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* https://www.sceptiques.qc.ca/quackwatch/escrhormcroiss.php<br>Escroqueries au sujet de l'hormone de croissance. Stephen Barrett, M.D.<br><br>L'hormone de croissance humaine (HGH) est une substance secrétée par la glande pituitaire qui est responsible de la croissance durant l'enfance et l'adolescence. Elle agit sur le foie et d'autres tissus stimulant la production du facteur I (IGF-I) analogue à l'insuline, responsable des effets reliés à la croissance reflétant aussi la quantité produite. Les niveaux sanguins de l'IGF-I tendent à diminuer avec l'âge ou avec l'obésité [1]. Plusieurs promoteurs voudraient nous faire croire qu'en augmentant le taux sanguin de l'HGH aiderait à réduire le gras corporel, augmenterait la musculature, améliorerait le libido, le sommeil, l'acuité visuelle et la mémoire, empêcherait la perte des cheveux leur redonnant leur couleur, renforcerait le système immunitaire, normaliserait la glycémie, augmenterait l'énergie et "ferait reculer votre horloge biologique". Cet article retrace l'histoire de ces affirmations et les raisons pourquoi on ne doit pas en tenir compte.<br><br>'''Les "jalons" de la promotion'''<br><br>La campagne pour populariser l'hormone de croissance a commencé il y a près de 20 ans avec la publication du livre Life Extension: A Practical Scientific Approach, (Le Prolongement de la Vie: Une Approche Scientifique Pratique) par Durk Pearson et Sandy Shaw [2]. La prémisse centrale du livre était que des grandes quantités de vitamines, de minéraux, d'acides aminés et d'autres substances donnerait à la population une musculature augmentée, la fonte du gras et une vie beaucoup plus longue. Malgré aucune base scientifique appuyant leurs conseils [3,4], Pearson et Shaw ont donné des centaines d'entrevues à des programmes de discussion qui ont aidé à augmenter les ventes des produits qu'ils recommandaient.<br><br>Peu après la publication du livre, plusieurs produits d'acides aminés ont été prétendus responsables de perte de poids nocturne en augmentant l'hormone de croissance. Des produits étiquetés "médiateurs de l'hormone de croissance" ont aussi été promus par des culturistes prétendant qu'ils aideraient à augmenter la musculature. De telles prétentions ne sont pas prouvées parce que les acides aminés pris par voie orale ne stimulent pas la libération de l'hormone de croissance. Ces affirmations sont basées surtout sur des études mal interprétées portant sur l'arginine intra-veineuse, qui peut augmenter les taux sanguins de l'HGH pendant près d'une heure. Prise par la bouche, l'arginine n'a pas de tel effet. La FTC [5-9], et le New York Department of Consumer Affairs [10] se sont opposé aux affirmations de "libération de l'hormone de croissance" de certaines compagnies, mais ces démarches n'ont eu qu'un impact léger sur leur commercialisation globale.<br><br>En 1990, Le  New England Journal of Medicine a publié une étude qui a attiré beaucoup l'attention des médias. L'étude portait sur 12 hommes, âgés entre 61 à 81 ans, apparemment en bonne santé mais qui avaient un taux sanguin d'IGF-I inférieur à ceux de jeunes hommes normaux. Les douze hommes ont reçu des injections d'hormone de croissance trois fois par semaine pendant 6 mois tandis qu'un groupe de 9 hommes ont reçu aucun traitement. Les douze hommes ayant reçu l'hormone ont vu une réduction de leur tissue adipeux (le gras) et une augmentation musculaire et de la densité osseuse de la colonne vertébrale [11]. Un éditorial joint avertissait que certains des sujets traités ont eu des effets secondaires et que les effets à long terme de l'administration de l'HGH à des adultes en bonne santé n'étaient pas connus. L'avertissement aussi mentionnait que les injections de l'hormone étaient coûteuses et que l'étude n'aurait pas évalué si les hommes qui ont reçu l'hormone avaient amélioré leur force musculaire, leur mobilité ou leur qualité de vie [1].<br><br>Malgré l'avertissement, l'étude aurait inspiré plusieurs médecins excentriques à se présenter comme « spécialistes anti-vieillissement ». Plusieurs de ces médecins offrent des analyses coûteuses qui supposément déterminent « l'âge biologique » du patient, qu'ils promettent réduire avec des injections aussi coûteuses d'hormone et avec des suppléments diététiques. En 2001, Dateline de NBC ont diffusé ce qui est survenu lorsqu'une femme âgée de 57 ans a visité la clinique Cenegenics à Las Vegas, au Nevada. Elle a subi des analyses qui lui ont coûté $1,500 et offerte un régime d'hormone et de suppléments sous forme de 40 comprimés par jour, dont le coût serait de $1,500 par mois. On lui avait dit que ses analyses la plaçait à un « âge de 54 ans », ses niveaux hormonaux étaient « sous-optimaux » et que « optimal » la placerait à un niveau d'une femme de 30 ans [13].<br><br>L'article de 1990 a aussi aidé à fonder l'American Association for Anti-Aging Medicine (A4M) et la spécialité non reconnue de la « médecine anti-vieillissement ». Le groupe, établi en 1993, affirme avoir 11 500 membres, dont 80% sont des médecins conventionnels ou médecins ostéopathes [13]. Lors de leurs congrès, on pouvait trouver plusieurs exposants faisant la promotion de produits de valeur douteuse reliés à l'HGH.<br><br>L'internet a ajouté une autre dimension au marché de l'HGH. Des milliers de sites Web et courriels font la promotion de l'hormone, de ses médiateurs, des produits allégués d'hormones oraux (qui sont inefficaces puisque toute hormone de croissance serait digérée), et/ou des produits « HGH [[homéopathie|homéopathiques]] ». [Psiram.com : des hormones homéopathique ?, sérieux ?]<br><br>'''Il faut être prudent'''<br><br>[...]
