Modifications

aucun résumé des modifications
Ligne 3 : Ligne 3 :  
La FFMVT (Fédération française contre les maladies vectorielles à tiques) avait explicitement inscrit dans ses statuts l’objectif de « diffuser en France les directives et protocoles de soins longs, dont les lignes directrices de l’[[ILADS]] » [depuis, cette phrase a disparu des objectifs de la FFMVT]. Dans le cadre de la consultation mise en place par le gouvernement, elle propose « une liste d’experts […] pour porter les positions de l’[[ILADS]] ». La conférence internationale annuelle de l’[[ILADS]] s’est tenue à Paris en juin 2017 sous la présidence scientifique du Pr Christian Perronne, alors président de la FFMVT (et dont l’un des sponsors était le laboratoire [[Nick Harris|IGeneX]]). <ref>https://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2917 Les « Lyme doctors » : un risque pour les patients. Par Jean-Paul Krivine - SPS n°322 - octobre / décembre 2017</ref>
 
La FFMVT (Fédération française contre les maladies vectorielles à tiques) avait explicitement inscrit dans ses statuts l’objectif de « diffuser en France les directives et protocoles de soins longs, dont les lignes directrices de l’[[ILADS]] » [depuis, cette phrase a disparu des objectifs de la FFMVT]. Dans le cadre de la consultation mise en place par le gouvernement, elle propose « une liste d’experts […] pour porter les positions de l’[[ILADS]] ». La conférence internationale annuelle de l’[[ILADS]] s’est tenue à Paris en juin 2017 sous la présidence scientifique du Pr Christian Perronne, alors président de la FFMVT (et dont l’un des sponsors était le laboratoire [[Nick Harris|IGeneX]]). <ref>https://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2917 Les « Lyme doctors » : un risque pour les patients. Par Jean-Paul Krivine - SPS n°322 - octobre / décembre 2017</ref>
   −
== Communiqué de l’Académie Nationale de Médecine du 2 juillet 2018… ==
+
== Communiqué de presse de l’Académie nationale de médecine du 26 octobre 2017 ===
Voici tout d'abord le communiqué de l'Académie Nationale de médecine critiqué par la FFMVT (voir ci-dessous) <ref>http://www.academie-medecine.fr/communique-de-presse-du-2-juillet-2018-mise-au-point-de-la-haute-autorite-de-sante-has-a-propos-de-la-maladie-de-lyme-reactions-et-deception-de-lacademie-nationale-de-medecine/</ref> :
+
L’Académie de médecine dénonce les tromperies à propos de la maladie de Lyme <ref>http://www.academie-medecine.fr/communique-de-presse-du-26102017-lacademie-de-medecine-denonce-les-tromperies-a-propos-de-la-maladie-de-lyme</ref> :
 
  −
Dans un précédent communiqué de presse (1), l’Académie nationale de médecine avait souhaité attirer l’attention des autorités et du public sur les dérives et les tromperies concernant la [[maladie de Lyme]]. Ayant rappelé l’existence de faits scientifiquement établis, elle avait dénoncé avec insistance des assertions empiriques dénuées de toute base scientifique comme l’existence de la [[maladie de Lyme chronique]], l’attribution de nombreux symptômes polymorphes mal définis et subjectifs à cette infection, l’efficacité revendiquée de traitements prolongés associant des antibiotiques et divers médicaments.
  −
 
  −
Elle souhaitait solennellement mettre en garde les pouvoirs publics contre la tentation de céder au chantage de groupes de pression en s’écartant des données de la science et condamnait fermement les campagnes de désinformation menées par les prosélytes des doctrines d’une association américaine, l’[[ILADS]] (''International Lyme and Associated Diseases Society'').
  −
 
  −
En date du 25 Juin 2018, la Haute Autorité de Santé (HAS) a diffusé une « ''recommandation de bonne pratique pour les maladies transmissibles par les tiques'' ». Ce texte prétendant « dépasser les controverses et proposer une solution à chacun » a été rédigé par un groupe de travail réunissant des représentants de la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF), de différentes disciplines médicales ainsi que d’associations militantes regroupées dans la Fédération Française contre les Maladies Vectorielles à Tiques et acquises aux théories de l’[[ILADS]].
  −
 
