| On y lit: "''Quand ils ont analysé seulement ces individus sans diagnostic de TSA au moment de la biopsie, la maladie coeliaque et l'inflammation ont tous deux été associés à des risques modérément accrus de TSAs ultérieurs. Pour la maladie cœliaque, le HR [aumentation de risque] était de '''1,39''', et pour l'inflammation, le HR était de '''2,01'''.<br>Toutefois, pour les personnes ayant une muqueuse normale mais une sérologie CD positive, le HR d'un ASD ultérieur était de '''3,09'''.''" Ce sont les chiffres figurant dans les trois lignes du tableau, et c'est ce '''3,09''' de la 3ème ligne que Mr Venesson a retenu. | | On y lit: "''Quand ils ont analysé seulement ces individus sans diagnostic de TSA au moment de la biopsie, la maladie coeliaque et l'inflammation ont tous deux été associés à des risques modérément accrus de TSAs ultérieurs. Pour la maladie cœliaque, le HR [aumentation de risque] était de '''1,39''', et pour l'inflammation, le HR était de '''2,01'''.<br>Toutefois, pour les personnes ayant une muqueuse normale mais une sérologie CD positive, le HR d'un ASD ultérieur était de '''3,09'''.''" Ce sont les chiffres figurant dans les trois lignes du tableau, et c'est ce '''3,09''' de la 3ème ligne que Mr Venesson a retenu. |
− | L'étude ne dit pas si les patients ayant une muqueuse normale mais une sérologie positive de la maladie cœliaque parmi lesquels on a décelé ultérieurement 3 fois plus de TSAs ont évolué vers une maladie coéliaque ou une pathologie d'intestin inflammatoire ou non, autre possibilité leur intestin est resté normal comme avant la biopsie et leur sérologie au CD de positive est redevenue négative. Il n'y a pas eu de suivi de ces personnes après le diagnostic ultérieur à la biopsie, et l'étude ne dit rien à ce sujet. Mais Mr Venesson voit le chiffre 3,09 à côté de TSAs, et par une sorte de réflexe automatique (on pourrait parler de réflexe conditionné) aboutit à la conclusion "''les enfants autistes sont en moyenne 3 fois plus sujets à l’intolérance au gluten''". Or TSA, ou autisme, n'est pas égal à intolérance au gluten ! | + | L'étude ne dit pas si les patients ayant une muqueuse normale mais une sérologie positive de la maladie cœliaque parmi lesquels on a décelé ultérieurement 3 fois plus de TSAs ont évolué vers une maladie coéliaque ou une pathologie d'intestin inflammatoire ou non, autre possibilité leur intestin est resté normal comme avant la biopsie et leur sérologie au CD de positive est redevenue négative. (Une étude antérieure de Jonas F Ludvigsson de juillet 2009 dit que "''pas tous les individus ayant une sérologie positive pour la CD développent une CD, et que la sérologie positive pour la CD peut parfois être transitoire''"<ref>http://www.biomedcentral.com/1471-230X/9/57 Symptoms and signs in individuals with serology positive for celiac disease but normal mucosa Auteurs: Jonas F Ludvigsson, Lena Brandt and Scott M Montgomery Publié dans BMC Gastroenterology le 22 juillet 2009</ref>). Il n'y a pas eu de suivi de ces personnes après le diagnostic ultérieur à la biopsie, et l'étude ne dit rien à ce sujet. Mais Mr Venesson voit le chiffre 3,09 à côté de TSAs, et par une sorte de réflexe automatique (on pourrait parler de réflexe conditionné) aboutit à la conclusion "''les enfants autistes sont en moyenne 3 fois plus sujets à l’intolérance au gluten''". Or TSA, ou autisme, n'est pas égal à intolérance au gluten ! |
| * http://briandeer.com/solved/2010-buie-gastro-consensus.pdf Étude "Evaluation, Diagnosis, and Treatment of Gastrointestinal Disorders in Individuals With ASDs: A Consensus Report" (Évaluation, diagnostic et traitement des troubles gastro-intestinaux chez les personnes atteintes d'ADS: Un rapport de consensus) Auteurs : Barry K. Wershil, Sharon C. Weston, Lonnie Zeltzer and Harland Winter Levy, Jeffery D. Lewis, Katherine F. Murray, Marvin R. Natowicz, Aderbal Sabra, Jirapinyo, Harumi Jyonouchi, Koorosh Kooros, Rafail Kushak, Pat Levitt, Susan E. Arthur L. Beaudet, Edward G. Carr, Michael D. Gershon, Susan L. Hyman, Pipop Levy, Judy VandeWater, Agnes H. Whitaker, Dan Atkins, Margaret L. Bauman. Publiée en 2010 dans Pediatrics, Official Journal of the American Academy of Pedriatics (Journal Officiel de l'Académie Américaine de Pédiatrie)<br>Essai de traduction du paragraphe concernant les régimes alimentaires GFCF (sans gluten et sans caséine) page 60 :<br>''"Les données de recherche disponibles ne justifient pas l'utilisation d'un régime sans caséine, d'un régime sans gluten, ou, d'un régime combiné sans gluten et sans caséine (GFCF) en tant que traitement de première intention pour les personnes atteintes d'ASD [désordres du spectre autistique].<br>Peu d'études se sont penchées sur les effets d'un régime sans caséine, d'un régime sans gluten, ou sur le régime combinée GFCF sur le comportement des personnes atteintes d'ADS. À notre connaissance, seule une étude contrôlée par placebo en double aveugle a été publiée à ce jour.'' [L'étude en question est "Elder JH, Shankar M, Shuster J, Theriaque D, Burns S, Sherrill L. The gluten-free, casein-free diet in autism: results of a preliminary double blind clinical trial. ''J Autism Dev Disord''. 