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== Montagnier et l'autisme ==
 
== Montagnier et l'autisme ==
'''Des antibiotiques contre l'autisme?''' LE MONDE | 10.12.2010 par Paul Benkimoun: Luc Montagnier, Nobel de médecine, veut lancer un essai fondé sur la prise prolongée d’anti-infectieux, en s’appuyant sur l’hypothèse controversée de la mémoire de l’eau. L’information a été dévoilée, jeudi 9 décembre, par DeclanButler, journaliste chevronné de l’hebdomadaire scientifique britannique Nature : le professeur Luc Montagnier projette de réaliser en France un essai clinique afin d’évaluer les effets bénéfiques possibles de la prise prolongée d’antibiotiques chez des enfants autistes.<br>Cette expérimentation laisse perplexes des spécialistes de l’autisme [...] L’entourage du professeur Montagnier confirme ce projet, qui n’a pas encore été soumis à l’approbation d’un comité d’éthique. L’essai pilote rechercherait, selon Nature, la trace d’infections chez 30 enfants autistes, ainsi que chez une vingtaine d’enfants indemnes, à des fins de comparaison.<br>Les enfants prendraient ensuite des antibiotiques pendant plusieurs mois et leur évolution serait évaluée. Afin de mener à bien ces travaux, Luc Montagnier bénéficierait d’un financement de plus de 30.000 euros de la part de l’Autism Research Institute, basé à San Diego (Californie).<br>Dirigé par Stephen Edelson, cet institut projette également un essai en Grande-Bretagne impliquant le docteur [[Corinne Skorupka]], qui appliquait en France le protocole « DAN ! » (acronyme anglais pour « Battre l’autisme maintenant ! »), qui promeut la prise de vitamines et de certains régimes pour traiter l’autisme.<br>Le professeur Montagnier part de l’hypothèse selon laquelle une infection chronique aurait une responsabilité dans l’autisme. Dans deux publications datant de 2009, son équipe a décrit une propriété inédite de l’ADN d’agents infectieux, les bactéries dans un cas et le VIH dans l’autre :<br>l’ADN induirait ''« des ondes électromagnétiques à de hautes dilutions dans l’eau »''. Cela ouvrirait la voie à ''« un système de détection hautement sensible des infections bactériennes chroniques humaines et animales »''.<br>Le professeur Montagnier espère se servir de ces signaux électromagnétiques, support d’une mémoire qu’aurait gardée la solution où s’est trouvé l’ADN de l’agent infectieux, comme d’un marqueur biologique de l’infection.<br>Spécialiste de la génétique de l’autisme, Sylvain Briault (CNRS UMR 6218, à Tours), n’a pas entendu parler de l’hypothèse d’une origine infectieuse de cette maladie. ''« Des composantes immunologiques ou inflammatoires ont été évoquées, mais pas des causes infectieuses. Des mutations génétiques ont été retrouvées pour certaines, mais il n’y a pas que des causes génétiques. Il ne faut d’ailleurs pas parler de l’autisme, au singulier, mais bien d’“autismes”, car il existe de nombreuses formes d’atteintes »'', insiste-t-il.<br>«Hétérogénéité »<br>Pédopsychiatre au CHU de Montpellier, le professeur Charles Aussilloux s’interroge sur ''« le rationnel à la base de l’hypothèse »'' du professeur Montagnier et sur la méthodologie qui sera suivie, ''« compte tenu de l’hétérogénéité des formes d’autisme. Il faudrait que le groupe d’enfants soit très homogène. »'' Surtout, il se méfie des faux espoirs auxquels les familles d’enfants autistes ont été souvent habituées.<br>Malgré plusieurs tentatives, nous n’avons pas réussi à joindre le professeur Montagnier, qui était en déplacement.<br>''Dans Nature'', il reconnaît le caractère iconoclaste de sa démarche. Lorsqu’on lui demande pourquoi ses deux articles de 2009 ont été publiés dans une revue, ''Interdisciplinary Sciences : Computational Life Sciences'', dont il préside le comité éditorial, Luc Montagnier répond que s’il avait envoyé son article à ''Nature ou Science'', les experts ''« auraient sorti leurs revolvers. »''<br>Le rédacteur en chef de cette revue est Dongqing Wei, de l’université Jiaotong de Shanghaï. Connue pour son classement annuel des universités, cette institution a recruté en novembre le professeur Montagnier, pour qui elle crée un institut de recherche. Touché par la limite d’âge de 65ans, qui à l’époque imposait sa mise à la retraite en France, Luc Montagnier va donc y poursuivre à 78 ans ses travaux.<ref>http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/12/10/des-antibiotiques-contre-l-autisme_1451767_3244.html</ref>.