  −
L’Académie de Médecine souhaite à la lecture de ce document réagir vivement et exprimer clairement sa profonde déception. Loin de clarifier la situation, l’HAS voulant contenter tout le monde ne satisfait personne. Elle maintient l’ambiguïté, en particulier sur la notion de Lyme chronique, à travers ce qu’elle dénomme « ''symptomatologie / syndrome persistant(e) polymorphe après piqûre de tique ou SPPT'' ». L’HAS reconnaît de fait implicitement l’existence d’une telle pathologie sans la moindre preuve avec, pour conséquence, des propositions de prise en charge lourde impliquant des investigations nombreuses, couteuses et souvent inutiles. Quant à vouloir créer des « centres spécialisés des maladies vectorielles à tiques », l’Académie tient à émettre fermement ses plus extrêmes réserves sur une proposition dispendieuse qui tend à désavouer l’expertise des services de maladies infectieuses et tropicales existants.
  −
 
  −
=== Le précédent communiqué presse de l’Académie nationale de médecine mentionné ci-dessus ===
  −
Communiqué de presse du 26/10/2017 : L’Académie de médecine dénonce les tromperies à propos de la maladie de Lyme <ref>http://www.academie-medecine.fr/communique-de-presse-du-26102017-lacademie-de-medecine-denonce-les-tromperies-a-propos-de-la-maladie-de-lyme</ref>
      
La maladie de Lyme suscite une inquiétude croissante dans une partie de la population française, attisée par la diffusion d’assertions sans fondement scientifique, notamment par la « Fédération française contre les maladies vectorielles à tiques ».
 
La maladie de Lyme suscite une inquiétude croissante dans une partie de la population française, attisée par la diffusion d’assertions sans fondement scientifique, notamment par la « Fédération française contre les maladies vectorielles à tiques ».
Ligne 40 : Ligne 29 :     
[1] Maladie de Lyme : prise de position de l’Académie nationale de médecine. Acad. Natle Méd. 2016 ;200(7):1349-50.
 
[1] Maladie de Lyme : prise de position de l’Académie nationale de médecine. Acad. Natle Méd. 2016 ;200(7):1349-50.
 +
 +
== Communiqué de presse de l’Académie Nationale de Médecine du 2 juillet 2018… <ref>http://www.academie-medecine.fr/communique-de-presse-du-2-juillet-2018-mise-au-point-de-la-haute-autorite-de-sante-has-a-propos-de-la-maladie-de-lyme-reactions-et-deception-de-lacademie-nationale-de-medecine/</ref> ==
 +
 +
Dans un précédent communiqué de presse (1), l’Académie nationale de médecine avait souhaité attirer l’attention des autorités et du public sur les dérives et les tromperies concernant la [[maladie de Lyme]]. Ayant rappelé l’existence de faits scientifiquement établis, elle avait dénoncé avec insistance des assertions empiriques dénuées de toute base scientifique comme l’existence de la [[maladie de Lyme chronique]], l’attribution de nombreux symptômes polymorphes mal définis et subjectifs à cette infection, l’efficacité revendiquée de traitements prolongés associant des antibiotiques et divers médicaments.
 +
 +
Elle souhaitait solennellement mettre en garde les pouvoirs publics contre la tentation de céder au chantage de groupes de pression en s’écartant des données de la science et condamnait fermement les campagnes de désinformation menées par les prosélytes des doctrines d’une association américaine, l’[[ILADS]] (''International Lyme and Associated Diseases Society'').
 +
 +
En date du 25 Juin 2018, la Haute Autorité de Santé (HAS) a diffusé une « ''recommandation de bonne pratique pour les maladies transmissibles par les tiques'' ». Ce texte prétendant « dépasser les controverses et proposer une solution à chacun » a été rédigé par un groupe de travail réunissant des représentants de la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF), de différentes disciplines médicales ainsi que d’associations militantes regroupées dans la Fédération Française contre les Maladies Vectorielles à Tiques et acquises aux théories de l’[[ILADS]].
 +
 +
L’Académie de Médecine souhaite à la lecture de ce document réagir vivement et exprimer clairement sa profonde déception. Loin de clarifier la situation, l’HAS voulant contenter tout le monde ne satisfait personne. Elle maintient l’ambiguïté, en particulier sur la notion de Lyme chronique, à travers ce qu’elle dénomme « ''symptomatologie / syndrome persistant(e) polymorphe après piqûre de tique ou SPPT'' ». L’HAS reconnaît de fait implicitement l’existence d’une telle pathologie sans la moindre preuve avec, pour conséquence, des propositions de prise en charge lourde impliquant des investigations nombreuses, couteuses et souvent inutiles. Quant à vouloir créer des « centres spécialisés des maladies vectorielles à tiques », l’Académie tient à émettre fermement ses plus extrêmes réserves sur une proposition dispendieuse qui tend à désavouer l’expertise des services de maladies infectieuses et tropicales existants.
    
