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Avec la publication de ce document, les affirmations de Werner ont été dénoncées comme étant des tromperies. On ne peut pas parler d'alimentation de lumière, écrit le groupe d'enquêteurs dans son rapport. En résumé, l'équipe d'experts arrive à la conclusion que  
 
Avec la publication de ce document, les affirmations de Werner ont été dénoncées comme étant des tromperies. On ne peut pas parler d'alimentation de lumière, écrit le groupe d'enquêteurs dans son rapport. En résumé, l'équipe d'experts arrive à la conclusion que  
:les résultats actuels montrent que le patient était dans un Fastenstatus II (état de dénutrition II) et ne remplissait pas l'option de se nourrir de lumière.
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:''les résultats actuels montrent que le patient était dans un Fastenstatus II (état de jeûne II / de dénutrition) et et ne remplissait pas l'option de se nourrir de lumière.''
  
 
Les résultats ont montré que Werner se nourrissait de ses propres réserves corporelles. L'état métabolique, qui peut être déduit des valeurs sanguines quotidiennes, a montré qu'un état de faim [ou de famine] s'était produit. Les fonctions du corps étaient maintenues exclusivement par les réserves de graisse de l'organisme. Le jeûne a entraîné une "cétonurie persistante", c'est-à-dire l'apparition permanente de quantités surnormales de corps cétoniques (acide acétoacétique et acide β-hydroxybutyrique) ou d'acétone dans l'urine, ainsi qu'une multiplication par trois des acides gras libres dans le plasma et un hyperaldostéronisme secondaire (tableau clinique dans lequel une trop grande quantité de l'hormone de la soif appelée aldostérone est produite). En outre, l'étude a révélé que les performances physiques de la personne testée ont diminué, bien qu'elle soit restée psychologiquement stable et n'ait pas montré de changements pertinents elle-même. L'étude attribue la perte de poids relativement faible au fait que Werner avait auparavant jeûné et que le métabolisme était passé en "programme d'économie". <ref>http://www.bazonline.ch/panorama/vermischtes/Studie-entlarvt-Schweizer-Lichtesser/story/10205690</ref>
 
Les résultats ont montré que Werner se nourrissait de ses propres réserves corporelles. L'état métabolique, qui peut être déduit des valeurs sanguines quotidiennes, a montré qu'un état de faim [ou de famine] s'était produit. Les fonctions du corps étaient maintenues exclusivement par les réserves de graisse de l'organisme. Le jeûne a entraîné une "cétonurie persistante", c'est-à-dire l'apparition permanente de quantités surnormales de corps cétoniques (acide acétoacétique et acide β-hydroxybutyrique) ou d'acétone dans l'urine, ainsi qu'une multiplication par trois des acides gras libres dans le plasma et un hyperaldostéronisme secondaire (tableau clinique dans lequel une trop grande quantité de l'hormone de la soif appelée aldostérone est produite). En outre, l'étude a révélé que les performances physiques de la personne testée ont diminué, bien qu'elle soit restée psychologiquement stable et n'ait pas montré de changements pertinents elle-même. L'étude attribue la perte de poids relativement faible au fait que Werner avait auparavant jeûné et que le métabolisme était passé en "programme d'économie". <ref>http://www.bazonline.ch/panorama/vermischtes/Studie-entlarvt-Schweizer-Lichtesser/story/10205690</ref>

Version du 12 octobre 2020 à 09:46

Michaelwerner.jpg

Michael Werner (né en 1949 à Braunschweig) est un docteur en chimie allemand, ancien professeur de chimie dans une école Waldorf, auteur et anthroposophe. Werner est un conférencier international sur le thème de la nourriture de lumière et du respirianisme (Breatharianisme). Werner prétend vivre sans nourriture depuis des années. Une étude scientifique a réfuté cette affirmation.

Courte biographie

Michael Werner est né à Braunschweig en 1949, mais a probablement grandi en Suisse (près de Bâle). Werner a étudié la chimie et a d'abord travaillé pour une entreprise chimique en Afrique du Sud. Il a ensuite travaillé comme professeur de chimie dans une école Waldorf en Allemagne. Werner travaille actuellement pour la société pharmaceutique suisse Hiscia à Arlesheim, qui développe et produit des remèdes anthroposophiques tels que des préparations à base de gui [1].

