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Il est spécifié, en tant que procédé de mesure des oligos-éléments dans le corps ou bien dans la peau, la spectrophotométrie. Un échantillon y est habituellement traversé par une lumière (colorée) filtrée pour mesurer la concentration d'une substance particulière. Ce faisant, il est seulement possible de mesurer une substance colorée étant donné que seule celle-ci absorbe une partie de la lumière incidente et rend ainsi possible une analyse quantitative. Dans la pratique, les substances les plus incolores en elles-mêmes qui doivent être mesurées sont colorées avec des produits chimiques spéciaux. L’OligoScan serait prétendument capable de mesurer en même temps divers éléments dans les cellules sans l'addition d'agents colorants. Étant donné que les éléments, dans la plupart des cas, n’existent pas sous forme (élémentaire) non liée mais sont le plus souvent contenus dans des molécules plus grosses, il est pratiquement impossible de déterminer ceux-ci par spectrophotométrie. Chaque composé dans lequel l'élément en question est lié, aurait – s’il y en a – une couleur différente. Pour des éléments ou de l’analyse élémentaire, la spectrophotométrie est généralement utilisable seulement de façon limitée, surtout qu’il s’agit ici en plus d’une forme particulière - la Spectroscopie de réflectance – qui a un champ d’application très limité (par exemple dans le contrôle de la couleur). A cela s’ajoute que, dans de telles conditions (à travers la peau, dans un milieu quasiment opaque: à l'intérieur des cellules), il est pratiquement impossible de mesurer dans la plage de concentration – très faible. Ce n’est pas sans raison que la détermination de quelques-uns des oligos-éléments énumérés soit seulement possible pour les biopsies et les prises de sang dans des laboratoires cliniques avec un équipement de mesure spécial. Les principes et utilisations de la spectrophotométrie sont décrits en détail dans Wikipedia <ref name='photométrie'></ref>. Les limitations inhérentes au procédé - et donc l'impossibilité du fonctionnement de l’Oligoscan - sont décrites dans les livres de cours de chimie analytique, en particulier pour l'analyse instrumentale.
 
