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L'étude fut fortement critiquée par d'autres chercheurs en raison des risques d'erreur et des méthodes statistiques utilisées. Séralini et ses collègues avaient choisi une souche de rats qui est connue pour développer spontanément très rapidement des tumeurs cancéreuses - surtout en cas de suralimentation, de vieillissement ou de troubles de l'équilibre hormonal. Il n'a pas été publié quelle quantité de nourriture les rats ont exactement reçu. A aussi été critiqué l'art et la manière dont les auteurs informaient au préalable des journalistes sur l'étude. Ainsi des journalistes ont dû signer avant la publication de l'étude un Non Disclosure Agreement (un accord de non-divulgation):
 
L'étude fut fortement critiquée par d'autres chercheurs en raison des risques d'erreur et des méthodes statistiques utilisées. Séralini et ses collègues avaient choisi une souche de rats qui est connue pour développer spontanément très rapidement des tumeurs cancéreuses - surtout en cas de suralimentation, de vieillissement ou de troubles de l'équilibre hormonal. Il n'a pas été publié quelle quantité de nourriture les rats ont exactement reçu. A aussi été critiqué l'art et la manière dont les auteurs informaient au préalable des journalistes sur l'étude. Ainsi des journalistes ont dû signer avant la publication de l'étude un Non Disclosure Agreement (un accord de non-divulgation):
  
''"Un remboursement du coût de l'étude de plusieurs millions d'euros serait considéré comme des dommages et intérêts si la divulgation prématurée remettait en cause la publication de l'étude."''
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''"Un remboursement du coût de l'étude de plusieurs millions d'euros serait considéré comme des dommages et intérêts si la divulgation prématurée remettait en cause la publication de l'étude."'' Dans le Nouvel observateur, on apprend que ''Jusqu’en 2011, les chercheurs ont travaillé dans des conditions de quasi-clandestinité. Ils ont crypté leurs courriels comme au Pentagone, se sont interdit toute discussion téléphonique et ont même lancé une étude leurre tant ils craignaient un coup de Jarnac des multinationales de la semence.''
  
 
== Liens externes ==
 
== Liens externes ==
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* http://tempsreel.nouvelobs.com/ogm-le-scandale/20120918.OBS2686/exclusif-oui-les-ogm-sont-des-poisons.html  EXCLUSIF. Oui, les OGM sont des poisons !  Article publié le 20-09-2012 dans le Nouvel Observateur
 
* http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1945 Étude OGM de Gilles-Éric Séralini : les avis des agences et académies Article mis en ligne le 22 octobre 2012 sur le site de l'AFIS
 
* http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1945 Étude OGM de Gilles-Éric Séralini : les avis des agences et académies Article mis en ligne le 22 octobre 2012 sur le site de l'AFIS
 
* http://www.agriculture-environnement.fr/a-la-une,6/la-part-d-ombre-du-professeur-seralini,849.html Agriculture et environnement, No. 109, 7 janvier 2013.  
 
* http://www.agriculture-environnement.fr/a-la-une,6/la-part-d-ombre-du-professeur-seralini,849.html Agriculture et environnement, No. 109, 7 janvier 2013.  

Version du 9 mars 2014 à 22:14

Gilles-Éric Séralini (Image: capture d'écran d'une vidéo publicitaire de l'entreprise Sevene Pharma[1]

Gilles-Éric Séralini (né le 23 août 1960) est un biologiste critique du génie génétique. Séralini est Professeur à l'Université de Caen. Il s'est aussi manifesté en tant qu'auteur de livre. Avec l'ancienne ministre de l'environnement Corinne Lepage (née en 1951) et le botaniste Jean-Marie Pelt (né en 1933), Séralini a fondé en 1999 le Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le Génie Génétique (CRII-GEN) qui doit permettre leurs propres recherches sur l'impact des d'organismes génétiquement modifiés (OGM). Le président de la Fondation CRII-GEN est l'homéopathe et acupuncteur Joël Spiroux de Vendomois[2] qui a des liens avec l'entreprise pharmaceutique Sevene Pharma.

