− | Cette étude, maintenant ancienne, fut pendant longtemps citée par les partisans de l'homéopathie pour faire état d'une efficacité supposée de l'homéopathie. Linde a entre-temps révisé son opinion. Dans une lettre à la revue spécialisée The Lancet, il explique en 2005, "''Notre méta-analyse de 1997 a malheureusement été utilisée à tort par des homéopathes comme preuve que l'efficacité de leurs traitements serait prouvée. Nous sommes d'accord que l'homéopathie est très peu plausible et que la preuve des essais contrôlés par placebo n'est pas robuste.''" En 2012, Linde a confirmé au journal Süddeutsche Zeitung qu'il voyait encore les choses ainsi. Toutefois, en même temps, il restreignait [l'intérêt de sa déclaration]: "''Compte-tenu des nombreux résultats positifs, je considère que l'efficacité ne doit pas être totalement exclue''".<ref> http://www.sueddeutsche.de/wissen/umstrittenes-heilverfahren-homoeopathie-missbrauchte-studien-1.1267699 Article "Homöopathie ist ein reiner Placeboeffekt" publié le 7 mars 2012</ref> En 2001, a été publiée une méta-étude sur l'efficacité de l'homéopathie qui attirait l'attention sur les faiblesses méthodologiques dans les publications.<ref>Linde, K.; Jonas, WB; Melchart, D; Willich, S (2001), "The methodological quality of randomized controlled trials of homeopathy, herbal medicines and acupuncture", International Journal of Epidemiology 30 (3): 526–31, doi:10.1093/ije/30.3.526, PMID 11416076</ref>. Une publication de 2002 a montré que les études qualitativement meilleures faisaient apparaître moins d'effets positifs. Il n'a pas été possible de discerner une différence par rapport à un effet placebo.<ref>Ernst, E. (2002), "A systematic review of systematic reviews of homeopathy", British Journal of Clinical Pharmacology 54 (6): 577–82, doi:10.1046/j.1365-2125.2002.01699.x, PMC 1874503, PMID 12492603</ref> En 2005, plusieurs Méta-analyses ont été publiées au sujet de l'homéopathie. Les auteurs Caulfield (et al.) ont fait un compte-rendu sur un [[biais de publication]] dans de nombreuses publications avec de grandes différences dans les résultats annoncés entre les revues spécialisées reconnues (à comité de lecture) et les revues du domaine de [[médecine alternative]].<ref>Caulfield, Timothy; Debow, Suzanne (2005), "A systematic review of how homeopathy is represented in conventional and CAM peer reviewed journals", BMC Complementary and Alternative Medicine 5: 12, doi:10.1186/1472-6882-5-12, PMC 1177924, PMID 15955254</ref> Une étude de 2005, publiée sur la base de 110 études d'homéopathie contrôlées par placebo est arrivée à la conclusion que les effets de l'homéopathie ne sont pas différents de l'effet placebo. L'étude a montré que plus la conception [méthode] du test est rigoureuse d'après les critères scientifiques, plus les effets des traitements homéopathiques dans les études en question sont faibles. Le résultat a été publié en Août 2005 dans la prestigieuse revue scientifique «The Lancet».<ref>Shang A, Huwiler-Müntener K, Nartey L, Jüni P, Dörig S, Sterne JA, Pewsner D, Egger M. (2005), "Are the clinical effects of homoeopathy placebo effects? Comparative study of placebo-controlled trials of homoeopathy and allopathy", The Lancet 366 (9487): 726–732, doi:10.1016/S0140-6736(05)67177-2, PMID 16125589</ref> Les éditeurs du Lancet ont prié, d'une façon lapidaire, les homéopathes de reconnaître enfin ouvertement que leur méthode était un placebo. Le gouvernement suisse a exclu l'homéopathie du remboursement par les caisses-maladie et la Stiftung Warentest (une organisation de consommateurs allemande qui réalise des essais comparatifs de produits et de services présents sur le marché et publie les résultats de ces travaux de manière neutre) a évalué l'homéopathie comme "inadaptée pour le traitement des maladies". Une Méta-analyse, publiée en 2006, n'a pas pu démontrer d'utilité clinique de l'homéopathie lors du traitement (complémentaire) des effets secondaires chez des patients cancéreux traités par radiothérapie et chimiothérapie.