Mère Teresa

De Psiram
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Mère Teresa, née le 26 août 1910 à Uskub, Empire ottoman (actuellement Skopje, Macédoine), décédée le 5 septembre 1997 à Calcutta, Inde, était une religieuse catholique originaire d'Albanie, connue pour son action personnelle caritative en Inde, et pour avoir fondé une congrégation de religieuses, l'ordre les Missionnaires de la Charité. En 1979 elle reçut le prix Nobel de la paix et fut béatifiée en 2003.

Critiques

  • Article de Christopher Hitchens paru en novembre 1996 dans Le monde Diplomatique[1]:

« Les saints . écrivait George Orwell en 1949, devraient toujours être jugés coupables, jusqu’à ce qu’on ait prouvé leur innocence. » La carrière de Mère Teresa suggère l’inverse. Alors que la plupart des personnalités publiques voient leur réputation jugée à la lumière de leurs actes, Mère Teresa, elle, voit ses actions évaluées à l’aune de sa réputation. Une réputation de sainte, généreuse, dévouée à la cause des pauvres et des damnés.

Deux exemples récents. En novembre 1995, la population irlandaise dut décider, par référendum, d’abroger l’interdiction du divorce. L’Irlande était le seul Etat européen à maintenir cette interdiction. Or le pays négociait alors avec les protestants d’Ulster, lesquels redoutaient qu’un accord avec Dublin ne débouche sur un plus grand contrôle de leurs vies par le clergé catholique. En partie pour les rassurer, la plupart des partis irlandais appelèrent à voter« oui » au référendum. Le scrutin promettait d’être très serré (en définitive, le« oui » l’emporta par 50,3 % des suffrages). Mère Teresa, qui n’est pas irlandaise, appela à voter« non ».

Quelques mois plus tard, elle accordait un entretien à un magazine américain, Ladies Home Journal . lu par des millions de femmes au foyer. Interrogée sur son amitié pour Lady Diana, princesse de Galles, et sur le divorce imminent dans la famille royale britannique, Mère Teresa n’hésita pas à expliquer, parlant du mariage : « C’est bien que ce soit fini. Personne n’était vraiment heureux. » On le voit, avec Mère Teresa, les pauvresses ont droit à des sermons sur la morale et sur l’obéissance, les princesses bénéficient de tous les pardons et de toutes les indulgences. Aucun journal ne releva ces déclarations contradictoires. Le faire eût terni l’image flatteuse de la« sainte médiatique ». Pourtant, le contraste entre théorie et pratique en dit long sur Mère Teresa.

Voici quelques autres faits, complaisamment passés sous silence. En 1981, Mère Teresa se rendit à Haïti pour y accepter la Légion d’honneur, la plus haute distinction du pays. Elle la reçut des mains de la famille Duvalier, qu’elle remercia par un discours enthousiaste, expliquant que le dictateur Jean-Claude Duvalier -« Bébé Doc » - et sa femme Michèle non seulement « aimaient les pauvres », mais étaient « adorés d’eux ».

Quelques années plus tard, en 1990, Mère Teresa se rendit en Albanie, pays dont ses parents étaient originaires (elle est née à Skopje, capitale de la Macédoine). Elle n’eut aucun scrupule à déposer une couronne de fleurs sur la tombe de l’ancien dirigeant stalinien, Enver Hodja, fondateur de l’un des régimes les plus répressifs des Balkans. Elle en déposa même une autre, à Tirana, au pied d’un monument « à la gloire de la Grande Albanie » , qui comprend, aussi, le Kosovo (région de Serbie), l’Epire du Sud (situé au nord de la Grèce) et la zone ouest de la Macédoine (Etat indépendant). De nombreux Albanais se déclarèrent choqués de la voir s’afficher aux côtés de la veuve de l’ancien dictateur et ne rien dire sur les violations des droits de l’homme.


  • Article paru à l'occasion de la sortie en français du livre d'Hitchens "Le Mythe de mère Teresa ou comment devenir une sainte de son vivant grâce à un excellent plan média"[2]:

L'icone mère Teresa n'en est plus une : l'excellente enquête de Christopher Hitchens révèle les sombres dessous de cette arnaque mondiale qui a fait d'une religieuse albanaise la dame patronesse des bonnes actions. Des bonnes actions qui ont surtout permis à nombre d'escrocs et de personnalités d'extrême droite de se refaire une vertu en abreuvant la religieuse menue d'une manne financière aux origines douteuses. Fausse modestie, hypocrisie, manipulation de l'opinion, invention d'un miracle, mère Teresa a eu recours à tous les stratagèmes pour asseoir sa popularité et propager sa théologie de l'asservissement, du sacrifice de l'individu, de l'exaltation de sa souffrance à la gloire d'un dieu imaginaire. Toujours soucieuse de s'afficher sur les lieux de souffrance, mère Teresa eut ces mots odieux après la catastrophe de Bhopal en Inde où l'explosion d'une usine de l'Union Carbide a fait 5000 morts en 1984 : "Pardonnez, pardonnez."

