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Dans la [[pseudo-médecine]] sont aussi proposés des remèdes à base de plantes dont l'efficacité n'a pas été prouvée ou dont les ingrédients ne sont pas (tous) connus. La teneur en ingrédient actif et la composition des herbes non transformées peuvent varier considérablement selon l'emplacement, le climat et la nature du sol. En outre, beaucoup de ces substances sont des poisons puissants, qui ne doivent pas servir pour la santé humaine, mais dont la plante se sert pour éloigner ses ennemis (par exemple, la strophanthine <ref name='strophant'>https://www.psiram.com/de/index.php/Strophanthin</ref>). Une tendance spécifique est la commercialisation de préparations d'espèces étrangères avec des allégations non prouvées sur leurs effets, par exemple, l'Echinacea (pays d'origine: Amérique du Nord) <ref name='echinac'>https://www.psiram.com/de/index.php/Echinacea</ref>, le Galangal (pays d'origine: Chine du Sud) <ref name='galgan'>https://www.psiram.com/de/index.php/Galgant</ref>, le Ginkgo biloba (pays d'origine: Chine) <ref name='ginkgo'>https://www.psiram.com/de/index.php/Ginkgo_biloba</ref>, la Griffe du Diable d'Afrique (pays d'origine: Afrique australe, Namibie) <ref>https://www.psiram.com/de/index.php/Afrikanische_Teufelskralle</ref>, la Maca (pays d'origine Andes péruviennes) <ref name='maca'>https://www.psiram.com/de/index.php/Maca</ref>, le Kava Kava (cultivée principalement dans les îles du Pacifique) <ref name='kava'>https://www.psiram.com/de/index.php/Kava_Kava</ref>, l'Umckaloabo (provenance Afrique du Sud) extrait de racines de Pelargonium sidoides, plante aussi appelée Pélargonium du Cap ou Géranium du Cap <ref>https://www.psiram.com/de/index.php/Umckaloabo</ref> et beaucoup d'autres. Les frontières avec la médecine rationnelle sont parois floues.   
 
Dans la [[pseudo-médecine]] sont aussi proposés des remèdes à base de plantes dont l'efficacité n'a pas été prouvée ou dont les ingrédients ne sont pas (tous) connus. La teneur en ingrédient actif et la composition des herbes non transformées peuvent varier considérablement selon l'emplacement, le climat et la nature du sol. En outre, beaucoup de ces substances sont des poisons puissants, qui ne doivent pas servir pour la santé humaine, mais dont la plante se sert pour éloigner ses ennemis (par exemple, la strophanthine <ref name='strophant'>https://www.psiram.com/de/index.php/Strophanthin</ref>). Une tendance spécifique est la commercialisation de préparations d'espèces étrangères avec des allégations non prouvées sur leurs effets, par exemple, l'Echinacea (pays d'origine: Amérique du Nord) <ref name='echinac'>https://www.psiram.com/de/index.php/Echinacea</ref>, le Galangal (pays d'origine: Chine du Sud) <ref name='galgan'>https://www.psiram.com/de/index.php/Galgant</ref>, le Ginkgo biloba (pays d'origine: Chine) <ref name='ginkgo'>https://www.psiram.com/de/index.php/Ginkgo_biloba</ref>, la Griffe du Diable d'Afrique (pays d'origine: Afrique australe, Namibie) <ref>https://www.psiram.com/de/index.php/Afrikanische_Teufelskralle</ref>, la Maca (pays d'origine Andes péruviennes) <ref name='maca'>https://www.psiram.com/de/index.php/Maca</ref>, le Kava Kava (cultivée principalement dans les îles du Pacifique) <ref name='kava'>https://www.psiram.com/de/index.php/Kava_Kava</ref>, l'Umckaloabo (provenance Afrique du Sud) extrait de racines de Pelargonium sidoides, plante aussi appelée Pélargonium du Cap ou Géranium du Cap <ref>https://www.psiram.com/de/index.php/Umckaloabo</ref> et beaucoup d'autres. Les frontières avec la médecine rationnelle sont parois floues.   
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Cette tendance semble s'être développée parallèlement à la diffusion de la [[MTC|médecine traditionnelle chinoise]], de l'Ayurveda et de diverses modes ethnomédicales, puisque bon nombre des préparations commercialisées proviennent de plantes des régions en question.  
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Cette tendance semble s'être développée parallèlement à la diffusion de la [[MTC|médecine traditionnelle chinoise]], de l'[[Ayurveda]] et de diverses modes ethnomédicales, puisque bon nombre des préparations commercialisées proviennent de plantes des régions en question.  
    
