Différences entre les versions de « Pseudo-science »

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On considère la plupart du temps qu'il y a une différence entre pseudo-science et parascience en ce que le terme de parascience est plus normatif: les pseudo-sciences sont des constructions intellectuelles qui ont des prétentions d'être scientifiques mais qui ne peuvent pas satisfaire à cette prétention. Par contre le terme de parascience est plus descriptif : les parasciences sont des domaines dont le statut scientifique est encore incertain; elles peuvent se révéler des pseudo-sciences, mais aussi des protosciences, donc des théories qui se trouvent encore dans un stade préscientifique.
 
On considère la plupart du temps qu'il y a une différence entre pseudo-science et parascience en ce que le terme de parascience est plus normatif: les pseudo-sciences sont des constructions intellectuelles qui ont des prétentions d'être scientifiques mais qui ne peuvent pas satisfaire à cette prétention. Par contre le terme de parascience est plus descriptif : les parasciences sont des domaines dont le statut scientifique est encore incertain; elles peuvent se révéler des pseudo-sciences, mais aussi des protosciences, donc des théories qui se trouvent encore dans un stade préscientifique.
  
Le biologiste et philosophe Martin Mahner a également proposé de fonder le terme de parascience normativement. La caractérisation est justifié à l'origine, "entre autres choses, par la crainte de paraître dogmatique". La nouvelle définition qu'il propose utilise le critère d'une «pensée illusoire": ''Une parascience est domaine de connaissance situé en dehors de la science- mais pas nécessairement en dehors de l'activité scientifique universitaire - dont la théorie et la pratique est  basée en grande partie sur la pensée illusoire''. La prétention d'obtenir des connaissances sûres sur le monde, ne pourait donc pas être tenue par ce moyen par la parascience. Si, à côté de la simple revendication de connaissances, il est prétendu aussi à la scientificité, la parascience devient, selon Mahner, une pseudo-science. Les pseudo-sciences seraient donc un sous-ensemble des parasciences.  
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Le biologiste et philosophe Martin Mahner a également proposé de fonder le terme de parascience normativement. La caractérisation est justifié à l'origine, "entre autres choses, par la crainte de paraître dogmatique". La nouvelle définition qu'il propose utilise le critère d'une «pensée illusoire": ''Une parascience est domaine de connaissance situé en dehors de la science - mais pas nécessairement en dehors de l'activité scientifique universitaire - dont la théorie et la pratique est  basée en grande partie sur la pensée illusoire''. La prétention d'obtenir des connaissances sûres sur le monde, ne pourait donc pas être tenue par ce moyen par la parascience. Si, à côté de la simple revendication de connaissances, il est prétendu aussi à la scientificité, la parascience devient, selon Mahner, une pseudo-science. Les pseudo-sciences seraient donc un sous-ensemble des parasciences.
  
 
== Citations ==
 
== Citations ==

Version du 3 décembre 2013 à 19:43

Pseudoscience2.jpg
Miracle.png
Image: Hemant Mehta / Friendly Atheist blog

Le terme pseudo-science est utilisé pour dénommer des théories et des doctrines qui, en utilisant des méthodes scientifiques et un langage savant, se donnent un air de science sans vraiment satisfaire les hauts standards de la scientificité. Les pseudo-sciences ont une tendence particulière à s'immuniser contre la réfutation en utilisant des termes imprécisement définis et en ne pas déterminant des prédictions falsifiables. Le terme "pseudo-science" est en emploi depuis le 19. siècle dont un des premiers fut en 1844 dans le Northern Journal of Medicine, I 387 : « That opposite kind of innovation which pronounces what has been recognized as a branch of science, to have been a pseudo-science, composed merely of so-called facts, connected together by misapprehensions under the disguise of principles ». La definition actuelle consiste en gros de l’oeuvre de Thomas Huxley et Karl Popper. Selon Popper la falsifiabilité est un critère important pour distinguer la science de la pseudo-science.[1][2]