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'''Des antibiotiques contre l'autisme?''' LE MONDE | 10.12.2010 par Paul Benkimoun: Luc Montagnier, Nobel de médecine, veut lancer un essai fondé sur la prise prolongée d’anti-infectieux, en s’appuyant sur l’hypothèse controversée de la mémoire de l’eau. L’information a été dévoilée, jeudi 9 décembre, par DeclanButler, journaliste chevronné de l’hebdomadaire scientifique britannique Nature : le professeur Luc Montagnier projette de réaliser en France un essai clinique afin d’évaluer les effets bénéfiques possibles de la prise prolongée d’antibiotiques chez des enfants autistes.<br>Cette expérimentation laisse perplexes des spécialistes de l’autisme [...] L’entourage du professeur Montagnier confirme ce projet, qui n’a pas encore été soumis à l’approbation d’un comité d’éthique. L’essai pilote rechercherait, selon Nature, la trace d’infections chez 30 enfants autistes, ainsi que chez une vingtaine d’enfants indemnes, à des fins de comparaison.<br>Les enfants prendraient ensuite des antibiotiques pendant plusieurs mois et leur évolution serait évaluée. Afin de mener à bien ces travaux, Luc Montagnier bénéficierait d’un financement de plus de 30.000 euros de la part de l’Autism Research Institute, basé à San Diego (Californie).<br>Dirigé par Stephen Edelson, cet institut projette également un essai en Grande-Bretagne impliquant le docteur [[Corinne Skorupka]], qui appliquait en France le protocole « DAN ! » (acronyme anglais pour « Battre l’autisme maintenant ! »), qui promeut la prise de vitamines et de certains régimes pour traiter l’autisme.<br>Le professeur Montagnier part de l’hypothèse selon laquelle une infection chronique aurait une responsabilité dans l’autisme. Dans deux publications datant de 2009, son équipe a décrit une propriété inédite de l’ADN d’agents infectieux, les bactéries dans un cas et le VIH dans l’autre :<br>l’ADN induirait ''« des ondes électromagnétiques à de hautes dilutions dans l’eau »''. Cela ouvrirait la voie à ''« un système de détection hautement sensible des infections bactériennes chroniques humaines et animales »''.<br>Le professeur Montagnier espère se servir de ces signaux électromagnétiques, support d’une mémoire qu’aurait gardée la solution où s’est trouvé l’ADN de l’agent infectieux, comme d’un marqueur biologique de l’infection.<br>Spécialiste de la génétique de l’autisme, Sylvain Briault (CNRS UMR 6218, à Tours), n’a pas entendu parler de l’hypothèse d’une origine infectieuse de cette maladie. ''« Des composantes immunologiques ou inflammatoires ont été évoquées, mais pas des causes infectieuses. Des mutations génétiques ont été retrouvées pour certaines, mais il n’y a pas que des causes génétiques. Il ne faut d’ailleurs pas parler de l’autisme, au singulier, mais bien d’“autismes”, car il existe de nombreuses formes d’atteintes »'', insiste-t-il.<br>«Hétérogénéité »<br>Pédopsychiatre au CHU de Montpellier, le professeur Charles Aussilloux s’interroge sur ''« le rationnel à la base de l’hypothèse »'' du professeur Montagnier et sur la méthodologie qui sera suivie, ''« compte tenu de l’hétérogénéité des formes d’autisme. Il faudrait que le groupe d’enfants soit très homogène. »'' Surtout, il se méfie des faux espoirs auxquels les familles d’enfants autistes ont été souvent habituées.<br>Malgré plusieurs tentatives, nous n’avons pas réussi à joindre le professeur Montagnier, qui était en déplacement.<br>''Dans Nature'', il reconnaît le caractère iconoclaste de sa démarche. Lorsqu’on lui demande pourquoi ses deux articles de 2009 ont été publiés dans une revue, ''Interdisciplinary Sciences : Computational Life Sciences'', dont il préside le comité éditorial, Luc Montagnier répond que s’il avait envoyé son article à ''Nature ou Science'', les experts ''« auraient sorti leurs revolvers. »''<br>Le rédacteur en chef de cette revue est Dongqing Wei, de l’université Jiaotong de Shanghaï. Connue pour son classement annuel des universités, cette institution a recruté en novembre le professeur Montagnier, pour qui elle crée un institut de recherche. Touché par la limite d’âge de 65ans, qui à l’époque imposait sa mise à la retraite en France, Luc Montagnier va donc y poursuivre à 78 ans ses travaux.<ref>http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/12/10/des-antibiotiques-contre-l-autisme_1451767_3244.html LE MONDE | 10.12.2010 par Paul Benkimoun</ref>.
  
