Différences entre les versions de « Chiropraxie »

De Psiram
Aller à la navigation Aller à la recherche
Ligne 55 : Ligne 55 :
 
* chiros-scanner
 
* chiros-scanner
 
*Nervo-Scope (à l'origine Neurocalomètre. Aussi appelé Nervoscope, Temp-o-Scope, Temposcope, en allemand parfois Nervoskop) est un appareil pseudo-médical utilisé par les chiropraticiens, principalement aux États-Unis, pour détecter les subluxations.
 
*Nervo-Scope (à l'origine Neurocalomètre. Aussi appelé Nervoscope, Temp-o-Scope, Temposcope, en allemand parfois Nervoskop) est un appareil pseudo-médical utilisé par les chiropraticiens, principalement aux États-Unis, pour détecter les subluxations.
 +
 +
== Dangers ==
 +
Les dangers de la chiropratique résident principalement dans le fait qu'elle est utilisée pour traiter des problèmes organiques au niveau des articulations ou de la colonne vertébrale (par exemple en cas de tumeurs, de lésions articulaires ou de hernies discales). De nombreux incidents liés aux thérapies chiropratiques ont été documentés, allant d'effets secondaires légers (p. ex. douleurs similaires à des courbatures) à des décès.
 +
 +
Les manipulations de la colonne cervicale sont particulièrement risquées, surtout s'il existe des lésions préexistantes ou si le thérapeute ne s'est pas fait une idée de l'état physique du patient, par exemple par des radiographies ou des tomographies.
 +
 +
Si, dans la région du cou, les artères sont tiraillées par un mouvement trop rapide ou trop fort, elles peuvent se déchirer dans la région interne. Cela peut entraîner la formation d'une thrombose locale. Si le caillot est arraché, il peut être entraîné vers le cerveau et provoquer par exemple un accident vasculaire cérébral.
 +
 +
La littérature médicale spécialisée rapporte des centaines de cas dans lesquels la chiropratique a entraîné des effets secondaires graves, en particulier dans la région du cou. Assendelft et al. (1996), par exemple, en donne un aperçu.<ref>Assendelft WJJ, Bouter LM, Knipschild PG: Complications of spinal manipulation. A comprehensive review of the literature. J Fam Pract, 42, 475-480, 1996</ref>
  
  
 
<references />
 
<references />

Version du 19 avril 2024 à 18:47

Le fondateur D.D. Palmer
traitement activateur pseudomédical de la grippe/du rhume en chiropratique
Aktivator dans la chiropraxie
Perkussor

La chiropratique (également appelée chirothérapie ou ''médecine manuelle'' méthode pseudo-médicale qui vise à traiter les problèmes de l'appareil locomoteur par des impulsions sur les articulations, principalement sur la colonne vertébrale. Elle est surtout utilisée pour traiter les douleurs dorsales fonctionnelles. Certains chiropraticiens pensent en outre pouvoir utiliser cette méthode pour soigner l'asthme, le TDAH, les migraines et d'autres maladies non associées à l'appareil locomoteur. La formation des chiropraticiens n'est pas réglementée en Allemagne. La chiropratique est souvent utilisée par les naturopathes, mais pour les animaux, elle peut être pratiquée par tout profane qui s'en sent capable, comme Tamme Hanken, qui traite les chevaux et les chiens avec cette méthode.

Il n'existe aucune preuve scientifiquement fondée que la chiropratique permette de guérir des troubles de l'appareil locomoteur ou d'autres maladies.

Origine

La guérison par des manipulations de la colonne vertébrale ou des articulations est connue dans de nombreuses cultures. Dans la médecine populaire, on appelait ces guérisseurs des "poseurs de membres" ou des "tireurs" [rebouteux?]. Aux États-Unis, l'ostéopathe Andrew Taylor Still a fondé l'ostéopathie en 1894. Son enseignement s'est rapidement répandu et est enseigné aux États-Unis.

Parallèlement, à partir de 1895, une technique de manipulation manuelle s'est développée aux États-Unis selon les idées de Daniel David Palmer (1845-1913), enseignant, épicier et "magnetic healer", appelée chiropratique. Palmer pensait que presque tous les types de maladies étaient causés par des subluxations, par lesquelles il entendait une mauvaise position des vertèbres. Les subluxations empêcheraient une "intelligence du corps" (un terme aussi nébuleux que le Ch'i plus connu) de circuler.

