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'''Philippe Lagarde''', né le 19 Juin 1941 à Nouméa, est un médecin français qui (en 1991) n'avait pas le titre de cancérologue. Il perfectionna une technique de dépistage du cancer élaborée par le chercheur allemand Heinz Heitan <ref>Le Dr Philippe Lagarde a travaillé aux côtés de Henri Heitan (en fait l'allemand Heinz Heitan qui vivait à cette époque en exil à Nice) de 1968 à la mort de ce dernier, en 1973.</ref>, le test Bolen-Heitan <ref>https://www.psiram.com/ge/index.php/Bolen-Heitan-Test</ref>, et mit au point un traitement anticancéreux à base de produits n'ayant pas d'AMM en France (mais autorisés en Suisse) Alpha-Complex et Ripason. Poursuivi pour "exercice illégal de la biologie, de la pharmacie et escroquerie" sur plainte de l'Ordre des pharmaciens (et accessoirement de l'Ordre des médecins) <ref>http://www.humanite.fr/node/19785 Article "Science sans conscience", publié le 15 mars 1991 par le journal l'Humanité.<br>[...] La veille, en fin d'après-midi, au nom du Conseil national de l'Ordre des Pharmaciens, Me Jamet, du barreau de Paris, intervenait pour la partie civile: «Il ne m'appartient pas de juger le test d'Heitan-Lagarde mais, en tout état de cause, cet examen devrait être réalisé dans un laboratoire médical». Il traduisait là l'embarras général, personne ne pouvant raisonnablement se prononcer sur le fameux test.<br>Le seul reproche pouvant être fait, mais il est de taille, est que la méthode a été expérimentée et financée alors que rien ne prouve sa fiabilité. Ce point était également soulevé par le procureur Gisèle Auguste qui en déduisait l'escroquerie. De même, si aucune appréciation de valeur n'était donnée sur les médicaments prescrits en traitement de soutien comme l'Alpha-Complex et le Ripason, en revanche était dénoncée leur utilisation alors qu'ils ne bénéficiaient pas d'autorisation de mise sur le marché en France.<br>Me Jamet réclamait dix mille francs de dommages et intérêts et l'application des peines d'amende prévues par la loi. Son confrère, Me Escaut, au nom de l'Ordre des Médecins, se bornant à demander un franc de dommages et intérêts et la publication du jugement dans deux revues, interpellait le tribunal: «Vous avez à choisir entre deux médecines, l'une tapageuse et financièrement intéressée qui n'est pas la médecine de l'espoir mais des faux espoirs, l'autre discrète mais efficace et, heureusement en France, c'est celle pratiquée par la quasi- unanimité».<br>Le procureur, dans son réquisitoire, mettait en garde: «Nous ne sommes pas là pour faire le procès de la médecine et de la DASS. Il faut arrêter de fantasmer». Elle [le procureur était une femme] rappelait que «Lagarde n'a pas le titre de cancérologue». Détail important puisque la plupart des patients interrogés considéraient le prévenu comme un spécialiste en cancer. Sans effet de manches, elle reprenait chaque chef d'accusation, reconnaissait l'exercice illégal de la biologie et de la pharmacie, citant le témoignage d'une cliente «ayant dépensé vingt mille francs sans être remboursée». En conséquence, elle demandait quinze mois et neuf mois de prison respectivement à Lagarde et Roquette plus une amende laissée à l'appréciation du tribunal.<br>Pour la défense, Me Baudoux s'évertuait à démontrer le bien- fondé scientifique des recherches entreprises par le Docteur Lagarde et dénonçait «les conseils de l'Ordre, émanation vichyssoise, toujours là pour protéger des intérêts respectables et d'autres qui le sont moins». Me Ciccolini, également défenseur de Philippe Lagarde, estimait que «ce dossier est une baudruche» mettant en parallèle l'association Cancer Espoir créée par les deux médecins pour collecter des fonds et la Ligue contre le Cancer ou la Fondation de France faisant régulièrement appel aux dons des citoyens. Même argumentation pour le troisième avocat, Me Rizzo, demandant comme ses confrères: «la relaxe tout simplement». [...]</ref>, il fut emprisonné 40 jours à Nice. À sa sortie de prison, il s'exila vers l'Italie et il créa en 1992 en République de San Marin le Centre Health Service, un centre privé d'oncologie, où il dirigea une équipe médicale pratiquant des thérapies diverses.