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* https://www.sceptiques.qc.ca/quackwatch/escrhormcroiss.php <br>Escroqueries au sujet de l'hormone de croissance. Stephen Barrett, M.D.<br><br>L'hormone de croissance humaine (HGH) est une substance secrétée par la glande pituitaire qui est responsible de la croissance durant l'enfance et l'adolescence. Elle agit sur le foie et d'autres tissus stimulant la production du facteur I (IGF-I) analogue à l'insuline, responsable des effets reliés à la croissance reflétant aussi la quantité produite. Les niveaux sanguins de l'IGF-I tendent à diminuer avec l'âge ou avec l'obésité [1]. Plusieurs promoteurs voudraient nous faire croire qu'en augmentant le taux sanguin de l'HGH aiderait à réduire le gras corporel, augmenterait la musculature, améliorerait le libido, le sommeil, l'acuité visuelle et la mémoire, empêcherait la perte des cheveux leur redonnant leur couleur, renforcerait le système immunitaire, normaliserait la glycémie, augmenterait l'énergie et "ferait reculer votre horloge biologique". Cet article retrace l'histoire de ces affirmations et les raisons pourquoi on ne doit pas en tenir compte.<br><br>'''Les "jalons" de la promotion'''<br><br>La campagne pour populariser l'hormone de croissance a commencé il y a près de 20 ans avec la publication du livre Life Extension: A Practical Scientific Approach, (Le Prolongement de la Vie: Une Approche Scientifique Pratique) par Durk Pearson et Sandy Shaw <ref>amazon.fr/Life-Extension-Practical-Scientific-Approach/dp/0446512729/ref=tmm_hrd_swatch_0?_encoding=UTF8&qid=&sr= Life Extension: A Practical Scientific Approach Adding Years to Your Life and Life to Your Years (Anglais) Relié – 1 août 1985 de Durk Pearson  (Auteur), Sandy Shaw</ref>. La prémisse centrale du livre était que des grandes quantités de vitamines, de minéraux, d'acides aminés et d'autres substances donnerait à la population une musculature augmentée, la fonte du gras et une vie beaucoup plus longue. Malgré aucune base scientifique appuyant leurs conseils [3,4], Pearson et Shaw ont donné des centaines d'entrevues à des programmes de discussion qui ont aidé à augmenter les ventes des produits qu'ils recommandaient.<br><br>Peu après la publication du livre, plusieurs produits d'acides aminés ont été prétendus responsables de perte de poids nocturne en augmentant l'hormone de croissance. Des produits étiquetés "médiateurs de l'hormone de croissance" ont aussi été promus par des culturistes prétendant qu'ils aideraient à augmenter la musculature. De telles prétentions ne sont pas prouvées parce que les acides aminés pris par voie orale ne stimulent pas la libération de l'hormone de croissance. Ces affirmations sont basées surtout sur des études mal interprétées portant sur l'arginine intra-veineuse, qui peut augmenter les taux sanguins de l'HGH pendant près d'une heure. Prise par la bouche, l'arginine n'a pas de tel effet. La FTC [5-9], et le New York Department of Consumer Affairs [10] se sont opposé aux affirmations de "libération de l'hormone de croissance" de certaines compagnies, mais ces démarches n'ont eu qu'un impact léger sur leur commercialisation globale.<br><br>En 1990, Le  New England Journal of Medicine a publié une étude qui a attiré beaucoup l'attention des médias. L'étude portait sur 12 hommes, âgés entre 61 à 81 ans, apparemment en bonne santé mais qui avaient un taux sanguin d'IGF-I inférieur à ceux de jeunes hommes normaux. Les douze hommes ont reçu des injections d'hormone de croissance trois fois par semaine pendant 6 mois tandis qu'un groupe de 9 hommes n'ont reçu aucun traitement. Les douze hommes ayant reçu l'hormone ont vu une réduction de leur tissue adipeux (le gras) et une augmentation musculaire et de la densité osseuse de la colonne vertébrale [11]. Un éditorial joint avertissait que certains des sujets traités ont eu des effets secondaires et que les effets à long terme de l'administration de l'HGH à des adultes en bonne santé n'étaient pas connus. L'avertissement aussi mentionnait que les injections de l'hormone étaient coûteuses et que l'étude n'aurait pas évalué si les hommes qui ont reçu l'hormone avaient amélioré leur force musculaire, leur mobilité ou leur qualité de vie [1].