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Mais, en 2007, sa canonisation se heurta à une belle pierre d’achoppement : on découvrit qu’en sus de diverses autres contradictions, Teresa n’était pas du tout une citadelle de joie spirituelle ou de fermeté dans la foi<ref>http://golias-news.fr/article1599.html</ref>. Ses carnets intimes, examinés par les autorités catholiques de Calcutta, révélèrent qu’elle avait été tourmentée de doutes : « Je sens que Dieu ne veut pas de moi, que Dieu n’est pas Dieu et qu’il n’existe pas vraiment. » « Les gens pensent que ma foi, mon espérance et mon amour sont débordants et que mon intimité avec Dieu et mon union avec Lui emplissent mon cœur. S’ils savaient, seulement, que le ciel de signifie rien », écrivait-elle encore.  
 
Mais, en 2007, sa canonisation se heurta à une belle pierre d’achoppement : on découvrit qu’en sus de diverses autres contradictions, Teresa n’était pas du tout une citadelle de joie spirituelle ou de fermeté dans la foi<ref>http://golias-news.fr/article1599.html</ref>. Ses carnets intimes, examinés par les autorités catholiques de Calcutta, révélèrent qu’elle avait été tourmentée de doutes : « Je sens que Dieu ne veut pas de moi, que Dieu n’est pas Dieu et qu’il n’existe pas vraiment. » « Les gens pensent que ma foi, mon espérance et mon amour sont débordants et que mon intimité avec Dieu et mon union avec Lui emplissent mon cœur. S’ils savaient, seulement, que le ciel de signifie rien », écrivait-elle encore.  
 
Tout au long de maintes nuits tourmentées et sans sommeil, elle ruminait des pensées comme celle-ci : « On m’a enseigné que Dieu m’aime – et, pourtant, la réalité des ténèbres, de la froidure et du vide est si grande que rien ne touche mon âme. »
 
Tout au long de maintes nuits tourmentées et sans sommeil, elle ruminait des pensées comme celle-ci : « On m’a enseigné que Dieu m’aime – et, pourtant, la réalité des ténèbres, de la froidure et du vide est si grande que rien ne touche mon âme. »
«Si jamais je deviens sainte - je serai certainement une sainte des "ténèbres". Je serai continuellement absente du Ciel - pour allumer la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres sur terre.»
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"Mon sourire est un masque". «Si jamais je deviens sainte - je serai certainement une sainte des "ténèbres". Je serai continuellement absente du Ciel - pour allumer la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres sur terre.»
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La vraie mère Teresa était une femme qui eut des visions durant une année et des doutes durant les cinquante années suivantes – jusqu’à sa mort, en fait .
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*Les "doutes" de Mère Teresa sur sa foi révélés dans sa correspondance<ref>http://dnghu.org/Europa/2007/08/29/les-doutes-de-mere-teresa-sur-sa-foi-reveles-dans-sa-correspondance/</ref>
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Mère Teresa de Calcutta avait-elle vraiment foi en Dieu ? Ainsi posée, la question apparaîtra sacrilège aux admirateurs de cette icône mondiale de la charité qui célébreront, le 5 septembre, le dixième anniversaire de sa mort.
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Elle ne l'est pourtant pas, comme le prouve la quarantaine de lettres, signées de celle que Jean Paul II béatifia à une vitesse record, en 2002, qui seront publiées aux Etats-Unis sous le titre Mère Teresa, viens, sois ma lumière.
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Chez la religieuse albanaise née en 1910 à Skopje, fondatrice des Missionnaires de la charité, prix Nobel de la paix 1979, ces lettres trahissent la répétition de nuits de doutes et d'épreuves. "Où est ma foi ? Tout au fond de moi, il n'y a rien d'autre que le vide et l'obscurité. Mon Dieu, que cette souffrance inconnue est douloureuse ! Je n'ai pas la foi", écrit-elle dans un texte non daté adressé à... Jésus-Christ, dont elle avait de fréquentes visions.
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Dès 1959, elle est tenaillée par le doute : "Pourquoi je fais tout cela ? Si Dieu n'existe pas, il ne peut pas y avoir d'âme. S'il n'y a pas d'âme, alors Jésus, toi non plus, tu n'existes pas." Les mêmes mots reviennent : "obscurité", "torture", "agonie". Dans une autre lettre non datée, elle écrit : "Quand j'essaie de me tourner vers le Paradis, il y a un tel vide (...) J'appelle, je m'agrippe et il n'y a personne pour répondre. Personne à qui m'accrocher, non, personne. Seule."
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"MON SOURIRE EST UN MASQUE"
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* Article de Henri Tincq paru dans l'édition du 29.08.07 du Monde:
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De son vivant, on avait fait de Mère Teresa un modèle de perfection chrétienne, un bloc de certitudes. Mais "mon sourire est un masque", révèle-t-elle. En 1979, elle écrit à un ami pasteur : "Pour moi, le silence et le vide sont si grands que, quand je regarde, je ne vois pas ; quand j'écoute, je n'entends pas".
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Auteur de cette compilation, le père Brian Kolodiejchuk, qui l'a suivie pendant plus de vingt ans, dit sa surprise au magazine Time : "Je n'ai jamais lu la vie d'un saint où le saint vivait dans une obscurité spirituelle si intense.
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Personne ne savait qu'elle était aussi tourmentée." Cette publication risque pourtant de faire avancer la cause de la canonisation de Mère Teresa, dont ce prêtre est le postulateur au Vatican, et de la faire classer dans la lignée des grands mystiques. Avant elle, en effet, des saints comme Jean de la Croix (1542-1591) ou Thérèse de Lisieux (1873-1893) ont connu les mêmes tourments. Thérèse de Lisieux en parlait comme d'une "nuit de la foi". Dès 1962, Mère Teresa avait livré ce pressentiment : "Si un jour, je deviens une sainte, je serai sûrement celle des ténèbres."
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La vraie mère Teresa était une femme qui eut des visions durant une année et des doutes durant les cinquante années suivantes – jusqu’à sa mort, en fait .
       
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