Il est spécifié, en tant que procédé de mesure des oligos-éléments dans le corps ou bien dans la peau, la spectrophotométrie. Un échantillon y est habituellement traversé par une lumière (colorée) filtrée pour mesurer la concentration d'une substance particulière. Ce faisant, il est seulement possible de mesurer une substance colorée étant donné que seule celle-ci absorbe une partie de la lumière incidente et rend ainsi possible une analyse quantitative. Dans la pratique, les substances les plus incolores en elles-mêmes qui doivent être mesurées sont colorées avec des produits chimiques spéciaux. L’OligoScan serait prétendument capable de mesurer en même temps divers éléments dans les cellules sans l'addition d'agents colorants. Étant donné que les éléments, dans la plupart des cas, n’existent pas sous forme (élémentaire) non liée mais sont le plus souvent contenus dans des molécules plus grosses, il est pratiquement impossible de déterminer ceux-ci par spectrophotométrie. Chaque composé dans lequel l'élément en question est lié, aurait – s’il y en a – une couleur différente. Pour des éléments ou de l’analyse élémentaire, la spectrophotométrie est généralement utilisable seulement de façon limitée, surtout qu’il s’agit ici en plus d’une forme particulière - la Spectroscopie de réflectance – qui a un champ d’application très limité (par exemple dans le contrôle de la couleur). A cela s’ajoute que, dans de telles conditions (à travers la peau, dans un milieu quasiment opaque: à l'intérieur des cellules), il est pratiquement impossible de mesurer dans la plage de concentration – très faible. Ce n’est pas sans raison que la détermination de quelques-uns des oligos-éléments énumérés soit seulement possible pour les biopsies et les prises de sang dans des laboratoires cliniques avec un équipement de mesure spécial. Les principes et utilisations de la spectrophotométrie sont décrits en détail dans Wikipedia <ref name='photométrie'></ref>. Les limitations inhérentes au procédé - et donc l'impossibilité du fonctionnement de l’Oligoscan - sont décrites dans les livres de cours de chimie analytique, en particulier pour l'analyse instrumentale.
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Conclusion de Stephen Barret: Pour valider l'utilisation d'un tel appareil, plusieurs types d'études seraient indispensables. L'un [des type d'études] serait de valider l'''exactitude'' avec des tests de laboratoire qui examinent si l'appareil peut mesurer de manière fiable le contenu d'extraits de sang/plasma purifiés dont on sait qu'ils ont des concentrations diverses de métaux lourds et autres ions. Si de telles mesures sont exactes, des essais approfondis seraient nécessaires pour voir (a) si les mesures sur la main reflètent les valeurs dans le reste du corps (b) pour déterminer quelles concentrations justifient une inquiétude, et (c) si la modification de ces concentrations avec la chélation améliore la santé du patient. De telles études n'existent pas. Les sites web d'OligoScan proposent une liste de 35 articles prétendument à l'appui de l'utilisation de l'appareil<ref>http://www.oligoscan.net/wp-content/uploads/2013/06/scientific_references_oligoscan_2.pdf Les soi-disant articles scientifique publiées en 2013 sur le site OligoScan North America. En 2016, cette liste d'"articles scientifiques" qui avait été également publiée sur le site physioquanta y est introuvable.</ref>. Certains concernent la teneur en minéraux des aliments. Certains évoquent les risques des métaux lourds pour la santé. Certains traitent de la spectroscopie. Mais aucun, à ma connaissance, n'évalue ce que la vidéo OligiScan affirme ou ne démontre que les patients ont bénéficié de l'utilisation de l'appareil. Sans études publiées, dont certaines de chercheurs indépendants, je ne vois aucune raison de considérer le test utile, ou même potentiellement utile.<ref name='SB'>[http://www.devicewatch.org/reports/oligoscan/overview.shtml Stephen Barrett: A Skeptical Look at the OligoScan. Device Watch, 17. November 2013]</ref>
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Conclusion de Stephen Barret: Pour valider l'utilisation d'un tel appareil, plusieurs types d'études seraient indispensables. L'un [des type d'études] serait de valider l'''exactitude'' avec des tests de laboratoire qui examinent si l'appareil peut mesurer de manière fiable le contenu d'extraits de sang/plasma purifiés dont on sait qu'ils ont des concentrations diverses de métaux lourds et autres ions. Si de telles mesures sont exactes, des essais approfondis seraient nécessaires pour voir (a) si les mesures sur la main reflètent les valeurs dans le reste du corps (b) pour déterminer quelles concentrations justifient une inquiétude, et (c) si la modification de ces concentrations avec la [[thérapie par chélation|chélation]] améliore la santé du patient. De telles études n'existent pas. Les sites Web d'OligoScan offrent une liste de 35 articles soi-disant à l'appui de l'utilisation de l'appareil<ref>http://www.oligoscan.net/wp-content/uploads/2013/06/scientific_references_oligoscan_2.pdf Les 35 prétendus articles scientifique publiées en 2013 sur le site OligoScan North America.</ref>. Certains concernent la teneur en minéraux des aliments. Certains évoquent les risques des métaux lourds pour la santé. Certains traitent de la spectroscopie. Mais aucun, à ma connaissance, n'évalue ce que la vidéo OligiScan affirme ou ne démontre que les patients ont bénéficié de l'utilisation de l'appareil. Sans études publiées, dont certaines de chercheurs indépendants, je ne vois aucune raison de considérer le test utile, ou même potentiellement utile.<ref name='SB'>[http://www.devicewatch.org/reports/oligoscan/overview.shtml Stephen Barrett: A Skeptical Look at the OligoScan. Device Watch, 17. November 2013]</ref>.
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Remarque de Psiram: La liste des 35 soi-disant "articles scientifiques" dont parle Stephen Barrett ci-dessus (et qu'il a sauvegardée) avait été également publiée sur le site physioquanta français. Elle a depuis disparu et en 2016 on ne l'y trouve plus.
    
== Modèle commercial ==
 
== Modèle commercial ==
Pour chacune des "analyses" générée automatiquement (les bilans complets), Physioscan facture environ 40 euros ou 50 US$. L'utilisateur de l'Oligoscan doit de plus réserver à l'avance un pack de, par exemple, 60 analyses<ref>[[media:Oligoscan-Pricing.pdf|Liste de prix vente d'Oligoscan North America de l'année 2014]]</ref>. Aux USA en 2013, était indiqué pour l'appareil lui-même un prix de 2000 $, s'y ajoutait cependant 500 $ pour une "activation", 250 $ de plus pour un "enregistrement" et une "personnalisation" de l'interface Oligoscan on-line et encore divers autres frais, le total final se montait à 4000 $.
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Pour chacune des "analyses" générée automatiquement, Physioscan facture 30 euros ou 50 US$. L'utilisateur de l'Oligoscan doit de plus réserver à l'avance un pack de, par exemple, 60 analyses<ref>[[media:Oligoscan-Pricing.pdf|Liste de prix vente d'Oligoscan North America de l'année 2014]]</ref>. Aux USA en 2013, était indiqué pour l'appareil lui-même un prix de 2000 $, s'y ajoutait cependant 500 $ pour une "activation", 250 $ de plus pour un "enregistrement" et une "personnalisation" de l'interface Oligoscan on-line et encore divers autres frais, le total final se montait à 4000 $.
    