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'''Philippe Lagarde''', né le 19 Juin 1941 à Nouméa, est un médecin français qui (en 1991) n'avait pas le titre de cancérologue. Il perfectionna une technique de dépistage du cancer élaborée par le chercheur allemand Heinz Heitan <ref>Le Dr Philippe Lagarde a travaillé aux côtés de Henri Heitan (en fait l'allemand Heinz Heitan qui vivait à cette époque en exil à Nice) de 1968 à la mort de ce dernier, en 1973.</ref>, le [[Bolen-Heitan-Test|test de Bolen-Heitan]], et mit au point un traitement anticancéreux à base de produits n'ayant pas d'AMM en France (mais autorisés en Suisse) Alpha-Complex et Ripason. Poursuivi pour "exercice illégal de la biologie, de la pharmacie et escroquerie" sur plainte de l'Ordre des pharmaciens (et accessoirement de l'Ordre des médecins) <ref>http://www.humanite.fr/node/19785 Article "Science sans conscience", publié le 15 mars 1991 par le journal l'Humanité.<br>[...] La veille, en fin d'après-midi, au nom du Conseil national de l'Ordre des Pharmaciens, Me Jamet, du barreau de Paris, intervenait pour la partie civile: «Il ne m'appartient pas de juger le test d'Heitan-Lagarde mais, en tout état de cause, cet examen devrait être réalisé dans un laboratoire médical». Il traduisait là l'embarras général, personne ne pouvant raisonnablement se prononcer sur le fameux test.<br>Le seul reproche pouvant être fait, mais il est de taille, est que la méthode a été expérimentée et financée alors que rien ne prouve sa fiabilité. Ce point était également soulevé par le procureur Gisèle Auguste qui en déduisait l'escroquerie. De même, si aucune appréciation de valeur n'était donnée sur les médicaments prescrits en traitement de soutien comme l'Alpha-Complex et le Ripason, en revanche était dénoncée leur utilisation alors qu'ils ne bénéficiaient pas d'autorisation de mise sur le marché en France.<br>Me Jamet réclamait dix mille francs de dommages et intérêts et l'application des peines d'amende prévues par la loi. Son confrère, Me Escaut, au nom de l'Ordre des Médecins, se bornant à demander un franc de dommages et intérêts et la publication du jugement dans deux revues, interpellait le tribunal: «Vous avez à choisir entre deux médecines, l'une tapageuse et financièrement intéressée qui n'est pas la médecine de l'espoir mais des faux espoirs, l'autre discrète mais efficace et, heureusement en France, c'est celle pratiquée par la quasi- unanimité».<br>Le procureur, dans son réquisitoire, mettait en garde: «Nous ne sommes pas là pour faire le procès de la médecine et de la DASS. Il faut arrêter de fantasmer». Elle [le procureur était une femme] rappelait que «Lagarde n'a pas le titre de cancérologue». Détail important puisque la plupart des patients interrogés considéraient le prévenu comme un spécialiste en cancer. Sans effet de manches, elle reprenait chaque chef d'accusation, reconnaissait l'exercice illégal de la biologie et de la pharmacie, citant le témoignage d'une cliente «ayant dépensé vingt mille francs sans être remboursée». En conséquence, elle demandait quinze mois et neuf mois de prison respectivement à Lagarde et Roquette plus une amende laissée à l'appréciation du tribunal.<br>Pour la défense, Me Baudoux s'évertuait à démontrer le bien- fondé scientifique des recherches entreprises par le Docteur Lagarde et dénonçait «les conseils de l'Ordre, émanation vichyssoise, toujours là pour protéger des intérêts respectables et d'autres qui le sont moins». Me Ciccolini, également défenseur de Philippe Lagarde, estimait que «ce dossier est une baudruche» mettant en parallèle l'association Cancer Espoir créée par les deux médecins pour collecter des fonds et la Ligue contre le Cancer ou la Fondation de France faisant régulièrement appel aux dons des citoyens. Même argumentation pour le troisième avocat, Me Rizzo, demandant comme ses confrères: «la relaxe tout simplement». [...]</ref>, il fut emprisonné 40 jours à Nice. À sa sortie de prison, il s'exila vers l'Italie et il créa en 1992 en République de San Marin le Centre Health Service, un centre privé d'oncologie, où il dirigea une équipe médicale pratiquant des thérapies diverses.
  
