Christian Perronne

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Christian Perronne est un médecin français, contesté pour avoir diffusé de nombreuses contre-vérités sur la maladie de Lyme, sur des traitements contre le paludisme, sur l’autisme et lors de la pandémie de Covid19, apportant son soutien au traitement préconisé par Didier Raoult ou diffusant de fausses informations au sujet de la vaccination.

Christian Perronne

Commentaire de Christian Perronne à propos de l'article de Paul G Auwaerter et ses collègues paru aux USA en septembre 2011

Titre de l'article: Antiscience and ethical concerns associated with advocacy of Lyme disease (Préoccupations antiscientifiques et éthiques associées à la promotion de la maladie de Lyme) paru en septembre 2011 dans le journal Lancet Infect Dis. dont les auteurs sont Paul G Auwaerter 1, Johan S Bakken, Raymond J. Dattwyler, J. Stephen Dumler, John J. Halperin, Edward McSweegan, Robert B. Nadelman, Susan O'Connell, Eugène D Shapiro, Sunil K Sood, Allen C Steere, Arthur Weinstein, Gary P Wormser, lesquels représentent les principales autorités médicales américaines, notamment l'Infectious Diseases Society of America (IDSA), l'American Academy of Neurology et les National Institutes of Health (NIH).[1]

Résumé de l'article de Paul G Auwaerter et de ses collègues:
La défense de la maladie de Lyme est devenue un élément de plus en plus important d'un mouvement antiscientifique qui nie à la fois la cause virale du SIDA et les avantages des vaccins et qui soutient des traitements médicaux alternatifs non éprouvés (parfois dangereux). Certains activistes présentent la maladie de Lyme, une infection transmise par les tiques limitée géographiquement, comme une maladie insidieuse, omniprésente, difficile à diagnostiquer et presque incurable ; ils proposent également que la maladie provoque principalement des symptômes non spécifiques qui ne peuvent être traités que par des antibiotiques à long terme et d'autres traitements non orthodoxes et non validés. À l'instar d'autres groupes antiscientifiques, ces défenseurs ont créé une sélection pseudo-scientifique et alternative de praticiens, de recherches et de publications et ont coordonné des manifestations publiques, accusé les opposants de corruption et de conspiration et encouragé les efforts législatifs visant à subvertir la médecine fondée sur des preuves et la science évaluée par des pairs. Les relations et les actions de certains activistes, praticiens médicaux et organismes commerciaux impliqués dans la défense de la maladie de Lyme constituent une menace pour la santé publique.

Traduit avec DeepL.com (version gratuite)


En fait la polémique sur la maladie de Lyme avait débuté au milieu des années 1990 aux USA, [Allen] Steere avait vu la maladie de Lyme gagner en popularité, mais il craignait que la maladie de Lyme ne soit devenue un diagnostic non spécifique couvrant des maladies allant du syndrome de fatigue chronique (SFC), de la fibromyalgie à l'hypocondrie. Steere s'inquiétait du fait que de nombreuses personnes sans signe de maladie de Lyme passée ou présente recevant des traitements antibiotiques, en particulier des traitements au-delà du protocole de traitement recommandé de quatre semaines, « faisaient plus de mal que de bien ».

Écrivant dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) en 1993, Steere et ses collègues ont déclaré que la maladie de Lyme était devenue « surdiagnostiquée » et surtraitée. Cette déclaration est devenue un point de ralliement pour ce que les groupes de défense appellent la controverse sur la maladie de Lyme. Face à certains éléments de l’opinion médicale dominante, certains médecins et groupes de défense des patients affirment que la maladie de Lyme peut évoluer vers une maladie chronique nécessitant de fortes doses d’antibiotiques sur de longues périodes. Cependant, au-delà de la question de la terminologie, certains avis médicaux dominants vont jusqu'à affirmer que certains cas de maladie de Lyme peuvent devenir « difficiles à traiter » s'ils ne sont pas diagnostiqués rapidement.

Bien que le terme « Lyme chronique » ait été autrefois utilisé par Steere et d'autres pour définir les complications persistantes consécutives à la maladie de Lyme aiguë, diverses organisations de défense de la maladie de Lyme et un groupe de médecins dissidents appelé International Lyme and Associated Diseases Society (ILADS) ont redéfini le terme pour décrire un large éventail de symptômes, principalement chez les patients qui ne présentent aucun signe de maladie de Lyme. Steere et ses collègues ont déclaré que même les patients présentant une sérologie positive pour l'infection à Borrelia et présentant des symptômes ressemblant à ceux du SFC ou de la fibromyalgie ne seraient pas aidés par d'autres antibiotiques.

L'importance de Steere et son soutien à l'opinion médicale selon laquelle les patients atteints de « maladie de Lyme chronique » n'ont souvent aucun signe réel de la maladie de Lyme et ne sont pas aidés par de longues cures d'antibiotiques, l'ont conduit à être ciblé, harcelé et menacé de mort par les patients et des groupes de défense irrités par son refus de valider leur conviction selon laquelle ils souffrent de la maladie de Lyme chronique. [...][2]


Revenons au commentaire de Christian Perronne à propos del'article "Antiscience and ethical concerns associated with advocacy of Lyme disease". Il faut signaler ici qu'il y avait en fait trois commentaires de l'article, outre celui de Perronne, un de Stella Huyshe-Shires et un de Carl Tuttle, car les auteurs de l'article ont répondu globalement à leurs trois détracteurs.

Commentaire de Perronne (traduction DeepL) :

Paul Auwaerter et ses collègues1 comparent certains activistes de la maladie de Lyme qui utilisent des arguments non fondés sur des preuves à des extrémistes anti-VIH ou antivaccination. Leur point de vue personnel montre que la pensée non scientifique et les mauvaises pratiques existent dans de nombreuses spécialités. Cette approche a malheureusement entraîné la suppression d'un débat scientifique légitime et nécessaire sur la prise en charge des syndromes d'étiologie incertaine, qui surviennent parfois après un épisode avéré de maladie de Lyme ou de piqûres de tiques. Les recommandations de santé publique doivent s'appuyer sur des données factuelles solides et non sur des avis d'experts, comme le montre l'examen 2 des lignes directrices de l'Infectious Disease Society of America par Lee et Vielmeyer dans le cas de la maladie de Lyme.
Les tests sérologiques recommandés pour la maladie de Lyme présentent une sensibilité très variable. Comme il n'existe pas de norme de référence fiable, telle qu'un score clinique spécifique, une culture ou une PCR, les seuils de ces tests sont décidés avec des donneurs sains et calculés de manière arbitraire. Plusieurs études ont montré que les cas de maladie de Lyme séronégatifs peuvent être prouvés par culture ou PCR. Des patients séronégatifs ont été inclus comme cas de maladie de Lyme dans un essai clinique majeur. 3
Une autre difficulté réside dans le fait que, bien que de nombreuses variantes et de nouvelles espèces de Borrelia soient régulièrement découvertes, la plupart des tests commerciaux reposent sur l'isolat original B31 de Borrelia burgdorferi du Massachusetts, utilisé depuis 1982. Des experts écossais ont toutefois réussi à améliorer la sensibilité de leurs tests avec des souches locales de Borrelia spp.4 Au Brésil, on a également décrit un syndrome de type Lyme dû à un spirochète non cultivable - et non à une espèce de Borrelia - et qui n'est donc pas détecté par les tests sérologiques actuels. 5
En outre, des études évaluées par des pairs montrent que d'autres infections bactériennes, virales ou parasitaires peuvent contribuer aux syndromes associés à la maladie de Lyme ou à ses imitations. L'implication microbienne est activement étudiée dans d'autres pathologies bien connues mais mal comprises. Par exemple, le rôle possible des spirochètes, dont B burgdorferi, fait l'objet de recherches sur la physiopathologie de la maladie d'Alzheimer 6.
Les syndromes sans cause claire ni preuve objective ne devraient plus être appelés maladie de Lyme chronique. Ces syndromes sont probablement causés par plusieurs facteurs; par conséquent, les étiologies infectieuses et non infectieuses doivent être prises en compte. Limiter le débat à la seule maladie de Lyme est très improductif, car il est peu probable que cette maladie soit l'explication universelle des maux persistants de nos patients. Ces syndromes avec une possible implication microbienne doivent être étudiés avec les meilleurs tests disponibles et avec un esprit scientifique neuf et ouvert.