La distribution aux USA (OligoScan North America, LLC) était assurée en 2014 par [[Rashid Buttar]], un ostéopathe controversé qui, à cause de thérapies pour l'autisme et contre le cancer inefficaces s'est trouvé dans la ligne de mire des services publics de l'état fédéral de Caroline du Nord (USA) et est également un [[critique de la vaccination|anti-vaccination]].<ref>[http://scienceblogs.com/insolence/2010/04/07/beware-north-carolina-beware-dr-rashid-b/ Beware, North Carolina. Beware. Dr. Rashid Buttar is free to practice medicine. Respectful Insolence, Scienceblogs.com, 7. April 2010]</ref><ref>http://media.wcnc.com/documents/032610-ButtarConsentForm.pdf</ref><ref>http://skepdic.com/buttar.html</ref><ref>http://americanloons.blogspot.de/2010/07/45-rashid-buttar.html</ref>.
 
La distribution aux USA (OligoScan North America, LLC) était assurée en 2014 par [[Rashid Buttar]], un ostéopathe controversé qui, à cause de thérapies pour l'autisme et contre le cancer inefficaces s'est trouvé dans la ligne de mire des services publics de l'état fédéral de Caroline du Nord (USA) et est également un [[critique de la vaccination|anti-vaccination]].<ref>[http://scienceblogs.com/insolence/2010/04/07/beware-north-carolina-beware-dr-rashid-b/ Beware, North Carolina. Beware. Dr. Rashid Buttar is free to practice medicine. Respectful Insolence, Scienceblogs.com, 7. April 2010]</ref><ref>http://media.wcnc.com/documents/032610-ButtarConsentForm.pdf</ref><ref>http://skepdic.com/buttar.html</ref><ref>http://americanloons.blogspot.de/2010/07/45-rashid-buttar.html</ref>.
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[[Image:Alexander_Pregizer_oligoscan_point_us.JPG|300px|thumb]]
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[[Image:Alexander_Pregizer_oligoscan_point_us.JPG|Alexander Pregizer a été co-gérant de la société Nemopharm de [[Guillaume Moreau]] jusqu'en janvier 2015|300px|thumb]]
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[[Image:Alexander_Pregizer_myoligoscan_point_com.JPG|Alexander Pregizer a été co-gérant de la société Nemopharm de [[Guillaume Moreau]] jusqu'en janvier 2015|300px|thumb]]
 
L'Oligoscan est vendu aux USA au travers de la société Luxometrix, 3, rue d'Arlon Windhof, L-8399 (Luxembourg)<ref>http://www.statsinfinity.com/domain/Je4Yzod27-oeblSzIo_Wkg.._info.html</ref>, Alexander Pregizer, alors co-gérant de la sarl Nemopharm de [[Guillaume Moreau]], avait lui-même enregistré en octobre 2012 le domaine web oligoscan.us<ref> http://domainsigma.com/whois/fr/oligoscan.us</ref>.  
 
L'Oligoscan est vendu aux USA au travers de la société Luxometrix, 3, rue d'Arlon Windhof, L-8399 (Luxembourg)<ref>http://www.statsinfinity.com/domain/Je4Yzod27-oeblSzIo_Wkg.._info.html</ref>, Alexander Pregizer, alors co-gérant de la sarl Nemopharm de [[Guillaume Moreau]], avait lui-même enregistré en octobre 2012 le domaine web oligoscan.us<ref> http://domainsigma.com/whois/fr/oligoscan.us</ref>.  
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En rendant ainsi difficile de contrôler quelle est la société qui vend l'Oligoscan, où en effectuant les ventes au travers de sociétés à l'étranger (Suisse, Belgique, Luxembourg, USA), on met l'Oligoscan à l'abri de l'Agence Nationale de sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) à qui la Sarl Nemopharm a déjà eu à faire pour publicité mensongère.  
 
