LNPLV

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Jean-Marie Mora Source le site agoravox.fr

La LNPLV (Ligue Nationale Pour la Liberté des Vaccinations)[1], créée en 1954, cherche à alerter le public sur les « graves dangers que font courir les vaccinations ». Les risques allégués sont inquiétants : « de maladies auto-immunes, du cancer, de la maladie d’Alzheimer et de la sclérose en plaques ». Quant aux bénéfices pour prévenir les risques dus aux maladies infectieuses, ils sont tout simplement niés. Une fois ce décor planté, les bases scientifiques de la vaccination sont contestées. Au nom de la neutralité philosophique de l’État, et à l’image des créationnistes qui contestent la théorie de l’évolution, la LNLV affirme que « le “pasteurisme” n’est qu’une théorie scientifique que le corps médical est loin de partager “universellement” et que, par conséquent, l’État ne devrait pas l’imposer ». En conséquence, la LNPLV demande l’abrogation de tous les cadres réglementaires concernant la vaccination, et la liberté pour chacun de choisir d’être vacciné ou non, choix que les parents devraient pouvoir imposer à leurs enfants.[2].

La LNPLV est une association loi 1901 ayant son siège à Annecy et fédérée à l’Union nationale des associations citoyennes de santé (UNACS). Jean-Marie Mora, né le 25 avril 1945 à Alger, en est le président depuis janvier 1993[3].


La page consacrée à la rougeole est édifiante :

"La rougeole était qualifié, quand nos médecins étaient des sages, de « maladie nécessaire de l'enfance », [...] cette maladie est bénigne lorsqu'elle se déclare chez les enfants [...] Outre les complications pulmonaires et de la sphère ORL, fréquentes mais généralement peu graves dans les pays développés, ce sont les rares complications neurologiques de la rougeole qui sont le plus redoutées, et volontiers mises en avant pour justifier les campagnes de vaccination [...] Ce virus est rapidement inactivé par la chaleur (30 minutes à 56 °C), par la lumière (ultra-violets), ainsi que par des désinfectants tels que l’alcool à 70°. Il survit peu de temps sur les objets et les surfaces."
Cette remarque suggère que le virus devient rapidement et naturellement inoffensif, alors que la rougeole est l'une des maladies les plus contagieuses.

Comme il y a eu une réapparition d'épidémie de rougeole en Angleterre et Irlande, en raison de la chute des vaccinations ROR suite à l'affaire Wakefield, en Belgique, Allemagne, Autriche, Suisse, en raison des écoles Waldorf qui refusent les vaccinations parce qu'elles considèrent, elles-aussi, les maladies infantiles comme nécessaires et bénéfiques, et en France en raison des écoles de la Fraternite Sacerdotale Saint-Pie X pour les mêmes raisons, on lit ensuite dans la page :
"Sans être médecin, mais avec un peu de bon sens, comment comprendre quel effet a eu cette spectaculaire augmentation du nombre de vaccinés ? Aucun, sinon que l'augmentation constante du nombre de vaccinés n'empêche pas l'épidémie de progresser. [...]


Par ailleurs, de plus en plus de jeunes adultes sont concernés par cette maladie, ce qui n'était pas le cas auparavant, car les mères non vaccinées avaient eu la rougeole et étaient protégées ; elle avaient transmis leurs anticorps à leurs enfants pendant l'allaitement ce qui n'est plus le cas aujourd'hui."