Je déclare n'avoir aucun conflit d'intérêt.

Christian Perronne
c.perronne@rpc.aphp.fr
Service des maladies infectieuses, Groupe hospitalier
Hôpitaux Universitaires Paris Ile-de-France Ouest,
Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Université de Versailles-St Quentin de Versailles-St Quentin, 92380 Garches, France

Les références citées par Perronne à l'appui de son commentaire:

1 Auwaerter PG, Bakken JS, Dattwyler RJ, et al.
Antiscience and ethical concerns associated with advocacy of Lyme disease.
Lancet Infect Dis 2011 ; 11 : 713-19.
2 Lee DJ, Vielmeyer O. Analysis of overall level of evidence behind Infectious Diseases Society of America practice guidelines
Arch Intern Med 2011 ; 171 : 18-22.
3 Klempner MS, Hu LT, Evans J, et al.
Two Controlled Trials of Antibiotic Treatment in Patients with Persistent Symptoms and a History of Lyme Disease.
N Engl J Med 2001 ;345 : 85-92.
4 Mavin S, Milner RM, Evans R, Chatterton JMW, Joss AWL, Ho-Yen DO.
The use of local isolates in Western blots improves serological diagnosis of Lyme disease in Scotland
J Med Microbiol 2007 ; 56 : 47-51.
5 Mantovani E, Costa IP, Gauditano G, Bonoldi VLN, Higuchi ML, Yoshinari NH.
Description of Lyme disease-like syndrome in Brazil. Is it a new tick borne disease or Lyme disease variation?
Braz J Med Biol Res 2007 ; 40 : 443-56.
6 Miklossy J. Alzheimer's disease - a neurospirochetosis. Analysis of the evidence following Koch's and Hill's criteria
Journal of Neuroinflammation volume 8, Article number: 90 (2011)


Réponse des anteurs:

Bien que nous soutenions les efforts visant à éduquer les cliniciens et le public avec des informations de haute qualité fondées sur des preuves sur l'infection par Borrelia burgdorferi, les commentaires de Stella Huyshe-Shires concernant notre point de vue personnel suggèrent de manière trompeuse que le Royaume-Uni n'est pas entaché de préoccupations antiscientifiques. Un rapport de Cottle et ses collègues 1 ont montré que la plupart des patients référés à une unité de maladies infectieuses à Liverpool, au Royaume-Uni, pour la maladie de Lyme (n = 115) ne souffraient pas de cette maladie. Sur 38 patients atteints du syndrome de fatigue chronique, 45 % ont été incorrectement étiquetés comme souffrant de la maladie de Lyme chronique par les praticiens alternatifs. Ces patients avaient reçu des antibiotiques inutiles au lieu d'autres stratégies de prise en charge ciblées, ce qui conforte l'idée selon laquelle un surdiagnostic et une prise en charge inappropriée de la maladie de Lyme se produisent également au Royaume-Uni et renforce les inquiétudes citées par la British Infection Association.

Christian Perronne et Carl Tuttle estiment que les tests sérologiques actuels pour B burgdorferi sont inexacts. Bien que le système immunitaire humain puisse mettre 2 à 3 semaines pour produire des concentrations détectables d’anticorps dans les premières phases de la maladie de Lyme, ce retard est également signalé dans de nombreuses autres infections bactériennes. Ce délai ne nie en rien l’utilité de la sérologie à deux niveaux, qui donne des résultats fiables dans les symptômes ultérieurs de la maladie de Lyme, notamment l’arthrite et les manifestations neurologiques. Plutôt que de demander aux gens de défendre cette approche bien validée et utilisée depuis plus de 15 ans, les critiques devraient être obligés de fournir des preuves de qualité qui soutiennent soit leur diagnostic, soit leur traitement de la maladie de Lyme chronique. 2 De plus, les recommandations pour la maladie de Lyme dans les lignes directrices de l'Infectious Diseases Society of America (IDSA) ne sont pas basées sur l'opinion d'experts mais plutôt sur des preuves de niveau I provenant d'essais contrôlés randomisés pour des questions cliniques importantes, telles que le traitement défini pour la maladie de Lyme précoce ou tardive et mauvaise efficacité des antibiotiques dans le syndrome post-maladie de Lyme. Après que les lignes directrices de l'IDSA 2006 pour le diagnostic et la prise en charge de la maladie de Lyme aient été contestées, un comité d'examen scientifique indépendant a décidé que les recommandations devaient rester inchangées. 3 Il existe peu de soutien clinique ou scientifique à la notion de maladie de Lyme chronique, qui, à juste titre, n’a pas gagné du terrain auprès de la plupart des médecins praticiens. Par exemple, dans le Connecticut, seulement 2 % des prestataires de soins primaires utilisent ce diagnostic, bien que la maladie de Lyme soit endémique dans l'État. 4 Par conséquent, les médecins reconnaissent la valeur des preuves scientifiques par rapport aux efforts législatifs et aux postures politiques des États. Nous encourageons un débat scientifique approfondi sur les questions liées à la maladie de Lyme, mais nous sommes convaincus que les pratiques non scientifiques qui mettent les patients en danger avec peu de bénéfices ne devraient être ni encouragées ni tolérées. Les symptômes vagues tels que la douleur chronique, la fatigue et les troubles neurocognitifs sont mal compris par la médecine moderne mais sont au centre de ce débat. L’attrait d’un diagnostic inexact de la maladie de Lyme chronique qui peut être guérie par un traitement antibiotique empêche les approches rationnelles du diagnostic et du traitement, même lorsque cela implique principalement des thérapies de soutien plutôt que définitives. Comme le soutient Perronne, les énergies devraient être dirigées vers la compréhension de ces conditions persistantes, probablement hétérogènes, et vers le développement de traitements efficaces prouvés par des essais bien conçus.