== Maladie de Lyme : réponse de la FFMVT au Maladie de Lyme au communique de presse du 2 juillet 2018 ==
 
== Maladie de Lyme : réponse de la FFMVT au Maladie de Lyme au communique de presse du 2 juillet 2018 ==
Ligne 56 : Ligne 55 :  
Curieusement l’Académie passe sous silence les rapports officiels américains de l’US Department of Health and Human Services, qui ont été mis en ligne le 9 mai 2018 (www.hhs.gov/ash/advisory-committees/tickbornedisease/reports). Ces rapports reconnaissent la non fiabilité des tests diagnostiques actuels, l’existence d’une forme persistante de la maladie, le fait que les traitements n’ont jamais été bien étudiés et qu’il n’y a pas eu assez de recherche.
 
Curieusement l’Académie passe sous silence les rapports officiels américains de l’US Department of Health and Human Services, qui ont été mis en ligne le 9 mai 2018 (www.hhs.gov/ash/advisory-committees/tickbornedisease/reports). Ces rapports reconnaissent la non fiabilité des tests diagnostiques actuels, l’existence d’une forme persistante de la maladie, le fait que les traitements n’ont jamais été bien étudiés et qu’il n’y a pas eu assez de recherche.
   −
Nous rappelons que l’expérience du médecin ainsi que l’écoute et la prise en compte de l’avis des malades font partie intégrante des recommandations de la médecine basée sur les preuves (evidence based medicine). On a trop connu dans le passé le déni face à certaines maladies, comme le sida avant la découverte du virus VIH. Il est devenu impensable d’organiser la prise en charge d’une maladie chronique sans la participation des malades eux-mêmes ainsi que des associations qui les soutiennent. C’est la base de la démocratie sanitaire.
+
Nous rappelons que l’expérience du médecin ainsi que l’écoute et la prise en compte de l’avis des malades font partie intégrante des recommandations de la médecine basée sur les preuves (evidence based medicine). On a trop connu dans le passé le déni face à certaines maladies, comme le sida avant la découverte du virus VIH. Il est devenu impensable d’organiser la prise en charge d’une maladie chronique sans la participation des malades eux-mêmes ainsi que des associations qui les soutiennent. C’est la base de la démocratie sanitaire.<br>Nous appelons l’Académie Nationale de Médecine à intégrer les nouvelles données de la science.
Nous appelons l’Académie Nationale de Médecine à intégrer les nouvelles données de la science.
      
Mme Anne Colin, Présidente de Lympact, membre du Conseil d’administration de la FFMVT<br>
 