 
== Le site web de Philippe Lagarde ==
 
== Le site web de Philippe Lagarde ==

Version du 14 août 2017 à 14:09

Philippe Lagarde Source: capture d'écran[1]

Philippe Lagarde, né le 19 Juin 1941 à Nouméa, est un médecin français qui (en 1991) n'avait pas le titre de cancérologue. Il perfectionna une technique de dépistage du cancer élaborée par le chercheur allemand Heinz Heitan [2], le test de Bolen-Heitan, et mit au point un traitement anticancéreux à base de produits n'ayant pas d'AMM en France (mais autorisés en Suisse) Alpha-Complex et Ripason. Poursuivi pour "exercice illégal de la biologie, de la pharmacie et escroquerie" sur plainte de l'Ordre des pharmaciens (et accessoirement de l'Ordre des médecins) [3], il fut emprisonné 40 jours à Nice. À sa sortie de prison, il s'exila vers l'Italie et il créa en 1992 en République de San Marin le Centre Health Service, un centre privé d'oncologie, où il dirigea une équipe médicale pratiquant des thérapies diverses.

Le site web de Philippe Lagarde

Description des examens et diagnostics qu'il préconise [4]

  • Le test S.T.P (Superficial Tension Perturbation) Ce test consiste à examiner, à l'aide d'un microscope à contraste de phase, une goutte de sang coagulé dont la technique de prélèvement est très particulière et d'une grande importance pour la qualité de l'interprétation. Cette goutte présente une structure et architecture bien précise. [...]
  • Cancérométrie de Vernes [5] [6]
  • Bilan CEIA [7]

Les traitements complémentaires (à la chimiothérapie et à la radiothérapie) qu'il propose [8]:

Et ... la boutique de vente en ligne [11]

Les produits proposés par la boutique de vente en ligne du Dr Lagarde sont en fait vendus par la société Vita Complex [12] [13] ... dont le conseiller scientifique est le Dr Philippe Lagarde.

Le Centre Health Service de la République de San Marin

Un examen du site de ce centre permet de constater que s'y pratique aujourd'hui toute une série de spécialités dont certaines de médecine "complémentaire": Acupuncture, chiropractie, Homéopathie, Homotoxicologie, Hydrothérapie du côlon, Ostéopathie, Thérapie à l'ozone, Shiatsu et Kinésiologie.

On peut lire ici [14]: "OU' APPLIQUE-T-ON LES TRAITEMENTS DU DR LAGARDE? Le service d’oncologie du centre SH à San Marin continue d’appliquer sa technique de soins et de prévention du cancer. [...] Le Centre HS travaille en collaboration avec le CEIA (Bruxelles) et le Dr. Augusti (lab. Lauriston) et Vita Complex pour les examens de biologie CEIA [Centre Européen d’Informatique et d’Automation]. [...] Prestations assurées par le Centre SH [...] Traitements d’Oncologie personnalisés [...] par marqueurs biologiques, CEIA, Vernes, STP test [...] homéopathie et mycothérapie Iso thérapies, Soutien des fonctions hépatiques et rénales pour la détoxication, [...] Hydro colon en fonction du cas, ozonothérapie, Association, en fonction du cas, avec des traitements complémentaires: Viscum Album [...] Organothérapie, [...] et La République de San Marin n’étant pas dans la communauté européenne et, malgré des accords avec l’Italie, la France a cessé les remboursements des traitements depuis janvier 2014.

Philippe Lagarde et l'OLOM de Georges Lakhovsky

Brigitte Bouteiller, auteur du livre "Lakhovsky Le Génie Des Anneaux" (publié en 2012) raconte dans le chapitre 3 (pages 149 à 157) intitulé "Docteur Philippe Lagarde « Comment optimiser les chimiothérapies avec l'oscillateur Lakhovsky ? »:

J'ai rencontré le docteur Philippe Lagarde à Paris, dans un ancien immeuble de caractère. Spécialisé en oncologie et en stomatologie, il a quitté la France il y a près de vingt ans. Expatrié en Italie et responsable d'une clinique de soins anticancer, ce médecin authentique et avant-gardiste a intégré l'oscillateur à ondes multiples à son protocole de prise en charge de ses patients. Voici le récit de son histoire. J'ai choisi de m'effacer devant l'importance de son témoignage et des réflexions qu'il m'a livré ce jour là.

