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== Christian Perronne à une commission sur de la maladie de Lyme de l'Assemblée nationale du Québec le 22 mars 2018 ==
 
== Christian Perronne à une commission sur de la maladie de Lyme de l'Assemblée nationale du Québec le 22 mars 2018 ==
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C’est grâce à l’intervention de M. Pagé <ref>https://fr.wikipedia.org/wiki/Sylvain_Pag%C3%A9</ref> que l’AQML (Association Québéquoise Maladie de Lyme) a également été invitée aux audiences, accompagnée d’une délégation de trois experts, le Pr. Christian Perronne, la Pr. Vett Lloyd et le Dr. Ralph Hawkins. En apprenant que le Pr. Perronne allait être présent, la Commission a décidé de lui accorder à lui seul une heure supplémentaire pour sa présentation. Le Collège des médecins a refusé l’invitation des députés et n’a pas jugé pertinent de se présenter aux audiences. Le 11 avril 2018, le rapport de la CSSS sur les audiences publiques a été publié sur le site de l’Assemblée nationale du Québec (ANQ).
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Olivier Bernard, un pharmacien québécois, dit le Pharmachien, dit au passage, alors qu'il traite d'un autre sujet, la vitamine C, dans sa mise à jour du 1er mars 2019 : "''J’aimerais aussi rappeler que lors d’une commission parlementaire sur la [[maladie de Lyme]] en 2018, l’Assemblée Nationale [du Québec] a convoqué en guise d’expert un médecin français qui soutient l’idée que la progression de la [[maladie de Lyme]] est due à un chercheur nazi réfugié aux États-Unis qui aurait trafiqué des tiques pour le compte de l’armée américaine. Cela vous donne une idée du standard accepté dans ce type de commission côté « experts »… <ref>http://lepharmachien.com/injections-vitamine-c/</ref> ''"
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Le lien pour « ''un chercheur nazi réfugié aux États-Unis qui aurait trafiqué des tiques pour le compte de l’armée américaine'' » conduit au Journal du Dimanche (JDD) <ref>https://www.lejdd.fr/Societe/Sante/Maladie-de-Lyme-le-complotisme-applique-aux-acariens-810259 : [[Maladie de Lyme]], le complotisme appliqué aux acariens</ref> :
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L'équipe d'infectiologie de l'hôpital de Garches est aux abonnés absents. Sur le répondeur, un message renvoie les malades de Lyme vers d'autres établissements en région parisienne, les invitant à signaler au ministère de la Santé la saturation du service de Christian Perronne. "Je ne peux quand même pas soigner toute la France tout seul", soupire-t-il. Depuis quelques mois, ce professeur de médecine multiplie les alertes. Dans les médias, il accuse ses pairs de dissimuler les ravages de la [[maladie de Lyme]], une pathologie infectieuse transmise par les tiques, fréquente chez les forestiers et les chasseurs. Minimisation du nombre de personnes touchées, promotion de tests biaisés... On serait face à un Tchernobyl médical franco-français.
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L'homme, qui a ses entrées au ministère de la Santé, ainsi qu'à l'Enseignement supérieur et à l'OMS, a fini par convaincre les autorités sanitaires de le suivre, au nom du principe de sécurité. Selon nos informations, le futur plan Lyme, annoncé à la fin du mois, prévoit de financer ses recherches iconoclastes en testant ses protocoles hors des sentiers battus. À mots couverts, certains confrères le jugent "respectable, sympathique et sincère", mais se désolent que son discours "-obscurantiste" soit parvenu à ébranler le ministère. Lui se réjouit de l'issue heureuse d'une décennie de combat solitaire : "Au début, je ne parlais pas de mes théories dans mon milieu, de peur de ne pas être crédible. Heureusement les malades ont fait ma pub."
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'''Sa théorie? Des tiques trafiquées par un chercheur nazi réfugié aux États-Unis'''
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Christian Perronne joue l'émotion contre la raison. Quand on observe que ses positions hétérodoxes n'ont pas été démontrées, il sort de la manche de sa blouse une explication étonnante : l'explosion "cachée" de la [[maladie de Lyme]] serait, selon lui, "politique", due à une prolifération mal contrôlée de tiques trafiquées par un chercheur nazi réfugié aux États-Unis. "''L'armée américaine et les scientifiques sous sa coupe ont tout intérêt à cacher l'épidémie puisqu'ils l'ont causée ou cautionnée''", prétend-il.
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En réalité, ce médecin de 61 ans se ferait le porte-voix d'une "hystérie mondiale", selon les mots d'András Lakos, un des grands spécialistes européens de Lyme. Le premier pilier de cette "théorie du complot" reposerait sur un mensonge par omission : en fait, Lyme n'est pas mortelle. Le plus souvent bénigne (éruption rouge sur la peau), elle se guérit grâce à un court traitement antibiotique. D'après un récent rapport, sur les quelque 27.000 personnes touchées en moyenne chaque année en France entre 1986 et 2012, un chiffre en hausse à cause de la prolifération des tiques, environ 950 hospitalisations seulement sont recensées. "Dans la majorité des cas, cela se termine bien. Ces malades-là, on ne les revoit jamais", martèle le professeur François Bricaire, de La Pitié-Salpêtrière à Paris.
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Certes, quand les premiers symptomes passent inaperçus, Lyme peut devenir, dans 15 à 20% des cas, une maladie chronique (qui dure plus de trois mois) et invalidante : arthrite, problèmes dermatologiques, fatigue, etc. "Même ces formes s'améliorent en quelques semaines si on adopte le traitement adéquat", rassure le Hongrois András Lakos. Comme ses confrères français, il pointe le vrai scandale de Lyme : méconnue par de nombreux généralistes, elle est souvent mal diagnostiquée.