Mme Anne Colin, Présidente de Lympact, membre du Conseil d’administration de la FFMVT<br>
Dr. Hugues Gascan, directeur de recherche première classe au CNRS, ancien directeur d’unité INSERM et de l’IFR Santé du CHU d’Angers, membre du Bureau de la FFMVT<br>
+
Dr. Hugues Gascan, directeur de recherche première classe au CNRS, ancien directeur d’unité INSERM et de l’IFR Santé du CHU d’Angers, membre du Bureau de la FFMVT<br>Dr. Raouf Ghozzi, praticien hospitalier, ancien chef de clinique en maladies infectieuses, responsable du Service de Médecine interne, CH de Lannemezan, Président de la FFMVT<br>M. Pierre Hecker, ingénieur, représentant de France Lyme au sein du Conseil d’administration de la FFMVT<br>Dr Alexis Lacout, médecin radiologue à Aurillac, membre du Conseil scientifique de la FFMVT<br>Pr. Yves Malthièry, professeur de médecine, docteur ès-Science, ancien chef de service de Biochimie et ancien directeur d’unités INSERM au CHU d’Angers, membre du Bureau de la FFMVT<br>
Dr. Raouf Ghozzi, praticien hospitalier, ancien chef de clinique en maladies infectieuses, responsable du Service de Médecine interne, CH de Lannemezan, Président de la FFMVT<br>
+
Dr Thierry Medynski, médecin généraliste, Bagnères-de-Bigorre, membre du Conseil collégial du Relais de Lyme, membre du Bureau de la FFMVT<br>Pr Christian Perronne, professeur de médecine, Docteur en médecine, docteur ès-sciences, Université de Versailles Saint Quentin – Paris Saclay, chef du service des Maladies infectieuses et tropicales, Hôpital universitaire Raymond Poincaré, Garches (Assistance Publique – Hôpitaux de Paris), vice-président de la FFMVT et président du Conseil scientifique de la FFMVT.<br>Pr. Paul Trouillas, professeur de médecine en Neurologie, ancien chef de service des Hôpitaux universitaires de Lyon, Chevalier de la Légion d’honneur, membre de la FFMVT<br><ref>FFMVT.org/maladie-de-lyme-reponse-de-la-ffmvt-au-communique-de-lacademie-nationale-de-medecine-du-2-juillet-2018/</ref>
M. Pierre Hecker, ingénieur, représentant de France Lyme au sein du Conseil d’administration de la FFMVT<br>
  −
Dr Alexis Lacout, médecin radiologue à Aurillac, membre du Conseil scientifique de la FFMVT<br>
  −
Pr. Yves Malthièry, professeur de médecine, docteur ès-Science, ancien chef de service de Biochimie et ancien directeur d’unités INSERM au CHU d’Angers, membre du Bureau de la FFMVT<br>
  −
Dr Thierry Medynski, médecin généraliste, Bagnères-de-Bigorre, membre du Conseil collégial du Relais de Lyme, membre du Bureau de la FFMVT<br>
  −
Pr Christian Perronne, professeur de médecine, Docteur en médecine, docteur ès-sciences, Université de Versailles Saint Quentin – Paris Saclay, chef du service des Maladies infectieuses et tropicales, Hôpital universitaire Raymond Poincaré, Garches (Assistance Publique – Hôpitaux de Paris), vice-président de la FFMVT et président du Conseil scientifique de la FFMVT.<br>
  −
Pr. Paul Trouillas, professeur de médecine en Neurologie, ancien chef de service des Hôpitaux universitaires de Lyon, Chevalier de la Légion d’honneur, membre de la FFMVT<br>
  −
<ref>FFMVT.org/maladie-de-lyme-reponse-de-la-ffmvt-au-communique-de-lacademie-nationale-de-medecine-du-2-juillet-2018/</ref>
      
=== La National Guideline Clearinghouse n'existe plus depuis juillet 2018 ===
 
=== La National Guideline Clearinghouse n'existe plus depuis juillet 2018 ===
Et par voie de conséquence, la guideline de l'[[ILADS]] de 2014 que met en avant la FFMVT non plus. <ref name='ahrq'>https://www.ahrq.gov/topics/national-guideline-clearinghouse-ngc.html</ref> L'explication est toute simple: Le site Web du National Guideline Clearinghouse (NGC) de l'AHRQ (Agency for Healthcare Research and Quality) ne sera plus accessible après le 16 juillet 2018, car la NGC fonctionnait sur les fonds alloués à l'AHRQ, et Trump a décidé de faire des coupes budgétaires ... Une recherche sur "ILADS" sur le site de l'AHRQ <ref name='ahrq></ref> ne donne aucun résultat.<br>Une nouvelle embarrassante pour la FFMVT, puisque c'est sur ce site qu'était publiée la nouvelle guideline de 2014 de l'[[ILADS]]. La FFMVT affirmait que la guideline de l'[[ILADS]] avait remplacé celle de l'IDSA ce qui était faux.
+
Il s'ensuit que les guidelines de l'[[ILADS]] de 2014 que mettaient en avant la FFMVT n'y sont plus publiées. <ref name='ahrq'>https://www.ahrq.gov/topics/national-guideline-clearinghouse-ngc.html</ref> L'explication est toute simple: Il avait été annoncé que le site Web du National Guideline Clearinghouse (NGC) de l'AHRQ (Agency for Healthcare Research and Quality) ne serait plus accessible après le 16 juillet 2018, car la NGC fonctionnait sur les fonds alloués à l'AHRQ, Trump ayant décidé de faire des coupes budgétaires ... Une recherche sur "ILADS" sur le site de l'AHRQ <ref name='ahrq></ref> ne donne aucun résultat.<br>Une nouvelle décevante pour la FFMVT puisque c'est cette publication qui leur servait pour affirmer que les guidelines de l'[[ILADS]] avaient remplacé celle de l'IDSA, ce qui était faux.
    
