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Tous ne pensent pas ainsi. "Il m'a donné un espoir, a ruiné ma vie" raconte la maman d'un enfant de neuf ans, autiste, qui, presque pendant un an, a été soigné par Montinari. "Nous l'avons rencontré par l'intermédiaire d'une association - raconte-elle aujourd'hui - nous étions désespérés et prêts à tout. À la première visite, il nous a demandé: avez-vous fait le vaccin? Nous avons clairement répondu que oui. Il a écarté les bras… Nous nous sommes sentis en faute, de là a commencé un bombardement de renseignements, le parcours est très long et très douloureux. Et ensuite les coûts : chaque visite coûte 250 euro, nous en aurons fait une vingtaine au moins, peut-être davantage. Ensuite l'association qui nous avait adressés à lui, et le docteur [lui-]même, nous ont expliqué qu'il était possible d'entreprendre la voie judiciaire, la cause, celle que beaucoup ont gagnée. L'expertise, Montinari l'aurait faite pour quelques milliers d'euro. Et ensuite si nous avions gagné… Voilà, nous sommes arrêtés à ce point et y avons décidé de nous concentrer sur notre enfant ». Celui-ci, certes, est seulement un des récits. Il y en a cent autres, mille par contre qui parlent de Montinari comme d'un génie, d'un Messie, d'un gourou boycotté par la médecine internationale, des médecins-chef du Gaslini, par l'Institut supérieur de Santé, par tous en somme, parce qu'« il avait osé défier Big Pharma ». Pour cette raison également, est-il peut-être important de se demander, qui est exactement Montinari ? Et surtout quel rôle ont ses théories avec l'enquête de la procuration [le parquet] de Trani ?
 
Tous ne pensent pas ainsi. "Il m'a donné un espoir, a ruiné ma vie" raconte la maman d'un enfant de neuf ans, autiste, qui, presque pendant un an, a été soigné par Montinari. "Nous l'avons rencontré par l'intermédiaire d'une association - raconte-elle aujourd'hui - nous étions désespérés et prêts à tout. À la première visite, il nous a demandé: avez-vous fait le vaccin? Nous avons clairement répondu que oui. Il a écarté les bras… Nous nous sommes sentis en faute, de là a commencé un bombardement de renseignements, le parcours est très long et très douloureux. Et ensuite les coûts : chaque visite coûte 250 euro, nous en aurons fait une vingtaine au moins, peut-être davantage. Ensuite l'association qui nous avait adressés à lui, et le docteur [lui-]même, nous ont expliqué qu'il était possible d'entreprendre la voie judiciaire, la cause, celle que beaucoup ont gagnée. L'expertise, Montinari l'aurait faite pour quelques milliers d'euro. Et ensuite si nous avions gagné… Voilà, nous sommes arrêtés à ce point et y avons décidé de nous concentrer sur notre enfant ». Celui-ci, certes, est seulement un des récits. Il y en a cent autres, mille par contre qui parlent de Montinari comme d'un génie, d'un Messie, d'un gourou boycotté par la médecine internationale, des médecins-chef du Gaslini, par l'Institut supérieur de Santé, par tous en somme, parce qu'« il avait osé défier Big Pharma ». Pour cette raison également, est-il peut-être important de se demander, qui est exactement Montinari ? Et surtout quel rôle ont ses théories avec l'enquête de la procuration [le parquet] de Trani ?
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A Bari, tous ceux qui l'ont connu se rappellent de ce chirurgien pédiatrique de Jean XXIII qui tournait avec le pistolet sous la blouse. Nous sommes dans les années 80-90, et déjà alors, Montinari il parlait de vaccins et de contre-indications, offrant des théories pour les moins originales. À Bari, cependant, il n'a pas trouvé un terrain fertile, si bien qu'en 2003 il décide de tenter un concours pour la police. Il le réussit et s'établit à Florence comme dirigeant médical. Ici, il termine ses études et continue la profession libérale qu'il avait déjà commencée à Bari: il ouvre un cabinet [médical] privé et commence sa croisade personnelle pour guérir les enfants de l'autisme. Rapidement commencent à surgir en Italie des comités qui portent son nom, le Comilva, le Comité du mouvement italien pour la liberté des vaccinations, l'élit en défenseur et avec les avocats Giuseppe Romeo et [[Roberto Mastalia]] [Remarque de Psiram.com: Depuis 2017 au moins, l'avocat Roberto Massalia est le président de l'association AURET (AUtisme Recherche Et Traitement)], il commence à assister les parents des enfants qui décident d'entamer des procès contre le ministère de la Santé. L'affaire devient toujours plus importante, Montinari va une fois par semaine consulter à Rome, son nom se répand parmi les familles avec des enfants autistiques de toute Italie.
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A Bari, tous ceux qui l'ont connu se rappellent de ce chirurgien pédiatrique de Jean XXIII qui tournait avec le pistolet sous la blouse. Nous sommes dans les années 80-90, et déjà alors, Montinari il parlait de vaccins et de contre-indications, offrant des théories pour les moins originales. À Bari, cependant, il n'a pas trouvé un terrain fertile, si bien qu'en 2003 il décide de tenter un concours pour la police. Il le réussit et s'établit à Florence comme dirigeant médical. Ici, il termine ses études et continue la profession libérale qu'il avait déjà commencée à Bari: il ouvre un cabinet [médical] privé et commence sa croisade personnelle pour guérir les enfants de l'autisme. Rapidement commencent à surgir en Italie des comités qui portent son nom, le Comilva, le Comité du mouvement italien pour la liberté des vaccinations, l'élit en défenseur et avec les avocats Giuseppe Romeo et [[Roberto Mastalia]], il [Montinari] commence à assister les parents des enfants qui décident d'entamer des procès contre le ministère de la Santé. L'affaire devient toujours plus importante, Montinari va une fois par semaine consulter à Rome, son nom se répand parmi les familles avec des enfants autistiques de toute Italie.
    