En rendant ainsi difficile de contrôler quelle est la société qui vend l'Oligoscan, où en effectuant les ventes au travers de sociétés à l'étranger (Suisse, Belgique, Luxembourg, USA), on met l'Oligoscan à l'abri de l'Agence Nationale de sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) à qui la Sarl Nemopharm a déjà eu à faire pour publicité mensongère.  
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Le nom de marque est protégé depuis le 25-03-2011 pour la France au bénéfice de [[Guillaume Moreau]]<ref>http://bases-marques.inpi.fr/Typo3_INPI_Marques/marques_fiche_resultats.html?index=2&refId=3817761_201236_fmark&y=199</ref> et depuis le 09-09-2013 à l'international<ref>http://bases-marques.inpi.fr/Typo3_INPI_Marques/marques_fiche_resultats.html?index=1&refId=1186019_201503_tmint&y=0</ref> au bénéfice de la société anonyme luxembourgeoise LUXOMETRIX-IPC.EU 3 RUE D’ARLON, L-8399 Windorf, Luxembourg créée en août 2011<ref>http://www.etat.lu/memorial/2011/C/Html/2668/2011129953.html</ref>, laquelle n'est qu'une société écran.
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Le nom de marque est protégé depuis le 25-03-2011 pour la France au bénéfice de [[Guillaume Moreau]]<ref>http://bases-marques.inpi.fr/Typo3_INPI_Marques/marques_fiche_resultats.html?index=2&refId=3817761_201236_fmark&y=199</ref> et depuis le 09-09-2013 à l'international <ref>http://bases-marques.inpi.fr/Typo3_INPI_Marques/marques_fiche_resultats.html?index=1&refId=1186019_201503_tmint&y=0</ref> et depuis le 09-09-2013 au bénéfice de la société anonyme luxembourgeoise LUXOMETRIX-IPC.EU 3 RUE D’ARLON, L-8399 Windorf, Luxembourg, qui a été créée le 24-08-2011 <ref>http://www.etat.lu/memorial/2011/C/Html/2668/2011129953.html</ref>, laquelle n'est qu'une société écran.
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En France, le prix demandé par un praticien à son client pour un bilan avec l'OligoScan peut varier de 60€ <ref>http://www.naturevie.com/tarifs.html</ref> à 89€<ref>http://www.ceadetherapie.fr/Shiatsu/Oligoscan.htm</ref>.
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En France, le prix demandé par un praticien à son client pour un bilan complet avec l'OligoScan peut varier de 60€ <ref>http://www.naturevie.com/tarifs.html</ref> à 89€<ref>http://www.ceadetherapie.fr/Shiatsu/Oligoscan.htm</ref>.
    
== Origine de l'appareil ==
 
== Origine de l'appareil ==
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La base de données de la Food and Drug Administration (FDA), l'administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments, qui liste les dispositifs médicaux dont la commercialisation est autorisée aux États-Unis, n'a fourni aucun résultat lorsque Psiram l'a consultée le 30 août 2014 au sujet de l'OligoScan.
 