Beaucoup de ces plantes médicinales sont commercialisées avec l'affirmation qu'elles ont un effet plus naturel et plus doux et ne devraient pas avoir d'effets secondaires - contrairement aux médicaments "chimiques". Étant donné que, dans de nombreux cas, ces plantes n'ont pas encore fait l'objet de tests d'efficacité et d'effets secondaires suffisants, elles ne sont pas autorisées en tant que médicaments et sont vendues en tant que [[complément alimentaire|compléments alimentaires]] avec toutes sortes d'affirmations sur leur efficacité - mais non prouvée - , souvent au moyen de systèmes de vente multi-niveau. <ref>https://www.psiram.com/de/index.php/MLM</ref>
 
Beaucoup de ces plantes médicinales sont commercialisées avec l'affirmation qu'elles ont un effet plus naturel et plus doux et ne devraient pas avoir d'effets secondaires - contrairement aux médicaments "chimiques". Étant donné que, dans de nombreux cas, ces plantes n'ont pas encore fait l'objet de tests d'efficacité et d'effets secondaires suffisants, elles ne sont pas autorisées en tant que médicaments et sont vendues en tant que [[complément alimentaire|compléments alimentaires]] avec toutes sortes d'affirmations sur leur efficacité - mais non prouvée - , souvent au moyen de systèmes de vente multi-niveau. <ref>https://www.psiram.com/de/index.php/MLM</ref>
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En outre, selon l'emplacement, le temps, le sol et d'autres facteurs, la teneur en substance active et donc aussi la toxicité des plantes varie considérablement et il est difficile de calculer la quantité de substance active consommée. Ceci est évité dans la production de produits pharmaceutiques en produisant des préparations standardisées, ce qui n'est pas toujours possible, comme, par exemple, dans le cas des thés.
 
En outre, selon l'emplacement, le temps, le sol et d'autres facteurs, la teneur en substance active et donc aussi la toxicité des plantes varie considérablement et il est difficile de calculer la quantité de substance active consommée. Ceci est évité dans la production de produits pharmaceutiques en produisant des préparations standardisées, ce qui n'est pas toujours possible, comme, par exemple, dans le cas des thés.
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Un autre risque réside dans les conditions de culture et de production dans les pays d'origine, qui n'excluent pas une contamination des préparations par des métaux lourds et des pesticides. Des niveaux élevés de plomb, d'arsenic et de mercure ont été trouvés dans les produits ayurvédiques. <ref>https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18728265 Lead, mercury, and arsenic in US- and Indian-manufactured Ayurvedic medicines sold via the Internet. JAMA. 2008 Aug 27</ref> <ref>http://www.charlatans.info/news/Certains-produits-Ayurvediques Certains produits Ayurvédiques peuvent contenir des métaux  
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Un autre risque réside dans les conditions de culture et de production dans les pays d'origine, qui n'excluent pas une contamination des préparations par des métaux lourds et des pesticides. Des niveaux élevés de plomb, d'arsenic et de mercure ont été trouvés dans les produits ayurvédiques. <ref>https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18728265 Lead, mercury, and arsenic in US- and Indian-manufactured Ayurvedic medicines sold via the Internet. JAMA. 2008 Aug 27</ref> <ref>http://www.charlatans.info/news/Certains-produits-Ayurvediques Certains produits Ayurvédiques peuvent contenir des métaux dangereux. Publié le 27 août 2008</ref> Les herbes d'origine chinoise peuvent également être contaminées par des pesticides. <ref>https://www.greenpeace.fr/les-pesticides-contaminent-jusquaux-plantes-medicinales-chinoises/ Publié le 4 juillet 2013: Les vertus médicinales des plantes utilisées en médecine traditionnelle chinoise sont de plus en plus reconnues. Alors en les consommant on ne s’attend pas à ingérer un cocktail de pesticides ! C’est pourtant le résultat d’une enquête menée par Greenpeace (Asie du Sud-Est) en Chine et dans 7 autres pays du monde, dont la France.</ref>
dangereux. Publié le 27 août 2008</ref> Les herbes d'origine chinoise peuvent également être contaminées par des pesticides. <ref>https://www.greenpeace.fr/les-pesticides-contaminent-jusquaux-plantes-medicinales-chinoises/ Publié le 4 juillet 2013: Les vertus médicinales des plantes utilisées en médecine traditionnelle chinoise sont de plus en plus reconnues. Alors en les consommant on ne s’attend pas à ingérer un cocktail de pesticides ! C’est pourtant le résultat d’une enquête menée par Greenpeace (Asie du Sud-Est) en Chine et dans 7 autres pays du monde, dont la France.</ref>
      
