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L’[[ILADS]] a ainsi constitué un véritable réseau de ''Lyme literate medical doctors'' (LLMDs) qui sont présentés comme spécialistes de la maladie. Une structure spécifique de l’association, l’ILADEF (4), organise un cursus de formation réservé à ses membres. Très peu d’informations sont disponibles quant à son contenu (mis à part la référence aux recommandations alternatives de l’[[ILADS]]). Pour trouver un "Lyme doctor", l’[[ILADS]] propose de remplir un formulaire en ligne. (5) La plupart des dirigeants de l’[[ILADS]] ont ouvert leur propre consultation spécifique, ou même, pour certains, fondé une clinique spécialisée où ils mettent en œuvre les "guidelines" alternatives promues par l’association qu’ils dirigent, mais exploitent aussi l’idée propagée par cette association selon laquelle bon nombre de patients en errance médicale seraient en fait atteints de [[maladie de Lyme chronique]] non reconnue et que seuls certains médecins sauraient la diagnostiquer correctement et mettre en œuvre un traitement (forcément long).
 
L’[[ILADS]] a ainsi constitué un véritable réseau de ''Lyme literate medical doctors'' (LLMDs) qui sont présentés comme spécialistes de la maladie. Une structure spécifique de l’association, l’ILADEF (4), organise un cursus de formation réservé à ses membres. Très peu d’informations sont disponibles quant à son contenu (mis à part la référence aux recommandations alternatives de l’[[ILADS]]). Pour trouver un "Lyme doctor", l’[[ILADS]] propose de remplir un formulaire en ligne. (5) La plupart des dirigeants de l’[[ILADS]] ont ouvert leur propre consultation spécifique, ou même, pour certains, fondé une clinique spécialisée où ils mettent en œuvre les "guidelines" alternatives promues par l’association qu’ils dirigent, mais exploitent aussi l’idée propagée par cette association selon laquelle bon nombre de patients en errance médicale seraient en fait atteints de [[maladie de Lyme chronique]] non reconnue et que seuls certains médecins sauraient la diagnostiquer correctement et mettre en œuvre un traitement (forcément long).
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'''Condamnations pour mauvaises conduites professionnelles : un ancien président concerné'''<br>Le Dr [[Daniel Cameron]] est membre du comité de direction de l’[[ILADS]] et en a été le président de 2009 à 2011. Il est le premier auteur des recommandations de l’association publiées en 2004. Il dirige un cabinet médical dans la région de New York (Dr. Daniel Cameron & Associates) spécialisé dans la maladie de Lyme qui accueille des malades et dispense des formations à des confrères selon les lignes directrices de l’[[ILADS]]. (6) [[Daniel Cameron]] a été traduit en 2016 devant une instance disciplinaire de l’État de New York (''Office of Professional Medical Conduct– OPMC'') pour de graves défaillances dans la prise en charge de sept patients. (7) Pour six des sept cas, le [[Daniel Cameron|Dr Cameron]] est accusé de traiter les malades « ''de façon inappropriée avec un régime croissant d’antibiotiques, sans examens physiques appropriés, sans réévaluation clinique et sans considérer la remise en cause du diagnostic ou la possibilité de traitements différents'' ». Pour quatre d’entre eux, il est accusé de n’avoir pas su identifier en temps voulu de possibles effets indésirables de la thérapie en cours. Pour l’un d’entre eux, il est accusé de n’avoir pas suivi un diagnostic précédent et des symptômes suggérant une sclérose en plaques et, pour un autre, de n’avoir pas su « ''évaluer correctement et en temps opportun un patient qui souffrait de la maladie de Parkinson'' »…
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'''Condamnations pour mauvaises conduites professionnelles : un ancien président concerné'''<br>Le Dr [[Daniel Cameron]] est membre du comité de direction de l’[[ILADS]] et en a été le président de 2009 à 2011. Il est le premier auteur des recommandations de l’association publiées en 2004. Il dirige un cabinet médical dans la région de New York (Dr. Daniel Cameron & Associates) spécialisé dans la [[maladie de Lyme]] qui accueille des malades et dispense des formations à des confrères selon les lignes directrices de l’[[ILADS]]. (6) [[Daniel Cameron]] a été traduit en 2016 devant une instance disciplinaire de l’État de New York (''Office of Professional Medical Conduct– OPMC'') pour de graves défaillances dans la prise en charge de sept patients. (7) Pour six des sept cas, le [[Daniel Cameron|Dr Cameron]] est accusé de traiter les malades « ''de façon inappropriée avec un régime croissant d’antibiotiques, sans examens physiques appropriés, sans réévaluation clinique et sans considérer la remise en cause du diagnostic ou la possibilité de traitements différents'' ». Pour quatre d’entre eux, il est accusé de n’avoir pas su identifier en temps voulu de possibles effets indésirables de la thérapie en cours. Pour l’un d’entre eux, il est accusé de n’avoir pas suivi un diagnostic précédent et des symptômes suggérant une sclérose en plaques et, pour un autre, de n’avoir pas su « ''évaluer correctement et en temps opportun un patient qui souffrait de la maladie de Parkinson'' »…
    