Sommaire

Il existe une multitude de critères selon lesquels on peut distinguer la pseudo-science de la science. Généralement, chaque aberrance d’une « base d’approche scientifique » peut être un indice d’une pseudo-science. La distinction entre la recherche frauduleuse ou de mauvaise qualité au sein de la science et les procédures pseudo-scientifiques pose souvent un échec. Néanmoins le but de la pseudo-science sert presque toujours à soutenir une maquette d’idées préfabriquée. Par ailleurs, les résultats pseudo-scientifiques contredisent souvent des théories scientifiques empiriques, au contraire des résultats frauduleux de la science établie, qu’on essaye régulièrement d’intégrer dans des théories existantes. Les blagues et les cas de fraude scientifiques ne se qualifient pas comme pseudo-science. Dans beaucoup de cas de pseudo-science la structure théorique fut fondée par une seule personne d’autorité incontestable. Les déclarations originales du fondateur sont présentées d’une manière dogmatique et les explications théoriques inclus d’éventuelles expériences pratiques sont continument interprétées dans l’idée du dogme originaire. La pseudo-science se sert souvent d’expérimentations pour lesquelles les données statistiques ont été sélectionnées à un seul extrême de la variance statistique et manipulées afin de simuler un effet.[3] L’utilisation du rasoir d’Occam inversé est une autre astuce populaire: des hypothèses complexes et erronées sont préférées à une méthodique avec peu d’hypothèses simples. Typiquement, la pseudo-science ignore des méthodes qui seraient aptes à reconnaitre des fautes dans les propres observations et conclusions, sans parler d’en corriger. Durant leur recherche d’un remplacement ou d’un supplément pour la science, beaucoup de gens ésothériques finissent par se transformer en guerriers contre la science.

Caractéristiques

De nombreux philosophes de la science ont assemblé des caractéristiques par lesquels la science se distingue de la pseudo-science. Parmi les principaux se trouvèrent Langmuir ([1953] 1989), Gruenberger (1964), Dutch (1982), Bunge (1982), Radner et Radner (1982), Kitcher (1982, 30–54), Hansson (1983), Grove (1985), Thagard (1988), Glymour et Stalker (1990), Derksen (1993, 2001), Vollmer (1993), Ruse (1996, 300–306) et Mahner (2007).[4] Une importante collection de telles caractéristiques est celle de Hansson (1983), quelquefois appelée "les sept péchés de la pseudo-science" :

  1. La croyance en une autorité: certaines personnes ont une perspicacité plus profonde. Il faut faire confiance à leurs témoignages.
  2. Expériences non répétées: on fait confiance à des résultats d’expérimentation qui sont pas reproductibles.
  3. Des exemples sélectionnés: Des exemples sont nommés, même s’ils ne sont pas représentatifs.
  4. Réticence à l’examen: une théorie n’est pas testée, même si cela serait possible.
  5. Immunité déraisonnable: des arguments critiques sont rejetés tant que ceux qui supportent la thèse sont supportés délibérément.
  6. Fraude intégrée: l’examen de la théorie est arrangé de sorte que le résultat ne puisse seulement prouver, non jamais falsifier la théorie.
  7. Elimination d’explications sans remplacement: des explications existantes sont supprimées de sorte que la nouvelle théorie explique moins qu’une précédente.

Il n’est pas toujours facile de reconnaitre la pseudo-science comme telle. Ci-dessous se trouvent certaines caractéristiques supplémentaires et des exemples a base des « péchés » mentionnés:

  • Au lieu d’explications évidentes, des hypothèses étranges et exotiques sont préférablement chargées d’expliquer des phénomènes, comme par exemple l’influence extraterrestre, l’existence de formes d’énergie inconnues ou des effets effrayants à distance (voir le rasoir d’Occam).
  • Méfiance envers la science: On préfère croire des autorités solitaires prétendant ou ayant inventé quelque chose. Des réfutations à base d’argumentation mathématique ou scientifique sont rejetées, même si elles pourraient être comprises avec des simples connaissances scolaires.
  • La « Réticence à l’examen » se manifeste dans le fait que même des propositions simples (comme, par exemple au sujet de simples installations techniques qui, prétendument font usage d’énergie libre) sont difficilement testés expérimentalement. De plus, les propositions de l’inventeur initial sont répétitivement récitées sans critique, même si elles datent de plusieurs dizaines d’années. Dans ce critère on parvient aussi à observer la croyance en des autorités.
  • Tendance envers des théories du complot: les inventions et concepts des pseudo-savants n’ont prétendument pas eu de succès parce qu’ils ont été « réprimés » par les plus puissants, dont les « lobbys » pharmacologiques et de l’énergie.
  • Langage pseudo-scientifique: on fait usage de formulations qui semblent impressionnantes pour les laïques en employant des vrais termes scientifiques, pourtant n’ayant aucun sens (« radotage »; voir aussi: mysticisme quantique).
  • Stylistique apparemment scientifique et soi-disant respect de la règle scientifique en soutenant des allégations avec des citations scientifiques: souvent, les articles pseudo-scientifiques citent un grand nombre de textes scientifiques, leur donnant un air sérieux et savant. Si l’on y regarde plus précisément on réalise qu’il manque de corrélation entre l’article et ses citations (cet « astuce stylistique » s’emploie malheureusement aussi au-delàs de la pseudo-science).
  • Un monde scientifique apparemment parallèle: les pseudo-savants publient leurs propres journaux et mènent leurs propres congrès. Superficiellement cela ressemble fort au fonctionnement scientifique. En réalité, cela sert à éviter tout contact avec le vrai monde scientifique, afin de pouvoir maintenir le bâtiment pseudo-scientifique. Cet aspect est fort accentué en pseudo-médecine.

Pseudo-science ou parascience

Le terme de parascience est utilisé de temps en temps dans le sens de pseudo-science. Cependant, contrairement à paranormal, paramédecine ou parapsychologie, le mot est moins utilisé. Dans les pays germanophones, il est devenu populaire seulement dans les années 1980, propagé notamment par la société d'étude scientifique de la parascience (GWUP) fondée en 1987. Il est également utilisé dans l'espace francophone[5].

On considère la plupart du temps qu'il y a une différence entre pseudo-science et parascience en ce que le terme de parascience est plus normatif: les pseudo-sciences sont des constructions intellectuelles qui ont des prétentions d'être scientifiques mais qui ne peuvent pas satisfaire à cette prétention. Par contre le terme de parascience est plus descriptif : les parasciences sont des domaines dont le statut scientifique est encore incertain; elles peuvent se révéler des pseudo-sciences, mais aussi des protosciences, donc des théories qui se trouvent encore dans un stade préscientifique.

Le biologiste et philosophe Martin Mahner a également proposé de fonder le terme de parascience normativement. La caractérisation est justifié à l'origine, "entre autres choses, par la crainte de paraître dogmatique". La nouvelle définition qu'il propose utilise le critère d'une «pensée illusoire": Une parascience est domaine de connaissance situé en dehors de la science - mais pas nécessairement en dehors de l'activité scientifique universitaire - dont la théorie et la pratique est basée en grande partie sur la pensée illusoire. La prétention d'obtenir des connaissances sûres sur le monde, ne pourait donc pas être tenue par ce moyen par la parascience. Si, à côté de la simple revendication de connaissances, il est prétendu aussi à la scientificité, la parascience devient, selon Mahner, une pseudo-science. Les pseudo-sciences seraient donc un sous-ensemble des parasciences.

Citations

  • En science, le fardeau de la preuve revient à celui qui affirme et plus une affirmation est extraordinaire, plus grand est le fardeau de la preuve demandé. Le vrai sceptique a une attitude agnostique, c'est-à-dire qu'il considère une affirmation non-prouvée plutôt que démontrée fausse. Il prétend que l'affirmation n'a pas été prouvée et que la science doit continuer à construire ses cartes conceptuelles cognitives d'analyse de la réalité sans tenir compte de l'affirmation. Tant que le vrai sceptique ne fait pas d'affirmation, il n'a rien à prouver. Il ne fait que continuer à utiliser les théories scientifiques établies par les sciences conventionnelles. Cependant, si la critique affirme que l'affirmation a été démontrée fausse, qu'il a une hypothèse négative - disons, par exemple, qu'un résultat d'un test psi est dû à un artefact, il fait une affirmation et doit alors fournir la preuve de son assertion[...][6]