Abstention prétendue de nourriture

Werner affirme vivre sans nourriture conventionnelle depuis 2001. On peut également trouver ses affirmations dans une interview de Jo Conrad [2] dans le cadre du projet de théorie du complot Secret-TV [3], qui a été fondé à l'époque par l'ésotériste de droite Jan Udo Holey [4]. Il vit actuellement en Suisse, où il travaille à Arlesheim près de Bâle pour la société pharmaceutique suisse Hiscia, qui produit des remèdes de médecine anthroposophique. Werner, qui était à l'origine en surpoids, est considéré comme un "respirianiste" et prétend, depuis 2001, pouvoir vivre sans alimentation conventionnelle et se nourrir uniquement grâce à la lumière (voir aussi: Sungazing). Le magazine anthroposophique info3 a accordé à Werner une crédibilité sans aucun contrôle. [5] Werner a perdu 20 kg, jusqu'à ce qu'un changement de régime alimentaire lui permette de peser 68 kg. Werner affirme également pouvoir se passer de liquides pendant une période assez longue. Mais en même temps, il affirme que depuis 2001, il boit chaque jour 1,5 litre de "liquide" et aussi du café. Cependant, "liquide" ne signifie pas nécessairement eau sans calories. En fait, Werner a également admis avoir consommé des jus, du vin et du sherry. Dans une interview, Werner parle aussi explicitement des "jus concentrés" qu'il consomme. Et dans une interview, il a déclaré : "Je prends une bouchée de la pizza de mes enfants, mais ce n'est pas une question de faim, c'est une question d'appétit". [6] À cet égard, on peut supposer qu'il s'agit d'un cas de jeûne continu au jus, qui est tout aussi compatible avec la survie qu'un régime liquide normal ou une alimentation parentérale chez les patients inconscients ou comateux. Les jus de fruits peuvent être très caloriques et répondre facilement aux besoins quotidiens en calories, minéraux et vitamines d'une personne travaillant dans un bureau.

Le psychiatre suisse Jakob Bösch [7] a écrit la préface d'un livre de Werner sur le "jeûne de lumière". [8]

Une étude sur une auto-expérience réfute Werner

Dans le cadre d'un projet de recherche en 2004, Werner a subi un examen de dix jours de ses prétendues capacités à l'Hôpital de l'Île de l'Institut de médecine complémentaire de l'Université de Berne. Les participants étaient Peter Heusser et Ursula Wolf de l'Institut de médecine complémentaire de l'Université de Berne, Hans-Martin Vonwiller de l'Hôpital Lindenhof de Berne, Nadine Masserli de l'University College de Londres et Kurt Laederach-Hofmann de l'Hôpital de l'Île de Berne. Les coûts de l'expérience auraient été pris en charge par une "Asta Blumfeldt Stiftung" (Fondation Asta Blumfeldt) de Dornach, qui a indiqué les coûts comme Förderung von Projekten zur Erforschung der anthroposophischen Medizin (Promotion de projets de recherche en médecine anthroposophique).[9] La commission cantonale d'éthique de Berne a approuvé l'étude. Michael Werner est resté pendant dix jours dans une chambre fermée à clé dans une unité de soins intensifs et a été examiné quotidiennement. Il n'avait le droit de boire que de l'eau et du thé non sucré. Le résultat de cet étude n'a pas été rendu public pendant longtemps et n'a été publié scientifiquement qu'en août 2008 [10], mais certains détails de l'examen étaient déjà connus avant la publication et peuvent également être trouvés dans un de ses livres. Ce qui est intéressant, c'est la question d'un éventuel changement de son poids corporel pendant la période contrôlée, alors qu'on peut effectivement supposer qu'aucune calorie significative n'a été consommée. Comme Werner déclare n'avoir rien mangé depuis 2001, son poids corporel n'aurait pas dû changer pendant la période de l'étude scientifique (à part la perte ou la consommation d'eau. Pourquoi ça le serait ?) Mais c’est ce qui s’est passé. Werner a perdu 2,6 kg de poids pendant cette période. Il explique la perte de poids par "l'air sec" de la clinique.