Le tournant arrive ces derniers mois, quand Montinari décide de revenir dans les Pouilles pour une série de conférences: six en tout, l'une desquelles le 11 janvier à Trani. Son contact, le médecin le raconte lui-même, est Fabrice Ferrante, dirigeant régional du démocrate Parti, qui organise une conférence publique à laquelle participe aussi le procureur Michele Ruggiero, le même qui aujourd'hui a ouvert l'enquête. Mais ceci est un détail. Le procureur explique qu'ils ne pouvaient pas faire autrement qu'enquêter après avoir reçu une plainte que Ferrante même a présentée. À s'occuper du cas, il y a maintenant les carabiniers du Nas [corps spécial qui dépend du Ministère de la Santé] qui précisément à cette heure font ce que le procureur lui a demandé: hier, ils sont allés au centre épidémiologique régional pour demander les données sur le nombre d'enfants autistes dans les Pouilles pour ensuite essayer de faire une corrélation avec le vaccin hexavalent. "Nous donnerons clairement tout ce qui est exigé de nous, qui sait, cette fois-ci sera peut-être la bonne...". Pour quoi faire? '''Cinzia Germinario, Professeur d'Hygiène, est la directrice de l'observatoire épidémiologique régional: « ''Cela fait vingt ans que nous luttons contre ce monsieur. Nous donnerons tout ce qui nous est demandé et agissons clairement par voie institutionnelle. Cela dit, nous avons déjà enregistré une baisse de la vaccination obligatoire, et cela est très dangereux. Cela signifie que des maladies comme la poliomyélite, la rougeole, l'hépatite ou la méningite sont susceptibles de revenir. Oui, pour nos enfants, c'est une véritable tragédie.'''''" (Le passage mis en gras l'a été par Psiram.com)
 
Le tournant arrive ces derniers mois, quand Montinari décide de revenir dans les Pouilles pour une série de conférences: six en tout, l'une desquelles le 11 janvier à Trani. Son contact, le médecin le raconte lui-même, est Fabrice Ferrante, dirigeant régional du démocrate Parti, qui organise une conférence publique à laquelle participe aussi le procureur Michele Ruggiero, le même qui aujourd'hui a ouvert l'enquête. Mais ceci est un détail. Le procureur explique qu'ils ne pouvaient pas faire autrement qu'enquêter après avoir reçu une plainte que Ferrante même a présentée. À s'occuper du cas, il y a maintenant les carabiniers du Nas [corps spécial qui dépend du Ministère de la Santé] qui précisément à cette heure font ce que le procureur lui a demandé: hier, ils sont allés au centre épidémiologique régional pour demander les données sur le nombre d'enfants autistes dans les Pouilles pour ensuite essayer de faire une corrélation avec le vaccin hexavalent. "Nous donnerons clairement tout ce qui est exigé de nous, qui sait, cette fois-ci sera peut-être la bonne...". Pour quoi faire? '''Cinzia Germinario, Professeur d'Hygiène, est la directrice de l'observatoire épidémiologique régional: « ''Cela fait vingt ans que nous luttons contre ce monsieur. Nous donnerons tout ce qui nous est demandé et agissons clairement par voie institutionnelle. Cela dit, nous avons déjà enregistré une baisse de la vaccination obligatoire, et cela est très dangereux. Cela signifie que des maladies comme la poliomyélite, la rougeole, l'hépatite ou la méningite sont susceptibles de revenir. Oui, pour nos enfants, c'est une véritable tragédie.'''''" (Le passage mis en gras l'a été par Psiram.com)
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[Remarque de Psiram.com à propos de Roberto Mastalia: Depuis 2017 au moins, l'avocat Roberto Massalia est le président de l'association AURET (Autismo Ricerche e Terapie - c'est à dire en français: Autisme Recherche et Thérapie). Mastalia, père de trois fils, confie dans une interview accordée à une journaliste être père d'un garçon de huit ans qui, à l'âge d'environ un an et demi, en 2004, après avoir été vacciné avec le ROR "Morupar" (contre la rougeole, les oreillons, et la rubéole), a d'abord eu une réaction indésirable diagnostiquée comme une "entérite aiguë" associée à une forte fièvre, puis, quinze jours plus tard, une régression soudaine qui l'a conduit, après un long travail personnel et familial, au diagnostic actuel : "Encéphalopathie post-vaccinale avec un tableau clinique de syndrome autistique". <br>Texte original en italien: [...] ''padre di un bimbo di otto anni che all’età di un anno e mezzo circa, nel 2004, dopo essere stato sottoposto a vaccinazione anti MMR (Morbillo, Parotite, Rosolia) “Morupar” ha avuto dapprima una reazione avversa diagnosticata come “enterite acuta” associata a febbre alta e quindi, una quindicina di giorni dopo, un’improvvisa regressione che lo ha portato, dopo un lungo travaglio personale e familiare, alla diagnosi attuale di: “encefalopatia post vaccinale con quadro clinico della sindrome autistica”. [...]<ref>http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:t1ijd8s0wsgJ:www.emergenzautismo.org/content/view/898/48/+&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=fr</ref>
    
== L'étrange accord entre le procureur des Pouilles et le médecin "hérétique" anti-vaccin ==
 
== L'étrange accord entre le procureur des Pouilles et le médecin "hérétique" anti-vaccin ==
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