Article de Psiram dans d'autres langues

Littérature

Anglais:

  • A. Lugg: Bunkum, flim-flam and quackery: pseudoscience as a philosophical problem. Dialectica 41 (1987) 221-230
  • Anton Derksen: The seven sins of pseudoscience. Journal for General Philosophy of Science 24 (1993) 17-42
  • Ben Goldacre: Bad Science: Quacks, Hacks, and Big Pharma Flacks, Faber & Faber Reprint 2010, ISBN 978-0865479180
  • Carl Sagan: The Demon-Haunted World: Science as a Candle in the Dark, Ballantine Books 1997, ISBN 978-0345409461
  • G. Bakker, L. Clark: Explanation. An introduction to the philosophy of science. Mountain View (Ca.): Mayfield 1988
  • Imre Lakatos: Science and pseudoscience. Conceptus 8, Nr. 24 (1974) 5-9
  • James Randi (1995): Flim-Flam - Psychics, ESP, Unicorns and other Delusions, New York
  • James Randi: An Encyclopedia of Claims, Frauds, and Hoaxes of the Occult and Supernatural, St. Martin's Griffin 1997, ISBN 978-0312151195
  • James Randi: Flim-Flam! Buffalo: Prometheus 1982
  • Kenneth L. Feder: Frauds, Myth, and Mysteries - Science and Pseudoscience in Archaeology, 2001
  • M.A. Rothman: A physicist’s guide to skepticism. Applying laws of physics to faster-than-light travel, psychic phenomena, telepathy, time travel, UFO’s, and other pseudoscientific claims. Buffalo: Prometheus 1988
  • Mario Bunge: Scientific research. New York: Springer 1967, vol. I, 36-44
  • Martin Gardner (1957): Fads &; Fallacies - In the Name of Science, New York
  • Michael Scriven: The frontiers of psychology: psychoanalysis and parapsychology. In: R.G. Colodny Frontiers of science and philosophy. Lanham: University Press of America 1983, 79-129
  • Michael Shermer, Pat Linse (2002): The Skeptic Encyclopedia of Pseudoscience
  • Michael Shermer: (1998): Why people believe in weird things - pseudoscience, superstition, and other confusions of our time, New York
  • Patrick Grim (ed.): Philosophy of science and the occult. Albany: State University of New York Press 1982, 1990
  • Paul Kurtz (1992): The New Skepticism: Inquiry and Reliable Knowledge
  • Paul Kurtz (2001): Skeptical Odysseys: Personal Accounts by the World's Leading Paranormal Investigation
  • Philip Plait: Bad Astronomy - Misconceptions and Misuses Revealed, from Astrology to the Moon Landing "Hoax", New York 2002
  • Terence Hines: Pseudoscience and the paranormal. A critical examination of the evidence. Buffalo: Prometheus
  • Theodore Schick Jr., Lewis Vaughn (2004): How to think about weird things - critical thinking for a New Age

Liens externes


Références

  1. T. H. Huxley: Science and Pseudo-Science
  2. „Incidentally, the philosopher Karl Popper coined the term, ‘pseudo-science’. The examples he gave were (Western) astrology and homeopathy, the medical system developed in Germany.“ V. V. S. Sarma: Natural calamities and pseudoscientific menace. Current Science 90:2 (25. Januar 2006); „The notion of pseudoscience, as coined by philosopher Karl Popper is discussed in the context of its application to library science and its implications for selection.“ Graham Howard: Pseudo Science and Selection. Collection Management 29:2 (24. Mai 2005)
  3. http://www.xy44.de/belladonna/ Gerhard Bruhn, Erhard Wielandt, Klaus Keck: Pseudowissenschaften an der Universität Leipzig
  4. Science and Pseudo-Science, Stanford Encyclopedia of Philosophy
  5. http://fr.wikipedia.org/wiki/Pseudo-science
  6. Marcello Truzzi, On Pseudo-Skepticism