PGA a participé à des témoignages d'experts dans deux poursuites médico-légales concernant une éventuelle maladie de Lyme. RJD est copropriétaire et détient des actions dans Biopeptides Corporation, a reçu une subvention des National Institutes of Health pour le développement de nouveaux tests sérologiques pour le diagnostic de la maladie de Lyme et détient un brevet et un brevet en instance pour un agent de diagnostic peptidique de la maladie de Lyme. maladie. JJH a servi de témoin expert dans plusieurs affaires médicolégales concernant la maladie de Lyme et détient des participations dans Abbott, Bristol-Myers Squibb, Johnson and Johnson et Merck ; aucun produit de ces sociétés n’est mentionné dans cette lettre. RBN a servi de témoin expert dans un litige pour faute professionnelle impliquant la maladie de Lyme et a agi en tant que consultant pour Guidepoint Global, fournissant des conseils sur la maladie de Lyme. SO a fourni un témoignage d’expert non rémunéré lors d’une audience sur l’aptitude à exercer pour le Conseil médical général. EDS et GPW ont été des témoins experts dans des cas de faute professionnelle impliquant la maladie de Lyme et sont membres non rémunérés du conseil d'administration de l'America Lyme Disease Foundation. GPW a reçu des subventions de recherche des Centers for Disease Control and Protection, des National Institutes of Health, Immunetics, BioRad, DiaSorin et Biomerieux ; détient des actions dans Abbott (qui ne possède aucun produit approuvé pour la maladie de Lyme) ; et a été témoin expert dans une action disciplinaire pour le Missouri Board of Registration for the Healing Arts. Les autres auteurs déclarent n’avoir aucun conflit d’intérêts.

Les références
1.Cottle LEMekonnen E.Beadworth MBMiller ARHêtre NJ
Maladie de Lyme dans une clinique de référence britannique.
QJM. 2012 ;( publié en ligne le 1er février.)
https://doi.org/10.1093/qjmed/hcs003
Voir dans l'article
Scopus (19) PubMed
Référence croisée
Google Scholar
2.Feder Jr, HMJohnson B.J.O'Connell Set coll.
Une évaluation critique de la « maladie de Lyme chronique ».
Nouvel Anglais J Med. 2007 ; 357 : 1422-1430
Voir dans l'article
Scopus (452)
PubMed
Référence croisée
Google Scholar
3.Lantos PMCharini WAMedoff G.et coll.
Rapport final du comité d'examen de la maladie de Lyme de l'Infectious Diseases Society of America.
Clin Infect Dis. 2010 ; 51 : 1-5
Voir dans l'article
Scopus (74)
PubMed
Référence croisée
Google Scholar
4.Johnson M.Feder Jr, HM
Maladie de Lyme chronique : une enquête auprès des médecins de soins primaires du Connecticut.
J Pédiatre. 2010 ; 157 : 1025-1029
Voir dans l'article
Scopus (21)
PubMed

Résumé
Texte intégral
Texte intégral PDF
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Informations sur l'article
Historique des publications
Publié : mai 2012
Identification
DOOI : https://doi.org/10.1016/S1473-3099(12)70056-7

Parcours de Christian Perronne en France

Nous vous invitons à lire la page Wikipedia qui lui est consacrée.(1)

- En octobre 2020, C. Perronne est écarté par la Fédération française contre les maladies vectorielles à tiques (FFMVT) suite à ses multiples prises de parole controversées.

La Fédération a, par ailleurs, souhaité se “démarquer sans ambiguïté" de l’engagement du Pr Perronne “ouvertement exprimé” au profit d’une association BonSens, dont les “valeurs” sont “étrangères à l’éthique de la FFMVT”. Elle note également que ses multiples occupations récentes ont rendu l’infectiologue “indisponible au travail effectué par notre Fédération”, ajoutant qu’il l’avait lui-même reconnu. (2)


- En décembre 2020, le directeur de l’AP-HP a mis fin aux fonctions de C. Perronne et a déposé une plainte auprès du conseil départemental de l’Ordre des médecins. (3)


- Il a été impliqué dans le scandale des pseudo-traitements Chronimed sur des enfants autistes. Membre fondateur de cette association (cfr PV de l’AG) (4), il est connu dans le milieu de l’autisme notamment pour ses thèses pseudo-scientifiques et dangereuses sur les causes de l’autisme. (5)

- Il est l’auteur d’une étude rétractée pour méthodologie douteuse (frauduleuse) sur la chloroquine (6) et co-auteur de deux autres études rétractées, sur l’Artemisia, également pour méthodologie douteuse (7).

- Il est également le personnage principal du documentaire complotiste “Hold Up”.[3]
[Psiram.com, rectification: Christian Perronne est l'un des personnages principaux du documentaire complotiste “Hold Up”, les autres personnages principaux étant Michael Levitt, Luc Montagnier, Laurent Toubiana et Martine Wonner.]

- Il a écrit la préface du livre de Robert Kennedy [Psiram.com: en fait Robert Francis Kennedy Jr], figure anti-vaccination connue aux USA, livre intitulé “Anthony Fauci, Bill Gates, Big Pharma”.[4]

Participation de Christian Perronne à des événements à l'étanger

La conférence Norvect en Norvège en 2014[5]

Programme du lundi 26 mai 2014:

7.45 am – 9.00 am Registration

9.00 am – 9.10 am Welcome by NorVect
Trine Skei Grande (Liberal Party, Venstre) gives opening speech

9.10 am – 10.10 am Joseph J. Burrascano Jr. MD
Lyme Borreliosis – History, Clinical Presentations, Testing and Diagnosis (incl. 5-10 minutes Q&A)
[Commentaire de Psiram.com: Burrascano is a founding Board Member of ILADS, he also served as a Director of the ILADS Educational Foundation (c'est à dire de l'ILADEF).]

10.10 am – 11.05 am Jyotsna Shah, Ph.D, CCLD, MBA
What Have We Learnt About Diagnosis of Lyme and Other Tick-borne Diseases in The Last 20 Years? (incl. 5-10 minutes Q&A)
[Commentaire de Psiram.com: La Dre Jyotsna Shah a rejoint IGeneX en tant que directrice de la recherche et du développement en 1997 et est devenue en 2003 directrice de laboratoire (clinique et recherche). Voir "FDA cites IgeneX for problematic testing" (La FDA cite IgeneX pour des tests problématiques).[6]]

11.05 am– 11.25 am
Break

11.25 am– 12.35am Richard I. Horowitz, MD
Tick-borne Co-infections: Presentation, Diagnosis and Treatment. (incl. 5-10 minutes Q&A)

12.35 pm– 1.35 pm Lunch – networking, knowledge sharing

1.35 pm – 2.35 pm Christian Perrone, PhD, MD
The gap between current diagnostic tests for Lyme disease and associated diseases and the diversity of pathogens isolated in the world.(incl. 5- 10 minutes Q&A)

2.35 pm – 3.05 pm Carl Morten Motzfeldt Laane, PhD
Easy Detection of Bacteria and Parasites in Infected Human Blood by Microscopy. Some Simple, Low-cost Methods. (incl. 5 minutes Q&A)

3.05 pm – 2.30 pm Bela Bózsik, MD
DualDur®reagent & method in diagnosis & pathogenesis for TBD – 30 years practice (incl. 5 minutes Q&A)

3.25 pm – 3.45 pm Break

3.45 pm – 4.25 pm Alan MacDonald, MD Borrelia -diverse Morphologies in culture and in Human Infections (incl 10 minutes Q&A)

4.25 pm– 4.45 pm Armin Schwarzbach, Ph.D, MD Borrelia-Elispot: A Game-Changer in diagnostics?

