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== Absence de plausibilité et de validation ==
 
== Absence de plausibilité et de validation ==
 
[[image:Photometrie.jpg|Principe de Photométrie: une source lumineuse monochromatique (unicolore) traverse l'échantillon (analyte). Une partie de la lumière de la substance à analyser est absorbée. Cet affaiblissement de la lumière est détecté avec un détecteur et permet [en principe] de déterminer la concentration de l'analyte dans l'échantillon. L'Oligoscan ne respecte aucun des principes exposés ici présentés. Source: Wikipedia<ref name='photométrie'>https://de.wikipedia.org/wiki/Photometrie (allemand)</ref>|600px|thumb]]
 
[[image:Photometrie.jpg|Principe de Photométrie: une source lumineuse monochromatique (unicolore) traverse l'échantillon (analyte). Une partie de la lumière de la substance à analyser est absorbée. Cet affaiblissement de la lumière est détecté avec un détecteur et permet [en principe] de déterminer la concentration de l'analyte dans l'échantillon. L'Oligoscan ne respecte aucun des principes exposés ici présentés. Source: Wikipedia<ref name='photométrie'>https://de.wikipedia.org/wiki/Photometrie (allemand)</ref>|600px|thumb]]
En tant que procédé de mesure des oligo-éléments dans le corps, ou bien dans la peau, est mentionné la spectrophotométrie. A cet effet, habituellement, un échantillon est traversé par une lumière (colorée) filtrée pour mesurer la concentration d'une seule substance. Ce faisant, il n'est possible de mesurer qu'une seule substance colorée étant donné que seule celle-ci absorbe une partie de la lumière incidente et rend ainsi possible une analyse quantitative. Dans la pratique, les substances qui doivent être mesurées, pour la plupart elles-mêmes incolores, sont colorées avec des produits chimiques spéciaux. L’Oligoscan serait soi-disant capable de mesurer en même temps divers éléments dans les cellules sans l'addition de réactifs colorants. Étant donné que les éléments, dans la plupart des cas, n’existent pas sous forme non liée (élémentaire) mais sont le plus souvent contenus dans des molécules plus grosses, il est quasiment impossible de détecter ceux-ci à l'aide de la spectrophotométrie. Chaque composé dans lequel l'élément en question est intégré, aurait – le cas échéant – une couleur différente de celle de l'élément recherché.
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La spectrophotométrie est spécifiée comme la méthode de mesure des substances à l'état de traces dans le corps ou la peau. Dans cette méthode, une lumière filtrée (colorée) est généralement utilisée pour irradier un échantillon afin de mesurer la concentration d'une seule substance. Il n'est possible de mesurer qu'une substance colorée, car seule cette substance absorbe une partie de la lumière irradiée et permet ainsi de déterminer la concentration. Dans la pratique, les substances à mesurer, qui sont généralement incolores en elles-mêmes, sont colorées avec des produits chimiques spéciaux. L'Oligoscan serait capable de mesurer simultanément différents éléments à l'intérieur de la cellule sans ajout de réactifs de coloration. Comme les éléments ne sont pas présents dans la plupart des cas sous forme non liée (élémentaire), mais sont incorporés dans des molécules plus grandes, il est pratiquement impossible de les déterminer par spectrophotométrie. Chaque composé dans lequel l'élément en question est incorporé aurait une coloration différente - si tant est qu'il en ait une.
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A cela s'ajoute le problème de l'étalonnage. Bien que l'absorption de la lumière dépende de la concentration de la substance à mesurer (analyte), elle dépend encore de nombreux autres facteurs. Par exemple, la longueur du parcours du faisceau lumineux qui est réfléchi vers l'appareil au travers de la peau. Étant donné que chaque personne - et ici chaque partie du corps, même dans un espace aussi petit que la paume - a des propriétés cutanées différentes (épaisseur, couleur, perméabilité, etc.), il faudrait adapter spécialement (étalonner) l’appareil pour chaque personne et pour chaque partie du corps pour chaque élément à détecter. Puisque cela n'est pas fait pour l'Oligoscan (la dépense serait extrêmement élevée), pour cette seule raison, aucune mesure fiable n'est possible.
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Ensuite, il y a le problème du calibrage. Bien que l'absorption de la lumière dépende de la concentration de la substance à mesurer (analyte), elle dépend également de nombreux autres facteurs, tels que la longueur du trajet du faisceau lumineux réfléchi à travers la peau pour revenir dans l'instrument. Comme chaque être humain - et ici chaque partie du corps, même dans un espace aussi petit que la paume de la main - a des propriétés de peau différentes (épaisseur, coloration, perméabilité, etc.), l'appareil devrait être spécialement ajusté (calibrage) pour chaque être humain et chaque partie du corps pour chaque élément à déterminer. Comme cela n'est pas fait dans l'Oligoscan (le coût pour cela serait extrêmement élevé), aucune mesure fiable n'est possible pour cette seule raison.
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Pour des éléments ou de l’analyse élémentaire, la spectrophotométrie est généralement utilisable seulement de façon limitée, surtout qu’il s’agit ici en plus d’une forme particulière - la spectroscopie de réflectance – qui a un champ d’application très limité (par exemple dans le contrôle de la couleur). A cela s’ajoute que, dans de telles conditions (à travers la peau, dans un milieu quasiment opaque: à l'intérieur des cellules), il est pratiquement impossible de mesurer dans la plage de concentration très faible. Ce n’est pas sans raison que la détermination de quelques-uns des oligos-éléments énumérés soit seulement possible pour les biopsies et les prises de sang dans des laboratoires cliniques avec un équipement de mesure spécial. Les principes et utilisations de la spectrophotométrie sont décrits en détail dans Wikipedia <ref name='photométrie'></ref>. Les limitations inhérentes au procédé - et donc l'impossibilité du fonctionnement de l’Oligoscan - sont décrites dans les livres de cours de chimie analytique, en particulier pour l'analyse instrumentale.<br><br>
