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== Objections scientifiques ==
 
== Objections scientifiques ==
 
[[image:Kalorimeter.jpg|Principe du calorimètre pour mesurer le métabolisme basal et l'échange gazeux [respiratoire]|350px|left|thumb]]
 
[[image:Kalorimeter.jpg|Principe du calorimètre pour mesurer le métabolisme basal et l'échange gazeux [respiratoire]|350px|left|thumb]]
[[image:Hungeroedem.jpg|Oedème d'alimentation chez un kényan affamé de 3 ans (Source de l'image: Der Spiegel<ref>http://www.spiegel.de/fotostrecke/fotostrecke-46431-16.html</ref>|thumb]]
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[[image:Hungeroedem.jpg|Oedème d'alimentation chez un kényan de 3 ans souffrant de la faim (Source de l'image: Der Spiegel<ref>http://www.spiegel.de/fotostrecke/fotostrecke-46431-16.html</ref>|thumb]]
 
Jusqu'ici le prétendu phénomène de l'Inedia n'a jamais pû être prouvé par une étude scientifique contrôlé. Dans toutes les études publiées jusqu'ici, il y avait en principe des possibilités de tromperie, ou même celles-ci étaient très bien connues. Plusieurs études en Inde ont chaque fois laissé aux observés soit la possibilité de rentrer chez eux du jour au lendemain à la maison (par exemple: Ram Bahadur Bomjon), soit de recevoir des visiteurs des heures durant pendant la période d'étude. En outre, les études ont souvent été menées par les mêmes chercheurs qui sont également considérés comme des partisans du breatherianisme ou de certaines formes de jeûne à motivation religieuse. Plusieurs personnes qui prétendaient qu'elles ne pouvaient pas manger de façon conventionnelle ont été prises en flagrant délit en train de manger de la nourriture.
 
Jusqu'ici le prétendu phénomène de l'Inedia n'a jamais pû être prouvé par une étude scientifique contrôlé. Dans toutes les études publiées jusqu'ici, il y avait en principe des possibilités de tromperie, ou même celles-ci étaient très bien connues. Plusieurs études en Inde ont chaque fois laissé aux observés soit la possibilité de rentrer chez eux du jour au lendemain à la maison (par exemple: Ram Bahadur Bomjon), soit de recevoir des visiteurs des heures durant pendant la période d'étude. En outre, les études ont souvent été menées par les mêmes chercheurs qui sont également considérés comme des partisans du breatherianisme ou de certaines formes de jeûne à motivation religieuse. Plusieurs personnes qui prétendaient qu'elles ne pouvaient pas manger de façon conventionnelle ont été prises en flagrant délit en train de manger de la nourriture.
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L'homme inhale et expire 5 litres d'air par minute. Ce faisant, chaque jour, il expire environ 1 kg de CO2 (de dioxyde de carbone c.-à.d. de gaz carbonique), le carbone qu'il contient pèse 270 grammes. Pour cela, il prend nécessairement de l'oxygène, personne ne peut pas survivre sans respirer. En cas de l'absence de nourriture, une personne perd 270 grammes de carbone par jour, qu'il ne peut absorber par la respiration ou d'autres processus. C'est environ 8 kg de carbone par mois et 98 kg dans une année entière, ce qui est plus que le poids corporel humain habituel. La concentration de CO2 dans l'air d'inhalation est seulement de 0,03%, ce qui est négligeable par rapport à la concentration dans l'air expiré (4%) (rapport 0,7%). L'inhalation de carbone pour la survie n'est donc pas possible : le carbone doit être fourni par l'alimentation (ou par perfusion) parce que sinon le bilan est négatif. En l'absence complète de nourriture, une personne, de façon analogue au bilan négatif du carbone, perd aussi quotidiennement de l'eau par évaporation (elle dépend de la température) et par ses excrétions. La conséquence du manque de nourriture est dans tous les cas une perte de poids mesurable, et un poids corporel constant n'est possible qu'avec l'apport d'eau et / ou de nourriture. Une survie durable sans approvisionnement en eau et nourriture appropriée n'est donc pas possible et n'a jamais été prouvée.
 
