Estelle Vereeck

De Psiram
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Estelle Vereek exercerait à Aix-en-Provence

Estelle Vereeck[1] a fait ses études à la faculté de médecine de l'université de Nancy où elle a obtenu un doctorat en chirurgie-dentaire en 1987. Dès 1988 dans sa thèse "Couleurs et Lumières", elle place sa démonstration sur les plans symbolique et psychologique. Elle cite Steiner, parle de Jung et des chakras, signalant même l'existence de 77 chakras[2]. Elle n'exerce plus en tant que chirugien-dentiste depuis 2001. Elle est l'auteur de nombreux ouvrages sur la dentisterie holistique.

Aujourd'hui, elle pratique, à Aix-en Provence semble-t-il, l'analyse psychodentaire qui a pour base une radio panoramique, c'est à dire qu'elle fait du décodage dentaire[3]. Sans surprise, elle figure parmi les sites référencées par la Biologie Totale[4]. Elle figure également dans divers autres sites de la mouvance Biologie Totale, celui de Léon Renard [5] de la Biologie Totale, celui de Thomas Voisin (élève de Claude Sabbah)[6], et le site de médecines alternatives de Gilles Delattre qui la cite dans ses liens[7].

Sur le site holodent, à l'onglet thérapeutes, on lit "Dans un esprit holistique et pour établir des ponts entre les disciplines, vous trouverez sur cette page une liste de thérapeutes non dentistes (aromatologues, énergéticiens, thérapeutes en fleurs de Bach, naturopathes…) qui peuvent apporter une aide en complément des soins dentaires." Y figure aussi des orthophonistes, des ostéopathes et des psychothérapeutes. Prenons par exemple un "psychothérapeute" mentionné, François Gerland [8], il offre des formations à l'hypnothérapie alchimique, incluant le travail avec la famille intérieure, la communication ethérique ainsi que de nombreuses méthodes avancées dans le domaine de la libération émotionnelle, du soulagement de traumatismes de tous ordres. Le titre de "psychothérapeute" qu'il s'attribue ne semble pas être conforme à la définition qu'en donne les autorités.

Livres d'Estelle Vereeck

  • Dent qui pousse, dent qui parle. Sous-titre: Les dents, clés du développement. Paru en 2003, éditeur Quintessence Holoconcept.
  • Dictionnaire du langage de vos dents. Sous-titre: Signification précise des maux de la bouche et des dents. Paru en 2005, éditeur Castelli Luigi (situé à Aix-en-Provence). En accès direct ici[9].
  • Langage des dents, L'essentiel. Paru en 2005, éditeur Castelli Luigi.
  • Orthodontie Halte au massacre. Sous-titre: Ce que vous devez savoir avant, pendant, après un traitement qu'on ne vous dira jamais. Paru en 2005, éditeur Castelli Luigi.[10]
  • Les dents temple de l'âme. Sous-titre: Sens sacré de la bouche, des dents, de la langue et des structures associées. Paru en 2006, éditeur Castelli Luigi.
  • Pratikadent. Sous-titre: Dictionnaire pratique et holistique des atteintes dentaires et de la biocompatibilité des soins. Paru en 2007, éditeur Castelli Luigi.

Mise en garde de l'UNADFI

Dans son dossier documentaire "Dérives sectaires et santé" publié en juin 2010[11], l'UNADFI consacre un chapitre à la Biologie totale des êtres vivants et méthodes dérivées. Dans ce chapitre figure page 44, à la rubrique décodage dentaire, un paragraphe concernant Estelle Vereeck : Selon un article de la revue « Alternative Santé », le « symbolisme dentaire » serait une porte ouverte sur l’inconscient. Estelle Vereeck, docteur en chirurgie dentaire, explique que les maux de dents sont « des maux du dedans ». Elle est aussi l’auteur de nombreux ouvrages dont « Les Dents, temple de l’âme ».

Condamnation pour exercice illégal de la médecine

Article Béziers : pour avoir "lu des dents", elle rembourse 20 000 € publié sur le site du Cippad le 24 avril 2015[12] source[13] :

L'ordre national des chirurgiens dentistes avait porté plainte contre la prévenue pour exercice illégal de la médecine.

Béziers. Sur ses sites internet la prévenue propose au diagnostic psycho dentaire en expertisant radios et moulages. En gros, nos dents et surtout leurs problèmes raconteraient notre histoire. A partir d'un profil établi par ses soins, elle conseille ensuite sur le suivi médical. La dame publie aussi des bouquins, édités par son mari à Prémian.

Cette activité n'a pas manqué d'alerter l'ordre national des chirurgiens dentistes. Il a porté plainte pour exercice illégal de la médecine. L'ex-praticienne aurait été radiée en 2001. Les gendarmes découvrent également qu'elle exerce son petit commerce sans déclaration aucune. Et qu'en sus, son mari et elle bénéficient d'aides sociales et [ont] demandé un soutien exeptionnel au conseil général.

Elle crie au corporatisme

A la barre du tribunal, la prévenue âgée de 57 ans plaide sa cause avec véhémence et un bagout incontestable. Mlle crie à l'acharnement d'une corporation. "Je suis choquée d'être trainée devant un tribunal comme la dernière des escrocs. Je suis sortie major de ma promotion. J'ai exercé pendant quinze ans et ai arrêté en 2001 pour raison de santé." Selon elle, sa nouvelle activité ne nécessite pas l'aval de l'Ordre : "Je ne rencontre pas les gens et ne fait aucune manipulation. Cela ne se substitue pas aux dentistes. Mais je suis dans le collimateur de la profession depuis que j'ai écris; "Orthodontie, halte au massacre !", où je dénonce le manque de prévention. (Remarque de Psiram : Estelle Vereeck est l'auteur de ce livre, voir ci-dessus la liste de ses livres)

Quant aux prestations sociales, elle les explique par des revenus très irréguliers et une formation professionnelle à entreprendre.

La partie civile, constituée par l'Ordre national des chirurgiens dentistes, désamorce la thèse de l'acharnement [sur la] personne : "On ne savait pas qui se cachait derrière ces sites et ces IP sur lesquels on enquête depuis 2004. Il ne s'agit pas d'une attitude corporatiste mais de défendre la santé de tous".

Un an de prison avec sursis

Le vice-procureur Jean-Louis Sire requiert, un an d'emprisonnement avec sursis pour la prévenue et son mari, poursuivi lui-aussi. D'ailleurs le chef de prévention contrarie son avocat : "Il n'est en aucun cas auteur. Tout juste complice, doncje plaide la relaxe".

Il est rejoint par son confrère; "L'exercice illégal de la profession de la médecine nécessite un diagnostic et un traitement du malade. Le conseil et l'avis psychologique n'en tient pas dans la nomenclature des actes dentaires".

Le tribunal en a décidé autrement, qui a reconnu le couple coupable et l'a condamné à un an de prison avec sursis. Les prévenus devront payer solidairement 3000 € à la Caf et 11 433 € au conseil général de l'Hérault.

Références