== Quand la controverse s'invite dans les journaux scientifiques ==
 
== Quand la controverse s'invite dans les journaux scientifiques ==
Le Pr Perronne n'hésite pas émettre diverses lettres de protestation auprès d'auteurs de publications. Quelques exemples ...
+
Le Pr Perronne n'hésite pas émettre des lettres de protestation auprès de scientifiques renommés des USA. Par exemple ...
    
En 2012, Christian Perronne critique l'article "Antiscience and ethical concerns associated with advocacy of Lyme disease" publié par Paul G Auwaerter et ses éminents collègues dans le journal Lancet Infect Dis en septembre 2011 (le lien vers l'article intégral figure ci-dessous dans "liens externes") <ref>[[media:Perronne_critique_Auwaerter.pdf|On trouvera dans ce document, entre autres, la lettre de Correspondence [critique] envoyée par Christian Perronne à Paul Auwaerter et ses éminents collègues, lesquels ont publié en 2011 une mise en garde contre les activités et le comportement du groupe dissident ILADS]]</ref>.
 
En 2012, Christian Perronne critique l'article "Antiscience and ethical concerns associated with advocacy of Lyme disease" publié par Paul G Auwaerter et ses éminents collègues dans le journal Lancet Infect Dis en septembre 2011 (le lien vers l'article intégral figure ci-dessous dans "liens externes") <ref>[[media:Perronne_critique_Auwaerter.pdf|On trouvera dans ce document, entre autres, la lettre de Correspondence [critique] envoyée par Christian Perronne à Paul Auwaerter et ses éminents collègues, lesquels ont publié en 2011 une mise en garde contre les activités et le comportement du groupe dissident ILADS]]</ref>.
   −
Il est répondu globalement à Christian Perronne et à un autre critique:  
+
Il est répondu globalement à Christian Perronne et à Carl Tuttle :  
    
:''Christian Perronne et Carl Tuttle croient tous deux que les tests sérologiques actuels pour B. burgdorferi ne sont pas fiables. Bien que le système immunitaire humain puisse prendre de 2 à 3 semaines pour produire des concentrations détectables d'anticorps dans les premières phases de la [[maladie de Lyme]], ce retard est également signalé dans de nombreuses autres infections bactériennes. Ce retard n'annule en rien l'utilité de la sérologie à deux niveaux, qui a des résultats fiables dans les symptômes ultérieurs de la [[maladie de Lyme]], y compris l'arthrite et les présentations neurologiques. Plutôt que de demander aux gens de contester cette approche bien validée qui est utilisée depuis plus de 15 ans, les critiques devraient fournir des preuves de qualité à l'appui de leur diagnostic ou leur traitement de la [[maladie de Lyme chronique]]. De plus, les recommandations pour la [[maladie de Lyme]] dans les directives de l'Infectious Diseases Society of America (IDSA) ne sont pas basées sur des avis d'experts mais plutôt sur des preuves de niveau I provenant d'essais contrôlés randomisés pour des questions cliniques importantes, telles que le défi d'un traitement pour le traitement de la maladie de Lyme précoce ou tardive et la faible efficacité des antibiotiques pour le syndrome post-maladie de Lyme.<br><br>Après la remise en question de la directive IDSA 2006 pour le diagnostic et la prise en charge de la [[maladie de Lyme]], un comité d'examen scientifique indépendant a décidé que les recommandations devaient rester inchangées. La notion de [[maladie de Lyme chronique]], qui n'a pas gagné en popularité à juste titre, est peu étayée sur le plan clinique ou scientifique pour la plupart des médecins praticiens. Par exemple, dans le Connecticut, seuls 2 % des prestataires de soins primaires utilisent ce diagnostic'' [de maladie de Lyme chronique] ''bien que que la [[maladie de Lyme]] soit endémique dans l'État. Par conséquent, les médecins reconnaissent la valeur des preuves scientifiques si on les comparent avec les efforts législatifs étatiques et les prises de position politiques.''<ref>[[media:Réponse_de_Auwaerter_à_Perronne_et_Tuttle.pdf|Réponse de Paul G Auwaerter et ses co-auteurs à Christian Perrone et à Carl Tuttle]]</ref>
 
