Fritz-Albert Popp

Fritz Albert Popp Source openyourheart-festival

Fritz Albert Popp (né en 1938 à Francfort/Main) est un biophysicien allemand, qui s'est consacré depuis les années 1970 à l'étude de soi-disant bio-photons. Il a fait connaitre ses recherches par des publications dans ses propres livres et revues. Il détient plusieurs brevets. Toutefois, ses déclarations sur l'émission des bio-photons et leur fonction supposée dans un hypothétique système d'information cellulaire basé sur la lumière a déclenché la critique de la communauté scientifique et trouvent surtout écho dans les cercles ésotériques.

Généralités

 
Institut International de Biophysique (IIB) de F. A. Popp à Neuss
 
L'appareil RD 144 de F. A. Popp

Popp a quitté en 1980 l'Université de Marburg où il était inscrit sur la liste d'aptitude aux fonctions de professeur d'université, après des conflits. Il a alors fondé à proximité de Neuss un laboratoire privé, l'Institut International de Biophysique (IIB) dans lequel il a cherché, entre autres choses, des applications commerciales au rayonnement lumineux ultra-faible de la matière biologique. Cependant formellement l'IIB n'est pas une entreprise, mais une association déclarée. A l'adresse de l'IIB ("Raketenstation Neuss") figurait aussi, par intermittence, l'association allemande "Club of Budapest". L'IIB a été transformé en 2010 en "Fritz-Albert-Popp-Institut", société à responsabilité limitée à Viernheim, celui-ci est maintenant dirigé par Alexandre, le fils de Popp, le site web s'appelle Quantica[1]. D'après ses propres indications, Alexandre Popp était "assistant scientifique" à l'IIB depuis la fin de ses études de prothésiste dentaire en 2003.


On doit aussi à Popp le diagnostic de régulation selon Popp et Yan" (Regulationsdiagnostik nach Popp und Yan), non reconnu par les scientifiques, qui rendrait possible d'éviter les états pathologiques uniquement par la distribution statistique de fréquence des mesures de la résistance électrique de la peau.


Il est signalé à l'occasion, que Popp aurait été actif à la prestigieuse université de Princeton dans le New Jersey. Cela ne correspond pas aux faits, car l'institut cité ICRL (International Conscience Research Laboratories), n'est pas l'Université de Princeton. Plusieurs membres de l'ICRL ont été, occasionnellement seulement, des collaborateurs de l'ancien "laboratoire PEAR», un petit institut à l'Université Princeton financé par des fonds privés, qui traitait de questions de parapsychologie. Les activités de PEAR, après sa fermeture en 2007, ont été poursuivies dans l'ICRL privé.


Popp prétend être "membre-invité de l'Academy de Sciences de New-York" (NYAS). L'Académie de Sciences de New York est selon les indications de sa propre page web une association à laquelle on peut adhérer pour un prix tarifié et ensuite recevoir un certificat. Par ailleurs, Popp est "membre-étranger-invité de l'Académie russe de sciences naturelles» (RANS/RANW). L'Académie des Sciences naturelles de Russie (en russe Российская Академия естественных наук) est un organisme privé qui n'est pas à confondre avec l'Académie des Sciences russe. Même les personnes sans distinction de premier cycle en sciences peut être un membre de la RANW. Dans le passé, il a été constaté que certains "titulaires d'un diplôme universitaire RANW" se servaient de leur appartenance à cette organisation pour revaloriser par un vernis scientifique la pseudo-science.

Déclarations au sujet des biophotons

Popp s'occupe depuis des années de l'émission extrèmement faible de lumière qui se produit en tant que phénomène connexe de réactions chimiques, et qui peut donc être observée même pour les matières biologiques. Ce phénomène est connu sous le nom de rayonnement cellulaires ultra-faible ou chimioluminescence ultra-faible, on parle en général à ce propos de photons.