L'homme inhale et expire 5 litres d'air par minute. Ce faisant, chaque jour, il expire environ 1 kg de CO2 (de dioxyde de carbone c.-à.d. de gaz carbonique), le carbone qu'il contient pèse 270 grammes. Pour cela, il prend nécessairement de l'oxygène, personne ne peut pas survivre sans respirer. En cas de l'absence de nourriture, une personne perd 270 grammes de carbone par jour, qu'il ne peut absorber par la respiration ou d'autres processus. C'est environ 8 kg de carbone par mois et 98 kg dans une année entière, ce qui est plus que le poids corporel humain habituel. La concentration de CO2 dans l'air d'inhalation est seulement de 0,03%, ce qui est négligeable par rapport à la concentration dans l'air expiré (4%) (rapport 0,7%). L'inhalation de carbone pour la survie n'est donc pas possible : le carbone doit être fourni par l'alimentation (ou par perfusion) parce que sinon le bilan est négatif. En l'absence complète de nourriture, une personne, de façon analogue au bilan négatif du carbone, perd aussi quotidiennement de l'eau par évaporation (elle dépend de la température) et par ses excrétions. La conséquence du manque de nourriture est dans tous les cas une perte de poids mesurable, et un poids corporel constant n'est possible qu'avec l'apport d'eau et / ou de nourriture. Une survie durable sans approvisionnement en eau et nourriture appropriée n'est donc pas possible et n'a jamais été prouvée.
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== Faits sur la déshydratation ==
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== Faits sur la privation d'eau ==
[[image:Zahradka.jpg|L'artiste de jeûne Zdenek Zahradka|thumb]]
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[[image:Zahradka.jpg|L'artiste jeûneur Zdenek Zahradka|thumb]]
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Un adulte en bonne santé peut survivre à une privation d'eau pendant au maximum environ 10 jours, dans des conditions de basse température, comme cela a été observé chez les naufragés. Le livre des records Guinness a enregistré une survie de 18 jours sans eau.
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== Faits sur le métabolisme de la faim ==
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La patiente américaine Terri Schiavo, depuis 15 ans dans un coma végétatif persistant, est morte en 2005 après 13 jours de privation d'eau.
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En 2004, le magicien tchèque de 50 ans Zdenek Zahradka ("Fakir Ben Ghan") a été enfermé dans un tonneau en bois sans nourriture ni eau potable pendant 10 jours, et a survécu selon un reportage dans un magazine. Cependant, il avait accès à l'air frais. Il a perdu dans sa tentative 8,5 kg. Selon son rapport, c'est le sentiment de soif qui l'aurait le plus dérangé.
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En 1998, le pompier Robert Bogucki, originaire d'Alaska, a survécu à 12 jours sans eau et presque sans nourriture dans le "Great Sandy Desert", en Australie occidentale.
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Andreas Mihavecz, originaire du Vorarlberg (Autriche), qui a été oublié par erreur dans une cellule de détention en 1979, a survécu 18 jours sans nourriture et n'a «bu» que des gouttes d'eau de condensation qui coulaient le long des murs.
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'''Le bilan hydrique''': Par ''persperatio insensibilis'' (transiration insensible ou perspiration), on perd chaque jour environ 800 ml d'eau à travers la peau (en fonction de la température) et la vapeur d'eau expirée, d'autre part, il se forme environ 300 ml d'eau par des processus d'oxydation. Le solde est donc négatif. Déjà à partir d'une perte d'eau du corps humain de 0,5-3 pour cent, la personne a soif. De l'eau doit donc, par conséquent, être absorbée par les boissons ou la nourriture.
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== Faits sur le métabolisme quand il n'y a pas d'apport nutritionnel ==
 
[[image:Levanzin1.jpg|Commencement d'une étude scientifique sur le jeûne|320px|thumb]]
 
[[image:Levanzin1.jpg|Commencement d'une étude scientifique sur le jeûne|320px|thumb]]
 
[[image:Levanzin2.jpg|État après 31 jours de jeûne contrôlé|320px|thumb]]
 
[[image:Levanzin2.jpg|État après 31 jours de jeûne contrôlé|320px|thumb]]
 
[[image:Fasten1.jpg|Glycémie et corps cétoniques pendant une période de jeûne chez une personne ayant auparavant une alimentation normale|280px|thumb]]
 
