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L''''université Fernando Pessoa''' (Universidade Frenando Pessoa en portugais) est un organisme de formation privé à Porto au Portugal. <ref>https://fr.wikipedia.org/wiki/Universit%C3%A9_Fernando_Pessoa</ref>
 
L''''université Fernando Pessoa''' (Universidade Frenando Pessoa en portugais) est un organisme de formation privé à Porto au Portugal. <ref>https://fr.wikipedia.org/wiki/Universit%C3%A9_Fernando_Pessoa</ref>
  
== Article du journal Le Monde de 2012 ==
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== Articles du journal Le Monde de 2012 ==
 
Devenir dentiste, pharmacien ou orthophoniste sans passer de concours… A Toulon, c'est en train de devenir possible depuis l'ouverture, à la rentrée, d'une antenne de l'université privée portugaise Fernando-Pessoa.
 
Devenir dentiste, pharmacien ou orthophoniste sans passer de concours… A Toulon, c'est en train de devenir possible depuis l'ouverture, à la rentrée, d'une antenne de l'université privée portugaise Fernando-Pessoa.
  
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L'université privée, fondée par Salvato Trigo, qui en est le recteur, compte bien exploiter le vivier presque inépuisable des recalés du concours d'entrée en médecine : seuls 16 % des candidats passent directement en deuxième année. "''Nous récupérons d'excellents élèves et leur proposons des méthodes pédagogiques personnalisées dans des amphis qui ne sont pas bondés. Nous avons déjà 282 pré-inscriptions''", se félicite-t-il.
 
L'université privée, fondée par Salvato Trigo, qui en est le recteur, compte bien exploiter le vivier presque inépuisable des recalés du concours d'entrée en médecine : seuls 16 % des candidats passent directement en deuxième année. "''Nous récupérons d'excellents élèves et leur proposons des méthodes pédagogiques personnalisées dans des amphis qui ne sont pas bondés. Nous avons déjà 282 pré-inscriptions''", se félicite-t-il.
  