La base de données de la Food and Drug Administration (FDA), l'administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments, qui liste les dispositifs médicaux dont la commercialisation est autorisée aux États-Unis, n'a fourni aucun résultat lorsque Psiram l'a consultée le 30 août 2014 au sujet de l'OligoScan.
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== A Skeptical Look at the OligoScan par Stephen Barret<ref name='SB'></ref> ==
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== A Skeptical Look at the OligoScan par Stephen Barret ==
Traduction de l'article ''A Skeptical Look at the OligoScan'' publié le 17 novembre 2013 sur le site Device Watch (Votre guide pour les dispositifs médicaux douteux) :<br>Un regard sceptique sur l'OligoScan.
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Traduction de l'article ''A Skeptical Look at the OligoScan'' publié le 17 novembre 2013 sur le site Device Watch (Votre guide pour les dispositifs médicaux douteux) <ref name='SB'></ref> :<br>Un regard sceptique sur l'OligoScan.
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L'OligoScan™ est un appareil manuel de spectrophotométrie qui prétend offrir ''" un test instantané des minéraux et des métaux toxiques dans les tissus"''. [La société] OligoScan North America LLC, qui commercialise l'OligoScan via son site web décrit ainsi son usage :
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L'OligoScan™ est un appareil manuel de spectrophotométrie dont on prétend qu'il offre ''" un test instantané des minéraux et des métaux toxiques dans les tissus"''. [La société] OligoScan North America LLC, qui commercialise l'OligoScan via son site web décrit ainsi son utilisation :
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:''La technologie OligoScan vous permet de faire une analyse rapide et précise des oligo-éléments et des métaux lourds dans les tissus de vos patients. La mesure se fait directement dans votre cabinet avec un dispositif de spectrophotomètre portable approuvé par OligoScan. Les données de votre patient recueillies sont envoyées au serveur central sécurisé OligoScan en quelques clics. Et dans les 20 secondes, vous obtenez les résultats. Ce test est une technique révolutionnaire pour vérifier l'état minéral de vos patients en temps réel. Pour le prestataire de soins de santé, il vous permet de connaître la supplémentation le plus efficace qui maximise les bénéfices nutritionnels pour vos patients. En cas de toxicité des métaux lourds [comprendre : en cas d'intoxication par des métaux lourds], vous pouvez prescrire des [[Thérapie par chélation|techniques de chélation]], des suppléments et/ou des changements de style de vie. Plus important encore, la mobilisation efficace est facilement perceptible avec l'OligoScan et nos vidéos cliniques à venir vous expliqueront tous les détails.''
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:''La technologie OligoScan vous permet de faire une analyse rapide et précise des oligo-éléments et des métaux lourds dans les tissus de vos patients. La mesure se fait directement dans votre bureau avec un dispositif de spectrophotomètre portable approuvé par OligoScan. Les données recueillies sur votre patient sont envoyées au serveur central sécurisé OligoScan en quelques clics. Et en 20 secondes, vous obtenez en retour les résultats. Ce test est une technique révolutionnaire pour vérifier l'état minéral de vos patients en temps réel. Ce test est une technique révolutionnaire pour vérifier l'état minéral de vos patients en temps réel. Pour un prestataire de soins de santé, il vous permet de connaître la supplémentation la plus efficace qui permettrait de maximiser les avantages nutritionnels pour vos patients. En cas de toxicité des métaux lourds, vous pouvez prescrire des [[thérapie par chélation|techniques de chélation]], des suppléments et/ou des changements de style de vie. Chose plus importante encore, la mobilisation efficace est facilement discernable avec l'OligoScan et nos prochaines vidéos cliniciennes vous expliqueront tous les détails."
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=== Historique ===
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=== Contexte historique ===
Le fabricant d'OligiScan semble être Physioquanta, de Montpellier, France. OligoScan North America, qui est décrit sur son site Web comme "partenaire exclusif pour les USA d'OligoScan Europe", s'est enregistré et a déposé ses statuts d'organisation en tant que société à responsabilité limitée locale [c'est à dire non internationale] dans le Nevada, le 5 Juin 2013, le domaine de l'entreprise (oligoscan.net) a été enregistré pour un an le 25 mai 2013, par Rashid A. Buttar, DO [docteur en ostéopathie], de Cornelius, Caroline du Nord, qui est identifié dans les vidéos en tant que directeur médical de l'entreprise. Le document d'enregistrement du Nevada mentionne Seguros Management LTD de Nassau comme son "directeur". Le site Web de Seguro offre de fournir des directeurs généraux, des officers [membres dirigeants de l'entreprise] ou des chefs d'entreprise nominaux "''pour éliminer sur les documents publics les identités des dirigeants de la société de l'entreprise, et, ce faisant, vous procurer la vie privée que vous méritez.''" La base de données FDA's 510(k) qui liste les appareils dont la commercialisation a été autorisée aux États-Unis, n'a fourni aucun résultat quand j'y ai cherché le 26 Octobre "OligoScan." Buttar décrit l'appareil comme "''probablement la chose la plus excitante que j'ai vue dans le diagnostic dans ma carrière professionnelle de médecin, et je suis médecin maintenant depuis 22 ans.''"
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Le fabricant d'OligoScan semble être Physioquanta, de Montpellier, France. OligoScan North America, qui est décrit sur son site Web comme "partenaire exclusif pour les USA d'OligoScan Europe", s'est enregistré et a déposé ses statuts d'organisation en tant que société à responsabilité limitée locale dans le Nevada, le 5 Juin 2013, le domaine de l'entreprise (oligoscan.net) a été enregistré pour un an le 25 mai 2013, par Rashid A. Buttar, DO [docteur en ostéopathie], de Cornelius, Caroline du Nord, qui est identifié dans les vidéos en tant que directeur médical de l'entreprise. Le document d'enregistrement du Nevada mentionne Seguros Management LTD de Nassau comme son "directeur". Le site Web de Seguro offre de fournir des directeurs généraux, des officers [membres dirigeants de l'entreprise] ou des chefs d'entreprise nominaux "''pour éliminer sur les documents publics les identités des dirigeants de la société de l'entreprise, et, ce faisant, vous procurer la vie privée que vous méritez.''" La base de données FDA's 510(k) qui liste les appareils dont la commercialisation est autorisée aux États-Unis, n'a donné aucun résultat quand j'ai cherché le 26 octobre pour "OligoScan". Buttar décrit l'appareil comme "''probablement la chose la plus excitante que j'ai vue dans le diagnostic dans ma carrière professionnelle de médecin, et je suis médecin maintenant depuis 22 ans.''"
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Buttar, un promoteur majeur de la [[thérapie par chélation]], est président de l'American Board of Clinical Metal Toxicology, un groupe qui prône la [[thérapie par chélation]] pour un large éventail d'utilisations non standard<ref>http://www.quackwatch.org/04ConsumerEducation/Nonrecorg/abcmt/overview.html</ref>. Au cours d'une audience disciplinaire [les conseils de l'ordre des médecins de chaque état des USA "disciplinent", comprenez convoquent, auditionnent et sanctionnent le cas échéant les médecins déviants] qui a eu lieu en 2008, il a indiqué que presque tous les patients qu'il voit sont diagnostiqués intoxiqués par des métaux lourds et reçoivent la [[thérapie par chélation]]<ref>Transcript of hearing held before the North Carolina Medical Board, April 23-24, 2008. Dr. Buttar Truth Web site, accessed Feb 10, 2009</ref>.
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Buttar, un promoteur majeur de la [[thérapie par chélation]], est président de l'American Board of Clinical Metal Toxicology, un groupe qui prône la [[thérapie par chélation]] pour un large éventail d'utilisations non standards <ref>http://www.quackwatch.org/04ConsumerEducation/Nonrecorg/abcmt/overview.html</ref>. Au cours d'une audience disciplinaire [les conseils de l'ordre des médecins de chaque état des USA "disciplinent", c'est à dire convoquent, auditionnent et sanctionnent le cas échéant les médecins déviants] qui s'est tenue en 2008, il a indiqué que presque tous les patients qu'il voit sont diagnostiqués intoxiqués par des métaux lourds et reçoivent la [[thérapie par chélation]]<ref>Transcript of hearing held before the North Carolina Medical Board, April 23-24, 2008. Dr. Buttar Truth Web site, accessed Feb 10, 2009</ref>.
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OligoScan North America propose l'appareil OligoScan avec un ou deux "packs d'options." Le forfait de base comprend un appareil, un enregistrement et une activation du compte, une inscription sur un annuaire en ligne, des renvois (transferts?) de demandes de renseignements à oligoscan.net, et 10 scans d'essais "gratuits". Le prix du «pack» est de $ 3990 avec 30 tests prépayés ou $ 4990 avec $ 60 essais prépayés.
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OligoScan North America propose l'appareil OligoScan avec des "packs d'options un ou deux." Le forfait de base comprend un appareil, un enregistrement et une activation du compte, une inscription sur un annuaire en ligne, des renvois (transferts?) de demandes de renseignements à oligoscan.net, et 10 scans d'essais "gratuits". Le prix du «pack» est de $ 3990 avec 30 tests prépayés ou $ 4990 avec $ 60 essais prépayés.
    