Exemples de préparations nocives provenant de plantes:
 
Exemples de préparations nocives provenant de plantes:
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[[image:Illustration Arnica montana0.jpg|Arnika (''Arnica montana''), Source: Wikipedia|thumb]]
 
[[image:Illustration Arnica montana0.jpg|Arnika (''Arnica montana''), Source: Wikipedia|thumb]]
Un article récent dans la revue "Internistische Praxis" traite de l'hépatotoxicité des produits phytopharmaceutiques et des compléments alimentaires. En particulier, la toxicité des alcaloïdes de la pyrrolizidine est bien documentée. En outre, pour certaines des formulations utilisées en [[MTC|médecine traditionnelle chinoise]], le potentiel nuisible pour le foie est bien décrit. Plusieurs cas d'hépatite aiguë et chronique ont été documentés pour le sédatif léger "Jin-BuHuan".<br>De même, les extraits de Kava Kava <ref name='kava'></ref>, Gamander <ref>https://fr.wikipedia.org/wiki/Germandr%C3%A9e_scorodoine</ref>, Celandine <ref>https://fr.wikipedia.org/wiki/Chelidonium_majus</ref>, qui contiennent plus de 20 alcaloïdes différents, dont la berbérine <ref>https://fr.wikipedia.org/wiki/Berb%C3%A9rine</ref> recommandée par Bruno Lacroix (de l’Institut Européen de Physionutrition et de Phytothérapie (IEPP) et fréquent contributeur à [[Nutra News]] <ref>http://bruno-lacroix.com/medias/</ref>, mais contre l'utilisation de laquelle l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) a mis en garde en décembre 2019 (voir ci dessous l'article complet dans liens externes), la coptisine et la chélidonine <ref>https://fr.wikipedia.org/wiki/Chelidonium_majus</ref> et divers [[complément alimentaire|compléments alimentaires]] sont cités pour leurs effets nocifs.
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Un article récent dans la revue "Internistische Praxis" traite de l'hépatotoxicité des produits phytopharmaceutiques et des compléments alimentaires. En particulier, la toxicité des alcaloïdes de la pyrrolizidine est bien documentée. En outre, pour certaines des formulations utilisées en [[MTC|médecine traditionnelle chinoise]], le potentiel nuisible pour le foie est bien décrit. Plusieurs cas d'hépatite aiguë et chronique ont été documentés pour le sédatif léger "Jin-BuHuan".<br>De même, les extraits de Kava Kava <ref name='kava'></ref>, Gamander <ref>https://fr.wikipedia.org/wiki/Germandr%C3%A9e_scorodoine</ref>, Celandine <ref>https://fr.wikipedia.org/wiki/Chelidonium_majus</ref>, qui contiennent plus de 20 alcaloïdes différents, dont la berbérine <ref>https://fr.wikipedia.org/wiki/Berb%C3%A9rine</ref> recommandée par Bruno Lacroix (de l’Institut Européen de Physionutrition et de Phytothérapie (IEPP) et fréquent contributeur à [[Nutra News]], le mensuel promotionnel de [[Philippe Serra]] <ref>http://bruno-lacroix.com/medias/</ref>, mais contre l'utilisation de laquelle l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) a mis en garde en décembre 2019 <ref>https://www.anses.fr/fr/content/utilisation-de-plantes-%C3%A0-base-de-berb%C3%A9rine-dans-les-compl%C3%A9ments-alimentaires  Utilisation de plantes à base de berbérine dans les compléments alimentaires Actualité du 25/11/2019</ref>(voir ci-dessous l'article complet de ''Que choisir'' dans la section "liens externes"), la coptisine et la chélidonine <ref>https://fr.wikipedia.org/wiki/Chelidonium_majus</ref> et divers [[complément alimentaire|compléments alimentaires]] sont cités pour leurs effets nocifs.
    