4.45 pm– 5.30 pm Dialogue/ Panel discussions

Programme du mardi 27 mai 2014:

7.45 am – 9.00 am Registration

9.00 am – 9.10 am Welcome by NorVect
Trine Skei Grande (Liberal Party, Venstre) gives opening speech

9.10 am – 10.10 am Joseph J. Burrascano Jr. MD
Lyme Borreliosis – History, Clinical Presentations, Testing and Diagnosis (incl. 5-10 minutes Q&A)

10.10 am – 11.05 am Jyotsna Shah, Ph.D, CCLD, MBA
What Have We Learnt About Diagnosis of Lyme and Other Tick-borne Diseases in The Last 20 Years? (incl. 5-10 minutes Q&A)

11.05 am– 11.25 am Break

11.25 am– 12.35am [[Richard Horowitz|Richard I. Horowitz]), MD
Tick-borne Co-infections: Presentation, Diagnosis and Treatment. (incl. 5-10 minutes Q&A)

12.35 pm– 1.35 pm Lunch – networking, knowledge sharing

1.35 pm – 2.35 pm Christian Perrone, PhD, MD
The gap between current diagnostic tests for Lyme disease and associated diseases and the diversity of pathogens isolated in the world.(incl. 5- 10 minutes Q&A)

2.35 pm – 3.05 pm Carl Morten Motzfeldt Laane, PhD
Easy Detection of Bacteria and Parasites in Infected Human Blood by Microscopy. Some Simple, Low-cost Methods. (incl. 5 minutes Q&A)

3.05 pm – 2.30 pm Bela Bózsik, MD
DualDur®reagent & method in diagnosis & pathogenesis for TBD – 30 years practice (incl. 5 minutes Q&A)

3.25 pm – 3.45 pm Break

3.45 pm – 4.25 pm Alan MacDonald, MD
Borrelia -diverse Morphologies in culture and in Human Infections (incl 10 minutes Q&A)

4.25 pm– 4.45 pm Armin Schwarzbach, Ph.D, MD
Borrelia-Elispot: A Game-Changer in diagnostics?

4.45 pm– 5.30 pm Dialogue/ Panel discussions

Article "La face cachée des "Lyme Doctors" publié le 08/07/2017 sur le Journal International de Médecine

Paris, le samedi 8 juillet 2017 – Depuis plusieurs années, se sont multipliés dans la presse les témoignages de patients, convaincus d’être atteints d’une forme chronique de la maladie de Lyme. Si les symptômes décrits sont divers, l’histoire est souvent similaire quant à l’errance diagnostique subie par les malades. Ces patients sont soutenus par quelques médecins, qui dénoncent l’obsolescence des tests diagnostics et des traitements aujourd’hui officiellement recommandés. La controverse scientifique est vive comme en avait témoigné l’année dernière une séance houleuse à l’Académie de médecine. Si les autorités ont accepté de se pencher sur certaines critiques émises par les patients désormais constitués en associations (et tandis qu’une poignée a décidé de dénoncer la faiblesse des tests diagnostic devant la justice), les représentants des malades se montrent déçus de leur réponse.

Leur désappointement s’est à nouveau exprimé cette semaine à l’occasion de la réunion du comité de pilotage du plan Lyme. Si le ministère de la Santé s’est félicité des avancées et a mis en avant le lancement d’une campagne de sensibilisation aux risques associés aux morsures de tiques, les associations de patients regrettent une opération de communication et déplorent que les formes chroniques de la maladie de Lyme ne soient toujours pas complètement reconnues.

Cependant, la prudence s’impose. Car outre la controverse scientifique, non encore tranchée, les personnalités qui défendent l’idée d’une forme chronique de la maladie de Lyme et l’efficacité des antibiothérapies prolongées (ou d’autres méthodes) n’offrent pas toujours, en tout cas outre Atlantique, les gages scientifiques (voire de probité) que l’on pourrait attendre d’eux. Rédacteur en chef de la revue Science et Pseudo Sciences, Jean-Paul Krivine a ainsi réalisé pour nous un remarquable travail d’enquête sur la face cachée des associations dédiées à la maladie de Lyme, en décryptant notamment le rôle des Lyme Doctors. Voilà qui pourrait en faire tiquer plus d’un.

Par Jean-Paul Krivine, rédacteur de la revue Sciences et Pseudo Sciences L’ILADS (International Lyme and Associated Diseases Society) est une association dont le siège est aux États-Unis et qui annonce une présence dans 22 pays. Elle déploie une intense activité internationale pour imposer, sous couvert d’information et de formation, ses propres recommandations relatives au diagnostic et au traitement de la maladie de Lyme, en lieu et place de celles unanimement adoptées par la communauté scientifique et médicale dans la plupart des pays.

Où en sont les recommandations françaises et internationales ?
En France, les recommandations relatives au diagnostic et au traitement de la maladie de Lyme sont issues d’une conférence de consensus qui s’est tenue en 2006 et qui a réuni la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF) ainsi que le Collège universitaire des maladies infectieuses et tropicales, la Société française de dermatologie, la Société française de microbiologie, la Société française de neurologie, la Société française de rhumatologie et la Société française de médecine interne. Ces recommandations sont proches de celles élaborées la même année par l’Infectious Diseases Society of America (IDSA). Le rapport du HCSP (Haut conseil de la santé publique) de 2014 ne remet pas en cause le consensus de 2006. Santé publique France a publié en avril 2016 une actualisation des connaissances à destination des professionnels de santé qui s’appuie sur le consensus de 2006. Les mêmes recommandations ont été adoptées en des termes très proches dans la plupart des pays d’Europe et d’Amérique du nord et sont régulièrement réévaluées. Les CDC (Centers for disease control and prevention), l’agence américaine pour le contrôle et la prévention des maladies, indiquent en 2016 que les lignes directrices de l’IDSA de 2006 « ont été réévaluées et confirmées par un comité d’examen scientifique indépendant dont les membres ont été certifiés exempts de tout conflit d’intérêts par un médiateur indépendant ». L’IDSA annonce pour 2018 une nouvelle mise à jour de ses recommandations. Au Canada, l’AMMI, l’association nationale qui représente les médecins, les microbiologistes cliniques et les chercheurs spécialisés dans les domaines de la microbiologie médicale et de l’infectiologie, a procédé en 2011 à un examen qui « a permis de conclure que les lignes directrices de l’IDSA s’appuient sur les données probantes publiées sur la maladie de Lyme et sur d’autres lignes directrices en matière de gestion de la maladie de Lyme ». Au Royaume-Uni, la British Infection Association arrive aux mêmes conclusions (2011) après une analyse de la littérature internationale.
Toutes les références détaillées sont données dans La maladie de Lyme : entre psychose et fausses informations, Jean-Paul Krivine, SPS n°321, juillet 2017, www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2840.

