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== Mise en garde par le Fond Anti-cancer ==
 
== Mise en garde par le Fond Anti-cancer ==
 
Le Fond Anti-cancer publie en juin 2015 (cette fois en français) un avertissement :<br><br>Avertissement: Le GcMAF n’a pas encore été convenablement étudié dans le cadre d’essais cliniques, et les résultats en laboratoire n’ont pas encore été confirmés de façon indépendante. Jusqu’à présent, toute allégation d’efficacité de ce produit n’est donc basée sur aucun fondement scientifique. Sa commercialisation est illégale. Les activités d’Immuno Biotech Ltd. (www.gcmaf.es autrefois www.gcmaf.eu), dont le siège social était situé à Bruxelles, font actuellement l’objet d’une enquête menée par les différentes autorités réglementaires  européennes. L'usine où l’on fabriquait le GcMAF au UK a été fermée, car il a été constaté que le produit ne correspondait pas aux Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF). Une inspection surprise a soulevé des préoccupations au sujet de la stérilité des produits et du matériel. Le plasma sanguin utilisé pour la fabrication de ce produit ne devrait ni être administré à des humains, ni être utilisé dans la production des médicaments. Les autorités britanniques ont fermé l’usine GcMAF, et l'importation du produit a également été interdit afin de garantir le bien-être des patients. Immuno Biotech Ltd. a ouvert trois centres (immunocentre.eu), un en Suisse et deux prétendument en Allemagne et les Pays-Bas. Le centre en Suisse a été fermé plus tôt cette année par les autorités suisses, plus d’information ici.<br>Contrairement aux déclarations de [[David Noakes]] de Immuno Biotech Ltd., le GcMAF doit être étudié dans des essais cliniques randomisés et est actuellement en cours d'évaluation dans le cadre d’un essai clinique enregistré conforme aux lignes directrices établies, pour la toute première fois. Cet essai de phase I est mené par une société indépendante des activités de [[David Noakes|Noakes]] (NCT02052492).<br><br>Le GcMAF est une protéine supposée jouer un rôle central dans la guérison du cancer et d’autres affections. Toutefois, aucun essai clinique adéquat n’a jamais été mené afin de confirmer cette affirmation.<br><br>Trois essais cliniques réalisés par Nobuto Yamamoto et al. sont cités comme étant les premiers ayant découvert les propriétés anticancéreuses du GcMAF. Toutefois, après une revue approfondie de ses études et discussion avec des spécialistes, de nombreuses faiblesses ont pu être identifiées. L'exemple le plus significatif concerne l'utilisation d’un paramètre non-valide pour mesurer les effets du traitement : la mesure du taux d’une enzyme dans le sang, appelée Nagalase. Après avoir longuement essayé d’obtenir des informations complémentaires concernant les patients et les scientifiques qui ont pris part à cette recherche, nous sommes arrivés à la conclusion que les données n’étaient pas fiables en raison d’importants problèmes tant au niveau de la méthodologie qu’au niveau des procédures utilisées.<br><br>Le même groupe de chercheurs a présenté ses résultats lors de conférences scientifiques. Un des co-auteurs listés nous a confirmé n’avoir jamais participé à cette étude. Par ailleurs, à l’exception de Nobuto Yamamoto, nous n’avons jamais réussi à contacter les autres auteurs. Les éditeurs des journaux qui ont publié les articles de Yamamoto et al. concernant le cancer ont été informés des irrégularités et défauts de ces recherches. Les articles qui affirmaient que le GcMAF était efficace dans le traitement du cancer du sein et du cancer colorectal, ont ainsi fait l’objet d’une rétraction, comme on le voit ici et ici. Malheureusement, en raison de l’absence d’intérêt de la part du comité de rédaction du journal Translational Oncology de discuter les défauts et irrégularités de l’article traitant du cancer de la prostate, cet article apparaît toujours dans la littérature officielle. <br><br>D’autres groupes de chercheurs ont rapporté leurs résultats concernant des patients atteints de cancer traités avec le GcMAF, mais ces derniers ont utilisé les mêmes méthodes que Yamamoto (notamment le test de Nagalase dans le sang), qui ne sont pas valides afin de mesurer les effets du traitement. Dans