=== Utilisation clinique ===
 
=== Utilisation clinique ===
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L'appareil OligoScan est passé sur la main gauche du patient et transmis à un ordinateur qui génère un rapport comme celui montré à droite. La section du haut compare le résultat de la mesure aux «NORMES» de 18 minéraux et, les graphes des résultats [sont figurés à droite] dans les colonnes intitulées «BAS-, BAS, NORMAL-, OK, NORMAL+, HAUT, ou TRES HAUT". La section du milieu compare les résultats pour 14 "métaux toxiques" : à une "NORME" de <0,010 et les graphes des résultats comme  NORMAL, ACCEPTABLE, ou EN EXCÈS.
 
L'appareil OligoScan est passé sur la main gauche du patient et transmis à un ordinateur qui génère un rapport comme celui montré à droite. La section du haut compare le résultat de la mesure aux «NORMES» de 18 minéraux et, les graphes des résultats [sont figurés à droite] dans les colonnes intitulées «BAS-, BAS, NORMAL-, OK, NORMAL+, HAUT, ou TRES HAUT". La section du milieu compare les résultats pour 14 "métaux toxiques" : à une "NORME" de <0,010 et les graphes des résultats comme  NORMAL, ACCEPTABLE, ou EN EXCÈS.
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Dans une vidéo d'instructions, Buttar dit que les patients peuvent être divisés en quatre groupes: (1) en bonne santé (absence de maladie) + métaux bas; (2) en bonne santé (absence de maladie) + métaux élevés; (3) malade (présence de la maladie) + métaux bas; et (4) malade (présence de la maladie) +  métaux élevés. Mais il avertit qu'une mesure "basse" ne signifie pas nécessairement que le patient a des métaux bas parce que le scan peut avoir des résultats faux-négatifs et que les personnes dont le test est faible pourraient tout simplement ne pas être capable d'excréter leurs métaux. Il poursuit en disant: « Vous ne pouvez vraiment pas avoir une personne qui est malade et qui a des métaux bas. Dans mes 17 années de pratique de ce type de médecine ... je n'ai jamais vu une personne malade qui n'ait pas des métaux."<ref>https://www.youtube.com/watch?v=bAfTBWi8JX4 Video No. 11. OligoScan North America, 2013. Training: Interpretation of Tests</ref> Résultat final, pour Buttar, il semble que, indépendamment de ce que le test montre, les patients vont avoir besoin de désintoxication.
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Dans une vidéo d'instructions, Buttar dit que les patients peuvent être divisés en quatre groupes: (1) en bonne santé (absence de maladie) + métaux bas; (2) en bonne santé (absence de maladie) + métaux élevés; (3) malade (présence de la maladie) + métaux bas; et (4) malade (présence de la maladie) +  métaux élevés. Mais il avertit qu'une mesure "basse" ne signifie pas nécessairement que le patient a des métaux bas parce que le scan peut avoir des résultats faux-négatifs et que les personnes dont le test est faible pourraient tout simplement ne pas être capable d'excréter leurs métaux. Il poursuit en disant: « Vous ne pouvez vraiment pas avoir une personne qui est malade et qui a des métaux bas. Dans mes 17 années de pratique de ce type de médecine ... je n'ai jamais vu une personne malade qui n'ait pas des métaux."<ref>https://www.youtube.com/watch?v=bAfTBWi8JX4 Video No. 11. OligoScan North America, 2013. Training: Interpretation of Tests</ref> La conclusion de Buttar semble être que, indépendamment de ce que le test montre, les patients auront probablement besoin de détoxication.
    
