Médecine alternative

De Psiram
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La Médecine alternative renvoie à des méthodes et des traitements qui ne sont pas fondés sur la science. Des effets bénéfiques leur sont attribués par leurs partisans, mais ceux-ci n'ont pas été étudiés ou, s'ils l'ont été, n'ont pas donné lieu à des résultats concluants.

Qu'est une médecine scientifique ?

C’est celle qui est enseignée lors du cursus normal des études médicales. On peut discuter si la médecine est une science ou si elle n’est qu’une technique ou une pratique, mais, en tout cas, la médecine scientifique, c’est la médecine qui s’appuie sur les résultats de la science, c’est la médecine fondée sur les preuves.

On la désigne sous diverses appelations: médecine classique, médecine conventionnelle, médecine allopathique, médecine d'école, médecine académique.

Comment classer les autres médecines

L'expression officielle est "Pratiques Non Conventionnelles A Visées Thérapeutiques (PNCAVT), qu'elles soient utilisées ou non dans un milieu sectaire. Voir les mises en garde de la MIVILUDE[1], et celles de l'UNADFI dans son dossier documentaire sante publié en juin 2010[2].

A la différence de ces médecines dites douces ou complémentaires ou traditionnelles qui proposent un accompagnement de confort ou de bien-être aux patients, physique ou psychique, en complément de la médecine conventionnelle, la "médecine" alternative propose d'autres méthodes en remplacement des traitements éprouvés et reconnus par la communauté scienfitique et médicale, et présente un danger pour les malades, en particulier en cas de maladies graves comme le cancer, le sida, etc.

La malades atteints des pathologies les plus lourdes, sont des proies faciles pour les "pseudo-thérapeutes" visants surtout leur porte-monnaie, qui leur promettent de les guérir par des méthodes miraculeuses.

Praticien plutôt que médecin pour contourner la loi

Certains médecins reconvertis dans une thérapeutique non conventionnelle n’hésitent pas, pour échapper aux sanctions éventuelles des instances ordinales, à décrocher leur plaque professionnelle ou à demander d’eux-mêmes leur radiation de l’ordre, préférant se positionner face à leur clientèle comme praticien, voire guérisseur.

Mais qu’ils soient anciens médecins ou non, la qualité de « praticien » que certains gourous des médecines alternatives revendiquent n’empêche pas les moins scrupuleux d’entre eux d’agir en toute illégalité, en établissant des diagnostics voire en dressant de pseudos ordonnances. La plupart du temps cependant, les promoteurs de techniques thérapeutiques non validées se protègent des foudres de la loi en affichant leurs bonnes intentions sur les premières pages de leur site : « notre technicité ne remplace pas le diagnostic médical fait par un docteur en médecine, les traitements proposés chez nous viennent en complément de la médecine », des propos rassurants que viennent généralement infirmer quelques pages plus loin des offres de soins aux prétentions curatives, toujours assorties de précautions d’usage.

Légalisation de médecines non basées sur les preuves

C'est sous la gauche Mitterrandienne que la volonté de reconnaître les médecines non-conventionnelles est la plus manifeste. Le président de la République, F. Miterrand était lui-même en faveur d'une ouverture: "je me suis clairement prononcé pour l'ouverture d'un débat sur l'opportunité d'élargir la formation médicale à d'autres techniques dans lesquelles les médecines naturelles peuvent prendre leur place".[3]

Dès 1982, le ministre communiste de la Santé Jack Ralite charge le docteur Niboyer, par ailleurs acupuncteur, de réaliser un étude sur les "techniques de soins ne faisant pas l'objet d'un enseignement au niveau national". Ce travail va déboucher, en 1984, sur un rapport qui conclut "à la nécessité d'organiser un enseignement de l'acupuncture, de l'homéopathie et de la médecine manuelle dans les facultés, donnant lieu à une qualification reconnue par la Sécurité Sociale".[4]

Avant même la conclusion de ce rapport, un diplôme de médecines naturelles, le DUMENAT (Diplôme universitaire des médecines complémentaires), va voir le jour, en 1982, à la faculté de Bobigny. Dans le cadre de ce diplôme sont dispensées des formations en acupuncture, homéopathie, mésothérapie, naturopathie, ostéopathie, phytothérapie et aromathérapie. Elles sont ouvertes aux médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes, vétérinaires et sages-femmes (Remarque de Psiram: et autres personnes ayant plus ou moins un lien avec les services de santé, avec une grande lattitude d'appréciation ...). Par ailleurs, en 1984, cent onze produits homéopathiques sont intégrés à la liste des médicaments remboursés par l'assurance maladie.

L'année suivante, en 1985, Georgina Dufoix[5], ministre des Affaires Sociales et de la Solidarité, met en place un groupe de travail ministériel car elle souhaite créer une Fondation de la recherche qui réunirait chercheurs, scientifiques, représentants d'associations, de consomateurs, d'usagers de santé, et ce en vue d'une meilleure diffusion des résultats, des études et des recherches sur les médecines parallèles. Ce projet ne verra pas le jour car, en 1986, intervient une alternance politique.

Cette bienveillence d'une partie de la classe politique à l'égard de certaines médecines parallèles n'est pas du goût de l'Académie de médecine qui rappelle qu'il s'agit de médecines "non éprouvées" (n'ayant pas apporté la preuve de leur efficassité). Au cours des années 1980, elle va néanmoins faire quelques concessions en reconnaissant certaines de ces médecines (diététique, phytothérapie et mésothérapie), tandis que d'autres vont être tolérées (homéopathie, acupuncture), et d'autres enfin rejetées (auriculothérapie, iridologie). La question qui se pose pour les académiciens est bien le caractère éprouvé de ces médecines.[6]

Exemples de médecines alternatives dangereuses

Liens externes

Références

  1. http://blog.univ-provence.fr/gallery/32/La%20Formation%20dans%20le%20Rapport%20de%20la%20Miviludes%202010.pdf Formations et enseignements dans le domaine des médecines non conventionnelles : une marché florissant au risque de dérives sectaires
  2. http://www.unadfi.org/IMG/pdf/Dossier_documentaire_Sante.pdf
  3. F. Steudler, "Médecines parallèles: la valse hésitation. Vers la reconnaissance ou l'assimilation?", Prospective et santé, 1988, n° 47-48, p. 172.
  4. P. Elzière, "Des médecines dites naturelles", Sciences sociale et Santé, 1986, vol. IV, n° 2, p. 69.
  5. http://fr.wikipedia.org/wiki/Georgina_Dufoix
  6. Médecines parallèles et cancer: Une étude sociologique. Par Anne-Cécile Begot. Pages 40-42


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