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PLAINTE. “''La maladie c'est quelque chose de chouette. Si on n'est pas malade, on meurt. Si on a un cancer c'est pour rester en vie.''” Voilà le genre de propos que tenait à ses élèves et ses “patients”, Didier Frère, un pseudo-thérapeute et formateur belge en "[[Biologie Totale]]". Il est désormais accusé par la justice de son pays “''d'exercice illégal de l'art de guérir''”, l'équivalent de l'exercice illégal de la médecine en France. Son procès, qui devrait se tenir prochainement au tribunal correctionnel de Charleroi, est particulièrement attendu par la famille de Domizzio Danieli, décédé d'un cancer du cerveau en 2013. Ses enfants ont porté plainte contre le thérapeute qu'ils estiment en partie responsable de la mort de leur père. Un reportage de Catherine Lorsignol et Jean De Waele, diffusé par la RTBF ce mercredi 25 avril à 20h25 dans l'émission ''Devoir d'enquête'', fait le récit détaillé de cette dérive thérapeutique édifiante. Selon la famille, Didier Frère aurait poussé le malade à refuser tout traitement médical conventionnel pour suivre les préceptes de la "[[Biologie Totale]]".<br>[...]<br>La défense de Didier Frère s'annonce donc délicate, ce d'autant plus que la fille de Domizzio Danieli a eu la bonne idée d'enregistrer les propos à la fois culpabilisants et délirants du thérapeute. Dans ces enregistrements terrifiants reproduits dans le reportage de la RTBF, Didier Frère explique par exemple que l'état de Domizzio Danieli ferait partie du processus de guérison. Pire, il va jusqu'à culpabiliser le malade qui sur son lit d'hôpital se sait déjà condamné : “Tu te poses trop de questions. Tu t'es planté Domi sur ce coup-là !”, assène-t-il sans état d'âme.<br>Pour voir le reportage en direct ou en replay sur le site de la RTBF. [le lien mis dans l'article <ref>https://www.rtbf.be/auvio/detail_therapie-mortelle?id=2341816</ref>]<br>C'est là justement l'un des grands principes de la "[[Biologie Totale]]" et des pseudo-médecines : le malade est toujours responsable du succès ou de l'échec de sa guérison. Pas le thérapeute. Est-ce que la justice belge sera du même avis ?<br><br>
 
PLAINTE. “''La maladie c'est quelque chose de chouette. Si on n'est pas malade, on meurt. Si on a un cancer c'est pour rester en vie.''” Voilà le genre de propos que tenait à ses élèves et ses “patients”, Didier Frère, un pseudo-thérapeute et formateur belge en "[[Biologie Totale]]". Il est désormais accusé par la justice de son pays “''d'exercice illégal de l'art de guérir''”, l'équivalent de l'exercice illégal de la médecine en France. Son procès, qui devrait se tenir prochainement au tribunal correctionnel de Charleroi, est particulièrement attendu par la famille de Domizzio Danieli, décédé d'un cancer du cerveau en 2013. Ses enfants ont porté plainte contre le thérapeute qu'ils estiment en partie responsable de la mort de leur père. Un reportage de Catherine Lorsignol et Jean De Waele, diffusé par la RTBF ce mercredi 25 avril à 20h25 dans l'émission ''Devoir d'enquête'', fait le récit détaillé de cette dérive thérapeutique édifiante. Selon la famille, Didier Frère aurait poussé le malade à refuser tout traitement médical conventionnel pour suivre les préceptes de la "[[Biologie Totale]]".<br>[...]<br>La défense de Didier Frère s'annonce donc délicate, ce d'autant plus que la fille de Domizzio Danieli a eu la bonne idée d'enregistrer les propos à la fois culpabilisants et délirants du thérapeute. Dans ces enregistrements terrifiants reproduits dans le reportage de la RTBF, Didier Frère explique par exemple que l'état de Domizzio Danieli ferait partie du processus de guérison. Pire, il va jusqu'à culpabiliser le malade qui sur son lit d'hôpital se sait déjà condamné : “Tu te poses trop de questions. Tu t'es planté Domi sur ce coup-là !”, assène-t-il sans état d'âme.<br>Pour voir le reportage en direct ou en replay sur le site de la RTBF. [le lien mis dans l'article <ref>https://www.rtbf.be/auvio/detail_therapie-mortelle?id=2341816</ref>]<br>C'est là justement l'un des grands principes de la "[[Biologie Totale]]" et des pseudo-médecines : le malade est toujours responsable du succès ou de l'échec de sa guérison. Pas le thérapeute. Est-ce que la justice belge sera du même avis ?<br><br>
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Dans une annonce de l'émission Devoir d'enquête de la RTBF du 25 avril 2018, on trouve deux courts extraits, le deuxième extrait intitulé "thérapie mortelle (extrait)" dans lequel s'expriment ses proches ou ses amis permet de connaître la date du décès de Domizzio Danieli: le 16 avril 2013 <ref>https://www.rtbf.be/tv/article/detail_l-homme-qui-ne-voulait-pas-etre-coupable-et-therapie-mortelle?id=9898346</ref>  
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Dans une annonce de l'émission ''Devoir d'enquête'' de la RTBF du 25 avril 2018, on trouve deux courts extraits, le deuxième extrait intitulé "''thérapie mortelle (extrait)''" , dans lequel s'expriment ses proches ou ses amis, permet de connaître la date du décès de Domizzio Danieli. En effet, on aperçoit un court instant sa tombe avec la mention "''5.12.1960 - 16.04.2013''" <ref>https://www.rtbf.be/tv/article/detail_l-homme-qui-ne-voulait-pas-etre-coupable-et-therapie-mortelle?id=9898346</ref>
    
[[image: Victime_Hamer_en_2013.png|Lettre ouverte de l’amie d’une victime d’Hamer|300px|thumb]]
 
[[image: Victime_Hamer_en_2013.png|Lettre ouverte de l’amie d’une victime d’Hamer|300px|thumb]]
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== 2013 : une femme inconnue (Allemagne) ==
 
== 2013 : une femme inconnue (Allemagne) ==
 
D’une lettre ouverte de l’amie d'une victime de la [[MNG]] adressée à Hamer le 10 Mai 2013, il ressort qu’une femme de 72 ans, qui était une adepte de la [[MNG]] depuis 25 ans, est décédée. En 2009, elle avait été atteinte d’un cancer et s’était fait traiter par un médecin, ainsi que par un [[heilpraktiker]] et une autre personne par la [[MNG]]. Le médecin l’avait convaincue de ne pas prendre d’analgésiques malgré de fortes douleurs. Ce n'est que vers la fin de la maladie, qu’elle a pris des comprimés d’analgésiques. Deux mois et demi avant sa mort, la femme très émaciée est allée dans un hospice, où elle a reçu de la morphine. Elle est décédée en 2013.
 
D’une lettre ouverte de l’amie d'une victime de la [[MNG]] adressée à Hamer le 10 Mai 2013, il ressort qu’une femme de 72 ans, qui était une adepte de la [[MNG]] depuis 25 ans, est décédée. En 2009, elle avait été atteinte d’un cancer et s’était fait traiter par un médecin, ainsi que par un [[heilpraktiker]] et une autre personne par la [[MNG]]. Le médecin l’avait convaincue de ne pas prendre d’analgésiques malgré de fortes douleurs. Ce n'est que vers la fin de la maladie, qu’elle a pris des comprimés d’analgésiques. Deux mois et demi avant sa mort, la femme très émaciée est allée dans un hospice, où elle a reçu de la morphine. Elle est décédée en 2013.
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