  

Version du 28 septembre 2013 à 12:43

Luc Montagnier

Luc Antoine Montagnier (né le 18 Août, 1932) est un biologiste virologue français, co-lauréat en 2008 (avec Françoise Barré-Sinoussi) du prix Nobel de médecine pour sa découverte en 1983 du virus VIH, le virus responsable du SIDA.

Ces dernières années – environ à partir de 2005 - Montagnier a attiré l’attention par ses travaux tardifs en raison d’expériences, de publications et d’activités commerciales à propos de la pseudo-scientifique Biologie numérique de Jacques Benveniste, du polymorphisme historique[1], de la mémoire de l'eau et également de l'homéopathie. Ses activités sont différentes de ses contributions scientifiques reconnues de l’époque en tant que virologue. Dans une interview de la revue ésotérique Nexus, Luc Montagnier souligne en août 2009 : « Il n’y a aucun doute que le VIH est la cause de la transmission du sida. La meilleure preuve est que la trithérapie anti-VIH a sauvé de la mort des millions de patients.»[2]. Déjà en 2008, Montagnier avait raconté en détail dans de nombreux articles l'histoire de la découverte du VIH et la contribution de son groupe de recherche à l'Institut Pasteur de Paris, y compris dans son discours en tant que lauréat du prix Nobel[3]. Dans ce discours aussi, Montagnier n’émettait aucun doute sur la cause du SIDA.

Courte biographie

Montagnier a étudié la médecine à Poitiers et à Paris. A partir de 1955, il travaillait à l’Université de Paris à l’Institut-Radium de Paris. En 1972 Luc Montagnier devint responsable du département de virologie de l’institut Pasteur de Paris, qu’il dirigea à partir de 1985 en tant que professeur. De 1991 à 1997, il était responsable dans le même Institut du département pour AIDS et les retrovirus. En 1997, il travaillait au Queens College de L’Université de New-York, où il fut jusqu’en 2001 directeur du centre pour la biologie moléculaire et cellulaire.

Montagnier et la Biologie numérique

Montagnier monta en juin 2006 la société Nanectis Biotechnologie comprenant l’ancienne société DigiBio fondée par Jacques Beneviste. Luc Montagnier est maintenant Président général de la société. Il est bien connu que DigiBio était spécialisée dans la « Biologie numérique » et affirmait pouvoir détecter des signaux électromagnétiques des molécules.

Montagnier publia en 2009 un travail dans la revue spécialisée Computational Life Sciences dans laquelle il est lui-même président du comité de rédaction. Dans l’article, il affirmait que l’ADN bactérien à des concentrations très faibles dans l'eau envoyait des ondes électromagnétiques qui seraient détectables par des moyens simples [4] et présentait une méthode capable de détecter de tels signaux à partir de l'ADN viral ou bactérien.

En 2009, il y eut un différend juridique avec l'inventeur de la méthode, Bruno Robert [5]. Robert est le directeur de la société Vigibio qui appartient à DigiBio. En Juin 2005, Montagnier avait conclu avec Robert un accord de confidentialité (préliminaire) pour une coopération. Suivirent en juillet 2005 des expériences avec le Mycoplasma Pirum, le VIH et l'Escherichia coli. DigiBio apportait son expérience de la technique de mesure utilisée, et Montagnier intégrait quelques idées personnelles des dites nanoformes.

Robert avait publié en 2005 un brevet à ce sujet un mois avant Montagnier, qui avait également peu après déposé un brevet pour la même méthode. En Juillet 2009, le tribunal a statué en faveur de Luc Montagnier.

Les nanoformes selon Montagnier

Selon Montagnier les dites nanoformes proviendraient des bactéries et même des virus qui seraient en mesure (dans le sens du polymorphisme historique) de générer de nouveau les organismes d’origine. Ici[6]les théories et une vidéo de Mr Montagnier publiées sur un site ésotérique.

