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M: Avec plaisir.
 
M: Avec plaisir.
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==Interview 3 avec Mme F.==
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Mme F. à l’époque, n’était pas encore infirmière diplomée, et travaillait néanmoins, à cause du manque de personnel, comme soignante chez Hamer. [Avec Hamer elle était la seule personne dans la clinique avec un minimum de connaissances médicales]
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B: ...Vous m’avez dit lors de l’entretien, qu’au début vous étiez impressionnée de façon positive par le Dr. Hamer.
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F: Oui.
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B: Quelle impression le Dr. Hamer avait-il fait sur vous au début?
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F: Il irradiait de bonté, d’amour pour les hommes, d’une façon telle qu’on pouvait vraiment croire qu’il aimait tous ses patients. Cela faisait une bonne impression. Il réussissait vraiment à se présenter de sorte qu’on ressente toute de suite de la sympathie pour lui.
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B: Plus tard, vous étiez décontenancée. Comment c’est arrivé?
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F: Oui, après avoir travaillé quelque nuits là-bas, j’étais quand quelque peu choquée, parce qu’il ne tenait pas ce qu’il avait ainsi promis au début.
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B: Qu‘avait-il avait promit au début?
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F: Ah oui, qu’il guérissait tous les malades, qui étaient maintenant venu chez lui. La plupart d’eux en étaient au stade final, et on était content qu’il voulût aborder ça maintenant d’une autre façon que celle de la médecine classique. On a pensé enfin quelqu’un qui voit ça autrement, et je crois que, nous tous, nous avons pensé qu’il réussirait.
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B: Y a-t-il eu des patients qui ont guéri durant cette époque?
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F: Donc durant la période où j’ai travaillé là-bas, non. Je n’ai jamais remarqué que quelqu’un soit retourné chez lui ou reparti en France, étant considéré comme guéri.
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B: Avez-vous remarqué (s’être aperçu de) aussi, qu’il ne se soit pas non plus occupé de ses patients ?
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F: Oui, le soir, quand, une fois, je suis entrée voir un tel puis un tel, ils m’ont dit: « Oh !, n’est-il vraiment pas possible que quelqu’un nous examine? Je n’ai vu encore personne de toute la semaine. »  En dehors, bien sûr, du service de jour qui leur a apporté à manger ou autre [petits services]. Mais le service médical s’était apparemment volatilisé  là en quelque sorte. Ils étaient toujours un peu choqués que le médecin ne vienne pas régulièrement voir les patients une ou deux fois par jour comme dans les autres cliniques.
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B: Vous avez parlé, lors de l’entretien préliminaire, d’un cas particulier, où une patiente avait un trou dans la cuisse et une plaie ouverte à la jambe, et que ça n’avait pas été soigné. Qu’en était-il ?
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F: Oui, j’ai examiné par hasard la femme, parce que j’avais entendu de tels gémissements, et je me suis dit: „qu’est-ce qui se passe là derrière cette porte“, et là, je suis allée voir, puis je me suis assise à coté d’elle, et je lui ai demandé ce qu’elle avait, quel problème, ex-cetera, ex-cetera. Et alors elle m’a dit: „Oui, le Dr. Hamer, ma tumeur cancéreuse, il veut...“. Donc, c’était un cancer qu’il voulait guérir. Alors j’ai demandé: „pourquoi pleurez vous donc, qu’est-ce que vous avez comme douleur? Alors, elle a rejeté la couverture du lit et j’ai vu qu’elle avait un trou de la grosseur d’un poing dans la cuisse, où on pouvait voir jusqu’à l’os. Et ce n’était pas traité. J’ai dit: ‚pourquoi n’y fait-on rien ?“ „Ah oui, il m’a laissé ici une poudre pour les blessures, et en cas de douleur je dois en verser un peu dans le trou“. J’ai pensé: „Je n’ai jamais vu une chose pareille!“   
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B: Avez-vous vu d’autres cas semblables? Où vous diriez donc que c’est un peu extrême ce qui se passe avec les patients?   
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F: Oui, ce qui m’a surtout frappé, c’était avec la jeune fille. Je suppose que c’était un cancer des os qu’elle avait, et elle avait des douleurs de chien... certains  jours, elle se tapait vraiment la tête contre les murs, de douleur pendant la nuit. Et quand alors je lui (Hamer] ai dit: „nous devons absolument donner quelque chose à la jeune fille, Mr. docteur, ce n’est pas normal“, alors il a dit: „Pour l’amour du ciel, nous ne devons absolument pas lui donner de médicaments contre la douleur, cela modifierait tellement l‘hémogramme [la formule hématologique] que ça empêcherait la guérison.“ Oui, alors j’y ai cru aussi, à ce moment là, ignorante que j’étais ; j’ai pensé que c’était lui qui savait. 
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B: A l’époque vous n’aviez aucune formation spéciale, on vous a simplement demandé de veiller sur les gens quelques nuits.
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F: Oui, j’étais employée spécialement pour une certaine française. Elle avait un cancer du sein et il fallait changer les bandages deux à trois fois la nuit. Sinon, je ne devais pas m’occuper des autres, cela ne me regardait pas, puisque je n’étais engagé par lui [Hamer], mais par le français, le mari de cette femme. Mais malgré tout, quand on est seule dans la maison toute la nuit, on regarde par-ci par-là, surtout quand quelqu’un pleure en tout cas, ou gémis, alors tu penses: „ tu dois pourtant bien aller voir là-dedans“ – et alors...     