Poursuivons notre lecture :
"L’institut Robert Koch vient de publier une étude portant sur 18 000 enfants suivis pendant 3 ans et prenant en compte, pour chacun, 1 500 données, soit 27 000 000 de données. Que constate cette étude ? Que les enfants non vaccinés ont moitié moins d’allergie que les autres, également moins de scolioses, moins de problèmes de langage, ils portent bien moins souvent de lunettes, etc… Peut-on soupçonner cet institut de dérive sectaire comme le ferait en France la Miviludes si un organisme français publiait une telle analyse ?"
Or, rien de tel dans ce rapport, ici en allemand[4] qui ne parle que de la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) pour les jeunes filles et qui conclue : "Le cancer du col se produit sur ​​une période moyenne de 15 ans - il n'y a donc naturellement pas encore de preuve définitive que les taux de cancer baissent au moyen de la vaccination. Des études récentes en l'Australie et au Danemark, où les taux de vaccination sont supérieurs à 70 pour cent, montrent cependant déjà une baisse des lésions précancéreuses et des dites verrues génitales chez les filles. Les verrues désagréables sont également causées par le HPV et peuvent aussi être prévenues au moyen de l'un des deux vaccins disponibles. En Australie, chez les hommes plus jeunes non vaccinés, les verrues génitales sont en régression, presque comme un effet secondaire de la vaccination s'adressant à la population des filles. Au bout du compte, les preuves actuellement disponibles suggèrent qu'une large immunisation contre le VPH est très bénéfique."
Une habile utilisation de quelques mots sortis de leur contexte !

Toujours dans cette page une longue liste de tous les exipients du vaccin avec tous leurs effets nocifs éventuels et toutes les contre-indications, et la page se termine par la recommandation de deux films, dont l'un est "Silence, on vaccine" de Lina B. Moreco.


La LNPLV fait partie de l'European Forum for Vaccine Vigilance (EFVV), en français Forum Européen pour la Vaccinovigilance, vaste réseau des opposants à la vaccination ou anti-vaccinalistes.

Liens externes

  • http://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/la-campagne-de-vaccination-un-matraquage-publicitaire_786936.html Par Estelle Saget, publié le 15/09/2009 : "Le président de la Ligue nationale pour la liberté des vaccinations, Jean-Marie Mora, se félicite de la polémique sur les dangers du futur vaccin contre la grippe A. La pandémie offre une nouvelle tribune à l'association, restée discrète depuis la bataille contre l'obligation d'immuniser les enfants contre la tuberculose par le BCG."
  • http://opac.invs.sante.fr/doc_num.php?explnum_id=7308 Rougeole - Situation épidémiologique actuelle " [...] Une épidémie sévit en France depuis début 2008 et au 31 mars 2011, plus de 14 500 cas ont été déclarés. La circulation du virus s’est intensifiée début 2010 avec plus de 5 000 cas entre janvier et décembre. La courbe épidémique montre un pic d’incidence en avril 2010 pour la saison hivernoprintanière 2009-2010. La ré-augmentation du nombre de cas déclarés dès le mois d’octobre 2010 a annoncé une 3e vague de l’épidémie qui s’est intensifiée au 1er trimestre 2011. Cette vague est de très grande ampleur puisque plus de 7 500 fiches de déclaration obligatoire (DO) ont été réceptionnées à l’InVS pour des cas survenus entre janvier et mars 2011. De plus, plusieurs éléments sont en faveur d’une sous-estimation de l’incidence réelle par la DO.
    En 2010, parmi les cas déclarés, près de 1 500 cas (29,5 %) ont été hospitalisés. [...]
    L’incidence très élevée observée dans certains départements a été le reflet de cas groupés de grande ampleur dans différentes collectivités [...] En 2010, 8 encéphalites infectieuses ou postinfectieuses ont été recensées, dont 1 conduisant à un décès. Un autre décès est survenu en 2010 chez un patient atteint d’une pneumopathie. Au cours du 1er trimestre 2011, 9 nouvelles complications neurologiques ont été déclarées, et 4 décès sont survenus, dans un contexte de pneumopathie.
    La mise à jour sans délai de la vaccination antirougeoleuse selon les recommandations du calendrier vaccinal est le seul moyen de stopper la diffusion actuelle du virus
    "
    La rougeole, qui a causé 1 500 cas d'hospitalisation en 2010, 2 décès en 2010 et 4 décès en 2011, sans compter les cas d'effets secondaires graves serait pourtant une maladie bénigne selon la LNPLV et l'augmentation du nombre de vaccinés n'empêcherait pas la progression de l'épidémie

Références

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