Le fondateur de la chiropratique est Daniel David Palmer, qui a affirmé que 99% de toutes les maladies sont causées par des vertèbres déplacées.[1] En conséquence, Palmer et ses successeurs ont considéré la chiropratique comme une thérapie appropriée pour un grand nombre de maladies. Aujourd'hui, elle est principalement utilisée pour traiter les maux de dos. Le terme de subluxation est cependant toujours utilisé dans le langage des chiropraticiens.

L'association Palmers a d'abord agi de manière sectaire et a propagé des idées médicalement indéfendables sur la "remise en place" de vertèbres mal positionnées. Ce n'est qu'à partir de 1987, après que le milieu ait partiellement révisé ses théories, que les chiropraticiens ont pu obtenir la reconnaissance de l'État aux États-Unis. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la méthode est arrivée en Europe, d'abord en Scandinavie, puis en Allemagne et en Angleterre. Dans les années 1950, deux associations concurrentes se sont établies en République fédérale d'Allemagne et ont fusionné avec trois sociétés médicales spécialisées pour former l'association faîtière Deutsche Gesellschaft für Manuelle Medizin. Dans les cercles médicaux spécialisés, la chiropratique est donc également appelée chirothérapie ou médecine manuelle.

La chiropratique dans différents pays

Allemagne

Pour exercer la profession de chiropracteur ou de thérapeute en chiropratique, il faut être soit médecin, soit praticien de santé. La formation de chiropracteur n'est soumise à aucune autre exigence légale. Depuis 2011, l'université privée Dresden International University (DIU) propose un cursus sanctionné par un "Bachelor of Schience in Chiropraktik" et un "Master of Science in Chiropraktik".[2] Dans le domaine vétérinaire, la chiropratique peut être pratiquée par tout profane.

En Allemagne, il existe trois associations de chiropraticiens : l'Arbeitsgemeinschaft für Chiropraktik, Osteopathie und Neuraltherapie Deutscher Heilpraktiker (ACON) e.V., fondée en 1959, ainsi que, depuis 1994, le Bund Deutscher Chiropraktiker (BDC) e.V. et, depuis 1997, la Deutsch-Amerikanische Gesellschaft für Chiropraktik e.V. (DAGC). Le BDC publie chaque trimestre le "ChiropracTIC Journal" à l'intention des non-spécialistes. Il promeut l'utilisation de la chiropratique non seulement pour le traitement des troubles articulaires ou de la colonne vertébrale, mais aussi comme une sorte d'instrument universel de diagnostic et de prévention. Ainsi, une "chiropratique pédiatrique" est nécessaire en tant que prophylaxie afin de garantir un développement sain des enfants. De même, il est "extrêmement important d'examiner un nouveau-né à la recherche de subluxations".[3]

Suisse

En Suisse, seuls les professionnels de la santé formés (médecins, dentistes, vétérinaires, pharmaciens et chiropraticiens) sont autorisés à pratiquer la chiropratique. Le chiropraticien est un professionnel de la santé reconnu qui diagnostique et traite sous sa propre responsabilité les troubles fonctionnels et les états douloureux de la colonne vertébrale et de l'appareil locomoteur. La formation et l'activité des chiropraticiens ainsi que la prise en charge obligatoire des prestations chiropratiques sont régies par la loi fédérale. Les prestations des chiropraticiens sont reconnues légalement depuis 1964 comme prestations obligatoires des professionnels de la santé. Depuis lors, les prestations chiropratiques sont couvertes par l'assurance de base obligatoire des caisses d'assurance maladie. Le chiropraticien est, avec le médecin humain, le seul premier contact pour le patient réglementé par la loi.

Les études de chiropratique sont proposées depuis l'automne 2008 à la faculté de médecine de l'université de Zurich. Elles durent douze semestres, plus les stages hospitaliers, et mènent aux études de master (M Chiro) en passant par les études de bachelor en médecine (B Med), puis, en option, au doctorat en chiropratique (Dr en chiropratique). L'Académie suisse de chiropratique, accréditée par l'Office fédéral de la santé publique, est responsable de la formation continue des chiropraticiens. Elle est également responsable de l'organisation de l'examen de chiropraticien spécialisé.

Comme tous les professionnels de la santé, les chiropraticiens sont tenus de suivre une formation continue de 80 heures par an dans le cadre fixé par la loi.

ÉTATS-UNIS

Aux États-Unis en particulier, de nombreux chiropraticiens sont également opposés à la vaccination.

La théorie de la chiropratique

À l'origine, on pensait pouvoir remettre en place les vertèbres et les articulations déboîtées à l'aide de certaines manipulations brusques afin de guérir les patients. Aujourd'hui, on explique le "blocage des articulations" dans le sens d'un tiroir coincé. Des muscles tendus retiennent l'os et entravent son mouvement. Cela peut entraîner des perturbations au niveau des vaisseaux sanguins et de la conduction nerveuse.