Avec la publication de ce document, les affirmations de Werner ont été dénoncées comme étant des tromperies. On ne peut pas parler d'alimentation de lumière, écrit le groupe d'enquêteurs dans son rapport. En résumé, l'équipe d'experts arrive à la conclusion que

les résultats actuels montrent que le patient était dans un Fastenstatus II (état de jeûne II / de dénutrition) et et ne remplissait pas l'option de se nourrir de lumière.

Les résultats ont montré que Werner se nourrissait de ses propres réserves corporelles. L'état métabolique, qui peut être déduit des valeurs sanguines quotidiennes, a montré qu'un état de faim [ou de famine] s'était produit. Les fonctions du corps étaient maintenues exclusivement par les réserves de graisse de l'organisme. Le jeûne a entraîné une "cétonurie persistante", c'est-à-dire l'apparition permanente de quantités surnormales de corps cétoniques (acide acétoacétique et acide β-hydroxybutyrique) ou d'acétone dans l'urine, ainsi qu'une multiplication par trois des acides gras libres dans le plasma et un hyperaldostéronisme secondaire (tableau clinique dans lequel une trop grande quantité de l'hormone de la soif appelée aldostérone est produite). En outre, l'étude a révélé que les performances physiques de la personne testée ont diminué, bien qu'elle soit restée psychologiquement stable et n'ait pas montré de changements pertinents elle-même. L'étude attribue la perte de poids relativement faible au fait que Werner avait auparavant jeûné et que le métabolisme était passé en "programme d'économie". [11]

Dans l'intervalle, Werner a expliqué que les résultats de l'étude l'avaient déçu : Je ne m'y attendais pas. En même temps, il a confirmé qu'il mangeait occasionnellement un peu de chocolat. Citation de Werner : Si vous me montrez maintenant du doigt et dites: Il ment, il a une araignée au plafond, il triche, alors c'est okay, alors je peux vivre avec ça. [12]

Article critique sur le site du Centre Contre les Manipulations Mentales (CCMM) : Jeûne, le documentaire qui fait peur [13]

Se nourrir de lumière, tel est le credo du respirianisme, qui fait l’objet d’un documentaire controversé en France et que les Romands pourront voir en février. Esotérisme ou charlatanisme?

Escroquerie, charlatanisme ou prosélytisme mortel, le respirianisme a soulevé ces derniers jours une polémique virulente en France. A l’’occasion de la sortie le 15 décembre à Paris du documentaire «Lumière», consacré à ce mouvement ésotérique qui prône le jeûne total, les milieux antisectes, scientifiques et médicaux ont tiré la sonnette d’alarme. Car qui veut faire croire que l’’on peut s’’abstenir de boire et de manger tout restant en bonne santé?

Le respirianisme est un phénomène ascétique qui existe dans sa forme contemporaine depuis les années 1970. Il connaît actuellement un regain d’intérêt avec la sortie d’’un documentaire, réalisé par un jeune réalisateur autrichien, Peter-Arthur Straubinger, intitulé «Am Anfang war das Licht». Depuis sa sortie en Autriche et en Allemagne, il a fait quelque 200 000 entrées. Les Suisses ne l’’ont pas encore beaucoup vu. Outre-Sarine, quelques copies ont circulé. Selon le distributeur, Xenix Films à Zurich, les Romands verront la version française dès la mi-février.

Condamnation
En France, pays qui se méfie des sectes depuis les massacres de l’’OTS, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a qualifié le film de dangereusement propagandiste. En Suisse, le Centre intercantonal d’’information sur les croyances de Genève (CIC) suit également de près l’évolution de ce mouvement. Pour sa directrice, Brigitte Knobel, il s’agit d’une «pratique ascétique extrême et un danger évident pour la santé». Le CIC connaît une fondation à Zurich qui se réclame du respirianisme, la Cosmic Thruth Stiftung. A ce sujet, il rappelle que la justice zurichoise avait condamné pour homicide par omission un gourou qui avait poussé une femme dans la voie fatale de l’’«alimentation cosmique». C’était en 1983 déjà!