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Pour les éléments ou l'analyse élémentaire, la spectrophotométrie n'a généralement qu'une utilité limitée, d'autant plus qu'il s'agit encore d'une forme particulière - la spectroscopie par réflexion - qui n'a qu'un champ d'application très restreint (par exemple dans le contrôle des couleurs). En outre, les substances peuvent difficilement être mesurées dans de telles conditions (à travers la peau, dans un milieu à peine transparent : l'intérieur de la cellule) dans la plage de concentration très faible. Ce n'est pas sans raison que la détermination de certains des oligo-éléments énumérés n'est possible que dans les laboratoires cliniques disposant d'un équipement de mesure spécial pour les prélèvements de tissus et de sang.
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Stephen Barrett<ref>https://en.wikipedia.org/wiki/Stephen_Barrett</ref> à propos de l'OligoScan conclut :
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Les bases et les applications de la spectrophotométrie sont décrites plus en détail dans Wikipedia <ref name='photométrie'></ref>. Les limitations dues aux principes et donc à l'impossibilité de fonctionnement de l'Oligoscan sont décrites dans les manuels de chimie analytique, en particulier pour l'analyse instrumentale.
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:''Pour valider l'utilisation d'un tel appareil, plusieurs sortes d'études seraient essentielles. L'une d'elles serait de valider l'''exactitude'' avec des tests de laboratoire qui examinent si l'appareil peut mesurer de manière fiable le contenu d'extraits de sang/plasma purifiés dont on sait qu'ils ont des concentrations diverses de métaux lourds et autres ions. Si de telles mesures sont exactes, des essais approfondis seraient nécessaires pour voir (a) si les mesures sur la paume de la main reflètent les valeurs dans le reste du corps (b) pour déterminer quels niveaux sont préoccupants, et (c) si la modification de ces niveaux avec la chélation améliore la santé du patient. De telles études n'existent pas. Les sites Web d'OligoScan offrent une liste de 35 articles supposés à l'appui de l'utilisation de l'appareil <ref name='references'>http://www.oligoscan.net/wp-content/uploads/2013/06/scientific_references_oligoscan_2.pdf Les 35 prétendus articles scientifiques publiés en 2013 sur le site OligoScan North America.</ref>. Certains concernent les minéraux contenus dans les aliments. Certains évoquent les risques des métaux lourds pour la santé. Certains traitent de la spectroscopie. Mais aucun, pour autant que je sache, n'évalue ce que la vidéo OligoScan affirme ou ne démontre que les patients ont bénéficié de l'utilisation de l'appareil. Sans études publiées, dont certaines de chercheurs indépendants, je ne vois aucune raison de considérer le test utile, ou même potentiellement utile.''<ref name='SB'>[http://www.devicewatch.org/reports/oligoscan/overview.shtml Stephen Barrett: A Skeptical Look at the OligoScan. Device Watch, 17. November 2013]</ref>.
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Afin de valider l'adéquation de l'oligoscan à des fins de diagnostic, il faudrait procéder à des tests qui comparent les valeurs mesurées avec celles obtenues par l'analyse conventionnelle en laboratoire d'échantillons de sang, d'urine ou de tissus. Ensuite, par exemple, il faudrait également examiner dans quelle mesure les mesures prises sur la paume de la main reflètent les concentrations dans le reste du corps. <ref>https://www.devicewatch.org/reports/oligoscan/overview.shtml Stephen Barrett: A Skeptical Look at the OligoScan. Device Watch, 17. November 2013 <br></ref>. Il n'existe pas d'études de ce type. Physioquanta fait une publicité trompeuse avec une liste de 35 publications appelées "Références scientifiques" <ref>OligoScan North America, accessed Nov 3, 2013</ref>. Aucune d'entre elles ne concerne de telles études ou le processus de l'Oligoscan en général, mais plutôt d'articles sur l'importance physiologique des minéraux, etc. La société allemande "Projekt Gesundheit Consulting GmbH", qui commercialise l'appareil sous le nom de Zell-Check, soutient que la détection des carences minérales sur la base d'un échantillon de sang ne serait pas fiable. La mesure avec le Zell-Check serait beaucoup plus précise et aurait l'avantage que les minéraux seraient détectés au niveau intracellulaire et pas seulement dans le sang.<ref>Die Firma Projekt Gesundheit Consulting GmbH versucht, die medizinische Brauchbarkeit von Zell-Check vor allem mit einer Abhandlung des Heilpraktikers und Biologen Dirk Kuhlmann aus Flensburg zu begründen ''"(Dr. Dirk Kuhlmann: Zell-Check in der täglichen Praxis – spektralphotometrische Mineralstoff- und Metallanalyse. Sonderdruck, Bio-Medoc-Verlag, 12/2016, 1-6)"''. Allerdings handelt es sich dabei nicht, wie die Quellenangabe suggerieren kann, um einen Sonderdruck aus einer etablierten Fachzeitschrift. Der Bio-Medoc-Verlag wird von Kuhlmann selbst betrieben und für den Eigenverlag seiner Bücher z.B. zur [[Médecine orthomoléculaire|Orthomolekularen Medizin]] oder zur [[Biorésonance|Bioresonanz-Therapie]] genutzt.</ref>.
 