L’ILADS affirme l’existence d’une forme chronique de la maladie de Lyme qui serait responsable de symptômes les plus divers et qui serait résistante aux traitements antibiotiques recommandés. Elle prône, à l’encontre des évaluations scientifiques et malgré les dangers, des antibiothérapies longues et toutes sortes de traitements non validés et parfois dangereux. Ses premières recommandations de 2004 ont été jugées « mal construites et ne fournissant pas une approche fondée sur des preuves scientifiquement solides pour le diagnostic et les soins des patients »1 par l’agence de santé britannique2 . Une mise à jour de 2014 a été évaluée par l’Agency for Healthcare Research and Quality (AHRQ) qui dépend du ministère américain de la santé (HHS), comme reposant sur des preuves « très faibles », le plus mauvais niveau dans l’échelle d’évaluation3.

Mais, derrière la tentative d’apparaître comme une société savante avec colloques et symposiums, l’ILADS présente une face cachée, véritable entreprise basée sur un réseau de "Lyme doctors" aux pratiques parfois douteuses et aux traitements souvent non validés et éventuellement dangereux. Elle cherche à faire entrer à tout prix de nombreux malades dans sa propre catégorie de "maladie de Lyme chronique", au prix de tests présentant parfois de très nombreux faux positifs.

Les "Lyme doctors"

L’ILADS a ainsi constitué un véritable réseau de Lyme literate medical doctors (LLMDs) qui sont présentés comme spécialistes de la maladie. Une structure spécifique de l’association, l’ILADEF 4, organise un cursus de formation réservé à ses membres. Très peu d’informations sont disponibles quant à son contenu (mis à part la référence aux recommandations alternatives de l’ILADS). Pour trouver un "Lyme doctor", l’ILADS propose de remplir un formulaire en ligne 5. La plupart des dirigeants de l’ILADS ont ouvert leur propre consultation spécifique, ou même, pour certains, fondé une clinique spécialisée où ils mettent en œuvre les "guidelines" alternatives promues par l’association qu’ils dirigent, mais exploitent aussi l’idée propagée par cette association selon laquelle bon nombre de patients en errance médicale seraient en fait atteints de maladie de Lyme chronique non reconnue et que seuls certains médecins sauraient la diagnostiquer correctement et mettre en œuvre un traitement (forcément long).

Condamnations pour mauvaises conduites professionnelles : un ancien président concerné
Le Dr Daniel Cameron est membre du comité de direction de l’ILADS et en a été le président de 2009 à 2011. Il est le premier auteur des recommandations de l’association publiées en 2004. Il dirige un cabinet médical dans la région de New York (Dr. Daniel Cameron & Associates) spécialisé dans la maladie de Lyme qui accueille des malades et dispense des formations à des confrères selon les lignes directrices de l’ILADS 6 . Daniel Cameron a été traduit en 2016 devant une instance disciplinaire de l’État de New York (Office of Professional Medical Conduct– OPMC) pour de graves défaillances dans la prise en charge de sept patients 7. Pour six des sept cas, le Dr Cameron est accusé de traiter les malades « de façon inappropriée avec un régime croissant d’antibiotiques, sans examens physiques appropriés, sans réévaluation clinique et sans considérer la remise en cause du diagnostic ou la possibilité de traitements différents ». Pour quatre d’entre eux, il est accusé de n’avoir pas su identifier en temps voulu de possibles effets indésirables de la thérapie en cours. Pour l’un d’entre eux, il est accusé de n’avoir pas suivi un diagnostic précédent et des symptômes suggérant une sclérose en plaques et, pour un autre, de n’avoir pas su « évaluer correctement et en temps opportun un patient qui souffrait de la maladie de Parkinson »…

L’accusation ne fait finalement qu’exprimer ce qu’est le credo de l’ILADS qui cherche à tout prix à regrouper sous le terme de "maladie de Lyme chronique" un ensemble de symptômes très disparates et qui appelle les patients à « se méfier des avis médicaux qui avanceraient d’autres causes à leur pathologie (sclérose en plaques, fibromyalgie, fatigue chronique ou anxiété) » 8.

Dans ses conclusions, l’instance disciplinaire énumère les « actes d’inconduite » pour lesquels le Dr Cameron « n’a pas pu se défendre avec succès ». Ces allégations comprenaient « la pratique de la profession de médecin avec négligence et à plus d’une occasion », "l’incompétence, la négligence grave", " l’incompétence flagrante" ou encore "la non-maintenance de dossiers médicaux précis du patient". En conséquence, le Dr Cameron est soumis à une période probatoire de trois ans durant lesquels il devra exercer de façon encadrée et sous l’autorité et le contrôle d’un médecin qualifié dans les spécialités considérées.

Un autre "Lyme doctor" condamné

En novembre 2016, un autre "Lyme doctor" a été condamné en Floride pour des accusations assez similaires9 . Le Dr John Lentz gérait la "Clinique Lyme" de la ville de Destin et a vu sa licence révoquée. Là encore, de mauvaises pratiques médicales sont reprochées : des traitements antibiotiques prolongés sans justification thérapeutique, un traitement dangereux avec des anticoagulants, l’impossibilité d’obtenir les antécédents médicaux complets des patients, la non-réalisation des examens adéquats, la non-conservation des dossiers médicaux complets… Le jugement souligne que le praticien « semblait si focalisé sur la maladie de Lyme et ses possibles co-infections qu’il semblait ne pas prêter attention aux autres symptômes ou plaintes du patient ».

D’autres membres importants de l’ILADS condamnés

Le Dr Joseph J. Burrascano est un des membres fondateurs de l’ILADS. En 2015, il était encore membre du bureau de son institut de formation, l’ILADEF. En 2001, l’Office of Professional Medical Conduct (OPMC) de l’État de New York l’a reconnu coupable de « pratiquer la médecine avec négligence ou incompétence »10 . En cause, sa prise en charge de patients suspectés de maladie de Lyme. Le Dr Bernard Raxlen, autre figure importante de l’ILADS, a été condamné deux fois (1999, 2004) par le département de la Santé du Connecticut pour avoir traité un patient pour la maladie de Lyme « alors que les symptômes du patients ne suggèrent pas cette pathologie », pour avoir utilisé des traitements « non acceptables » pour la maladie de Lyme et pour « non suivi des effets des traitements prescrits » 11.

Des traitements inadéquats, ésotériques ou dangereux Au-delà des antibiothérapies longues prônées par l’ILADS, potentiellement dangereuses (voir encadré) et sans véritable effet durable sur une maladie aux contours très larges, les "Lyme doctors" mettent en œuvre de nombreux autres traitements non validés, parfois ésotériques, parfois clairement inappropriés, parfois dangereux.