« J'ai découvert Lakhovsky il y a au moins quarante ans »
« Cela s'est passé par hasard, lors d'une conférence à Genève, animée par le chercheur Étienne Guillé. Nous sommes allés dîner et discuter dans un jardin... À deux heures et demie du matin, nous y étions encore, à échanger sur l'électromagnétisme et l'énergie. C'est ainsi que j'ai entamé des recherches sur Lakhovsky.
Plus tard, à Montréal, j'ai déniché dans une librairie, réputée pour son fond de vieux livres livres scientifiques, un exemplaire de l'Oscillation cellulaire, l'un des ouvrages clés de Lakhovsky.
Rapidement, j'ai eu envie d'acheter un oscillateur Lakhovsky. Chargé d'organiser un congrès international de cancérologie à Trévise, en Italie, j'ai demandé à Bernard Herzog et à Guy Thieux de présenter les travaux de Lakhovsky sur les malades atteints de cancer. Les participants du colloque étaient des purs et durs, des classiques. Mais cet exposé sur Lakhovsky les a beaucoup intéressés.
Si la théorie de Lakhovsky était juste, je pouvais envisager d'exposer mes malades dix minutes aux fréquences émises par l'oscillateur Lakhovsky. Il serait alors possible d'envisager que l'impact des chimiothérapies sur mes patients soit potentialisé par l'oscillateur à ondes multiples. Et, éventuellement, que cet appareil puisse freiner la prolifération des cellules cancéreuses. [...][15].

Finalement, Le Dr Lagarde intègre les séances avec l'OLOM de Lakhovsky en tant que traitement adjuvant à ses traitements de chimiothérapies pour le cancer, il aurait traité avec celui-ci plus de 10 000 patients. Il regrette qu'il n'y ait pas de recherches sur l'oscillateur Lakhovsky, la machine de Prioré et la biorésonance et conclut: "Aujourd'hui, si vous parlez de Lakhovsky à certains médecins, vous êtes brûlés sur la place du village !"

Le Professeur J.P. Bader[16], quant à lui, déclare: "Nous abordons là le problème crucial, et bien d’actualité, de la validation des thérapeutiques. Alors que pour les médicaments et les traitements que nous enseignons aux futurs médecins, nous nous donnons un mal gigantesque pour « valider », c’est-à-dire pour vérifier que le traitement est actif, en tenant compte de la guérison spontanée des maladies, du facteur psychologique (le placebo), etc. il est une famille prolifique de médecines dites naturelles, douces, parallèles, officieuses qui ont la prétention d’échapper à un contrôle d’efficacité. Or comme je l’écrivais dans mon livre « l’Affaire Prioré », il n’y a ni médecine officielle, ni médecine parallèle, ni médecine douce, il y a seulement des traitements efficaces et utiles, d’autres inefficaces et inutiles, et enfin les dangereux, voire les mortels. [17].

Jusqu'à nouvel ordre, ni le test de Heitan-Lagarde, ni les appareils de Lakhovsky, ni la machine de Prioré, ni la biorésonance, ni l'Hydrothérapie du côlon[18], à fortiori pratiquée sur des cancéreux, n'ont apporté la preuve de leur efficacité ou de leur utilité, hormis un éventuel effet placebo.

Liens externes

  • http://collections.banq.qc.ca:8008/lapresse/src/cahiers/1988/02/16/02/82812_1988021602.pdf La presse, Montréal, mardi 16 février 1988. Voir page 6, colonne de droite le petit paragraphe intitulé "Escroquerie au cancer"
    Deux médecins niçois de renom, accusés d'avoir fabriqué et commercialisé des tests anticancéreux bidons, ont été inculpés hier d'escroquerie ainsi que d'exercice illégal de la pharmacie et écroués, apprend-t-on de source judiciaire. Les deux hommes, le cancérologue Augustin Roquette, 37 ans, et le généraliste Philippe Lagarde, 46 ans, avaient fondé à Nice l'Association «cancer-espoir» qui s'occupait essentiellement de prévention de la maladie. Outre des traitements classiques de cobal thérapie et de curiethérapie, ils proposaient des tests de dépistage du cancer ainsi qu'un soutien moral, les « clients-adhérents » de l'association ne tardant pas à affluer. Toutefois, le parquet de Nice s'est intéressé de près aux activités des praticiens et a ouvert une enquête judiciaire il y a près d'une semaine. Les enquêteurs de la police judiciaire ont alors effectué une perquisition au siège de l'association tandis que les limiers de la « financière » épluchaient leurs comptes.

