Stefan Lanka

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Stefan Lanka

Stefan Thomas Josef Lanka (né le 27 Septembre 1963 à Langenargen) est un biologiste allemand, pseudo scientifique, théoricien du complot, auteur de livres et d'une manière générale négationniste de l'existence des maladies infectieuses.[1]Lanka, en tant qu'homme d'affaire, a donné son nom à des compléments alimentaires et à des produits qui sont à classer dans le marché du bien-être et de l'ésotérisme. L'hebdomadaire allemand Der Spiegel a qualifié Lanka d'« opposant à la vaccination » et de propagateur de « théories du complot ». A plisieurs reprises a été utilisé dans la presse la formulation que Lanka « vit de la négation des virus ».[2][3]

Dans les livres, les conférences et sur Internet, il se produit avec des affirmations insoutenables et aberrantes. Les titres de ses oeuvres sont du genre Impfen und AIDS: Der Neue Holocaust (Vaccination et SIDA : le nouvel holocauste), "Impfen" – Impfen ein Verbrechen an der Menschheit? ("vaccination" - La vaccination, un crime contre l'humanité?) ou Die Vogelgrippe. Der Krieg der USA gegen die Menschheit (La grippe aviaire. La guerre des USA contre l'humanité). Lanka est cité en particulier dans le milieu de la MNG, par les opposants à la vaccination ainsi que par les dits négationnistes du HIV/AIDS. Dans le domaine scientifique, il n'a été prêté aucune attention aux convictions de Lanka en raison de l'absence de preuves et de la contradiction avec les connaissances de la biologie. Étant donné ses affirmations grotesques sur les maladies infectieuses qu'il mélange avec des spéculations sur des complots politiques qui ne peuvent pas être d'emblée vérifiées par des profanes Lanka représente un danger car il nie tout rôle aux virus associés à des maladies humaines et essaie de cette manière d'empêcher la prévention et le traitement des maladies d'origine virale. A son avis, il n'y aurait donc aucun virus qui causerait des maladies. Il accuse la médecine scientifique d'être le plus important soutien de toutes les dictatures et tous les gouvernements non démocratiques.

Lanka conteste également l'existence du virus Ebola. Les personnes décédées de la fière Ebola auraient en réalité été victimes d'une maladie diarrhéique. Leur mort ne serait pas la conséquence d'une infection due au virus Ebola, mais d'une traumatisation due à la guerre et à des catastrophes[4] (Voir aussi à: "Verschwörungstheorien zur Ebola-Epidemie 2014"[5], en français "Théories du complot au sujet de l'épidémie-Ebola en 2014").

Lanka est un partisan connu de la Médecine Nouvelle Germanique (MNG). Néanmoins, en septembre 2007, il y eu un procès entre Lanka et Hamer au sujet des droits de marque sur des graphiques de la MNG.[6][7]

Il a établi une théorie entièrement nouvelle du VIH et du SIDA. Il pense que tous les prétendus rétrovirus sont en réalité les propres créations du corps ; que l'hépatite est un désordre auto-immun (une maladie dans laquelle le corps est attaqué par des composants de son propre système immunitaire) plutôt qu'une maladie virale ; que le SIDA n'a rien à voire avec la suppression de l'immunité ; et que cela devrait vraiment s'appeler le syndrome acquis d'insuffisance d'énergie acquis - SAIE - parce que sa vraie cause est une panne dans l'apport d'oxygène au sang et/ou aux tissus du corps.[8]

En Octobre 2015 Lanka a reçu le prix satirique "Das Goldene Brett vorm Kopf" (La planche d'or devant la tête) de la GWUP (Gesellschaft zur wissenschaftlichen Untersuchung von Parawissenschaften, en français: Société pour l'étude scientifique des para-sciences) et la Gesellschaft für kritisches Denken (Société pour la Pensée Critique) (GKD) pour la «plus grande absurdité anti-scientifique de l'année».[9] Avant la cérémonie de remise des prix à Vienne et encore pendant la cérémonie, Lanka a menacé avec une série d'e-mails de "poursuites civiles et pénales" pour l'évaluation critique de ses affirmations.