Les mises en garde contre les antibiothérapies prolongées

Selon la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF), pour les patients ayant des troubles chroniques que certains attribuent à la borréliose de Lyme, « les études thérapeutiques sont unanimes : aucune d’elles n’a montré un intérêt à prolonger les traitements antibiotiques ». Un traitement antibiotique non efficace après deux à trois semaines ne sera jamais plus efficace après plusieurs mois. La SIPLF met, de plus, en garde contre les « risques d’effets secondaires qui augmentent avec l’exposition » (Position de la Société de pathologie infectieuse de langue française à propos de la maladie de Lyme, 2016). Même conclusion de la part du Haut conseil de la santé publique (rapport de 2014) qui précise que réitérer un traitement par antibiotique ne s’appuie sur aucun élément solide en termes infectieux et « un traitement antibiotique bien conduit contre Borrelia a toute raison d’être actif et efficace » et que si ce n’est pas le cas, il convient plutôt de s’interroger sur d’autres causes, en évitant « une dérive qui ferait abandonner des recherches diagnostiques appropriées et adaptées » [12]. Une importante étude publiée en 2016 portant sur 280 personnes aux Pays-Bas confirme que « chez les patients ayant des symptômes persistants attribués à la maladie de Lyme, un traitement antibiotique plus long n’avait pas d’effets bénéfiques supplémentaires sur la qualité de vie liée à la santé par rapport à ceux ayant reçu un traitement plus court » (Berende A. et al., “Randomized Trial of Longer-TermTherapy for SymptomsAttributed to Lyme Disease”. N Engl J Med, 2016).

Le président de l’ILADS et les traitements hyperbares

Le Dr Samuel Schor est, en 2017, le président en exercice de l’ILADS. Il est également président et fondateur d’une clinique spécialisée dans les traitements hyperbares où la maladie de Lyme figure en première place dans la liste des pathologies pour lesquelles la clinique offre ses services12 . La médecine hyperbare est une modalité thérapeutique d’administration d’oxygène par voie respiratoire à une pression supérieure à la pression atmosphérique. Parmi les principales indications retenues par les agences sanitaires, on compte les intoxications au monoxyde de carbone ou les accidents de décompression sous-marine 13. D’autres indications sont également reconnues, mais la maladie de Lyme ne figure jamais comme pouvant bénéficier d’un traitement hyperbare. Le Haut conseil de la santé publique ne mentionne pas cette méthode dans les 86 pages de son rapport consacré à la maladie de Lyme 14 . La Haute autorité de santé ne retient pas non plus la maladie de Lyme dans la liste de ses indications pour une thérapie hyperbare 15. Les CDC américains (Centers for disease control and prevention) mettent le traitement hyperbare contre la maladie de Lyme au même niveau de réserve (à savoir, « sans preuve d’efficacité ») que « les antibiothérapies longues – mois ou années –, les injections intraveineuses de peroxyde d’hydrogène, les traitements par des champs électromagnétiques, les compléments d’ail, l’argent colloïdal, la transplantation de cellules souches… » 16.

[7]

Analyse d’un de ses discours au Luxembourg - 2022

Perronne - Luxembourg 2022

Le 12 janvier 2022, Perronne intervient à la Chambre des députés du Luxembourg, aux côtés d’autres figures controversées comme Luc Montagnier et Alexandra Henrion-Caude.
Christian Perronne a pris la parole au cours du débat sur la seconde pétition, intitulée «Stop aux vaccins de type thérapie génétique (Covid-19) à nos enfants». Dans ses motivations, le pétitionnaire indique que les vaccins peuvent modifier les gènes humains. Devant les députés, Perronne insiste sur l’inutilité à ses yeux des campagnes vaccinales, reprenant l’argument de Luc Montagnier selon lequel la vaccination représente un danger : «Les données de pharmacovigilance montrent qu’il y a déjà eu 36 000 décès post-vaccinaux signalés en Europe et 25 000 aux Etats-Unis, ce qui est énorme.»(11)

Lorsqu’il se présente, il oublie de dire qu’il a été démis de ses fonctions mais se présente comme un spécialiste mondial dans le monde des vaccins.


Quelques-uns de ses arguments :


  • “Depuis deux ans, le gouvernement français a donné trois milliards d’euros aux médias.”


On ne situe pas bien le rapport avec la recherche scientifique internationale et le résultat des travaux réalisés par les chercheurs.
Nous pouvons vérifier dans ces articles à quoi ces sommes ont été allouées :
https://www.liberation.fr/checknews/les-grands-groupes-de-presse-ont-ils-recu-666-millions-daides-exceptionnelles-en-2020-20210512_QQT6G5RJS5FOZPRXAQBVJXZ5BA/?fbclid=IwAR1OQCt5TiIcFuWRfvfDPNdKq6QZWwMmoqbGYERJd3quDwTZy52fnL5zZQU et ici
https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/coronavirus-le-gouvernement-a-debloque-2-milliards-pour-les-medias-1221356?fbclid=IwAR1PqoqKfSAeijzvZ0QbLquA4fDcA3iOUc9b3RFmn4OoHsJbxXQbZZ4jCos


  • “Les injections ne sont pas des vaccins. Ça n'empêche pas de transmettre. Où sont les morts? D’ailleurs les chiffres des tests PCR ont été gonflés, les chiffres des décès aussi.”

Les vaccins ont un effet sur la transmission. L’effet est limité en fonction des variants. Quelque chose qui n’a pas un effet à 100% n’a pas un effet nul.

Où sont les morts ? Dans les cimetières…

De nombreux pays ont publié leurs chiffres de surmortalité et on estime les décès à plusieurs millions dans le monde : Plus de 5,5 millions au 20/01/2022.

  • “Ces produits sont expérimentaux.”

Les vaccins administrés bénéficient bien d’une AMM, même si conditionnelle et l’autorisation est complète aux USA.
Le fait que les études sont toujours en cours témoigne du sérieux du suivi.


  • “Plus de 90% des gens en réanimation sont des doubles ou triples vaccinés”.


C'est un biais cognitif assez classique, intitulé “Oubli de la fréquence de base”. Comme la majorité de la population est vaccinée, il n’est pas étonnant de retrouver des personnes vaccinées à l’hôpital. https://fr.wikipedia.org/wiki/Oubli_de_la_fr%C3%A9quence_de_base#Vaccination


  • “L’EMA ne connaît pas la composition des vaccins qu’elle a autorisés et qui ont causé 36000 morts en Europe et 25000 aux Etats-Unis.”


Sur le site de l’EMA, nous pouvons trouver la composition des vaccins. Par exemple ici, pour le Cominarty : https://www.ema.europa.eu/en/documents/product-information/comirnaty-epar-product-information_fr.pdf?fbclid=IwAR1PqoqKfSAeijzvZ0QbLquA4fDcA3iOUc9b3RFmn4OoHsJbxXQbZZ4jCos


Lors de cette interview, il enchaîne les poncifs anti-vaccinations habituels sans apporter aucune preuve :

- “Des milliers de décès dus aux vaccins”

- “Zéro données scientifiques”

- “Les pays qui ont arrêté la vaccination ou ne l’ont pas appliquée n’ont plus d’épidémie”

- “Il existe des traitements efficaces qui rendent les vaccins inutiles et illégaux.”

- “Ce ne sont pas du tout des vaccins, d’ailleurs la preuve on sait qu’ils ne marchent pas”.

- “Augmentation des morts par cancer après vaccination.”