=== Pourquoi je suis sceptique ===
 
=== Pourquoi je suis sceptique ===
Pour valider l'utilisation d'un tel appareil, plusieurs types d'études seraient indispensables. L'un [type d'études] serait de valider l'''exactitude'' avec des tests de laboratoire qui examinent si l'appareil peut mesurer de manière fiable le contenu d'extraits de sang/plasma purifiés dont on sait qu'ils ont des diverses concentrations de métaux lourds et autres ions. Si ces mesures sont exactes, des tests approfondis seraient nécessaires pour voir (a) si les mesures sur la main reflètent les valeurs sur le reste du corps, (b) pour déterminer quelles concentrations justifient une inquiétude, et (c) si la modification de ces concentrations avec [[thérapie par chélation|la chélation]] améliore la santé du patient. Les sites Web de OligoScan offrent une liste de 35 articles soi-disant à l'appui de l'utilisation de l'appareil<ref>http://www.oligoscan.net/wp-content/uploads/2013/06/scientific_references_oligoscan_2.pdf</ref>. Certains concernent la teneur en minéraux des aliments. Certains évoquent les risques des métaux lourds pour la santé. Certains traitent de la spectroscopie. Mais aucun, à ma connaissance, n'évalue ce que prétend la vidéo OligiScan ou ne démontre que les patients ont bénéficié de l'utilisation de l'appareil. Sans études publiées, y compris certaines d'enquêteurs indépendants, je ne vois aucune raison de considérer le test utile, ou même potentiellement utile.
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Pour valider l'utilisation d'un tel appareil, plusieurs types d'études seraient indispensables. L'un [des types d'études] serait de valider l'''exactitude'' avec des tests de laboratoire qui examinent si l'appareil peut mesurer de manière fiable le contenu d'extraits de sang/plasma purifiés dont on sait qu'ils ont des concentrations diverses de métaux lourds et autres ions. Si de telles mesures sont exactes, des tests approfondis seraient nécessaires pour voir (a) si les mesures sur la main reflètent les valeurs dans le reste du corps, (b) pour déterminer quelles concentrations justifient une inquiétude, et (c) si la modification de ces concentrations avec [[thérapie par chélation|la chélation]] améliore la santé du patient. Les sites Web de OligoScan offrent une liste de 35 articles soi-disant à l'appui de l'utilisation de l'appareil<ref>http://www.oligoscan.net/wp-content/uploads/2013/06/scientific_references_oligoscan_2.pdf</ref>. Certains concernent la teneur en minéraux des aliments. Certains évoquent les risques des métaux lourds pour la santé. Certains traitent de la spectroscopie. Mais aucun, à ma connaissance, n'évalue ce que prétend la vidéo OligiScan ou ne démontre que les patients ont bénéficié de l'utilisation de l'appareil. Sans études publiées, y compris certaines d'enquêteurs indépendants, je ne vois aucune raison de considérer le test utile, ou même potentiellement utile.
    