Courte biographie

Stefan Lanka est né le 27 Septembre 1963 à Langenargen au bord du Lac de Constance. Il a étudié de 1984 à 1989 la biologie et a publié tout d'abord sur les infections virales chez les algues brunes et l'Ectocarpus siliculosus Virus (EsV) [qui fait partie de la famille Phycodnaviridae du genre Phaeovirus].[10][11][12][13] On ne trouve pas de publications scientifiques ultérieures dans les bases de données. En 1994, il a obtenu un doctorat.

Après, Lanka en est venu à échafauder des hypothèses non prouvées dans le domaine de la médecine humaine et a les propager dans des journaux ésotériques comme Raum & Zeit, ou Continuum ou sur Internet. Il est considéré comme un partisan du soi-disant "Groupe Perth" et est d'avis que, par principe, il n'existe aucun virus causant des maladies. En particulier, il est considéré comme un représentant de l'avis que le virus VIH n'est pas la cause du Sida et que le virus grippal H5N1 ne serait pas le facteur causal responsable de la grippe aviaire.

Lanka aurait été également un ancien collaborateur d'un médecin de médecine alternative Heinrich Kremer[14], avec qui il a fondé en 1996 "REGIMED" (REsearch Group Investigative MEDicine and Journalism) (Groupe de REcherche de Médecine Investigatrice et Journalisme).

Ectocarpus siliculosus Virus (EsV)

Selon Lanka, il n'y aurait encore jamais eu dans l'histoire de la biologie ou la médecine de preuve de l'existence d'un virus pathogène et l'unique isolation de virus couronnée de succès, il y serait parvenu personnellement quand il a découvert le Es-Virus. Lanka est en fait co-auteur d'une première description du EsV. Il s'agit là d'un virus plutôt insignifiant dans la biologie qui peut infecter les algues brunes. Cependant, dans sa thèse, il attire lui-même l'attention sur la pathogénicité de celui-ci et d'autres virus (traduction de la citation):

"La pathologie du virus du Ectocarpus siliculosus, Müller et al. (1990) ont pu la démontrer grâce à la nouvelle infection de cellules saines. [...] Le manque de virulence des particules virales isolées et purifiées est peut-être due à une détérioration du virus pendant l'isolation [...] Oliveira und Bisalputra (1978) ont décrit une infection virale dans l'algue brune maritime Sorocarpus uvaeformis [...] L'effet pathogène du Sorocarpus uvaeformis-Virus consiste en la destruction de la structure intracellulaire des cellules et des zoospores végétatives. [...] Les virus des genres Ranavirinae et Lymphocystivirinae infestent principalement les amphibiens et les poissons."[15]

En outre, Lanka attire lui-même l'attention sur d'autres isolats de virus obtenus avec succès par d'autres auteurs:

Des virus des sous-familles Iridovirinae et Chloriridovirinae ont été isolés provenant d'une multitude d'invertébrés.[15]

Les algues infectées par le EsV diffèrent des algues non infectées par leur inhibition de la reproduction. [16] L'EsV se multiplie seulement dans les sporanges si bien que l'infection virale est pas mortelle pour l'algue mais conduit à l'inhibition des flagelles. A partir des spores et des gamètes infectés se développent cependant par la suite des algues multicellulaires en bonne santé. La lyse des cellules pour la libération des virus ne semble pas être induite par le virus. Les algues marines en elles-même peuvent cependant être détruites par envahissement de virus.[17][18][19][20]

Grotesque désinformation

Le 20 juin 2008, le site Web FAKTuell diffusait une interview de Lanka avec Christoph Lenz (alias Christopher Ray) dans laquelle Lanka avançait une information fausse, blâmable pour lui mais aussi pour FAKTuell. Contexte: le point de départ était un travail scientifique, paru en mai 2008 dans la célèbre revue spécialisée nature qui montrait une série de prises de vue [en continu] au microscope de la naissance cellulaire de virions individuels de VIH et prouvait un nouveau savoir des plus important, à savoir que l'assemblage des particules, le bourgeonnement et la libération se déroulaient en environ 5-6 minutes au niveau de la membrane cellulaire.[21][22]