- …


Ce sont des méthodes utilisées par les militants anti-vaccinations, dont vous pouvez trouver un descriptif ici : https://www.psiram.com/fr/index.php/Critique_de_la_vaccination#Techniques_des_militants_anti-vaccinationistes


L'AFP a écrit un article analysant chacun des arguments.(12)

Le site Big-Pragma également avec un article très complet.(13)

Autre analyse de ses propos au Luxembourg

Janvier 2022 – Christian Perronne sert sa soupe antivax devant la Chambre des députés du Luxembourg, un événement grotesque qui a alimenté les réseaux sociaux en arguments fallacieux.[8]:

Contexte :

Mercredi 12 janvier 2022, Christian Perronne, Alexandra Henrion-Caude et Luc Montagnier – trois scientifiques français qui se sont régulièrement illustrés pour leur discours antivaccin – ont été invités à exposer leurs positions sur la vaccination anti-covid devant les parlementaires luxembourgeois (le lien vers la vidéo de l’audition est ici). [le lien conduisait à une vidéo youtube (https://www.youtube.com/watch?v=KXOyPQGG9us) qui n'est plus consultable car cette vidéo a été supprimée, parce qu'elle ne respectait pas le règlement de la communauté YouTube].

Si cette situation semble en apparence leur donner du crédit – ce qui n’a pas manqué d’être exploité par la sphère antivax – il n’en est rien. Elle repose sur un règlement de la Chambre des députés, obligeant à la tenue de ce genre d’audition lorsqu’une pétition publique recueille en ligne «au moins 4 500 signatures après 42 jours». Ce fut bien le cas pour deux pétitions, l’une s’opposant à la vaccination des enfants, l’autre à l’obligation vaccinale. Comme il est d’usage dans ce genre de situation, les pétitionnaires ont été autorisés à s’entourer d’experts ; ils ont donc fait appel à ces trois scientifiques controversés. Pour plus de détails, voir cet article. [Il s'agit d'un article du journal Libération dont on ne peut consulter que les quelques premières lignes, le restant étant réservé aux abonnés].

Christian Perronne misant d’abord sur l’argument d’autorité, nous allons l’aider à compléter son CV.

Malgré un temps de parole réduit, Christian Perronne prend le temps de dérouler son CV pour en faire un argument d’autorité, et l’assortit du fameux « Je ne suis pas antivaccin mais… »

Nous n’avons pas la faculté de saisir les motivations personnelles d’un tel individu à défendre ce qu’il défend, mais puisqu’il s’érige en expert du sujet, il nous faut apporter ici quelques faits complémentaires à son endroit.

Avant la pandémie, Christian Perronne s’est illustré comme notre « lyme doctor » français. Il est un grand défenseur de traitements à l’efficacité plus que douteuse mais aux effets iatrogéniques certains contre un « lyme chronique » très contesté par la communauté scientifique. Il est ainsi devenu le médecin de référence en France des personnes persuadées d’être victimes de cette pathologie, au risque de rallonger considérablement le chemin vers le véritable diagnostic de leur maladie (voir à ce sujet cet article). [Ici un article du Monde, même remarque que ci-dessus]

Pour compléter le tableau, mentionnons son soutien à la théorie du complot voyant une origine politique à la soi-disant explosion « cachée » de la maladie de Lyme. Cette dernière serait d’ailleurs due à « une prolifération mal contrôlée de tiques trafiquées par un chercheur nazi réfugié aux Etats-Unis ». Pour davantage de détails, voir cet article.

« L’armée américaine et les scientifiques sous sa coupe ont tout intérêt à cacher l’épidémie puisqu’ils l’ont causée ou cautionnée ».

Christian Perronne ([9])

Ce n’est malheureusement pas la seule théorie alternative que soutient Christian Perronne. Si ses liens avec l’association pseudo-scientifique, très décriée, Chronimed restent obscurs (son nom figure tout de même sur le procès verbal de l’assemblée générale constitutive de l’association en 2012), il n’en épouse pas moins les thèses qui y sont défendues. Il prétend, par exemple, que l’autisme peut se traiter grâce à un cocktail d’antibiotiques, d’antifongiques et d’antiparasitaires au très long cours malgré l’absence de preuves scientifiques sérieuses, attirant notamment les foudres de l’association SOS autisme France. A ce sujet, une enquête a été ouverte en 2020 pour «mise en danger d’autrui» concernant ces protocoles de traitement, qui implique Chronimed mais également l’hôpital de Garches où officiait Christian Perronne (voir ici et là).

Et depuis la pandémie ? La liste des contre vérités, des affirmations sans fondement et des propos polémiques dont il est l’auteur est très longue. Trop longue pour la développer ici. Pour résumer, nous dirons qu’il a beaucoup donné de sa personne pour désinformer les gens tant au sujet de traitements « miracles » anti-covid (hydroxychloroquine, artémisia…), que sur celui des vaccins ou de l’épidémie elle-même, donnant beaucoup de travail aux fact-checkers. En quelques mois, il aura réussi être démis de ses fonctions de chef de service par l’APHP tout en devenant l’égérie des complotistes.

Les « arguments » de Christian Perronne : 1. Le monde de la science est corrompu
« On a bafoué la science, on a bafoué le droit » […] les experts qui conseillent les politiques – qui ont des conflits d’intérêt majeurs avec les entreprises pharmaceutiques, ne fournissent zéro référence scientifique »

Selon Transparence Santé, de nombreux scientifiques du Conseil Scientifique Covid19 ont effectivement perçu une rémunération pour des interventions (essentiellement des conférences) entre 2014 et 2019. Cependant, ce serait faire un très gros raccourci que d’en déduire une remise en cause de leur indépendance d’esprit. Quant à l’absence de « référence scientifique », on se demande bien ce qu’insinue Christian Perronne étant donné l’accessibilité des études scientifiques – la pandémie ayant même vu la diffusion numérique des preprints afin d’accélérer le partage des connaissances sur le virus. Rappelons également que les données épidémiologiques sur la covid19 en France sont rendues publiques et actualisées très régulièrement par l’agence nationale de santé publique (santé publique France).

« Personne ne m’a mis en défaut sur aucune de mes paroles »

Les sous-entendus à peine voilés de Christian Perronne dépeignant un groupe de personnes aux conflits d’intérêts nombreux et agissant en « catimini » semblent ici refléter une certaine amertume à avoir été exclu du Conseil Scientifique. Bien qu’il utilise, pour se défendre, l’argument rhétorique devenu classique selon lequel on le taxe de « complotisme » faute de pouvoir le contredire, appelons un chat un chat, cette introduction en a bien les accents.

[...]

Conférence de presse à Bruxelles - 2022

Lors d’une conférence de presse le 23 janvier 2022 à Bruxelles, où certains, comme Astrid Stuckelberger également présente, n'hésitent pas à parler d’attaque du génome des enfants ou à nier les décès du Covid, Christian Perronne utilise les termes corruption, crimes organisés, big pharma, mesures illégales, crime contre l'humanité,...

Il tient des propos conspirationnistes comme "Nous savons que cette pandémie était planifiée".

Après cette conférence de presse, il s'est fait photographier avec le livre dont il a écrit la préface (Robert Kennedy,“Anthony Fauci, Bill Gates, Big Pharma”), aux côtés de nationalistes flamands et devant des poubelles brûlées par des manifestants.

