Critique de la vaccination

De Psiram
Aller à la navigation Aller à la recherche
Mépris des médecins juifs vaccinateurs dans un journal national-socialiste allemand appelé "Der Stürmer"
Traduction du titre de l'image: La vaccination
Traduction de la légende: "Je me sens bizarre - car poison et juif, ça fait rarement du bien."

La critique de la vaccination est émise par des personnes qui estiment les risques supérieurs aux bénéfices dans un cas particulier, ou bien, dans le cas d'anti-vaccinationistes, qui mettent en doute le sens de toutes les vaccinations en bloc.

Histoire et diffusion

L'histoire de la vaccination débute avec le petit James Philipp, vacciné par Edward Jenner le 14 mai 1796. Ce dernier introduit dans deux incisions faites au bras de l'enfant de la lymphe bovine prélevée sur des abcès qui étaient apparus sur les bras d'une vachère. Plus que la technique vaccinale employée, c'est la comptemporanéité stricte de la contestation de la vaccination qui est intéressante. En effet, le geste de Jenner entraîne d'emblée une série d'opposition.

Dès le début du 19° siècle, la technique Jenneriène est importée en France et le Consulat crée un comité central de la vaccine dès janvier 2001. En 1823, sous la Restauration, ce comité central est confié à l'Académie de Médecine créée au même moment. La vaccination est assez efficasse, puisque, lors de l'épidémie de Marseille de 1828, la mortalité chez les personnes vaccinées est très inférieure à celle des personnes qui ne sont pas vaccinées ou qui ont subit la variolation. La loi du 15 février 1902, abrogée en 1982 mais qui fut la grande charte sanitaire du 20° siècle, rend obligatoire la vaccination antivariolique lors des 1°, 11° et 21° années de la vie.

La vaccination va mettre du temps à entrer dans les moeurs et la revaccination sera très mal acceptée.

En 1952, une épidémie de variole se déclenche à Marseille avec le retour d'Indochine de deux militaires. Suite à cela, la vaccination générale de la population est rendu obligatoire le 1° mars, et le 6 mai, fin de la campagne, 57 000 doses ont été distribuées. An total, on a recensé 42 cas déclarés et 4 décès, dont trois chez des personnes non-vaccinées et un patient dont la vaccination ancienne n'avait pas été renouvelée.

Dès cette époque, on constate un recul de la discipline vaccinale. La variole commence à reculer et laisse une moindre conscience du risque.

Au début du 19°, le succès de la vaccination jenneriènne a permis l'instauration d'un climat de confiance autour de cette pratique, cependant, la contestation de la vaccination est tout de même omniprésente.

Dès les années 1990, cette confiance laisse progressivement la place à un effritement des attitudes et des comportements.

Techniques des militants anti-vaccinationistes

  • dénigrer la science, la médecine (suspicions de conflit d'intérêt, de dissimulation et de fraude)
  • dresser la liste des ingrédients potentiellement toxiques (en dénigrant/niant les études de sécurité réalisées)
  • prôner la liberté vaccinale (refus des obligations vaccinales)
  • mettre l'accent sur l'impossibilité d'assurer la fiabilité à 100 % des vaccins en terme d'efficacité ou d'effets secondaires (les vaccins étant des médicaments, ils ont des effets secondaires ou leurs efficacité ne peut pas être 100 % dans la population)
  • mettre en avant l'aspect contre-nature de la vaccination, qui n'hésite pas à mettre en danger les enfants en leur injectant des germes: notion de « soupe purulente »
  • nier la contribution des vaccins aux progrès en matière de santé des dernières décennies et les attribuer à d'autres facteurs (en général progrès en matière d'hygiène et meilleure nutrition)
  • pratiquer l'amalgame en citant des cas antérieurs d'erreur scientifique (scandale du sang contaminé, des hormones de croissance) sans rapport avec la vaccination
  • invoquer Bigpharma (industrie pharmaceutique décrite comme toute puissante en matière de santé grâce à l'argent, en référence à Bigbrother)
  • détourner les résultats d'études scientifiques sur la vaccination
  • rejeter la possibilité que les effets secondaires se produisent après la vaccination par coïncidence fortuite
  • se présenter comme les meilleurs des experts du fait de l'expérience acquise sur ses propres enfants; expérience acquise qui permet de conseiller les autres en matière de vaccination
  • présenter les maladies infantiles comme bénignes et affirmer qu'il est plus sûr et plus naturel de les contracter que de se faire vacciner (nier les complications des maladies infantiles)
  • nier l'utilité des vaccins en matière de politique de santé publique (passer sous silence le phénomène d'immunité grégaire ou présenter le fait d'imposer un risque de complication à des individus pour améliorer la santé globale d'un groupe comme une injustice)
  • faire témoigner les patients ou parents d'enfants touchés par une maladie grave après une vaccination (en invoquant le sophisme post hoc propter hoc)
  • abuser d'images humoristiques/caricatures en lien avec la vaccination

Liens externes

Références


cet article est une ébauche