== [[Micro Trace Minerals|Eleonore Blaurock-Smith]] considère que l'Oligoscan est une escroquerie ==
 
== [[Micro Trace Minerals|Eleonore Blaurock-Smith]] considère que l'Oligoscan est une escroquerie ==
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== Liens externes ==
 
== Liens externes ==
* http://www.physioquanta.com/images/pdf/Oligoscan/plaquette-OS-03-2014.pdf A la fin, on lit:<br>"''"*Le spectrophotomètre est mis à disposition au tarif indiqué sur le bon de commande. Ce tarif inclut :<br> - le Spectrophotomètre,<br> - vos identifiants et mot de passe pour une connexion personnalisée au site OligoScan,<br> - un accès illimité au test appelé «évaluation rapide»,<br> - 10 «bilans Oligoscan complets» offerts.<br>Par la suite, chaque «bilan Oligoscan complet» que vous effectué est facturé en fin de mois, au prix thérapeute.<br>'''Vous le proposez à vos patients au prix conseillé de 60€'''.<br>Vous pouvez proposer un bilan «évaluation rapide» gratuitement à toute votre patientèle.<br>Les avantages sont multiples : vous effectuez un bilan minéral rapide, précis et vous pouvez conseiller une complémentation nutritionnelle adaptée.<br>Les améliorations peuvent être mesurées par une seconde prise de mesures au bout de trois mois. L’efficacité de votre action est alors objectivée."''
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* http://www.physioquanta.com/images/pdf/Oligoscan/plaquette-OS-03-2014.pdf A la fin, on lit:<br>"''"*Le spectrophotomètre est mis à disposition au tarif indiqué sur le bon de commande. Ce tarif inclut :<br> - le Spectrophotomètre,<br> - vos identifiants et mot de passe pour une connexion personnalisée au site OligoScan,<br> - un accès illimité au test appelé «évaluation rapide»,<br> - 10 «bilans Oligoscan complets» offerts.<br>Par la suite, chaque «bilan Oligoscan complet» que vous effectué est facturé en fin de mois, au prix thérapeute [30 euros].<br>'''Vous le proposez à vos patients au prix conseillé de 60€'''.<br>Vous pouvez proposer un bilan «évaluation rapide» gratuitement à toute votre patientèle.<br>Les avantages sont multiples : vous effectuez un bilan minéral rapide, précis et vous pouvez conseiller une complémentation nutritionnelle adaptée.<br>Les améliorations peuvent être mesurées par une seconde prise de mesures au bout de trois mois. L’efficacité de votre action est alors objectivée."''
 
* http://www.ncahf.org/digest13/13-43.html Traduction Psiram : "''Un autre test des métaux démystifié. Rashid A. Buttar, DO, qui a témoigné à une audience disciplinaire qu'il chélate la plupart des patients qu'il voit, est maintenant directeur médical d'OligoScan North America Ltd., qui commercialise un appareil spectrographique (l'OligoScan) qui est dit mesurer la concentrations de métaux lorsqu'il est passé sur la peau de la main gauche. Dans une vidéo d'instruction, Buttar dit que (a) les résultats sont comparables à des tests d'urine provoquées, (b) il n'y a jamais de faux résultats positifs, et (c) les résultats faussement négatifs n'excluent pas un problème de métaux parce que le patient peut avoir de la difficulté à excréter les métaux. L'OligoScan n'est pas répertorié dans la base de données 510(k) de la FDA des dispositifs qui ont été autorisés à la commercialisation. Device Watch a publié un rapport sceptique.''" Il s'agit de l'article A Skeptical Look at the OligoScan par Stephen Barrett, M.D., voir la traduction en français ci-dessus.
 
* http://www.ncahf.org/digest13/13-43.html Traduction Psiram : "''Un autre test des métaux démystifié. Rashid A. Buttar, DO, qui a témoigné à une audience disciplinaire qu'il chélate la plupart des patients qu'il voit, est maintenant directeur médical d'OligoScan North America Ltd., qui commercialise un appareil spectrographique (l'OligoScan) qui est dit mesurer la concentrations de métaux lorsqu'il est passé sur la peau de la main gauche. Dans une vidéo d'instruction, Buttar dit que (a) les résultats sont comparables à des tests d'urine provoquées, (b) il n'y a jamais de faux résultats positifs, et (c) les résultats faussement négatifs n'excluent pas un problème de métaux parce que le patient peut avoir de la difficulté à excréter les métaux. L'OligoScan n'est pas répertorié dans la base de données 510(k) de la FDA des dispositifs qui ont été autorisés à la commercialisation. Device Watch a publié un rapport sceptique.''" Il s'agit de l'article A Skeptical Look at the OligoScan par Stephen Barrett, M.D., voir la traduction en français ci-dessus.
 
* http://www.quackwatch.org/04ConsumerEducation/Nonrecorg/abcmt/overview.html Dans cette page, on trouve des renseignements complémentaires sur le D.O. Buttar (président de ABCMT) et ses démêlés avec les autorités judiciaires et médicales (anglais)
 
* http://www.quackwatch.org/04ConsumerEducation/Nonrecorg/abcmt/overview.html Dans cette page, on trouve des renseignements complémentaires sur le D.O. Buttar (président de ABCMT) et ses démêlés avec les autorités judiciaires et médicales (anglais)
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