Agriculture biodynamique

De Psiram
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(image: Laborjournal)

Agriculture biodynamique ou Agriculture biologique biodynamique ou Biodynamie est un système agricole reposant sur une série de lectures données par Rudolf Steiner en 1924.

L'intention de ses séries de lectures sur l'agriculture était d'instruire les fermiers sur "l'influence des forces cosmiques et terrestres sur la vie organique sur terre" (Kirchmann, 1994). Cette distinction est importante parce que l'agriculture biodynamique, dans sa conception originale, consistait dans la confection et l'utilisation de huit "préparations" biodynamiques qui "stimuleraient la vitalité et harmoniseraient les processus dans le sol" (Kirchmann, 1994).

Particularités

Les directions pour préparer les huit composés biodynamiques sont compliquées et peuvent être trouvées sur de nombreux sites internet ou dans la littérature spécialisée. Pour faire court, deux des composés sont produits en bourrant de la bouse de vache (préparation 500) et du silice (préparation 500) dans des cornes de vaches, puis il faut les enterrer plusieurs mois avant que leur contenu soit mélangé dans de l'eau chaude, pour être finalement appliqué sur le terrain. Les cornes de vaches sont utilisées en tant qu'"antennes" permettant de recevoir et de concentrer les "forces cosmiques", qui sont transférées par ce biais au matériau qui se trouve à l'intérieur.

Les six autres composés (préparations 502 à 507) sont des extraits de différentes plantes soit stockées dans des crânes ou des organes d'animaux (par exemple, dans des vessies de daims, des péritoines ou des intestins de bovins) soit dans la tourbe ou le fumier, où on les fait vieillir avant de les diluer et les appliquer au compost. Les éléments chimiques contenus dans ces préparations sont considérés comme permettant de transporter "les forces cosmiques et terrestres" qui communiqueraient ces forces aux récoltes, et ainsi aux humains qui les consommeraient.

Citations[1]

« la méditation, la concentration sur les représentations symboliques et les sentiment décrits plus haut a en réalité pour but la formation d’organes de perception supérieurs dans le corps astral humain. »

« Celui qui cultive (un) sentiment (de vénération ou de dévotion) ou chez qui il existe comme une heureuse aptitude naturelle possède une base excellente, pour les forces de connaissance supra-sensorielles. (…) Seul celui qui est capable de ces sentiments peut accéder à la vision des mondes supérieurs. Celui qui ne peut éprouver aucun sentiment de vénération n’ira pas loin dans la connaissance. »

« les phénomènes psychiques et spirituels deviennent visibles (…) dans les mondes de l’âme et de l’esprit qui l’entourent. Les sentiments lui apparaissent sous forme de phénomènes lumineux qui ont leur source dans les êtres sentants. »

L'« œil spirituel [perçoit des couleurs qui] rayonnent autour de l’être physique absorbé dans ses occupations et l’enveloppent comme d’un nuage (…), c’est ce que l’on appelle l’Aura humaine ».

« elle [la culture païenne] repose sur une connaissance, une vision, une action humaine, fondées sur des forces extra-terrestres. (…) L’homme, tel qu’il vivait sur la terre au temps de cette ancienne civilisation païenne, se sentait membre du cosmos tout entier ».

« Ayant enfoui la corne remplie de fumier, nous conservons dans celles-ci les forces que la corne de vache avait l’habitude d’exercer à l’intérieur même de la vache, à savoir réfléchir l’éthérique et l’astral. »

« Si l’on capture un mulot encore assez jeune, on peut l’écorcher, dépouiller ce mulot assez jeune de sa peau. Mais il s’agit de se procurer de cette peau (…) à l’époque où Vénus est dans le signe du Scorpion. (…) Nous la brûlons, nous recueillons soigneusement le produit de la combustion, les cendres résiduelles où se trouvent en somme les éléments décomposés. (…) Et dans ce qui se trouve anéanti par le feu par cette opération, il reste la force négative qui s’oppose à la force de reproduction du mulot. Si maintenant vous répandez sur vos champs le poivre ainsi obtenu (…), vous aurez là le moyen d’écarter les mulots du champ traité. »

« La vache a des cornes afin d’envoyer dans son propre corps les forces formatrices astrales et éthériques qui doivent déployer tous leurs efforts dans ce sens pour progresser jusqu’au système digestif de telle manière que dans ce système se développe un travail intense par l’intermédiaire précisément du rayonnement en provenance des cornes et des sabots. (…) Vous avez dans la corne quelque chose qui rayonne la vie, qui rayonne même l’astral. »

« Le cerf est une créature animale qui se trouve dans un rapport particulièrement étroit, non pas tellement avec la terre qu’avec l’environnement de la terre, avec ce qui dans cet environnement est de nature cosmique ; c’est pourquoi le cerf possède la ramure. (…) D’où la présence dans la vessie du cerf (…) des forces qui sont en liaison (…) avec les forces du cosmos, si bien que la vessie du cerf est presque une image reflétée du cosmos. »

« la tomate est l’être le plus asocial de tout le monde végétal (…) elle peut agir sur toute organisation qui a tendance à l’autonomie dans l’organisme humain et animal. (…) Il faudrait immédiatement interdire de consommer des tomates à une personne qui souffre d’un cancer, puisqu’un cancer crée a priori dans l’organisme humain (…) une zone d’autonomie. »

« la pomme de terre a aussi des tendances semblables » [à celles de la tomate] « Elle a aussi un comportement indépendant, indépendant au point de traverser de préférence tout le processus de la digestion sans aucun mal, de pénétrer dans le cerveau et de le rendre indépendant, indépendant même de l’action des autres organes humains. (…) Si les hommes et les animaux sont devenus matérialistes depuis l’introduction de la pomme de terre en Europe, c’est entre autres qu’ils consomment trop de pommes de terre, précisément. »

Efficacité

La biodynamie, en plus des idées originales de Steiner, a aussi naturellement intégré des pratiques de l'agriculture biologique. [2]

Le fait d'associer des pratiques bénéfiques, l'agriculture biologique, au mysticisme de la biodynamie, donne à cette dernière un vernis de crédibilité scientifique qui, pourtant, n'est pas mérité. En effet, quand les chercheurs ont comparé l'agriculture biodynamique à l'agriculture biologique, ils ne trouvèrent aucune différence entre les deux.

La biodynamie en France

En France, le mouvement se développe sous l'impulsion de Claude Monziès, Xavier Florin, François Bouchet, Nicolas Joly, Pierre Masson ou encore Jacques Mell. L'Association française de culture biodynamique est créée en 1958, le Syndicat d'agriculture biodynamique en 1973 et le Mouvement de culture biodynamique en 1975[3]. Toujours en France, l'association Demeter et la marque homonyme voient le jour en 1979. [4]

En 1996 une association viticole, le Syndicat international des vignerons en culture biodynamique, avec un label spécifique Biodyvin[5].

Liens externes

Références

  1. http://alerte-environnement.fr/enquete-sur-la-biodynamique/ Agriculture biodynamique : les racines ésotériques de l’agriculture bio Agriculture biodynamique : les racines ésotériques de l’agriculture bio Article mis en ligne le 21 avril 2008 (5 pages)
  2. http://www.charlatans.info/agriculture-biodynamique.php Le mythe de l'agriculture biodynamique
  3. http://www.bio-dynamie.org/ Site du Mouvement de l’Agriculture Bio-Dynamique
  4. http://www.demeter.fr/consommateurs/historique/
  5. http://www.biodyvin.com/ Site Biodyvin du Syndicat international des vignerons en culture bio-dynamique