Brevets

  • WO/2007/147982 METHOD OF DETECTING MICROORGANISMS WITHIN A SPECIMEN. Inventors: MONTAGNIER, Luc; AISSA, Jamal; eingereicht 22.06.2006
  • WO2007/068831 A3. METHOD FOR CHARACTERISING A BIOLOGICALLY ACTIVE BIOCHEMICAL ELEMENT BY ANALYSING LOW FREQUENCY ELECTROMAGNETIC SIGNALS. Inventor MONTAGNIER LUC, publication date 2007-08-09
Liste des 44 prix Nobel qui on signé la lettre de protestation au sujet de Luc Montagnier Source le Journal Libération

Protestation de 44 lauréats du prix Nobel

Le 1er juillet 2012, Sir Richard J. Roberts, co-lauréat du prix Nobel de physique ou de médecine en 1993pour la découverte des introns dans l'ADN et l'épissage alternatif, envoie une lettre à Mr. Paul Biya, président de la République du Cameroun:

Nous, lauréats du prix Nobel soussignés, vous écrivons pour vous faire part de notre profonde inquiétude à propos de votre récente décision de céder le contrôle du Centre international de référence "Chantal Biya" (CIRCB) au professeur Luc Montagnier. Comme vous le savez probablement Professeur Montagnier a fait récemment plusieurs déclarations très publiques qui sont complètement en désaccord avec l’opinion scientifique courante. Il a publiquement suggéré que les vaccins sont dangereux et peuvent causer l'autisme en l'absence de toute preuve à l'appui de cette affirmation. Ses déclarations, jetant le doute sur l'utilité des vaccins traditionnels, sont intrinsèquement dangereuses si elles devaient êtres pris en considération et pourrait conduire à une interruption des nombreux traitements de vaccins qui sont parmi les meilleures pratiques médicales préventives qui sont pratiqués dans le monde. Elles pourraient avoir un impact désastreux sur la qualité du système de santé du Cameroun et ailleurs en Afrique et pourraient se révéler dangereuses pour le peuple camerounais. Elles pourraient certainement s'avérer des plus embarrassantes pour votre administration. Son autre affirmation que l'ADN émet des ondes électromagnétiques, qui peuvent à leur tour conduire à des maladies comme l'autisme, la maladie de Lyme maladies, la maladie de Parkison etc., ne sont pas justifiées par des données à l’appui et retarderait des progrès importants si les approches actuelles pour le traitement de ces maladies graves devaient être supplantées par de nouvelles méthodes visant à prouver que ses idées sont correctes.

Tout en reconnaissant que les nouvelles idées sont au cœur de la science et de la recherche, nous savons également que, lorsque l'état de santé du patient est en jeu, il convient d'être extrêmement prudent avant de changer des thérapies qui ont fait leurs preuves et d'introduire de nouvelles thérapies qui sont fondées sur une mauvaise science. Le professeur Montagnier propose de nouveaux traitements pour lesquels il n'y a ni une bonne logique basée sur une science solide, ni des données préliminaires qui pourraient inciter à l'abandon du programme des recherches actuelles du CIRCB.

Nous vous recommandons vivement dans les termes les plus forts possibles de reconsidérer votre décision de placer le CIRCB sous son contrôle.

Sincèrement vôtre.[7]