Les modalités pratiques du cursus restent, cependant, floues: où et comment se dérouleront les indispensables stages? Qui seront les professeurs? Le matériel, pour les dentistes par exemple, sera-t-il fourni? "''Le montant de 9500euros de frais d'inscription peut sembler élevé, mais le coût de revient d'un étudiant en odontologie s'élève, pour l'Etat, à au moins 15000 euros''", rappelle Robert Garcia, président de la conférence des doyens des seize facultés de chirurgie dentaire. [...] <ref>https://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2012/12/05/a-toulon-le-portugal-forme-les-medecins-francais_1800199_1473692.html?xtmc=universite_fernando_pessoa&xtcr=25 A Toulon, le Portugal forme les médecins français.<br>Pour contourner le numerus clausus qui régit les études de santé, plus besoin d'aller étudier à l'étranger : à Toulon, l'université privée portugaise Fernando-Pessoa a ouvert une antenne. Par Isabelle Rey-Lefebvre Publié le 05 décembre 2012</ref>
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Les modalités pratiques du cursus restent, cependant, floues: où et comment se dérouleront les indispensables stages? Qui seront les professeurs? Le matériel, pour les dentistes par exemple, sera-t-il fourni? "''Le montant de 9500euros de frais d'inscription peut sembler élevé, mais le coût de revient d'un étudiant en odontologie s'élève, pour l'Etat, à au moins 15000 euros''", rappelle Robert Garcia, président de la conférence des doyens des seize facultés de chirurgie dentaire.
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Les porteurs du projet se sont assuré une caution scientifique de poids en la personne du neurologue et psychiatre Boris Cyrulnik, qui a accepté la présidence du conseil scientifique. Le site Internet le présente également comme directeur du département de psychologie, puisque cette université privée envisage de développer aussi des formations en sciences humaines. "Je souhaite créer une université de la petite enfance, pour former des professionnels à cette période-clé de l'éducation", explique-t-il, même si ce projet n'est mentionné nulle part dans les documents de l'université Pessoa. [...] <ref>https://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2012/12/05/a-toulon-le-portugal-forme-les-medecins-francais_1800199_1473692.html?xtmc=universite_fernando_pessoa&xtcr=25 A Toulon, le Portugal forme les médecins français.<br>Pour contourner le numerus clausus qui régit les études de santé, plus besoin d'aller étudier à l'étranger : à Toulon, l'université privée portugaise Fernando-Pessoa a ouvert une antenne. Par Isabelle Rey-Lefebvre Publié le 05 décembre 2012</ref>
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L'ouverture à Toulon de l'antenne d'une université portugaise fait polémique. La ministre de l'enseignement supérieur Geneviève Fioraso a demandé à l'Académie de Nice de saisir le procureur de Toulon.<br>L'ouverture de l'antenne, il y a un mois dans le sud-est de la France, d'une université portugaise privée fait polémique : des étudiants qui dénoncent le coût des formations demandent sa fermeture et la justice a été saisie par le ministère de l'éducation.
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<ref>https://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2012/12/13/l-ouverture-de-l-antenne-d-une-universite-portugaise-fait-polemique_1806307_1473692.html?xtmc=universite_fernando_pessoa&xtcr=24 Le Monde avec AFP Publié le 13 décembre 2012.<br>L'ouverture de l'antenne, il y a un mois dans le sud-est de la France, d'une université portugaise privée fait polémique : des étudiants qui dénoncent le coût des formations demandent sa fermeture et la justice a été saisie par le ministère de l'éducation.</ref>
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L'avenir de l'université privée portugaise de Toulon semble compromis. L'hôpital qui l'accueillait s'y refuse désormais, le ministère a saisi la justice et certains enseignements au Portugal inquiètent les professionnels.<br>Le projet d'ouvrir à Toulon une antenne de l'université portugaise privée Fernando Pessoa pour former des professionnels de santé (dentistes, orthophonistes, pharmaciens) semble fort compromis. Le flou de sa mise en oeuvre a fait vivement réagir ses partenaires et les autorités françaises ou portugaises.
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Ainsi, le Centre hospitalier intercommunal (CHI), qui accueille cette filiale de l'université Pessoa dans un bâtiment désaffecté a décidé de ne plus l'héberger : "''On nous avait parlé de sciences humaines, mais lorsque nous avons découvert qu'il s'agissait d'études de santé, nous avons décidé de résilier la convention précaire d'un an''", indique Frédéric Rodrigues, secrétaire général du CHI.
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De son côté, la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fioraso, a demandé à la rectrice de l'académie de Nice de saisir le procureur pour infraction au code de l'éducation. Car, outre l'utilisation estimée frauduleuse du mot "université", réservé aux établissements publics, la rectrice déplore que le projet ait fait une déclaration incomplète : il manque le nom et le curriculum vitae des professeurs, et pour la pharmacie, la description des équipements, laboratoire, bibliothèque, jardin médicinal.
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"''Ce sont des exigences minimales pour former des professionnels de santé'', rappelle Geneviève Fioraso. ''Par ailleurs, l'année est facturée entre 7 500 et 9 500 euros. Je trouve presque immoral d'exploiter ainsi le désarroi des jeunes.''" Elle rappelle que "''l'Etat italien a déjà interdit deux fois une telle implantation.''"
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Les responsables français de l'université privée restent évasifs : "''J'ai en vue un laboratoire pour le cursus de pharmacie, qui démarrera en janvier''", indique Jacques Lachamp, responsable de cette filière. "''Nous négocions avec des dentistes, notamment parisiens, pour nos stagiaires en odontologie''", assure Bruno Ravaz, vice-président. "''Nous délivrerons un diplôme portugais, valable dans l'Union européenne, si bien que ces règles ne nous sont peut-être pas applicables''", estime M. Ravaz, par ailleurs avocat, qui envisage de porter l'affaire devant la Cour de justice de l'Union européenne. <ref>https://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2012/12/19/l-avenir-de-l-universite-privee-portugaise-de-toulon-semble-compromis_1808254_1473692.html?xtmc=universite_fernando_pessoa&xtcr=22 L'avenir de l'université privée portugaise de Toulon semble compromis. L'hôpital qui l'accueillait s'y refuse désormais, le ministère a saisi la justice et certains enseignements au Portugal inquiètent les professionnels. Par Isabelle Rey-Lefebvre Publié le 19 décembre 2012</ref>
  