À son aise avec les plus grandes crapules de la planète, mère Teresa, Agnes Gonxha Bojaxhiu de son vrai nom, n'a jamais craint de s'afficher avec des "bienfaiteurs" tels que la sinistre famille Duvallier en Haïti, Enver Hoxha le dictateur albanais auquel elle a rendu hommage, Charles Keating, un escroc étatsunien. Ce dernier, chrétien intégriste, fut condamné à dix ans de prison sans que le soutien de mère Teresa soit altéré...

La célèbre maison des agonisants de Calcutta qui fit la réputation de la religieuse n'est en fait qu'un mouroir : si "dieu" souhaite la mort des pauvres et des malades, pourquoi contrarier sa volonté ? Une hygiène déplorable, des soins rares ou inexistants, des compétences médicales très insuffisantes, telles sont les caractéristiques de l'œuvre fondée par mère Teresa, les Missionnaires de la charité. Mais de cela les puissants n'ont cure et n'ont de cesse de la combler de leurs dons et de leurs honneurs, habile stratégème faisant partie de leur plan de communication. Peu importe que les malades meurent dans des hospices insupportables, la bonne action est plus lucrative quand elle est mise en scène devant les photographes et les télévisions.

Ronald Reagan, Margaret Thatcher, Elisabeth II, Hillary Clinton, la FAO, l'OMS, tous seront complaisamment bernés par la figure adroitement médiatisée de celle qui incarne le catholicisme le plus réactionnaire. Car les pauvres de Calcutta et d'ailleurs ne verront ni ne sentiront l'odeur des sommes colossales recueillies par mère Teresa. La tromperie atteint des sommets en 1979 lors de l'attribution du Prix nobel de la Paix (pour quel motif ?). Devant un parterre de sommités anesthésiées par le mythe vivant, la religieuse distille avec simplicité son opposition farouche à l'avortement : "Je pense qu'aujourd'hui la paix est également menacée par l'avortement qui est une vraie guerre [...] Aujourd'hui l'avortement est le mal suprême et le plus grand ennemi de la paix." Personne ne dit mot ! C'est avec le même aplomb glacial qu'elle a demandé aux bosniaques violées par les serbes de ne pas avorter. Et sa croisade anti-avortement s'est poursuivie inlassablement à Madrid, à Londres, etc. Assurément, mère Teresa mérite son titre de sainte qui la range dans la même catégorie que les plus grands noms du christianisme, héros de massacres d'infidèles, acteurs de conversions forcées ou auteurs d'illusions dénommées miracles.

Mère Teresa a été béatifiée le 19 octobre 2003 en présence du gouvernement français

  • Dans le livre du médecin hindou Aroup Chatterjee: Mother Teresa The final Verdict Was Mother Teresa for real, or was she 20th Century's biggest fairy tales? [3]:

... elle avait crée un série hôpitaux en Inde. La pauvreté lui tenait à coeur, elle la tenait pour donnée par Dieu. L'approvisionnement médical là-bas était plutôt insuffisant. Les médecins américains et anglais ont attiré l'attention sur ce qu'il n'y avait là-bas aucun moyen analgésique, que l'alimentation des patients était catastrophique et que les instruments chirurgicaux étaient nettoyé seulement avec l'eau froide. C'est cependant toujours beau de souffrir pour le Seigneur ... Et ainsi il n'est pas n'étonnant qu'elle ait dit une fois : "il y a quelque chose de très beau à voir les pauvres accepter leur sort, le subir comme la passion du Christ. Le monde gagne beaucoup à leur souffrance".


Liens externes

  • http://en.wikipedia.org/wiki/The_Missionary_Position_(book) Le livre en anglais de Christopher Hitchens, publié en 1995, où apparaissent les premiers doutes sur la crédibilité de la "sainteté" de Mère Teresa. Il lui est reproché de s'affubler du masque de la sainteté dans le but d'amasser des fonds pour, avec ceux-ci, aider à propager la forme du catholicisme extrème et agressif. Il est aussi question, entre autres, des liens de Mère Teresa avec le dictateur de Haïti Jean-Claude Duvalier (et sa femme).

références

  1. http://www.monde-diplomatique.fr/1996/11/HITCHENS/7400
  2. http://www.atheisme.org/hitchens.html
  3. http://www.meteorbooks.com/introduction.html Accès aux trois premiers chapitres du livre du médecin hindou Aroup Chatterjee (en anglais)


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