<ref>Milazzo, S; Russell, N; Ernst, E (2006), "Efficacy of homeopathic therapy in cancer treatment", European Journal of Cancer 42 (3): 282–9, doi:10.1016/j.ejca.2005.09.025, PMID 16376071</ref> Une étude de l'année 2007, sur la base des études existantes, n'a pu recommander l'homéopathie en ce qui concerne le syndrome ADH, l'asthme et d'autres maladies.<ref>Altunc, U.; Pittler, M. H.; Ernst, E. (2007), "Homeopathy for Childhood and Adolescence Ailments: Systematic Review of Randomized Clinical Trials", Mayo Clinic Proceedings 82 (1): 69–75, doi:10.4065/82.1.69, PMID 17285788</ref> | + | Cette étude, maintenant ancienne, fut pendant longtemps citée par les partisans de l'homéopathie pour faire état d'une efficacité supposée de l'homéopathie. Linde a entre-temps révisé son opinion. Dans une lettre à la revue spécialisée The Lancet, il explique en 2005, "''Notre méta-analyse de 1997 a malheureusement été utilisée à tort par des homéopathes comme preuve que l'efficacité de leurs traitements serait prouvée. Nous sommes d'accord que l'homéopathie est très peu plausible et que la preuve des essais contrôlés par placebo n'est pas robuste.''" En 2012, Linde a confirmé au journal Süddeutsche Zeitung qu'il voyait encore les choses ainsi. Toutefois, en même temps, il restreignait [l'intérêt de sa déclaration]: "''Compte-tenu des nombreux résultats positifs, je considère que l'efficacité ne doit pas être totalement exclue''".<ref> http://www.sueddeutsche.de/wissen/umstrittenes-heilverfahren-homoeopathie-missbrauchte-studien-1.1267699 Article "Homöopathie ist ein reiner Placeboeffekt" publié le 7 mars 2012</ref> En 2001, a été publiée une méta-étude sur l'efficacité de l'homéopathie qui attirait l'attention sur les faiblesses méthodologiques dans les publications.<ref>Linde, K.; Jonas, WB; Melchart, D; Willich, S (2001), "The methodological quality of randomized controlled trials of homeopathy, herbal medicines and acupuncture", International Journal of Epidemiology 30 (3): 526–31, doi:10.1093/ije/30.3.526, PMID 11416076</ref>. Une publication de 2002 a montré que les études qualitativement meilleures faisaient apparaître moins d'effets positifs. Il n'a pas été possible de discerner une différence par rapport à un effet placebo.<ref>Ernst, E. (2002), "A systematic review of systematic reviews of homeopathy", British Journal of Clinical Pharmacology 54 (6): 577–82, doi:10.1046/j.1365-2125.2002.01699.x, PMC 1874503, PMID 12492603</ref> En 2005, plusieurs Méta-analyses ont été publiées au sujet de l'homéopathie. Les auteurs Caulfield (et al.) ont fait un compte-rendu sur un [[biais de publication]] dans de nombreuses publications avec de grandes différences dans les résultats annoncés entre les revues spécialisées reconnues (à comité de lecture) et les revues du domaine de [[médecine alternative]].<ref>Caulfield, Timothy; Debow, Suzanne (2005), "A systematic review of how homeopathy is represented in conventional and CAM peer reviewed journals", BMC Complementary and Alternative Medicine 5: 12, doi:10.1186/1472-6882-5-12, PMC 1177924, PMID 15955254</ref> Une étude de 2005, publiée sur la base de 110 études d'homéopathie contrôlées par placebo est arrivée à la conclusion que les effets de l'homéopathie ne sont pas différents de l'effet placebo. L'étude a montré que plus la conception [méthode] du test est rigoureuse d'après les critères scientifiques, plus les effets des traitements homéopathiques dans les études en question sont faibles. Le résultat a été publié en Août 2005 dans la prestigieuse revue scientifique «The Lancet».