Références

  1. https://www.youtube.com/watch?v=VEWZDEb2sCQ
  2. Le Dr Philippe Lagarde a travaillé aux côtés de Henri Heitan (en fait l'allemand Heinz Heitan qui vivait à cette époque en exil à Nice) de 1968 à la mort de ce dernier, en 1973.
  3. http://www.humanite.fr/node/19785 Article "Science sans conscience", publié le 15 mars 1991 par le journal l'Humanité.
    [...] La veille, en fin d'après-midi, au nom du Conseil national de l'Ordre des Pharmaciens, Me Jamet, du barreau de Paris, intervenait pour la partie civile: «Il ne m'appartient pas de juger le test d'Heitan-Lagarde mais, en tout état de cause, cet examen devrait être réalisé dans un laboratoire médical». Il traduisait là l'embarras général, personne ne pouvant raisonnablement se prononcer sur le fameux test.
    Le seul reproche pouvant être fait, mais il est de taille, est que la méthode a été expérimentée et financée alors que rien ne prouve sa fiabilité. Ce point était également soulevé par le procureur Gisèle Auguste qui en déduisait l'escroquerie. De même, si aucune appréciation de valeur n'était donnée sur les médicaments prescrits en traitement de soutien comme l'Alpha-Complex et le Ripason, en revanche était dénoncée leur utilisation alors qu'ils ne bénéficiaient pas d'autorisation de mise sur le marché en France.
    Me Jamet réclamait dix mille francs de dommages et intérêts et l'application des peines d'amende prévues par la loi. Son confrère, Me Escaut, au nom de l'Ordre des Médecins, se bornant à demander un franc de dommages et intérêts et la publication du jugement dans deux revues, interpellait le tribunal: «Vous avez à choisir entre deux médecines, l'une tapageuse et financièrement intéressée qui n'est pas la médecine de l'espoir mais des faux espoirs, l'autre discrète mais efficace et, heureusement en France, c'est celle pratiquée par la quasi- unanimité».
    Le procureur, dans son réquisitoire, mettait en garde: «Nous ne sommes pas là pour faire le procès de la médecine et de la DASS. Il faut arrêter de fantasmer». Elle [le procureur était une femme] rappelait que «Lagarde n'a pas le titre de cancérologue». Détail important puisque la plupart des patients interrogés considéraient le prévenu comme un spécialiste en cancer. Sans effet de manches, elle reprenait chaque chef d'accusation, reconnaissait l'exercice illégal de la biologie et de la pharmacie, citant le témoignage d'une cliente «ayant dépensé vingt mille francs sans être remboursée». En conséquence, elle demandait quinze mois et neuf mois de prison respectivement à Lagarde et Roquette plus une amende laissée à l'appréciation du tribunal.
    Pour la défense, Me Baudoux s'évertuait à démontrer le bien- fondé scientifique des recherches entreprises par le Docteur Lagarde et dénonçait «les conseils de l'Ordre, émanation vichyssoise, toujours là pour protéger des intérêts respectables et d'autres qui le sont moins». Me Ciccolini, également défenseur de Philippe Lagarde, estimait que «ce dossier est une baudruche» mettant en parallèle l'association Cancer Espoir créée par les deux médecins pour collecter des fonds et la Ligue contre le Cancer ou la Fondation de France faisant régulièrement appel aux dons des citoyens. Même argumentation pour le troisième avocat, Me Rizzo, demandant comme ses confrères: «la relaxe tout simplement». [...]
  4. https://www.vivereconilcancro.it/fr/examens-et-diagnostics/
  5. http://lncc59.free.fr/infoprevention_dicocancer.php?searchedword=254&choix_fait=1
    Cancérométrie