Perronne- Bruxelles 2022
Perronne aux côtés de nationalistes flamands
Perronne à Bruxelles

Liens externes

  • https://www.conspiracywatch.info/notice/christian-perronne
    Le Pr Christian Perronne est un infectiologue controversé, connu en particulier pour avoir publié le livre Y a-t-il une erreur qu'ILS n'ont pas commise ? (Albin Michel, juin 2020), véritable succès de librairie au cours de l'été 2020.

    Le 17 décembre 2020, il a été mis fin à ses fonctions de chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Raymond-Poincaré à Garches (AP-HP), dans les Hauts-de-Seine, sur décision de Martin Hirsch, directeur général de l'AP-HP.

    L’AP-HP a en outre déposé une plainte contre Christian Perronne auprès du conseil départemental de l’ordre des médecins, compte tenu des attaques ad hominem proférées publiquement par le médecin à l’encontre d’un confrère et pour avoir notamment affirmé que les malades du Covid représentaient une aubaine financière pour les médecins.

    Ayant pris fait et cause pour le traitement à base d'hydroxychloroquine et d'azithromycine préconisé par le Pr Didier Raoult contre la Covid-19 (le 30 mars 2020, dans l'émission de Cyril Hanouna, « Balance ton post ! », Christian Perronne déclare : « C’est une évidence scientifique mondiale. Ça marche et nous ne faisons pas ce choix »), l'infectiologue est devenu pendant la pandémie une icône médiatique célébrée aussi bien par le journaliste André Bercoff (Sud Radio) [archive] que par le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan ou le vidéaste complotiste Silvano Trotta [archive] qui l'interviewe pendant une heure, le 26 juin 2020, en visio-conférence (la vidéo, postée sur YouTube, a été vue plus de 129 000 fois à ce jour).

    Dans son livre, Christian Perronne accuse ses confrères d'avoir écarté l'hydroxychloroquine pour satisfaire les laboratoires pharmaceutiques. Le 14 juin 2020, sur CNews, il accuse le CHU de Nantes d’avoir laissé mourir son beau-frère de la Covid-19. Le lendemain, sur BFM TV, il estime que 25 000 morts auraient pu être évités si les autorités avaient permis l'utilisation massive de l'hydroxycholoroquine. Des chiffres jugés « fantaisistes » par le Pr Gilbert Deray, chef du service néphrologie à la Pitié Salpêtrière à Paris.

    [Psiram.com : est proposée ici la vidéo de la colère de @GilbertDeray à l’égard du professeur Christian Perronne]

    Le 16 juin 2020, sur Sud Radio, Christian Perronne déclare :
    « C'est une honte totale qui est immorale de continuer à dire que l'étude de Raoult ne montre rien, que c'est pas fait selon les canons de la science. C’est fait parfaitement selon les canons de la science ! Faut arrêter de délirer ! Tout ça, c'est parce que tous ces experts qui disent ça sont achetés par l'industrie pharmaceutique, j'ai pas peur de le dire : c'est une honte nationale ! »

    Le 23 juin 2020, le Pr Perronne est désavoué par la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF) qui dénonce ses « affirmations sans fondement » et « graves » qui « font passer pour des "criminels" les médecins qui s’appuient sur les données de la science pour soigner leurs patients, tout en cherchant à imposer des traitements probablement inefficaces ».
    [...]

  • https://lesgeneralistes-csmf.fr/2021/06/10/egora-compromission-de-la-has-business-des-medecins-le-pr-caumes-devoile-le-cote-obscur-de-la-maladie-de-lyme/
    La maladie de Lyme, il est tombé dedans “comme Obélix dans la potion magique”. Devenu un expert malgré lui, le Pr Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de La Pitié-Salpêtrière (AP-HP), dénonce dans un ouvrage “le complotisme scientifique” de la maladie de Lyme. Sans nier son existence ni la “souffrance” de ceux qui pensent, à tort, en être atteints et se retrouvent en errance diagnostique, l’infectiologue pointe les fausses promesses des “Lyme docteurs” et la “complaisance”, voire la “compromission”, des autorités sanitaires. Il revient également sur ses rapports mouvementés avec le Pr Christian Perronne, idole déchue des activistes Lyme. Interview. [...]

Références

1 https://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Perronne

2 https://www.egora.fr/actus-pro/personnalites/61770-propos-controverses-sur-le-covid-le-pr-perronne-ecarte-par-la?fbclid=IwAR0GFtCXOAh6qS-6UMJbnHiyvvot2pEHjeHAtGVfVdrADdT8piTZlev-Lno

3 https://www.francetvinfo.fr/sante/hopital/ap6hp-christian-perronne-est-demis-de-ses-fonctions-pour-des-propos-indignes-de-la-fonction-qu-il-exerce_4223433.html?fbclid=IwAR0jdsOP9n38Tv5gOU9nlPDU29Q4stuhlT5St3p1L_Tyme0LOLXF9vxv1w0

4 https://debatbiomed.com/2020/11/22/christian-perronne-et-ses-croyances-sur-lautisme/?fbclid=IwAR0Q3XkzvDVptRRDs2jtv-cIhnyWzmXyi6c6QKNNdPVBHfBPkP_RlNI70vc/

5 https://cle-autistes.fr/christian-perronne-chronimed-corporatisme-medical/?fbclid=IwAR2QAVY7fGmxqzefHqSIGWL4MpjNP61dY1hdyZDnpd2uP2vSHs6USSRCT3o

6 https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-nouvelle-etude-methodologie-douteuse-chloroquine-80987/?fbclid=IwAR3MOnMBlxFtV3gudmG4kccx1E_8dP1fZs9MOm9X6FFxrNOim-yFydLG-7I

7 https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/deux-etudes-cosignees-par-le-professeur-perronne-sur-la-tisane-d-artemisia-retractees_2133098.html?fbclid=IwAR04WiJyc1in2-f3ov_Ghd5XiOYpndlgETbgjWTgxuQEHBSHqb5jkJh3qqQ

8 https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/11/12/covid-19-les-contre-verites-de-hold-up-le-documentaire-a-succes-qui-pretend-devoiler-la-face-cachee-de-l-epidemie_6059526_4355770.html

9 https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/11/18/qui-est-vraiment-christian-perronne-medecin-referent-des-complotistes_6060208_4500055.html

10 https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/christian-perronne-y-a-t-il-une-fake-news-qu-il-n-a-pas-commise_2148020.html

11 https://www.liberation.fr/checknews/dans-quel-cadre-les-figures-antivax-perronne-montagnier-ou-henrion-caude-ont-elles-ete-recues-au-parlement-du-luxembourg-20220120_SUDZAID7HZGRTG5SKS5ODKGI3Y/

12 https://factuel.afp.com/doc.afp.com.9X68P6?fbclid=IwAR3oqjROlvFRBvKz3wMZ-nikBqYXTznUvOqb28AYO7-dayjcVJTxD67pd2g
Attention aux assertions trompeuses de Christian Perronne sur la vaccination anti-Covid devant des députés luxembourgeois
AFP France Facebook Twitter Email Publié le jeudi 27 janvier 2022 à 11:39

13 https://bigpragma.wordpress.com/2022/01/23/christian-perore-au-duche/?fbclid=IwAR0lXL2F2BgCwsiFxgLYwdh1aui5r4RIXir2x5TrJzm-1Nq_tbgvaqnTJ1Q