OMICS

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OMICS Publishing Group [1] [2], en raccourci OMICS, est une maison d'édition prédatrice en accès libre basée en Inde publiant plus de 700 journaux se donnant l'apparence de publications scientifiques. Le contenu des articles qui y sont publiés ne sont pas considérés comme des sources fiables. Le Dr. Srinubabu Gedela a fondé OMICS International en 2007 et en est le PDG et directeur général.

Sur le site francophone des sceptiques du Québec, on lit à propos du OMICS Publishing Group [3]:

OMICS International est une autre maison d'édition prédatrice dont le site Web lui donne l’apparence d’un acteur considérable dans la publication scientifique :

Profitez de la recherche et de l’information scientifiques issues de plus de 700 revues de pointe avec évaluation par les pairs et en libre accès, fruits de la collaboration de plus de 50 000 membres de comités éditoriaux et de réviseurs réputés, et de plus de 1000 associations scientifiques dans les domaines médical, clinique, pharmaceutique, technologique, de l’ingénierie et de la gestion.

Ouais. Une maison d’édition, et plus de 700 revues ! Voici un exemple de l’une des publications scientifiques d’OMICS, parue dans la revue bizarrement intitulée Chemistry Environmental Analytical Chemistry : Biofield treatment: A potential strategy for modification of physical and thermal properties of indole.3 Les publications concernant de présumés champs biologiques semblent répandues dans les revues prédatrices. OMICS est installé en Inde. Il y a quelques années, cette maison d’édition menaça de poursuivre Jeffrey Beall. L’avocat d’OMICS, Ashok Ram Kumar du cabinet indien IP Markets, affirmait qu’il allait engager une procédure judiciaire pour un milliard de dollars et qu’il chercherait à obtenir une sanction pénale fondée sur la section 66A de la loi sur l’information technologique, qui rend illégal l’usage d’un ordinateur pour publier « toute information extrêmement offensante ou de nature menaçante » [sic] ou la publication de fausses informations. La peine peut atteindre jusqu’à trois ans de prison.*

Il semble que Kumar soit l’avocat idéal pour défendre OMICS. Il a affirmé publiquement que le blogue de Beall est « ridicule, sans fondement, insolent » et « a des relents de réel non-professionnalisme et d’arrogance. » Il a également accusé Beall de discrimination raciale et d’essayer « d’étouffer la culture des publications en libre accès ».

« Toutes les allégation [sic] mentionnées dans votre blogue ne sont rien de plus qu’une invention saugrenue [sic] issue de votre imagination, et l’objectif de la tenue de ce blogue ressemble à une tentative délibérée de diffamation envers notre client… Notre client perçoit [sic] ce blogue comme le caquetage stupide d’une personne incohérente et soyez sûr que notre client a pris bonne note du langage, du ton et de la fonction [sic] que vous avez adoptés ainsi que des actes criminels exposés de la même manière sur l’Internet. »

La menace ne semble pas avoir fait sourciller Beall. À propos, si vous regrettez d’avoir publié chez OMICS, il vous en coûtera 419 dollars pour retirer votre article. Comme remarque Beall : « Les éditeurs universitaires légitimes ne font pas payer les retraits ».

Il faut remarquer que ce n’est pas seulement le fait de facturer des frais aux auteurs qui rend les revues prédatrices. Il existe de respectables revues en libre accès qui peuvent faire payer pour couvrir leurs frais. Ce qui rend une revue prédatrice, c’est son objectif premier d’encaisser des frais bien supérieurs aux coûts de leurs prestations, et le très peu d’intérêt qu’elle prête à la qualité de la recherche scientifique susceptible de faire avancer les connaissances. Pour de telles revues, la révision par les pairs, faite sans rigueur, est un simulacre.

l'« Autism-Open Access » d'OMICS

Voir sa page twitter ici [4].
Son Editorial Board comporte fin 2017 trois personnes[5] :

  • Editor-in-Chief: Dario Siniscalco, University of Campania, Italy
  • Editor-in-Chief: Mohammad Hossein Rahbar, The University of Texas, Health Science Center, USA
  • Editor-in-Chief: Erol Tasdemiroglu, Faculty of Medicine, Kafkas University, Turkey

On y trouve douze publications de Dario Siniscalco [6].

Références