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Deuxième pilier qui nourrit le soupçon : la place des tests sanguins, accusés de manquer de fiabilité. Corollaire, selon Christian Perronne, "de nombreuses personnes, considérées à tort comme séronégatives, sont très malades". En réalité, c'est un truisme : les limites des kits de dépistage sont connues et discutées. "Les résultats sont très variables, admet le Hongrois András Lakos. Si votre sang est analysé dans trois laboratoires, vous obtiendrez probablement un résultat positif même si vous n'avez jamais été mordu par une tique!" Surtout, les cliniciens avertis s'accommodent de cette incertitude biologique fréquente dans les maladies infectieuses. "Pour faire un bon diagnostic, on répète les prises de sang afin de mesurer l'évolution des anticorps, observer les signes cliniques et s'assurer qu'une morsure de tique a bien eu lieu", résume András Lakos.
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'''Une épidémie brandie sur Internet, des hôpitaux assaillis'''
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Après avoir agité la peur, il faut rassurer. Depuis que l'épouvantail d'une épidémie masquée est brandie sur Internet, les hôpitaux sont assaillis par des malades perclus de douleurs et de problèmes neurologiques. Quand les médecins refusent d'incriminer la bactérie borrélia, penchant plutôt pour une autre pathologie (sclérose en plaques, arthrose ou problèmes psychiatriques), certains vont jusqu'à insulter les blouses blanches, les inondent de lettres vengeresses et d'appels téléphoniques rageurs. "J'ai été accusé de tout, même d'être l'auteur d'un génocide médical par une patiente", raconte, sonné, le microbiologiste strasbourgeois Benoît Jaulhac.
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À Garches, à condition de patienter un an et demi sur liste d'attente, les "sans diagnostic fixe" de Lyme trouvent une oreille empathique. Même avec plusieurs tests négatifs, Christian Perronne accepte de confirmer une [[maladie de Lyme]] et d'administrer un traitement antibiotique de longue durée. "J'ai sauvé des centaines de personnes en détresse, handicapées et même au bord du suicide." "Il s'occupe bien des gens, il y a sans doute un peu d'effet placebo", croit comprendre François Bricaire.
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Comparables à ceux des rebelles américains, les choix thérapeutiques hors les clous du professeur Perronne sont discutés. D'après l'infectiologue américain Paul Lantos, enseignant à l'université Duke, "il y a un consensus scientifique autour de la brièveté des traitements : de nombreuses études cliniques ont échoué à montrer un bénéfice réel". Sans parler du danger de cette option : réactions allergiques, infections opportunistes, possibles séquelles permanentes chez les personnes âgées. Pour András Lakos, le principal "effet secondaire massif" des antibiotiques est le risque de "faux diagnostic" : "Ces patients ne sont plus capables de penser à autre chose qu'à leur maladie, font des attaques de panique, perdent leur boulot et même parfois leur famille."
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'''J'ai été victime d'une censure féroce'''
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En deux mots clés et un clic sur Pubmed, le Google des chercheurs en médecine et biologie, il apparaît que Christian Perronne, auteur de seulement six articles sur la [[maladie de Lyme]], n'a pas démontré tout ce qu'il avance. "Je suis crédible car j'ai soigné plein de gens, répond gentiment le professeur. J'aurai les preuves un jour." Pourquoi ne pas porter la controverse dans les grandes revues, comme c'est la règle dans son univers? "J'ai été victime d'une censure féroce", se défend Christian Perronne.
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Au ministère de la Santé, certains n'excluent plus qu'il puisse avoir raison seul. "Et si c'était un génie? Les agents infectieux réservent tellement de surprises, certaines bactéries ne sont pas détectées", soupèse un haut responsable. Autre hypothèse formulée par un bon connaisseur des arcanes ministériels : "Les autorités sanitaires cèdent pour se couvrir face à la pression de l'opinion publique."
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Une deuxième priorité du plan Lyme pourrait réconcilier Christian Perronne et ses pairs : il faut d'urgence aider les patients en errance. Ou comment la souffrance mal soignée a irrigué la thèse du complot. "Beaucoup de gens atteints de symptômes inexpliqués finissent par croire qu'il s'agit de Lyme, une maladie qui se soigne, analyse l'Américain Paul Lantos. En un sens, c'est peut-être plus simple à admettre que la nouvelle d'une sclérose en plaques…"  Source: JDD papier
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Examinons donc les propos tenus par Christian Perronne lors de cette commission devant l'Assemblée nationale du Québec critiqués par le Pharmachien.
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le Pr Perronne est intervenu en tant que l'un des trois experts de l'AQML (dont la présidente est Marguerite Glazer), les deux autres experts étant la Pre Vett Lloyd et le Dr Ralph Hawkins.
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C’est grâce à l’intervention de M. Pagé <ref>https://fr.wikipedia.org/wiki/Sylvain_Pag%C3%A9</ref> que l’AQML (Association Québécoise Maladie de Lyme) a également été invitée aux audiences, accompagnée d’une délégation de trois experts, le Pr. Christian Perronne, la Pr. Vett Lloyd et le Dr. Ralph Hawkins. En apprenant que le Pr. Perronne allait être présent, la Commission a décidé de lui accorder à lui seul une heure supplémentaire pour sa présentation. Le Collège des médecins a refusé l’invitation des députés et n’a pas jugé pertinent de se présenter aux audiences. Le 11 avril 2018, le rapport de la CSSS sur les audiences publiques a été publié sur le site de l’Assemblée nationale du Québec (ANQ).
    
== Publications du vice-président de la FFMVT ==
 
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