Le documentaire, lui, présente une facette soft et éthérée d’’un jeu pourtant risqué avec la mort. On y suit le Mataji Prahlad Jani, 83 ans, qui ne mangerait plus depuis l’âge de 7 ans. On y côtoie l’’Australienne Ellen Greve, 53 ans, nommée Jasmuheen, qui fait figure de leader charismatique du mouvement. Dans les éditions ésotériques, son ouvrage, intitulé «Vivre de lumière», est de tous les catalogues. Elle donne également des stages payants (entre 1000 et 2500 euros) en Ardèche ou en Autriche pour suivre une diète de «nettoyage» de vingt et un jours qui élève rapidement la «fréquence vibratoire des êtres». En Suisse, le documentaire présente un docteur en chimie, Michael Werner, 61 ans, qui vit à Arlesheim, près de Bâle. Il aurait cessé de s’’alimenter en 2001 et on le voit se balader ou jouer au tennis en pleine forme.

Visées mercantiles
Qui est dupe? En tout cas pas Georges Fenech, président de la Miviludes. Il relève les dangers du jeûne extrême, qui peut entraîner une «emprise mentale sur les adeptes et une mise en état de dépendance». Il dénonce les visées mercantiles de certains adeptes. Le site français Psychothérapie et vigilance rappelle que trois d’’entre eux – en Australie, en Ecosse et en Allemagne – ont payé de leur vie leur confiance aveugle dans les nourritures lumineuses. La revue Sciences et avenir est encore plus cinglante et parle d’’«escroquerie». Elle rappelle que le jeûne provoque «des troubles de la glycémie, des convulsions, de l’’hypertension, des problèmes cardio-vasculaires, un affaiblissement du système immunitaire et dans certains cas le coma».

Fallait-il rappeler ces évidences? Attaqué de toutes parts, accusé de faire de la propagande pour l’’anorexie ou d’’être un manipulateur, Peter-Arthur Straubinger s’’est défendu ces derniers jours, mais ne cache pas sa fascination. «Il ne m’importe pas, dit-il, de retourner le spectateur sceptique. Mon film est le résumé d’’une recherche de plusieurs années, une recherche qui m’a transformé. Je n’’attends cependant pas cela du spectateur. Le scepticisme est permis et même souhaité, mais il ne doit pas se transformer en étroitesse d’esprit.» Une façon de dire qu’’on peut rester large d’esprit sans pour autant avaler n’importe quoi.

Ouvrages

  • Se nourrir de lumiere - L'expérience d'un scientifique. Auteurs: Michael Werner, Thomas Stöckli. Paru en octobre 2008.
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Références

  1. https://www.psiram.com/de/index.php/Misteltherapie
  2. https://www.psiram.com/de/index.php/Jo_Conrad
  3. https://www.psiram.com/de/index.php/Secret-TV
  4. https://www.psiram.com/de/index.php/Jan_Udo_Holey
  5. http://www.info3.de/ycms/printartikel_1224.shtml
  6. http://diepresse.com/home/gesundheit/541238/index.do
  7. https://www.psiram.com/de/index.php/Jakob_B%C3%B6sch
  8. Michael Werner, Thomas Stöckli, Jakob Bösch. Leben durch Lichtnahrung: Der Erfahrungsbericht eines Wissenschaftlers. Verlag: AT Verlag April 2005, ISBN-10: 3038002291 ISBN-13: 978-3038002291
  9. Asta Blumfeldt Stiftung, Gempenring 79, CH-4143 Dornach. Die Stiftung gibt als Zweck die Förderung von Projekten zur Erforschung der anthroposophischen Medizin an.
  10. Heusser P, Wolf U, Vonwiller HM, Messerli N, Laederach-Hofmann K., Nutrition with 'light and water'? In strict isolation for 10 days without food - a critical case study. Forsch Komplementmed. 15.8.2008 - 15(4):203-9 (Zusammenfassung auf PubMed)
  11. http://www.bazonline.ch/panorama/vermischtes/Studie-entlarvt-Schweizer-Lichtesser/story/10205690
  12. http://www.tagesanzeiger.ch/panorama/vermischtes/Studie-entlarvt-Schweizer-Lichtesser/story/10205690
  13. https://www.ccmm.asso.fr/jeune-le-documentaire-qui-fait-peur/ Eric Felley – le 29 décembre 2010.
    Article initialement publié dans le journal suisse Le Matin, et relayé sur le site du ccmm le 30 décembre 2010