[[image:Fasten1.jpg|Glycémie et corps cétoniques pendant une période de jeûne chez une personne ayant auparavant une alimentation normale|280px|thumb]]
 
[[image:Fasten2.jpg|Changement typique du poids corporel d'une personne ayant initialement une alimentation «normale»|280px|thumb]]
 
[[image:Fasten2.jpg|Changement typique du poids corporel d'une personne ayant initialement une alimentation «normale»|280px|thumb]]
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Le métabolisme des personnes souffrant de faim est depuis longtemps un sujet de recherche scientifique et il y a une foule de connaissances à ce sujet. En principe, les humains sont capables de stocker de l'énergie liée à la chimie. Ils disposent d'environ 15 kg de réserves de graisse (141 000 kcal), ce qui est suffisant pour l'approvisionnement pendant environ 50 à 60 jours. Environ 6 kg de protéines utilisables fournissent de l'énergie pendant environ 10 à 12 jours (24 000 kcal).
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En médecine, une distinction est faite entre les différentes phases du métabolisme :
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Phase d'absorption, qui s'étend jusqu'à la troisième heure après l'ingestion. Le glucose alimentaire est rapidement consommé en 30 minutes environ et le glucose est absorbé dans le muscle par l'action de l'hormone insuline. En  même temps, le glycogène («amidon») est stocké dans les réserves de glycogène humain (foie, muscle), et la graisse de stockage est stockée dans les dépôts de graisse. Il y a une augmentation de la synthèse des protéines.
    
== Liens externes ==
 
== Liens externes ==
 
* https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cancer/jeune-et-cancer-aucun-benefice-demontre-mais-des-risques-reels-selon-l-inca_118938
 
* https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cancer/jeune-et-cancer-aucun-benefice-demontre-mais-des-risques-reels-selon-l-inca_118938
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* https://www6.inra.fr/nacre/Le-reseau-NACRe/Outils-tous-publics/Depliant-NACRe-grand-public-patients-jeune-cancer Publié en 2018 par le réseau NACRe, ce dépliant est destiné à informer le grand public et les patients atteints d’un cancer de l’état actuel des connaissances scientifiques sur l’effet du jeûne et des régimes restrictifs en prévention des cancers ou pendant la maladie.<br>Ayant téléchargé le "dépliant grand public et patients « Jeûne et cancer »" (pdf), vous y trouvez les conclusions:<br><br>'''Le bénéfice de ce type de régime a-t-il été démontré chez l’Homme ?'''<br>'''NON''' , les résultats des études menées uniquement chez l’animal ne sont pas extrapolables à l’Homme. Des études chez l’Homme sont encore nécessaires. Des études isolées ne permettent pas de recommander ces régimes. En santé publique, seule l’évaluation de l’ensemble des résultats disponibles, par un groupe d’experts, permet de faire le point sur les connaissances.<br>'''Même si ces régimes n’ont pas d’effets bénéfiques sur le cancer, peut-on en conclure que cela ne peut pas faire de mal ?'''<br>'''NON''' , certaines études ont rapporté des effets délétères de ce type de régime chez les patients, comme une diminution de l’efficacité des traitements anticancéreux, ainsi qu’un risque d’aggravation de la dénutrition et de la sarcopénie.<br>'''En cas de pratique du jeûne ou d’un régime restrictif, faut-il en parler à son médecin ?'''<br>'''OUI''' , pratiquer le jeûne ou un régime restrictif pendant un cancer n’est pas anodin. Si le médecin est informé, il pourra mettre en place une évaluation et une surveillance diététique et nutritionnelle, indispensables pour prévenir le risque de dénutrition.<br>'''Est-ce que jeûner est une médecine d’avenir pour combattre le cancer ?'''<br>'''NON''' , actuellement il n’y a pas de preuve scientifique confortant cette idée. Bien que le jeûne à visée « thérapeutique » soit à la mode, c’est une pratique dont les « bienfaits » ne sont pas prouvés scientifiquement, et qui comporte des risques.
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* https://culteducation.com/group/848-breatharianism.html Liste d'articles de presse concernant Ellen Greve, les trois premiers décès dûs au "breatharian cult"(anglais)
    
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