== Protection des espèces ==
 
== Protection des espèces ==
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* Strophanthin <ref name='strophant'></ref>
 
* Strophanthin <ref name='strophant'></ref>
 
* Huile d'arbre à thé <ref>https://www.psiram.com/de/index.php/Teebaum%C3%B6l</ref>
 
* Huile d'arbre à thé <ref>https://www.psiram.com/de/index.php/Teebaum%C3%B6l</ref>
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== Liens externes ==
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* https://www.quechoisir.org/actualite-complements-alimentaires-mise-en-garde-contre-la-berberine-n73683/ Publié le : 05/12/2019<br>'''L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) a analysé la sécurité d’usage des compléments alimentaires de berbérine. Verdict : cet extrait de plante agit comme un médicament, avec des risques importants et doit être déconseillé à de nombreuses personnes, dont celles constituant le cœur de cible de ces produits.'''<br><br>Aliment ou médicament ? C’est la question qui sous-tend le rapport de l’Agence de sécurité alimentaire (Anses), paru fin novembre 2019, à propos de la berbérine. Cette substance active d’origine naturelle est tirée de diverses plantes dont l’épine-vinette (''Berberis vulgaris''). Si la consommation de ses baies (séchées ou en confiture) ne pose pas de problème, il en va autrement des extraits de racines ou d’écorces vendus sous forme de gélules. « ''La sécurité d’emploi de ces compléments alimentaires ne peut être à ce jour garantie'' », tranche l’Anses.<br><br>'''UN MEDICAMENT QUI NE DIT PAS SON NOM'''<br><br>Le problème est le suivant : la berbérine a une action pharmacologique, réelle, importante et diverse. Elle a des effets établis sur le système nerveux central (anticonvulsion, antidouleur), sur le système cardiaque (antihypertenseur) et réduit le taux de certains lipides dans le sang. Elle agit particulièrement sur le métabolisme avec un effet hypoglycémiant (qui fait baisser le taux de sucre dans le sang). Les vendeurs de ces compléments alimentaires promeuvent leurs produits avec des mentions telles que « ''Maintien d’une glycémie normale'' » ou « ''Zéro sucres'' » voire en les recommandant comme '''traitement antidiabète'''. C’est ennuyeux à double titre. D’une part ce genre d’allégations santé n’a pas été autorisé. D’autre part elles masquent une réalité autre : en fait, '''la berbérine ne maintient pas la glycémie (effet physiologique) mais elle la fait baisser (effet thérapeutique)''', comme plusieurs études cliniques l’ont démontré. La nuance peut sembler subtile mais c’est précisément ce qui fait la différence entre un aliment et un médicament. À partir de 400 mg, écrit l’Anses, « ''la berbérine agit comme un médicament et non plus comme un aliment'' ». Mais les experts n’excluent pas un effet à des doses inférieures.<br><br>'''DIABÉTIQUES, GARE !'''<br><br>Comme un médicament, la berbérine peut donc avoir des '''effets indésirables'''. Les plus fréquents sont d’ordre gastro-intestinal : diarrhées, douleurs abdominales, nausées, etc. Plus grave encore, la berbérine interagit avec de nombreux médicaments : la carbamézépine, la ciclosporine, la digoxine, le losartan, la metformine (un antidiabétique justement) et d’autres. '''Les conséquences de ces interactions peuvent être graves'''. Or ces produits sont en vente libre, dans les rayons des pharmacies ou des boutiques alimentaires. Nul ne peut donc se douter des risques qu’implique la consommation de ce produit apparemment inoffensif. L’Anses déconseille donc la consommation des compléments alimentaires aux personnes qui prennent des médicaments. Elle recommande aussi d’éviter l’usage pour les enfants et adolescents, les femmes enceintes et allaitantes et certaines populations à risque. Parmi ces dernières, les personnes souffrant de troubles cardiaques et les personnes diabétiques… qui sont précisément le public visé par ces produits. Les mises en garde et restrictions formulées par l’Anses visent à minimiser les risques. Mais au fond, c’est le '''statut réglementaire''' de ces compléments alimentaires qui doit être revu, ces compléments n’étant à l’évidence pas de simples « aliments ». Dans divers pays européens, comme la Suède, la Grèce, la Hongrie, l’usage de berbérine dans un cadre alimentaire n’est pas autorisé.
    
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