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La société Project Health Consulting GmbH, qui distribue l'appareil sous le nom de Zell-Check, soutient que la détection des carences minérales sur la base d'un échantillon de sang ne serait pas fiable. La mesure avec le Zell-Check serait beaucoup plus précise et aurait l'avantage que les minéraux seraient détectés au niveau intracellulaire et pas seulement dans le sang. <ref>La société Projekt Gesundheit Consulting GmbH cherche à justifier l'utilité médicale du Zell-Check en particulier avec un article du [[Heilpraktiker]] et biologue Dirk Kuhlmann de Flensburg ''(Dr. Dirk Kuhlmann: Zell-Check in der täglichen Praxis – spektralphotometrische Mineralstoff- und Metallanalyse. Sonderdruck, Bio-Medoc-Verlag, 12/2016, 1-6)''. Cependant, ce n'est pas, comme l'indication de la source pourrait le suggérer, d'un tiré-à-part d'une revue scientifique établie. La maison d'édition Bio-Medoc est dirigée par Kuhlmann lui-même et utilisée pour la publication à compte d'auteur de ses livres, par exemple, sur la [[médecine orthomoléculaire]] ou sur la [[Biorésonance|thérapie par biorésonance]].</ref>
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Il n'existe en 2018 aucune publication sérieuse qui valide l'OligoScan. Côté allemand, dans des discussions d'utilisateurs, il est question de mesures de comparaison qui ont échoué. Il en ressort que les comparaisons avec des résultats de laboratoire doivent avoir échoué. Il existe aussi des rapports de patients avec des maladies chroniques persistantes pour lesquels l'oligoscan a donné des valeurs "dans la gamme normale". Il n'est pas prouvé que les répétitions de plusieurs mesures chez un patient conduisent à des résultats comparables. Le fabricant ne semble pas aimer ces mesures répétitives: d'une part, il faut payer au moins 30 euros par mesure, ce qui est cher et, d'autre part, le fabricant affirme que chaque mesure conduit (soi-disant) à des "changements physiques quantiques" qui rendent la comparaison impossible. De cette manière, la méthode est par principe infalsifiable et par conséquent non scientifique (sort du domaine de la science). Les résultats doivent obligatoirement être crus. Un contrôle de répétabilité / reproductibilité est donc impossible dès le départ. Côté français, des internautes ont constaté qu'en changeant seulement l'âge ou le mode de vie qu'ils déclaraient préalablement à la mesure leurs résultats étaient différents (voir ci-dessous).
      
== Modèle commercial et distributeurs ==
 
== Modèle commercial et distributeurs ==
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