Des prises de vues similaires avaient déjà été effectuées auparavant avec d'autres virus. Les chercheurs pouvaient filmer le virus à l'aide d'une technique de microscopie optique qui avait recours à des protéines marquées avec un colorant fluorescent (Gag). La fluorescence est un phénomène optique typique et n'a rien à voir avec la microscopie électronique. Le procédé est connu sous le nom de procédé TIRF (Total internal reflection fluorescence microscopy);[23][24] plusieurs fabricants proposent des microscopes appropriés, et il peut être atteint des résolutions descendant jusqu'à 70 nm. Des protéines particulières peuvent être identifiées. Dans ce travail, a été utilisé un microscope TIRF du type Olympus IX-70. Que les séquences de micrographie aient été réalisées avec des colorants fluorescents, y est mentionné explicitement et correctement dans l'introduction de l'article de FAKTuell.[25] Lanka a été confronté par Lenz avec ce travail et a dit:

"L'image qui est supposée montrer la naissance du VIH, est une prise de vue dans un microscope électronique à balayage. [...] Tous les types de microscopie électronique ont en commun, en comparaison avec la microscopie optique, que le faisceau d'électrons ne peut atteindre sa résolution beaucoup plus forte que dans le vide. Pour que les prises de vue de cellules dans le vide du microscope électronique puissent être représentées, les cellules doivent d'abord être très fortement fixées chimiquement-mécaniquement, asséchées et vaporisées avec une couche métallique [...] En tout cas, il est impossible que, dans cette prise de vue, un quelconque processus biologique puisse être montré car les cellules doivent être fixés chimiquement pour la présentation dans le microscope électronique et complètement séchées, sinon elles explosaient dans le vide et plus rien du tout ne serait visible. Je suppose que cette affirmation que la naissance du VIH a été rendue visible par microscopie électronique, qui, d'ailleurs, devrait frapper tout élève ou étudiant comme une tromperie [manifeste], doit tout simplement seulement étouffer dans l'oeuf d'éventuels doutes naissants sur de la théorie de sida. [...] Ce qui est montré est que, dans une cellule, le colorant fluorescent introduit quitte de nouveau la cellule fixée chimiquement, c.-à-d. tuée, et ces petites bulles de colorant fluorescent, on les fait passer pour des HIV [...] L'auteur dit qu'elle a introduit des protéines dans une cellule, [...] Ces protéines ont été liées à un colorant fluorescent [...]"

Ici Lanka utilise une vieille astuce de désinformation. Le mélange d'allégations mensongères avec de la critique paraissant compréhensible. D'un côté Lanka invente qu'il s'agirait ici d'une prise de vues avec un microscope électronique (ce qui n'est pas du tout ce que les auteurs spécifient) et en même temps il souligne qu'il aurait existé ici un effet optique étant donné qu'il se réfère à la fluorescence. Les deux se contredisent puisque la microscopie électronique n'est pas un procédé de microscopie optique, et que les auteurs de l'étude décrivent dans le détail leur procédé de visualisation des virions et n'ont en aucune façon donné à penser qu'il pourrait s'agir d'une prise de vues de microscopie électronique. En outre, dans leur article il est question de cellules vivantes (Citation: « living cells »), sur lesquelles ont eu lieu les observations, et le titre de l'œuvre aussi fait référence aux « live cells ». Manifestement, l'argumentation de Lanka a paru étonnante même au profane en médecine Lenz puisqu'il a encore une fois posé des questions [supplémentaires].

La Nature ne fait que du bien

Selon Lanka, il n'existe aucune « structure biologique négative » qui aurait jamais été « vue » (voir ci-dessous les citations). En principe, selon le voeu pieux de Lanka, la coexistence de la vie biologique est uniquement la symbiose.

En fait, des millions de personnes par an sont victimes de morsures mortelles de serpents et d'infections mettant en danger la vie ou mortelles causées par des bactéries, des virus ou des champignons. On estime qu'environ 94 000 personnes meurent chaque année de morsures de serpent et que 1,8 millions sont blessés par celles-ci.[26] S'y ajoute les empoisonnements par les plantes vénéneuses, les intoxications alimentaires (bactéries, virus, parasites, prions, toxines) ou les effets nocifs sur la santé de la radioactivité naturelle (sable de Monazide/rayonnement cosmique/radon - par exemple dans le Kerala ou au Brésil).