D'après des informations publiées dans la presse, Séralini est lié à la secte Invitation à la vie (IVI). IVI en 1995 et en 1999, a été classée par une commission d'enquête parlementaire comme « secte guérisseuse pseudo-catholique ». La secte est étroitement liée à l'entreprise pharmaceutique Sevene Pharma, qui fabrique des produits homéopathiques et des préparations de plantes "détoxifiantes". IVI[3] et Sevene Pharma[4] ont la même adresse à Boulogne-Billancourt. Le directeur de Sevene Pharma, Daniel Chauvin, est aussi le « président de l'association IVI ». Séralini, qui a travaillé pour Sevene Pharma en tant que consultant,[5] conteste tout lien avec IVI et a porté plainte contre plusieurs journalistes français.[6]

Courte biographie

Séralini est né le 23 août 1960 à Bône en Algérie, alors colonie française. Il a étudié à Nice et a passé son doctorat en 1987 à l'Université de Montpellier II. Depuis 1991, Séralini est professeur ordinaire et chercheur à l'Institut de biologie fondamentale et appliquée (IBFA) de l'université de Caen et co-directeur du pôle Risques de l'université de Caen (pôle associé au CNRS). Il est président du Conseil scientifique du Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le Génie Génétique (CRII-GEN) dont il est lui-même un des co-fondateurs, et dont Corinne Lepage, autre co-fondatrice, est la présidente d'honneur.

Les activités de recherche

Séralini s'était, déjà en 1996/1997, prononcé en faveur d'un moratoire européen contre la commercialisation des organismes génétiquement modifiés (appel lancé par le botaniste Jean-Marie Pelt, actuel Secrétaire Général de CRIIGEN). De 1998 à 2007, il faisait partie de deux commissions du gouvernement français (Commission du Génie Biomoléculaire et Comité de Biovigilance), qui étudiaient l'impact de l'introduction d'organismes génétiquement modifiés.

En 2007 et 2009, Séralini a publié deux études qui ont été partiellement financées par Greenpeace. Il s'agissait de la réévaluation des données d'une étude d'alimentation sur des rats qui avait été recueillies dans le cadre du processus pour l'autorisation de commercialisation pour du maïs transgénique de Monsanto. Dans les remerciements, on voit ceci : « This work que supported by Greenpeace Germany who, dans June en 2005, won the Appeal Court action against Monsanto, who wanted to keep the data confidential. » (Ce travail qui a soutenu par Greenpeace-Allemagne qui, en Juin 2005, a remporté devant la Cour d'appel l'action contre Monsanto qui voulait garder que les données confidentielles)[7]

Coopérations avec Sevene Pharma

Séralini a publié des études sur l'utilisation de préparations de plantes pour une « désintoxication » des personnes, y-compris sur des utilisations de granules homéopathique préparées par l'entreprise pharmaceutique Seven Pharma. Sevene Pharma préconise des méthodes pseudo-scientifiques pour la culture des plantes : Ainsi des "vibrations" de la terre donneraient l'« énergie » nécessaire à la croissance des plantes. Des membres de la secte chrétienne affirmaient aussi avoir éteint à Marbella (Espagne) un feu seulement par des prières. Les études de Séralini étaient financées par Sevene Pharma, les co-auteurs de ses études étaient des employés de Sevene Pharma, dont Cécile DECROIX-Laporte, directrice générale de Sevene Pharma (30170 Monoblet). A plusieurs condérences organisées par Sevene Pharma, Séralini est intervenu en tant que conférencier (deux fois en 2011 et deux fois en 2012) pour rendre compte des développements des médications de l'entreprise. Sur les pages Web de la société, sont recommandés des livres de Séralini. Sevene Pharma propose un remède de désintoxication (ou de dépollution) pour les personnes qui auraient été intoxiquées par le pesticide Roundup et d'autres herbicides. Le produit Dig-1 (des extraits végétaux de pissenlit, de grande bardane et d'épine-vinette ordinaire) a été évalué dans une étude de Séralini.