<ref>Shang A, Huwiler-Müntener K, Nartey L, Jüni P, Dörig S, Sterne JA, Pewsner D, Egger M. (2005), "Are the clinical effects of homoeopathy placebo effects? Comparative study of placebo-controlled trials of homoeopathy and allopathy", The Lancet 366 (9487): 726–732, doi:10.1016/S0140-6736(05)67177-2, PMID 16125589</ref> Les éditeurs du Lancet ont prié, d'une façon lapidaire, les homéopathes de reconnaître enfin ouvertement que leur méthode était un placebo. Le gouvernement suisse a exclu l'homéopathie du remboursement par les caisses-maladie et la Stiftung Warentest (une organisation de consommateurs allemande qui réalise des essais comparatifs de produits et de services présents sur le marché et publie les résultats de ces travaux de manière neutre) a évalué l'homéopathie comme "inadaptée pour le traitement des maladies". Une Méta-analyse, publiée en 2006, n'a pas pu démontrer d'utilité clinique de l'homéopathie lors du traitement (complémentaire) des effets secondaires chez des patients cancéreux traités par radiothérapie et chimiothérapie.<ref>Milazzo, S; Russell, N; Ernst, E (2006), "Efficacy of homeopathic therapy in cancer treatment", European Journal of Cancer 42 (3): 282–9, doi:10.1016/j.ejca.2005.09.025, PMID 16376071</ref> Une étude de l'année 2007, sur la base des études existantes, n'a pu recommander l'homéopathie en ce qui concerne le syndrome ADH, l'asthme et d'autres maladies.<ref>Altunc, U.; Pittler, M. H.; Ernst, E. (2007), "Homeopathy for Childhood and Adolescence Ailments: Systematic Review of Randomized Clinical Trials", Mayo Clinic Proceedings 82 (1): 69–75, doi:10.4065/82.1.69, PMID 17285788</ref> |
− | Dans le journal allemand Süddeutsche, un article de juin 2012 intitulé "Le lobby homéopathique sur le Net. Méthodes sales de la médecine douce": Des fabricants de médications financent un journaliste qui met les critiques de leurs produits au pilori, notamment sur le web. Chez tout groupe pharmaceutique traditionnel ceci serait un scandale. Mais les fabricants de globules n'y voient aucun problème, mais au contraire un "dialogue constructif"<ref>http://www.sueddeutsche.de/wissen/homoeopathie-lobby-im-netz-schmutzige-methoden-der-sanften-medizin-1.1397617 Les méthodes sales de la médecine douce (allemand)</ref>.<br>Le Pilori de Google est très simple: vous mettez sur le web une page d'aspect professionnel dans laquelle est décrédibilisé une personne. Puis le nom de la personne à décrédibiliser est cité aussi souvent que possible dans le texte. Et maintenant la page est automatiquement classé dans les premiers résultats quand quelqu'un cherche la personne. Pour les personnes pour qui la crédibilité est capitale, par exemple les journalistes et les universitaires, cette diffamation numérique (par ordinateur) est particulièrement dévastatrice. ... etc. La suite raconte que cette méthode avait été employée contre le journaliste Max Rauner qui avait publié, dans un journal allemand, un article relatant qu'Hedzard Ernst<ref>http://fr.wikipedia.org/wiki/Edzard_Ernst</ref>, professeur pour la médecine alternative douce à l'Université de Exeter, qui fait des recherches sur l'utilité et les risques des médecines douces, dont aussi l'homéopathie, était arrivé, comme beaucoup d'autres chercheurs avant lui, à la conclusion que l'homoépathie n'avait pas plus d'effet qu'un placebo. Depuis Ernst est devenu la bête noire de l'association centrale des médecins homéopathes allemands (DZVhÄ), comme tous ceux qui critiquent leurs globules ou leurs partisans.