La chiropratique utilise les techniques suivantes :

1. Ajustement : cet ajustement est obtenu par des manipulations spécialement apprises. Ils ont pour but de supprimer les "subluxations" de la colonne vertébrale (au niveau des articulations zygapophysiennes) et d'éliminer ainsi la pression sur les nerfs spinaux (latéraux) ou sur la moelle épinière (médiaux). Si cela réussit, les douleurs disparaissent en peu de temps, par exemple en cas de sciatique (irritation de la sciatique).
2.Traction : lors de la traction, les partenaires articulaires sont éloignés les uns des autres par une traction. Cela entraîne notamment une diminution de la pression, un soulagement et une réduction de la douleur. En outre, l'étirement des ligaments et de la capsule articulaire améliore la mobilité.
3. Glissement translatoire, également appelé mobilisation : Pour rétablir le jeu articulaire perdu, et donc la mobilité, les parties de l'articulation sont déplacées parallèlement les unes par rapport aux autres.
4. Traitement des parties molles : des techniques d'étirement et de relaxation permettent d'allonger la musculature de manière à ce qu'elle s'adapte au jeu articulaire nouvellement acquis.
5. Techniques réflexes : En utilisant de manière ciblée les réflexes nerveux, on agit sur la tension des muscles et sur la perception de la douleur. Des thérapies réflexes complexes permettent également d'agir sur le système nerveux central, par exemple sur le système nerveux végétatif et également sur les domaines cognitifs.

La technique traditionnelle de la chiropratique est la manipulation, mais de plus en plus, ce sont surtout les techniques réflexes neurologiques qui sont utilisées.

La chiropratique est une forme de thérapie purement aiguë et symptomatique, qui ne s'attaque pas aux causes de la maladie. Bien qu'il soit indéniable que l'on puisse traiter les tensions et les blocages articulaires dans certaines indications et à condition de procéder avec précision, cela ne signifie pas que l'on puisse obtenir une guérison durable avec cette méthode. Si, par exemple, des douleurs dorsales dues à des vertèbres bloquées sont apparues entre autres parce que le patient est en surpoids et mène une vie sédentaire, la chiropratique ne peut résoudre qu'une partie du problème.

Moyens auxiliaires

Différents moyens auxiliaires et instruments sont utilisés en chiropratique. On peut citer notamment :

  • des tables de traitement spéciales
  • activateurs
  • percuteurs électromécaniques
  • chiros-scanner
  • Nervo-Scope (à l'origine Neurocalomètre. Aussi appelé Nervoscope, Temp-o-Scope, Temposcope, en allemand parfois Nervoskop) est un appareil pseudo-médical utilisé par les chiropraticiens, principalement aux États-Unis, pour détecter les subluxations.

Dangers

Les dangers de la chiropratique résident principalement dans le fait qu'elle est utilisée pour traiter des problèmes organiques au niveau des articulations ou de la colonne vertébrale (par exemple en cas de tumeurs, de lésions articulaires ou de hernies discales). De nombreux incidents liés aux thérapies chiropratiques ont été documentés, allant d'effets secondaires légers (p. ex. douleurs similaires à des courbatures) à des décès.

Les manipulations de la colonne cervicale sont particulièrement risquées, surtout s'il existe des lésions préexistantes ou si le thérapeute ne s'est pas fait une idée de l'état physique du patient, par exemple par des radiographies ou des tomographies.

Si, dans la région du cou, les artères sont tiraillées par un mouvement trop rapide ou trop fort, elles peuvent se déchirer dans la région interne. Cela peut entraîner la formation d'une thrombose locale. Si le caillot est arraché, il peut être entraîné vers le cerveau et provoquer par exemple un accident vasculaire cérébral.

La littérature médicale spécialisée rapporte des centaines de cas dans lesquels la chiropratique a entraîné des effets secondaires graves, en particulier dans la région du cou. Assendelft et al. (1996), par exemple, en donne un aperçu.[4]


  1. Simon Singh: Vorsicht vor der chiropraktischen Falle [en français: Attention au piège de la chiropratique]
  2. http://www.di-uni.de/index.php?id=372
  3. ChiropracTIC Journal IV/2016, 11-14, 21-22
  4. Assendelft WJJ, Bouter LM, Knipschild PG: Complications of spinal manipulation. A comprehensive review of the literature. J Fam Pract, 42, 475-480, 1996