Étude controversée sur le maïs génétiquement modifié

Photo de l'étude-Séralini de 2012 qui montre des rats-Sprague-Dawley malades qui ont tendance à former spontanément des tumeurs (Photo [1])

En septembre 2012, Séralini a publié dans la revue Food and Chemical Toxicology, une étude faisant état d'effets tumorigènes et toxiques du maïs génétiquement modifié NK 603 (Monsanto) et de l'herbicide Roundup sur des rats nourris pendant deux ans avec ce dernier[8]. Dans l'étude, Séralini et ses collègues ont découvert que chez les rats qui étaient nourris, pendant leur durée de vie (2 ans), avec du maïs génétiquement modifié (NK603 et « Roundup ») au lieu d'un maïs conventionnel, le risque de cancer était augmenté de façon significative et que les animaux mourraient plus tôt. Citation de Séralini:

« [...] Chez les femelles, les groupes traités mouraient 2-3 fois plus fréquemment que les (groupes) contrôles, et ils mouraient plus rapidement. Cette différence était visible dans 3 groupes de mâles qui étaient nourris avec des OGM [...] les femelles développaient de grosses tumeurs mammaires presque toujours plus fréquentes et plus en plus grosses que les contrôles [...] les mâles présentaient quatre fois plus de grosses tumeurs palpables que les contrôles, elles apparaissaient jusqu'à 600 jours plus tôt. »

L'étude fut fortement critiquée par d'autres chercheurs en raison des risques d'erreur et des méthodes statistiques utilisées. Séralini et ses collègues avaient choisi une souche de rats qui est connue pour développer spontanément très rapidement des tumeurs cancéreuses - surtout en cas de suralimentation, de vieillissement ou de troubles de l'équilibre hormonal. Il n'a pas été publié quelle quantité de nourriture les rats ont exactement reçu. A aussi été critiqué l'art et la manière dont les auteurs informaient au préalable des journalistes sur l'étude. Ainsi des journalistes ont dû signer avant la publication de l'étude un Non Disclosure Agreement (un accord de non-divulgation):

"Un remboursement du coût de l'étude de plusieurs millions d'euros serait considéré comme des dommages et intérêts si la divulgation prématurée remettait en cause la publication de l'étude." Dans le Nouvel observateur, on apprend que Jusqu’en 2011, les chercheurs ont travaillé dans des conditions de quasi-clandestinité. Ils ont crypté leurs courriels comme au Pentagone, se sont interdit toute discussion téléphonique et ont même lancé une étude leurre tant ils craignaient un coup de Jarnac des multinationales de la semence.

Liens externes

Références

  1. http://blog.sevenepharma.com/
  2. Dr Joël Spiroux de Vendomois, President of CRIIGEN, Doctor of Medecine, Homeopathy and Acupuncture Diploma, Reparation of Legal Bodily Damage and Medical Expertise Diploma, F-27000 Evreux, France. DIPLOMAS: Agricultural Worker Certificate, Doctorate of Medecine, Diploma of Reparation of Bodily Damage, International Certificate in Human Ecology (Faculty of Medecine of Paris)
  3. Invitation à la Vie. 26, rue des Peupliers, F-92100 Boulogne Tél: 01 46 08 23 64
  4. Sevene Pharma. 26, Rue des Peupliers, F-92100 Boulogne-Billancourt
  5. http://kfolta.blogspot.de/2013/01/seralinis-connections-to-quack-science.html (anglais)
  6. http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/01/17/accusations-de-liens-entre-m-seralini-et-une-secte-guerisseuse_1818564_3244.html
  7. http://www.scilogs.de/wblogs/blog/detritus/molekularbiologie/2011-04-05/gerichtsurteile-und-die-unabh-ngigkeit-von-gentech-studien (allemand)
  8. Séralini GE, Clair E, Mesnage R, Gress S, Defarge N, Malatesta M, Hennequin D, de Vendômois JS.: Long term toxicity of a Roundup herbicide and a Roundup-tolerant genetically modified maize. Food Chem Toxicol. 2012 Nov;50(11):4221-31. doi: 10.1016/j.fct.2012.08.005. Epub 2012 Sep 19 - PMID: 22999595
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