des articles récents, ces chercheurs fondent leurs conclusions sur des mesures de la taille des tumeurs par échographie. L’utilisation de l’échographie est particulièrement déconseillée, dans les critères RECIST, pour mesurer la réponse de la tumeur au traitement. Les chercheurs en question sont également liés à la vente illégale du GcMAF. Jusqu’à présent, nous n’avons trouvé aucune preuve que leurs produits soient fabriqués selon les directives des bonnes pratiques de fabrication (BPF), ni qu’ils aient été soumis à des essais pour déterminer la sécurité d’emploi du produit chez l’homme, conformément aux directives des bonnes pratiques cliniques (BPC). <ref>http://www.anticancerfund.org/fr/therapies/gcmaf</ref><br><br>
 
Le Fond Anti-cancer publie en juin 2015 (cette fois en français) un avertissement :<br><br>Avertissement: Le GcMAF n’a pas encore été convenablement étudié dans le cadre d’essais cliniques, et les résultats en laboratoire n’ont pas encore été confirmés de façon indépendante. Jusqu’à présent, toute allégation d’efficacité de ce produit n’est donc basée sur aucun fondement scientifique. Sa commercialisation est illégale. Les activités d’Immuno Biotech Ltd. (www.gcmaf.es autrefois www.gcmaf.eu), dont le siège social était situé à Bruxelles, font actuellement l’objet d’une enquête menée par les différentes autorités réglementaires  européennes. L'usine où l’on fabriquait le GcMAF au UK a été fermée, car il a été constaté que le produit ne correspondait pas aux Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF). Une inspection surprise a soulevé des préoccupations au sujet de la stérilité des produits et du matériel. Le plasma sanguin utilisé pour la fabrication de ce produit ne devrait ni être administré à des humains, ni être utilisé dans la production des médicaments. Les autorités britanniques ont fermé l’usine GcMAF, et l'importation du produit a également été interdit afin de garantir le bien-être des patients. Immuno Biotech Ltd. a ouvert trois centres (immunocentre.eu), un en Suisse et deux prétendument en Allemagne et les Pays-Bas. Le centre en Suisse a été fermé plus tôt cette année par les autorités suisses, plus d’information ici.<br>Contrairement aux déclarations de [[David Noakes]] de Immuno Biotech Ltd., le GcMAF doit être étudié dans des essais cliniques randomisés et est actuellement en cours d'évaluation dans le cadre d’un essai clinique enregistré conforme aux lignes directrices établies, pour la toute première fois. Cet essai de phase I est mené par une société indépendante des activités de [[David Noakes|Noakes]] (NCT02052492).<br><br>Le GcMAF est une protéine supposée jouer un rôle central dans la guérison du cancer et d’autres affections. Toutefois, aucun essai clinique adéquat n’a jamais été mené afin de confirmer cette affirmation.<br><br>Trois essais cliniques réalisés par Nobuto Yamamoto et al. sont cités comme étant les premiers ayant découvert les propriétés anticancéreuses du GcMAF. Toutefois, après une revue approfondie de ses études et discussion avec des spécialistes, de nombreuses faiblesses ont pu être identifiées. L'exemple le plus significatif concerne l'utilisation d’un paramètre non-valide pour mesurer les effets du traitement : la mesure du taux d’une enzyme dans le sang, appelée Nagalase. Après avoir longuement essayé d’obtenir des informations complémentaires concernant les patients et les scientifiques qui ont pris part à cette recherche, nous sommes arrivés à la conclusion que les données n’étaient pas fiables en raison d’importants problèmes tant au niveau de la méthodologie qu’au niveau des procédures utilisées.