Montagnier et l'autisme

Des antibiotiques contre l'autisme? LE MONDE | 10.12.2010 par Paul Benkimoun: Luc Montagnier, Nobel de médecine, veut lancer un essai fondé sur la prise prolongée d’anti-infectieux, en s’appuyant sur l’hypothèse controversée de la mémoire de l’eau. L’information a été dévoilée, jeudi 9 décembre, par DeclanButler, journaliste chevronné de l’hebdomadaire scientifique britannique Nature : le professeur Luc Montagnier projette de réaliser en France un essai clinique afin d’évaluer les effets bénéfiques possibles de la prise prolongée d’antibiotiques chez des enfants autistes.
Cette expérimentation laisse perplexes des spécialistes de l’autisme [...] L’entourage du professeur Montagnier confirme ce projet, qui n’a pas encore été soumis à l’approbation d’un comité d’éthique. L’essai pilote rechercherait, selon Nature, la trace d’infections chez 30 enfants autistes, ainsi que chez une vingtaine d’enfants indemnes, à des fins de comparaison.
Les enfants prendraient ensuite des antibiotiques pendant plusieurs mois et leur évolution serait évaluée. Afin de mener à bien ces travaux, Luc Montagnier bénéficierait d’un financement de plus de 30.000 euros de la part de l’Autism Research Institute, basé à San Diego (Californie).
Dirigé par Stephen Edelson, cet institut projette également un essai en Grande-Bretagne impliquant le docteur Corinne Skorupka, qui appliquait en France le protocole « DAN ! » (acronyme anglais pour « Battre l’autisme maintenant ! »), qui promeut la prise de vitamines et de certains régimes pour traiter l’autisme.
Le professeur Montagnier part de l’hypothèse selon laquelle une infection chronique aurait une responsabilité dans l’autisme. Dans deux publications datant de 2009, son équipe a décrit une propriété inédite de l’ADN d’agents infectieux, les bactéries dans un cas et le VIH dans l’autre :
l’ADN induirait « des ondes électromagnétiques à de hautes dilutions dans l’eau ». Cela ouvrirait la voie à « un système de détection hautement sensible des infections bactériennes chroniques humaines et animales ».
Le professeur Montagnier espère se servir de ces signaux électromagnétiques, support d’une mémoire qu’aurait gardée la solution où s’est trouvé l’ADN de l’agent infectieux, comme d’un marqueur biologique de l’infection.
Spécialiste de la génétique de l’autisme, Sylvain Briault (CNRS UMR 6218, à Tours), n’a pas entendu parler de l’hypothèse d’une origine infectieuse de cette maladie. « Des composantes immunologiques ou inflammatoires ont été évoquées, mais pas des causes infectieuses. Des mutations génétiques ont été retrouvées pour certaines, mais il n’y a pas que des causes génétiques. Il ne faut d’ailleurs pas parler de l’autisme, au singulier, mais bien d’“autismes”, car il existe de nombreuses formes d’atteintes », insiste-t-il.
«Hétérogénéité »
Pédopsychiatre au CHU de Montpellier, le professeur Charles Aussilloux s’interroge sur « le rationnel à la base de l’hypothèse » du professeur Montagnier et sur la méthodologie qui sera suivie, « compte tenu de l’hétérogénéité des formes d’autisme. Il faudrait que le groupe d’enfants soit très homogène. » Surtout, il se méfie des faux espoirs auxquels les familles d’enfants autistes ont été souvent habituées.
Malgré plusieurs tentatives, nous n’avons pas réussi à joindre le professeur Montagnier, qui était en déplacement.
Dans Nature, il reconnaît le caractère iconoclaste de sa démarche. Lorsqu’on lui demande pourquoi ses deux articles de 2009 ont été publiés dans une revue, Interdisciplinary Sciences : Computational Life Sciences, dont il préside le comité éditorial, Luc Montagnier répond que s’il avait envoyé son article à Nature ou Science, les experts « auraient sorti leurs revolvers. »
Le rédacteur en chef de cette revue est Dongqing Wei, de l’université Jiaotong de Shanghaï. Connue pour son classement annuel des universités, cette institution a recruté en novembre le professeur Montagnier, pour qui elle crée un institut de recherche. Touché par la limite d’âge de 65ans, qui à l’époque imposait sa mise à la retraite en France, Luc Montagnier va donc y poursuivre à 78 ans ses travaux.[8].


Lors de la séance du mardi 20 mars 2012, le Pr Luc MONTAGNIER, Prix Nobel de médecine et membre de l’Académie, a présenté une conférence intitulée « Recherche sur l’autisme : la piste microbienne ». Six jours après une séance qui fera date l’Académie nationale de médecine vient de réagir de manière officielle[9].

Liens internet

Références

  1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Polymorphisme_(biologie)
  2. [1] Nexus Heft 63/2009
  3. [2] Le discours (en anglais) de Montagnier en 2008 à l’occasion de la remise de son prix Nobel
  4. MONTAGNIER, L, AÄISSA, J et al. Electromagnetic Signals Are Produced by Aqueous Nanostructures Derived from Bacterial DNA Sequences. Interdiscip Sci Comput Life Sci (2009) DOI: 10.1007/s12539-009-0036-7
  5. http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/france/4959505/Man-who-co-discovered-HIV-accused-of-stealing-rights-to-Aids-cure.html By Henry Samuel 08 Mar 2009
  6. http://www.mednat.fr/MEDECINE-QUANTIQUE-Naissance-d-un
  7. http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1930 Quand un Prix Nobel continue de s’égarer... 35 autres Prix Nobel réagissent (Remarque de Psiram, au total les Nobélisés protestatires furent 44)
  8. http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/12/10/des-antibiotiques-contre-l-autisme_1451767_3244.html LE MONDE | 10.12.2010 par Paul Benkimoun
  9. http://blog.ehesp.fr/mediasantepublique/2012/03/27/autisme-les-troublants-mysteres-de-luc-montagnier-2/
cet article est une ébauche