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B: Mais vous êtes quand-même resté plus longtemps, parce que, si j’ai bien compris, on cherchait une infirmière.
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F: Tout à fait exact. Il était dit: "simplement de façon transitoire, jusqu’à ce qu’une infirmière arrive", qui me remplacerait et qui ferait le service de nuit. Mais durant les six semaines où j’étais là, aucune infirmière n’est venue, et alors j’ai dû continuer ainsi à m’occuper de tous les services de nuit.
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B: Savez-vous qui a financé Mr. Hamer?
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F: Non, je ne le sais pas de façon précise. Des rumeurs disaient qu‘il n’aurait pas d’argent. Le comte, c’est comme ça qu’on l’appelait, de France, serait celui qui soutiendrait financièrement  le tout, et qu’il aurait de l’argent, ex-cetera, ex-cetera. Mais je ne peux rien dire de précis à ce propos. Comment l’affaire se passait sur le plan financier, je ne le sais pas.
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B: Donc Mr. le Dr. Hamer, s’est occupé aussi d’une fille avec un cancer des os? Nous avions déjà parlé de ce cas auparavant, et peut-être vous pouvez le décrire encore une fois.
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F: Oui, donc  j’ai bataillé quand cela allait vraiment très mal pour elle et que nous avons pensé : „Mon dieu, la pauvre fille, on doit pourtant l’aider“... et que je lui ai dit : „Monsieur le docteur, qu’est-ce que je peux donc faire?" Et il a répondu: ''ah, maintenant vous n’avez pas besoin de vous en occuper, je vais dormir aujourd’hui auprès d’elle cette nuit, et ça la calme et elle se sent alors mieux et protégée.'' Et cetera, et cetera, et je me rappelle d’avoir pensé: "Ca c’est une drôle de méthode, qu’un médecin dorme auprès d’un patient pour le calmer et lui donner une impression de protection." Jamais encore entendu ça, c’était quand même un peu mystérieux. Et ça seulement chez la jeune fille, chez les autres patients il ne l’a pas fait, qu’il ait aussi, quand ils ont pleuré ainsi de douleur la nuit, qu’il ait aussi … là je dois aussi me coucher donc en plus pour donner un peu de réconfort ou de sécurité. 
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B: Il a aussi donné, de votre temps, aux patients donc absolument aucun médicament ?
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F: Non.
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B: Donc en cas de cancer des os, ou contre les douleurs … il n’a rien donné ?
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F: Non. Je n’étais pas autorisé à faire ça, c’était défendu. Ce qui s’était passé avant... j’avais commencé seulement en octobre... Il devait y avoir eu des médicaments, parce que j’ai entendu plus tard  „la pharmacie ne lui donne plus rien". Donc, la pharmacie devait lui avoir procuré quelque chose auparavant.       
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B: Vous m’avez raconté, que pendant les services de nuit vous avez remarqué qu’il s’occupait beaucoup des TDM [Tomodensitométrie].
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F: Oui, il m’a appelé une fois chez lui en bas, parce que je commençais doucement à mettre en doute sa théorie. Et alors il m’a dit: „je vous montre ça, je vous explique, pour que vous voyez comment tout cela [le cancer] apparait.“ Je suis descendue dans son cabinet et tout autour les murs étaient couvertes de TDM cérébrales. Et il m’a expliqué: „ça c’est Mme un tel, et ça Mr un tel. Regardez le crâne ici: là se trouve ce point, ce foyer qui a déclenché ça à cause de problèmes psychiques“. Les états de choc dans lesquels ils se trouvaient à l'époque, et qui ont provoqué le cancer plus tard. Et c’était nouveau pour moi, je ne l’avais jamais vu ou entendu avant, si bien que je pensais: „c’est peut-être possible“. Si on n’en a jamais entendu ou vu auparavant, alors tu penses... surtout en tant que profane – car j’étais profane à cette époque. Si j’avais eu déjà terminé ma formation ma formation d’infirmière, alors j’aurais pu lui poser une question ou une autre, ou faire quelque chose. Mais en tant que profane vous êtes... un peu innocent dans toute cette affaire.
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[interruption]
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F: ..il a apparemment oublié tout ca, car avant il avait pratiqué comme médecin conventionnel. Mais ça c’était le passé, et seul ce qu’il s’était mis dans la tête était la vérité.
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B: Donc, il était absolument convaincu de son idée?
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F: Absolument. Sans doute aucun, il n’a pas douté de sa méthode pour une seule seconde. Et il n’a accepté aucune objection de l’extérieur. Si quelqu’un essayait de lui dire: „Dr. Hamer, ne croyez vous pas que ceci ou cela serait le vrai chemin.“ „Non, non, pour l’amour du ciel!“ Seulement une allusion „il faudrait donner quelque chose à la fille contre les douleurs...“ „Pour l’amour du ciel!“
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B: Plus tard, vous avez travaillé avec d’autres médecins, étaient-ils aussi absolus?
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F: Non.
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B: Alors, c’était extraordinaire?
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F: C’était extraordinaire.
    
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