    Une série de tests ont été mis au point en 1934 à Paris par le Dr Arthur Vernes (1879-1976) qui avait acquis un certain renom dans l'étude de la syphilis. Ces tests analysaient des protéines du sang et servaient à la surveillance de la maladie vénérienne et des fonctions du foie. Leur promoteur a pensé qu'ils pouvaient permettre de dépister les cancers et suivre leur évolution, d'où le nom de cancérométrie. Repris par le Dr Augusti, ces tests, répétés à intervalles réguliers, étaient proposés pour apprécier l'évolution du cancer, l'état général du sujet et formuler un pronostic. En fait, ils signalent une inflammation, même sans gravité, et ne sont pas suffisamment sensibles ni spécifiques pour dépister ou diagnostiquer une tumeur ils sont d'ailleurs abandonnés pour apprécier l'état hépatique. Leurs promoteurs les conseillaient pour surveiller l'action des solutés de Vernes, présentés comme une immunothérapie des cancers. En fait, il ne s'agit pas d'une immunothérapie et ces solutés n'ont aucune action thérapeutique. L'Académie de Médecine a déclaré que ce bilan de biologie (tests de Vernes) est largement dépassé et périmé, que l'efficacité thérapeutique de la méthode Vernes n'est nullement prouvée et que son application risquerait d'abuser la crédulité des patients. Les tests de la cancérométrie de Vernes appartiennent au passé.
    Source :Simon Schraub
  6. http://www.quackwatch.org/01QuackeryRelatedTopics/Cancer/swiss.html Dans l'article "Reports of the Swiss Study Group for Complementary and Alternative Methods in Cancer" de Stephen Barrett, M.D., on trouve dans la liste "Cancerometry of Vernes-Augusti (1986)".
  7. http://www.conseil21.ordre.medecin.fr/node/1894 Article "prescription du bilan biologique de « protéomique » - Centre Européen d’Informatique et d’Automation (CEIA)"
    Notre attention a été appelée par la Direction Générale de la Santé sur les activités de la société CEIA (Centre Européen d’Informatique et d’Automation) qui propose l’établissement d’un bilan protéomique, réalisé sur prescription médicale, par des laboratoires d’analyses de biologie médicale.
    Il résulte d’une inspection récente de l’AFSSAPS portant sur les activités de la société CEIA que 750 médecins français seraient impliqués dans la prescription de ces bilans.
    L’AFSSAPS a également constaté que la société CEIA dispose des résultats nominatifs des bilans ainsi réalisés qui sont interprétés et retransmis aux praticiens en vue de la prescription d’une médication à base de plantes selon le profil protéomique obtenu.
    Dans un avis du 16 décembre 1986, l’Académie de médecine s’est prononcée sur la valeur scientifique de ces tests en relevant que ce bilan « était critiquable par le choix arbitraire et injustifiable des paramètres demandés sans rapport avec le cas pathologique à explorer et le nombre trop élevé des mesures inutiles ».
    Elle jugeait inacceptable qu’à partir de tels bilans une thérapeutique puisse être proposée sans référence au diagnostic clinique et mettait en garde les médecins contre l’apparence scientifique donnée à un diagnostic obtenu sans référence clinique à l’état du malade d’où pourraient découler des prescriptions souvent inadaptées et donc injustifiées.
    A cet égard, il convient de rappeler que les médecins doivent dispenser leurs soins, conformément au code de déontologie médicale et en particulier à ses articles 8, 32 et 39 (figurant sous les articles R.4127-8, R.4127-32 et R.4127-39 du code de la santé publique).
    En conséquence, les médecins qui prescriraient ce bilan protéomique pourraient avoir à en répondre devant la juridiction disciplinaire.
  8. https://www.vivereconilcancro.it/fr/les-traitements/
  9. https://www.psiram.com/de/index.php/Enzymtherapie
  10. http://www.sceptiques.qc.ca/quackwatch/dibella.html
  11. https://www.vivereconilcancro.it/fr/boutique/
  12. http://www.vitacomplex.net/public/schede/catalogue.pdf Vita Complex S.r.l., Strada Caiese n.42, 47891 Dogana (RSM), Repubblica di San Marino
  13. http://www.vitacomplex.net/prevention-des-maladies.aspx
  14. https://www.vivereconilcancro.it/fr/iscrizione-corso-dr-philippe-lagarde/
  15. https://fr.scribd.com/doc/296911722/Bouteiller-Brigitte-Lakhovsky-Le-Genie-Des-Anneaux Voir pages 149 à 157
  16. http://histoire.inserm.fr/les-femmes-et-les-hommes/jean-pierre-bader
  17. http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article165 De la chanson à la médecine ou "J’irai chanter sur vos tombes", par le Professeur J.P. Bader - SPS n° 160, mars-avril 1986
  18. http://www.sciencesetavenir.fr/decryptage/20111209.OBS6400/l-hydrotherapie-du-colon-un-remede-sans-fondement.html