<br><br>Le même groupe de chercheurs a présenté ses résultats lors de conférences scientifiques. Un des co-auteurs listés nous a confirmé n’avoir jamais participé à cette étude. Par ailleurs, à l’exception de Nobuto Yamamoto, nous n’avons jamais réussi à contacter les autres auteurs. Les éditeurs des journaux qui ont publié les articles de Yamamoto et al. concernant le cancer ont été informés des irrégularités et défauts de ces recherches. Les articles qui affirmaient que le GcMAF était efficace dans le traitement du cancer du sein et du cancer colorectal, ont ainsi fait l’objet d’une rétraction, comme on le voit ici et ici. Malheureusement, en raison de l’absence d’intérêt de la part du comité de rédaction du journal Translational Oncology de discuter les défauts et irrégularités de l’article traitant du cancer de la prostate, cet article apparaît toujours dans la littérature officielle. <br><br>D’autres groupes de chercheurs ont rapporté leurs résultats concernant des patients atteints de cancer traités avec le GcMAF, mais ces derniers ont utilisé les mêmes méthodes que Yamamoto (notamment le test de Nagalase dans le sang), qui ne sont pas valides afin de mesurer les effets du traitement. Dans des articles récents, ces chercheurs fondent leurs conclusions sur des mesures de la taille des tumeurs par échographie. L’utilisation de l’échographie est particulièrement déconseillée, dans les critères RECIST, pour mesurer la réponse de la tumeur au traitement. Les chercheurs en question sont également liés à la vente illégale du GcMAF. Jusqu’à présent, nous n’avons trouvé aucune preuve que leurs produits soient fabriqués selon les directives des bonnes pratiques de fabrication (BPF), ni qu’ils aient été soumis à des essais pour déterminer la sécurité d’emploi du produit chez l’homme, conformément aux directives des bonnes pratiques cliniques (BPC). <ref>http://www.anticancerfund.org/fr/therapies/gcmaf</ref><br><br>
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== Des escrocs vendant du GcMAF et du Goleic arrêtés en Normandie à Digosville en février 2017 ==
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Article "Normandie: un trafic de faux médicaments pour guérir le cancer démantelé" publié le 25 février dans le journal Le Parisien:<br>Ils promettaient de guérir le cancer, la sclérose en plaque, la maladie de Parkinson et même l'autisme grâce à deux molécules miraculeuses. La Gcmaf et la Goleic étaient censées même immuniser le corps humain contre toutes sortes de maladies. Leur société dirigée par des ressortissants britanniques s'appelait, selon les pays où ils ont déjà sévi, Immuno Biotech ou First Immune.<br>Récemment, les gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp) les ont retrouvés à Digosville (Manche) où ils avaient installé leur prétendu laboratoire dans un corps de ferme. Ils vendaient sur un site internet aux quatre coins de l'Europe ces prétendus médicaments non autorisés ainsi que des produits cosmétiques censés réduire les tumeurs cancéreuses de la peau en quelques jours. Une pure escroquerie.<br>Une fausse clinique à 5000 € la semaine<br>Les mêmes dirigeants de ce faux laboratoire revendiquaient sur leur site internet des recommandations de plusieurs organisations médicales. Ils s'étaient rabattus depuis un peu moins de deux ans sur un lieu bien plus discret après avoir dû quitter la Suisse où ils avaient ouvert une fausse clinique de recherches à Bussigny où la semaine de soins était facturée 5000 € à des malades souvent en fin de vie. Ces charlatans pratiquaient des injections de Gcmaf provoquant la mort prématurée de cinq personnes en phase terminale de cancer en Suisse où une enquête est ouverte.<br>Les gendarmes ont découvert dans la Manche plusieurs laboratoires clandestins d'où ils expédiaient leurs prétendus produits. La dose, le plus souvent des fioles de quelques millitres, était vendue jusqu'à 500 € aux clients. Les dirigeants de ce faux laboratoire animaient aussi une page Facebook où des malades ou prétendus tel assuraient être guéris quand d'autres assuraient qu'en quelques jours leurs tumeurs avaient «reculé de 60 %».<br>5 400 colis à travers l'Europe<br>Les gendarmes ont découvert que le faux laboratoire avait expédié pas moins de 5400 colis à travers toute l'Europe depuis son installation il y a dix-huit mois juste dans les environs de Cherbourg. Curieusement l'adresse postale de cette société était située sur l'île anglaise de Guernesey, paradis fiscal. Deux hommes âgés de 49 et 52 ans ont été présentés à un juge du pôle santé du parquet de Paris pour être mis en examen.
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<ref>http://www.leparisien.fr/faits-divers/normandie-un-trafic-de-faux-medicaments-pour-guerir-le-cancer-demantele-25-02-2017-6711987.php  Par Jean-Marc Ducos, 25 février 2017</ref>
    
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