Popp utilise par contre dans ce contexte seulement le terme de bio-photons, sans expliquer en quoi ceux-ci diffèrent des photons conventionnels. Il n'y a aucune preuve scientifique de différents types de photons. Selon Popp, la lumière émise d'origine biologique serait cohérente et serait utilisée par les cellules pour une communication pas plus expliquée. Il prétend également être en mesure de démontrer l'efficacité des médicaments homéopathiques avec eux.

Interrogé sur les éventuels effets physiologiques des bio-photons, Popp pense, qu'ils peuvent être prouvés expérimentalement par deux verres avec le même échantillon de sang: si on mettait dans le premier verre un agent pathogène, les cellules du sang dans le second verre commenceraient également une réaction immunitaire. Cela ne se produit pas quand les verres sont séparés l'un de l'autre par une barrière opaque. Selon Popp on peut distinguer clairement les cellules tumorales des cellules saines de biophotons à l'aide des bio-photons, ce qui ne serait pas possible avec aucun des autres procédés de diagnostic en médecine.

Electroluminescence des liquides

Cette méthode d'analyse inventée par Popp se base également sur le comptage de photons d'ultra-faible luminescence émis par le liquide à tester (souvent de l'eau). Celui-ci est d'abord stimulé par un champ électrique. Pour cela il y a deux électrodes se trouvant dans le récipient auquelles on applique une tension d'environ 20 volts. Dans ces circonstances, une autre stimulation est faite à l'aide d'une forte source lumineuse. On mesure alors une sorte de phosphorescence de l'essai de l'échantillon sur une période de plusieurs secondes. Plus cette lumière est faible, plus la "qualité" de l'échantillon est haute.

Critiques

Les preuves, ci-dessus mentionnées, de la cohérence lumineux présumée des biophotons ne sont pas valables et ne sont donc pas généralement acceptées. Derrière le travail se trouve une vision du monde néo-vitalistique qui refuse de s'en rapporter aux phénomènes chimiques et physiques, et au lieu de cela repose sur des «informations».

Popp s'est fait remarquer à diverses reprises par des approches négligentes et peu scientifiques. Un exemple en est sa prétendue preuve de «voies d'acupuncture" , c'est à dire les soi-disant méridiens, avec l'aide de la «biophotonique». Cette allégation a été réfutée un peu plus tard, cependant. Ses déclarations sur la régulation par le "diagnostic selon Popp et Yan" montrent une utilisation superficielle des concepts mathématiques et scientifiques.

Des produits de charlatanerie comme le transformateur Memon annoncent que leur prétendue efficacité est démontrable avec les biophotons d'après les conceptions de Popp. Cependant Popp nie même avoir seulement connaissance d'un tranformateur Memon. Cette controverse est examinée plus en détail sur la page de discussion du tranformateur Memon.

La méthode d'électroluminescence des liquides n'est également pas une méthode d'analyse reconnue. Elle est particulièrement populaire auprès des fournisseurs dans le domaine de la stimulation de l'eau. Quelles propriétés des échantillons Popp à vrai dire mesure, ce n'est pas clair non plus. A certains endroits, il indique que la méthode délivre une mesure de la conductivité électrique de l'échantillon, mais qu'elle est beaucoup plus sensible que les mesures conventionnelles de conductivité. Pourquoi une basse conductibilité signifierait fondamentalement une plus haute qualité n'est pas commenté (en conséquence l'eau distillée serait "bien meilleure" que n'importe quelle eau minérale).

Popp affirme que, à l'instigation d'"universités renommées", lui ont été attribué des mentions et distinctions dans le "Who is Who de sciences et techniques" et le "Who is Who du monde". En réalité, il s'agit de titres de "vanité" sans valeur qui sont vendus par la société de News Communications Inc (marquis "Who is Who"). De même, l'attribution à Popp de «membre invité étranger de l'Académie Russe de Sciences Naturelles (RANS)" n'a aucune signification scientifique, puisque l'Académie Russe des Sciences Naturelles est une société purement privée et ne doit pas être confondue, malgré la ressemblance de nom intentionelle, avec l'"Académie des Sciences Russe" reconnue.

Article de Psiram dans d'autres langues

références


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