2006;36(3):413– 420"]<br>''Dans cette étude en double aveugle avec permutation des régimes alimentaires GFCF ou d'une alimentation normale menée sur 15 enfants atteints d'ADS, il n'y avait pas de différences dans les mesures de la sévérité des symptômes d'ADS, communication, réactivité sociale et niveaux des peptides urinaires après 12 semaines. Néanmoins, après avoir été informés des résultats, 9 parents voulaient continuer le régime alimentaire et faisaient état de changements cliniques positifs subjectifs quand leurs enfants suivaient le régime GFCF. Les limites de l'étude comprenaient la petite taille et l'hétérogénéité de l'échantillon, le respect et les infractions alimentaires possibles des sujets de l'étude, et l'absence d'une mesure des résultats par observation directe.<br>Les parents ont besoin d'informations pour les aider à planifier une alimentation équilibrée lors des restrictions imposées par le régime choisi. Étant donné les difficultés réelles de la mise en œuvre d'un régime GFCF strict, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les facteurs de risque et les marqueurs possibles qui identifient les personnes pour qui ces régimes pourraient être bénéfiques.<br>Le groupe [du consensus signataire] a souligné que les parents et les fournisseurs de soin devraient se mettre d'accord sur des mesures objectives qui doivent, dans l'idéal, être évaluées par des observateurs en aveugle pour examiner l'effet de l'intervention ainsi que les délais raisonnables avant de se lancer dans des régimes restrictifs ou inhabituels. La littérature actuelle ne permet pas de recommandation quant à la durée d'un essai d'intervention sur l'alimentation. En l'absence de données, tout essai devra être suffisament long pour s'assurer que la variabilité du comportement n'est pas responsable de la réponse au régime alimentaire perçue."'' | | * http://briandeer.com/solved/2010-buie-gastro-consensus.pdf Étude "Evaluation, Diagnosis, and Treatment of Gastrointestinal Disorders in Individuals With ASDs: A Consensus Report" (Évaluation, diagnostic et traitement des troubles gastro-intestinaux chez les personnes atteintes d'ADS: Un rapport de consensus) Auteurs : Barry K. Wershil, Sharon C. Weston, Lonnie Zeltzer and Harland Winter Levy, Jeffery D. Lewis, Katherine F. Murray, Marvin R. Natowicz, Aderbal Sabra, Jirapinyo, Harumi Jyonouchi, Koorosh Kooros, Rafail Kushak, Pat Levitt, Susan E. Arthur L. Beaudet, Edward G. Carr, Michael D. Gershon, Susan L. Hyman, Pipop Levy, Judy VandeWater, Agnes H. Whitaker, Dan Atkins, Margaret L. Bauman. Publiée en 2010 dans Pediatrics, Official Journal of the American Academy of Pedriatics (Journal Officiel de l'Académie Américaine de Pédiatrie)<br>Essai de traduction du paragraphe concernant les régimes alimentaires GFCF (sans gluten et sans caséine) page 60 :<br>''"Les données de recherche disponibles ne justifient pas l'utilisation d'un régime sans caséine, d'un régime sans gluten, ou, d'un régime combiné sans gluten et sans caséine (GFCF) en tant que traitement de première intention pour les personnes atteintes d'ASD [désordres du spectre autistique].<br>Peu d'études se sont penchées sur les effets d'un régime sans caséine, d'un régime sans gluten, ou sur le régime combinée GFCF sur le comportement des personnes atteintes d'ADS. À notre connaissance, seule une étude contrôlée par placebo en double aveugle a été publiée à ce jour.'' [L'étude en question est "Elder JH, Shankar M, Shuster J, Theriaque D, Burns S, Sherrill L. The gluten-free, casein-free diet in autism: results of a preliminary double blind clinical trial. ''J Autism Dev Disord''. 2006;36(3):413– 420"]<br>''Dans cette étude en double aveugle avec permutation des régimes alimentaires GFCF ou d'une alimentation normale menée sur 15 enfants atteints d'ADS, il n'y avait pas de différences dans les mesures de la sévérité des symptômes d'ADS, communication, réactivité sociale et niveaux des peptides urinaires après 12 semaines. Néanmoins, après avoir été informés des résultats, 9 parents voulaient continuer le régime alimentaire et faisaient état de changements cliniques positifs subjectifs quand leurs enfants suivaient le régime GFCF. Les limites de l'étude comprenaient la petite taille et l'hétérogénéité de l'échantillon, le respect et les infractions alimentaires possibles des sujets de l'étude, et l'absence d'une mesure des résultats par observation directe.<br>Les parents ont besoin d'informations pour les aider à planifier une alimentation équilibrée lors des restrictions imposées par le régime choisi. Étant donné les difficultés réelles de la mise en œuvre d'un régime GFCF strict, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les facteurs de risque et les marqueurs possibles qui identifient les personnes pour qui ces régimes pourraient être bénéfiques.<br>Le groupe [du consensus signataire] a souligné que les parents et les fournisseurs de soin devraient se mettre d'accord sur des mesures objectives qui doivent, dans l'idéal, être évaluées par des observateurs en aveugle pour examiner l'effet de l'intervention ainsi que les délais raisonnables avant de se lancer dans des régimes restrictifs ou inhabituels. La littérature actuelle ne permet pas de recommandation quant à la durée d'un essai d'intervention sur l'alimentation. En l'absence de données, tout essai devra être suffisament long pour s'assurer que la variabilité du comportement n'est pas responsable de la réponse au régime alimentaire perçue."'' |