<br><br>L'auteur de cette diffamation n'était autre que Claus Fritzsche, journaliste dans les domaines de la science et la médecine selon les informations légales de sa page web, mais qui fait aussi aussi des dépliants et des brochures pour les entreprises. Il a un MBA en administration des entreprises et a, comme il l'annonce sur cette page, de nombreuses années d'expérience dans la commercialisation de produits industriels qui nécessitent des explications. Il est manifestement chargé du dénigrement des critiques de l'homéopatie par le [[lobby]] des médecins homéopathes allemands DZVhÄ. En tout cas, son activité est soutenue financièrement par le lobby homéopathique et les fabricants de globules. Interrogés, la DZVhÄ et plusieurs fabricants de globules ont confirmé qu'ils finançaient des blogs contenants des textes, partie offerts par Fritzsche lui-même, partie de lui en tant que rédacteur-en-chef. | + | Dans le journal allemand Süddeutsche, un article de juin 2012 intitulé "Le lobby homéopathique sur le Net. Méthodes sales de la médecine douce": Des fabricants de médications financent un journaliste qui met les critiques de leurs produits au pilori, notamment sur le web. Chez tout groupe pharmaceutique traditionnel ceci serait un scandale. Mais les fabricants de globules n'y voient aucun problème, mais au contraire un "dialogue constructif"<ref>http://www.sueddeutsche.de/wissen/homoeopathie-lobby-im-netz-schmutzige-methoden-der-sanften-medizin-1.1397617 Les méthodes sales de la médecine douce (allemand)</ref>.<br>Le Pilori de Google est très simple: vous mettez sur le web une page d'aspect professionnel dans laquelle est décrédibilisé une personne. Puis le nom de la personne à décrédibiliser est cité aussi souvent que possible dans le texte. Et maintenant la page est automatiquement classé dans les premiers résultats quand quelqu'un cherche la personne. Pour les personnes pour qui la crédibilité est capitale, par exemple les journalistes et les universitaires, cette diffamation numérique (par ordinateur) est particulièrement dévastatrice. ... etc. La suite raconte que cette méthode avait été employée contre le journaliste Max Rauner qui avait publié, dans un journal allemand, un article relatant qu'Edzard Ernst<ref>http://fr.wikipedia.org/wiki/Edzard_Ernst</ref>, professeur pour la médecine alternative douce à l'Université de Exeter, qui fait des recherches sur l'utilité et les risques des médecines douces, dont aussi l'homéopathie, était arrivé, comme beaucoup d'autres chercheurs avant lui, à la conclusion que l'homoépathie n'avait pas plus d'effet qu'un placebo. Depuis Ernst est devenu la bête noire de l'association centrale des médecins homéopathes allemands (DZVhÄ), comme tous ceux qui critiquent leurs globules ou leurs partisans.<br><br>L'auteur de cette diffamation n'était autre que Claus Fritzsche, journaliste dans les domaines de la science et la médecine selon les informations légales de sa page web, mais qui fait aussi aussi des dépliants et des brochures pour les entreprises. Il a un MBA en administration des entreprises et a, comme il l'annonce sur cette page, de nombreuses années d'expérience dans la commercialisation de produits industriels qui nécessitent des explications. Il est manifestement chargé du dénigrement des critiques de l'homéopatie par le [[lobby]] des médecins homéopathes allemands DZVhÄ. En tout cas, son activité est soutenue financièrement par le lobby homéopathique et les fabricants de globules. Interrogés, la DZVhÄ et plusieurs fabricants de globules ont confirmé qu'ils finançaient des blogs contenants des textes, partie offerts par Fritzsche lui-même, partie de lui en tant que rédacteur-en-chef. |