Liens externes

Références

  1. Citation de Stefan Lanka:"Quand nous avons commencé, il y a plus de 10 ans, à propos du SIDA, à vérifier les théories de l'infection, nous n'étions pas conscients de la dimension. A cette époque, nous pensions que le SIDA était une blague. Aujourd'hui, en ayant tout simplement demandé de façon logique [à voir] les preuves, nous avons prouvé que la totalité de la théorie de l'infection est réfutée. La totalité de la théorie de l'infection est fondée sur de la tromperie". Interview mit Stefan Lanka in FAKTuell 18. November 2006
  2. 100 000 Euro für ein "Hirngespinst". Süddeutsche.de, 12. März 2015
  3. Stefan Lanka und wie er die Welt sieht. Südkurier, 16. März 2015
  4. Hagen Schönherr: Lankas Welt schwäbische.de, 16. März 2015
  5. https://www.psiram.com/ge/index.php/Verschw%C3%B6rungstheorien_zur_Ebola-Epidemie_2014 (allemand)
  6. www.klein-klein-verlag.de/pdf/Unterlassungserklaerung.pdf
  7. www.klein-klein-verlag.de/pdf/Hamer-Abmahnung.pdf
  8. http://www.sidasante.com/journal/stefzeng.htm
  9. http://blog.gwup.net/2015/10/22/das-goldene-brett-2015-and-the-winner-is-stefan-lanka/
  10. Müller DGK H. Stache, B. Lanka, S. A virus infection in the marine brown alga Ectocarpus siliculosus (Phaeophyceae). Botanica Acta. 1990;103:72–82
  11. Lanka ST, Klein M, Ramsperger U, Müller DG, Knippers R. Genome structure of a virus infecting the marine brown alga Ectocarpus siliculosus. Virology. 1993 Apr;193(2):802-11
  12. Klein M, Lanka S, Müller D, Knippers R. Single-stranded regions in the genome of the Ectocarpus siliculosus virus. Virology. 1994 Aug 1;202(2):1076-8
  13. Klein M Lanka ST Knippers R Müller DG. Coat protein of the Ectocarpus siliculosus virus. Virology 1995, 206 (1):520-6
  14. https://www.psiram.com/ge/index.php/Heinrich_Kremer
  15. 15,0 15,1 et 15,2 [http://agenda-leben.de/Diplomarbeit.html Thèse de doctorat de Lanka: "Untersuchungen über Virus-Befall bei marinen Braunalgen". Diplomarbeit Universität Konstanz 1989
  16. Nicolas Delaroque, Wilhelm Boland: The genome of the brown alga Ectocarpus siliculosus contains a series of viral DNA pieces, suggesting an ancient association with large dsDNA viruses. BMC Evolutionary Biology 2008, 8:110
  17. Virus Decimates Algal Blooms. ScienceDaily, 18. November 2002
  18. Gastrich MD, Leigh-Bell JA , Gobler CJ, Anderson OR, Wilhelm SW, Bryan M. Viruses as potential regulators of regional brown tide blooms caused by the alga, Aureococcus anophagefferens. Estuaries 2004;27(1):112-119
  19. Brussaard CPD, Short SM, Frederickson CM, Suttle CA. Isolation and Phylogenetic Analysis of Novel Viruses Infecting the Phytoplankton Phaeocystis globosa (Prymnesiophyceae). Appl. Environ. Microbiol. June 2004 vol. 70 no. 6 3700-3705
  20. C.P.D. Brussaard: Viral control of phytoplankton populations: a review. J. Eukaryot. Microbiol. 2004;51:125-138
  21. Jouvenet N, Bieniasz PD, Simon SM: Imaging the biogenesis of individual HIV-1 virions in live cells, Nature, 25. Mai 2008 PMID: 18500329
  22. Jens Lubbadeh: Premiere: Forscher filmen Geburt eines HI-Virus Spiegel Online Wissenschaft, 28. Mai 2008 (allemand)
  23. https://fr.wikipedia.org/wiki/Microscope_de_fluorescence_par_r%C3%A9flexion_totale_interne: Le microscope de fluorescence par réflexion totale interne (TIRF, total internal reflection fluorescence microscopy), ou microscope à onde évanescente, est un type particulier de microscope optique à fluorescence [...]
  24. Christian May, Anja Schué: TIRF-Mikroskopie – einfacher durch innovative Scannertechnologie Photonik 6/2006, 48-49
  25. http://www.faktuell.de/content/view/2160/1/ (lien mort)
  26. Janaka de Silva, University of Kelaniya (Ragama/Sri Lanka) im Fachjournal PLoS Medicine
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