 
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Version du 24 février 2019 à 12:05

L'université Fernando Pessoa (Universidade Frenando Pessoa en portugais) est un organisme de formation privé à Porto au Portugal. [1]

Articles du journal Le Monde de 2012

Devenir dentiste, pharmacien ou orthophoniste sans passer de concours… A Toulon, c'est en train de devenir possible depuis l'ouverture, à la rentrée, d'une antenne de l'université privée portugaise Fernando-Pessoa.

Installé dans un bâtiment désaffecté du centre hospitalier de LaGarde, commune voisine de Toulon, ce nouvel établissement ne compte, pour l'instant, qu'une douzaine d'étudiants en odontologie (chirurgie dentaire) et huit apprentis orthophonistes, admis sur dossier et contre un chèque de 9500 euros, pour les premiers, 7500 euros pour les seconds. Si tout va bien, ils décrocheront un diplôme portugais qui, en vertu des équivalences et des règles européennes, leur permettra d'exercer en France. Une stratégie redoutable pour éviter le numerus clausus qui bloque chaque année des dizaines de milliers d'étudiants français.

UN VIVIER INÉPUISABLE DES RECALÉS DU CONCOURS D'ENTRÉE EN MÉDECINE

Les effectifs sont très modestes, mais les ambitions sont grandes. "Nous accueillerons, à terme, cinquante étudiants par promotion en dentaire et pharmacie, trente en orthophonie. Nous avons prolongé les délais d'inscription jusqu'à mi-janvier pour permettre à ceux qui auront échoué à leur semestre de première année commune aux études de santé [Paces] de nous rejoindre", explique Bruno Ravaz. Professeur de droit, avocat et ancien président de l'université du Sud-Toulon-Var, M.Ravaz est vice-président de Fernando-Pessoa.

L'université privée, fondée par Salvato Trigo, qui en est le recteur, compte bien exploiter le vivier presque inépuisable des recalés du concours d'entrée en médecine : seuls 16 % des candidats passent directement en deuxième année. "Nous récupérons d'excellents élèves et leur proposons des méthodes pédagogiques personnalisées dans des amphis qui ne sont pas bondés. Nous avons déjà 282 pré-inscriptions", se félicite-t-il.

Les modalités pratiques du cursus restent, cependant, floues: où et comment se dérouleront les indispensables stages? Qui seront les professeurs? Le matériel, pour les dentistes par exemple, sera-t-il fourni? "Le montant de 9500euros de frais d'inscription peut sembler élevé, mais le coût de revient d'un étudiant en odontologie s'élève, pour l'Etat, à au moins 15000 euros", rappelle Robert Garcia, président de la conférence des doyens des seize facultés de chirurgie dentaire.

Les porteurs du projet se sont assuré une caution scientifique de poids en la personne du neurologue et psychiatre Boris Cyrulnik, qui a accepté la présidence du conseil scientifique. Le site Internet le présente également comme directeur du département de psychologie, puisque cette université privée envisage de développer aussi des formations en sciences humaines. "Je souhaite créer une université de la petite enfance, pour former des professionnels à cette période-clé de l'éducation", explique-t-il, même si ce projet n'est mentionné nulle part dans les documents de l'université Pessoa. [...] [2]

L'ouverture à Toulon de l'antenne d'une université portugaise fait polémique. La ministre de l'enseignement supérieur Geneviève Fioraso a demandé à l'Académie de Nice de saisir le procureur de Toulon.
L'ouverture de l'antenne, il y a un mois dans le sud-est de la France, d'une université portugaise privée fait polémique : des étudiants qui dénoncent le coût des formations demandent sa fermeture et la justice a été saisie par le ministère de l'éducation. [3]