<br><br>Malgré l'avertissement, l'étude aurait inspiré plusieurs médecins excentriques à se présenter comme « spécialistes anti-vieillissement ». Plusieurs de ces médecins offrent des analyses coûteuses qui supposément déterminent « l'âge biologique » du patient, qu'ils promettent réduire avec des injections aussi coûteuses d'hormone et avec des suppléments diététiques. En 2001, Dateline de NBC ont diffusé ce qui est survenu lorsqu'une femme âgée de 57 ans a visité la clinique Cenegenics <ref>https://www.cenegenics.com/about Site de la clinique Cenegenics</ref> à Las Vegas, au Nevada. Elle a subi des analyses qui lui ont coûté $1,500 et offerte un régime d'hormone et de suppléments sous forme de 40 comprimés par jour, dont le coût serait de $1,500 par mois. On lui avait dit que ses analyses la plaçait à un « âge de 54 ans », ses niveaux hormonaux étaient « sous-optimaux » et que « optimal » la placerait à un niveau d'une femme de 30 ans [13].<br><br>L'article de 1990 a aussi aidé à fonder l'American Association for Anti-Aging Medicine (A4M) et la spécialité non reconnue de la « médecine anti-vieillissement ». Le groupe, établi en 1993, affirme avoir 11 500 membres, dont 80% sont des médecins conventionnels ou médecins ostéopathes [13]. Lors de leurs congrès, on pouvait trouver plusieurs exposants faisant la promotion de produits de valeur douteuse reliés à l'HGH.<br><br>L'internet a ajouté une autre dimension au marché de l'HGH. Des milliers de sites Web et courriels font la promotion de l'hormone, de ses médiateurs, des produits allégués d'hormones oraux (qui sont inefficaces puisque toute hormone de croissance serait digérée), et/ou des produits « HGH [[homéopathie|homéopathiques]] ». [Psiram.com : des hormones homéopathique ?, sérieux ?]<br><br>'''Il faut être prudent'''<br><br>L'HGH est utile comme traitement d'une déficience de l'hormone de croissance chez les enfants et chez les adultes et aussi dans d'autres cas prouvés (approuvés par la FDA [11]. Mais l'American Association of Clinical Endocrinologists prévient que l'usage clinique de l'hormone de croissance comme traitement contre le vieillissement ou pour les patients avec obésité ordinaire n'est pas recommandé [14].
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Robert N. Butler, M.D., le réputé gérontologue qui a fondé et qui dirige l'International Longevity Center-USA a aussi lancé l'avertissement que "La médecine contre le vieillissement est en grande partie une escroquerie. Nous n'avons tout simplement pas l'équivalent d'un appareil pour prendre la pression qui pourrait nous donner une évaluation du vieillissement ". Il ajoute :
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:"Malgré la diminution du taux de l'hormone de croissance avec l'âge, il n'a pas été démontré que de tenter de maintenir les niveaux que l'on voit chez les jeunes personnes soit bénéfique. Il est concevable que les changements hormonaux reliés à l'âge soient des marqueurs utiles du vieillissement physiologique. Toutefois, cela n'a pas été démontré en laboratoire chez les animaux ou dans des expériences chez l'homme. Bien que les essais de thérapie de remplacement aient donné des résultats positifs (du moins à court terme), il est clair que des effets secondaires négatifs peuvent aussi survenir sous forme d'un risque augmenté de cancer, de maladies caridio-vasculaires, et de changements de comportement.
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:Il peut aussi arriver que les niveaux d'hormone de croissance bas soient un indice de bonne santé. Les résultats de recherche démontrent que les souris qui produisent plus d'hormone de croissance vivent moins longtemps, suggérant que la déficience de l'hormone de croissance en soi ne cause pas le vieillissement précoce, mais que le contraire soit vrai.
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:Les médecins qui affirment avoir l'habileté de mesurer les « bio-marqueurs du vieillissement » et les contrôler adéquatement n'ont pas de preuves scientifiques à l'appui "[15].
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== Références ==
 
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