L’accusation ne fait finalement qu’exprimer ce qu’est le credo de l’[[ILADS]] qui cherche à tout prix à regrouper sous le terme de "[[maladie de Lyme chronique]]" un ensemble de symptômes très disparates et qui appelle les patients à « ''se méfier des avis médicaux qui avanceraient d’autres causes à leur pathologie (sclérose en plaques, fibromyalgie, fatigue chronique ou anxiété)'' ». (8)
 
L’accusation ne fait finalement qu’exprimer ce qu’est le credo de l’[[ILADS]] qui cherche à tout prix à regrouper sous le terme de "[[maladie de Lyme chronique]]" un ensemble de symptômes très disparates et qui appelle les patients à « ''se méfier des avis médicaux qui avanceraient d’autres causes à leur pathologie (sclérose en plaques, fibromyalgie, fatigue chronique ou anxiété)'' ». (8)
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'''Le président de l’[[ILADS]] et les traitements hyperbares'''
 
'''Le président de l’[[ILADS]] et les traitements hyperbares'''
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Le Dr Samuel Schor est, en 2017, le président en exercice de l’[[ILADS]]. Il est également président et fondateur d’une clinique spécialisée dans les traitements hyperbares où la maladie de Lyme figure en première place dans la liste des pathologies pour lesquelles la clinique offre ses services. (12) La médecine hyperbare est une modalité thérapeutique d’administration d’oxygène par voie respiratoire à une pression supérieure à la pression atmosphérique. Parmi les principales indications retenues par les agences sanitaires, on compte les intoxications au monoxyde de carbone ou les accidents de décompression sous-marine. (13) D’autres indications sont également reconnues, mais la maladie de Lyme ne figure jamais comme pouvant bénéficier d’un traitement hyperbare. Le Haut conseil de la santé publique ne mentionne pas cette méthode dans les 86 pages de son rapport consacré à la maladie de Lyme. (14) La Haute autorité de santé ne retient pas non plus la maladie de Lyme dans la liste de ses indications pour une thérapie hyperbare. (15) Les CDC américains (''Centers for disease control and prevention'') mettent le traitement hyperbare contre la maladie de Lyme au même niveau de réserve (à savoir, « ''sans preuve d’efficacité'' ») que « ''les antibiothérapies longues – mois ou années –, les injections intraveineuses de peroxyde d’hydrogène, les traitements par des champs électromagnétiques, les compléments d’ail, l’argent colloïdal, la transplantation de cellules souches…'' ». (16)
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Le Dr Samuel Schor est, en 2017, le président en exercice de l’[[ILADS]]. Il est également président et fondateur d’une clinique spécialisée dans les traitements hyperbares où la maladie de Lyme figure en première place dans la liste des pathologies pour lesquelles la clinique offre ses services. (12) La médecine hyperbare est une modalité thérapeutique d’administration d’oxygène par voie respiratoire à une pression supérieure à la pression atmosphérique. Parmi les principales indications retenues par les agences sanitaires, on compte les intoxications au monoxyde de carbone ou les accidents de décompression sous-marine. (13) D’autres indications sont également reconnues, mais la [[maladie de Lyme]] ne figure jamais comme pouvant bénéficier d’un traitement hyperbare. Le Haut conseil de la santé publique ne mentionne pas cette méthode dans les 86 pages de son rapport consacré à la [[maladie de Lyme]]. (14) La Haute autorité de santé ne retient pas non plus la [[maladie de Lyme]] dans la liste de ses indications pour une thérapie hyperbare. (15) Les CDC américains (''Centers for disease control and prevention'') mettent le traitement hyperbare contre la [[maladie de Lyme]] au même niveau de réserve (à savoir, « ''sans preuve d’efficacité'' ») que « ''les antibiothérapies longues – mois ou années –, les injections intraveineuses de peroxyde d’hydrogène, les traitements par des champs électromagnétiques, les compléments d’ail, l’argent colloïdal, la transplantation de cellules souches…'' ». (16)
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[Psiram.com: suivaient les références de l'article de Jean-Paul Krivine. En 2023, l'article et les références qui l'accompagnaient ne sont plus accesssibles.]
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[Psiram.com: suivaient les références de l'article de Jean-Paul Krivine. En 2023, l'article et les références qui l'accompagnaient ne sont plus accessibles.]
    
=='''Analyse d’un de ses discours au Luxembourg - 2022'''==
 
=='''Analyse d’un de ses discours au Luxembourg - 2022'''==
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