L'avenir de l'université privée portugaise de Toulon semble compromis. L'hôpital qui l'accueillait s'y refuse désormais, le ministère a saisi la justice et certains enseignements au Portugal inquiètent les professionnels.
Le projet d'ouvrir à Toulon une antenne de l'université portugaise privée Fernando Pessoa pour former des professionnels de santé (dentistes, orthophonistes, pharmaciens) semble fort compromis. Le flou de sa mise en oeuvre a fait vivement réagir ses partenaires et les autorités françaises ou portugaises.

Ainsi, le Centre hospitalier intercommunal (CHI), qui accueille cette filiale de l'université Pessoa dans un bâtiment désaffecté a décidé de ne plus l'héberger : "On nous avait parlé de sciences humaines, mais lorsque nous avons découvert qu'il s'agissait d'études de santé, nous avons décidé de résilier la convention précaire d'un an", indique Frédéric Rodrigues, secrétaire général du CHI.

De son côté, la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fioraso, a demandé à la rectrice de l'académie de Nice de saisir le procureur pour infraction au code de l'éducation. Car, outre l'utilisation estimée frauduleuse du mot "université", réservé aux établissements publics, la rectrice déplore que le projet ait fait une déclaration incomplète : il manque le nom et le curriculum vitae des professeurs, et pour la pharmacie, la description des équipements, laboratoire, bibliothèque, jardin médicinal.

"Ce sont des exigences minimales pour former des professionnels de santé, rappelle Geneviève Fioraso. Par ailleurs, l'année est facturée entre 7 500 et 9 500 euros. Je trouve presque immoral d'exploiter ainsi le désarroi des jeunes." Elle rappelle que "l'Etat italien a déjà interdit deux fois une telle implantation."

Les responsables français de l'université privée restent évasifs : "J'ai en vue un laboratoire pour le cursus de pharmacie, qui démarrera en janvier", indique Jacques Lachamp, responsable de cette filière. "Nous négocions avec des dentistes, notamment parisiens, pour nos stagiaires en odontologie", assure Bruno Ravaz, vice-président. "Nous délivrerons un diplôme portugais, valable dans l'Union européenne, si bien que ces règles ne nous sont peut-être pas applicables", estime M. Ravaz, par ailleurs avocat, qui envisage de porter l'affaire devant la Cour de justice de l'Union européenne. [4]

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Références

  1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Universit%C3%A9_Fernando_Pessoa
  2. https://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2012/12/05/a-toulon-le-portugal-forme-les-medecins-francais_1800199_1473692.html?xtmc=universite_fernando_pessoa&xtcr=25 A Toulon, le Portugal forme les médecins français.
    Pour contourner le numerus clausus qui régit les études de santé, plus besoin d'aller étudier à l'étranger : à Toulon, l'université privée portugaise Fernando-Pessoa a ouvert une antenne. Par Isabelle Rey-Lefebvre Publié le 05 décembre 2012
  3. https://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2012/12/13/l-ouverture-de-l-antenne-d-une-universite-portugaise-fait-polemique_1806307_1473692.html?xtmc=universite_fernando_pessoa&xtcr=24 Le Monde avec AFP Publié le 13 décembre 2012.
    L'ouverture de l'antenne, il y a un mois dans le sud-est de la France, d'une université portugaise privée fait polémique : des étudiants qui dénoncent le coût des formations demandent sa fermeture et la justice a été saisie par le ministère de l'éducation.
  4. https://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2012/12/19/l-avenir-de-l-universite-privee-portugaise-de-toulon-semble-compromis_1808254_1473692.html?xtmc=universite_fernando_pessoa&xtcr=22 L'avenir de l'université privée portugaise de Toulon semble compromis. L'hôpital qui l'accueillait s'y refuse désormais, le ministère a saisi la justice et certains enseignements au Portugal inquiètent les professionnels. Par Isabelle Rey-Lefebvre Publié le 19 décembre 2012