:''Christian Perronne et Carl Tuttle croient tous deux que les tests sérologiques actuels pour B. burgdorferi ne sont pas fiables. Bien que le système immunitaire humain puisse prendre de 2 à 3 semaines pour produire des concentrations détectables d'anticorps dans les premières phases de la [[maladie de Lyme]], ce retard est également signalé dans de nombreuses autres infections bactériennes. Ce retard n'annule en rien l'utilité de la sérologie à deux niveaux, qui a des résultats fiables dans les symptômes ultérieurs de la [[maladie de Lyme]], y compris l'arthrite et les présentations neurologiques. Plutôt que de demander aux gens de contester cette approche bien validée qui est utilisée depuis plus de 15 ans, les critiques devraient fournir des preuves de qualité à l'appui de leur diagnostic ou leur traitement de la [[maladie de Lyme chronique]]. De plus, les recommandations pour la [[maladie de Lyme]] dans les directives de l'Infectious Diseases Society of America (IDSA) ne sont pas basées sur des avis d'experts mais plutôt sur des preuves de niveau I provenant d'essais contrôlés randomisés pour des questions cliniques importantes, telles que le défi d'un traitement pour le traitement de la maladie de Lyme précoce ou tardive et la faible efficacité des antibiotiques pour le syndrome post-maladie de Lyme.<br><br>Après la remise en question de la directive IDSA 2006 pour le diagnostic et la prise en charge de la [[maladie de Lyme]], un comité d'examen scientifique indépendant a décidé que les recommandations devaient rester inchangées. La notion de [[maladie de Lyme chronique]], qui n'a pas gagné en popularité à juste titre, est peu étayée sur le plan clinique ou scientifique pour la plupart des médecins praticiens. Par exemple, dans le Connecticut, seuls 2 % des prestataires de soins primaires utilisent ce diagnostic'' [de maladie de Lyme chronique] ''bien que que la [[maladie de Lyme]] soit endémique dans l'État. Par conséquent, les médecins reconnaissent la valeur des preuves scientifiques si on les comparent avec les efforts législatifs étatiques et les prises de position politiques.''<ref>[[media:Réponse_de_Auwaerter_à_Perronne_et_Tuttle.pdf|Réponse de Paul G Auwaerter et ses co-auteurs à Christian Perrone et à Carl Tuttle]]</ref>
   −
=== To test or not to test? Laboratory support for the diagnosis of Lyme borreliosis ===
+
== To test or not to test? Laboratory support for the diagnosis of Lyme borreliosis ==
 
Article publié dans Clin Microbiol Infect. en février 2018.
 
Article publié dans Clin Microbiol Infect. en février 2018.
 
Auteurs: [[Richard Horowitz|Horowitz RI]]<sup>1</sup>, Lacout A<sup>2</sup>, Marcy PY<sup>3</sup>, Perronne C<sup>4</sup>.<br>
 
Auteurs: [[Richard Horowitz|Horowitz RI]]<sup>1</sup>, Lacout A<sup>2</sup>, Marcy PY<sup>3</sup>, Perronne C<sup>4</sup>.<br>
Ligne 104 : Ligne 95 :  
Sinon, la neuroborréliose de Lyme pourrait ne consister qu'en une neuropathie périphérique. Dans de tels cas, la recherche de la production d'anticorps intrathécaux peut ne pas être essentielle au diagnostic.  
 
Sinon, la neuroborréliose de Lyme pourrait ne consister qu'en une neuropathie périphérique. Dans de tels cas, la recherche de la production d'anticorps intrathécaux peut ne pas être essentielle au diagnostic.  
   −
Les références figurant dans cette lettre sont:
+
Les références figurant dans cette lettre sont:<br>
 
1. Goddard J. Not all Erythema migrans lesions are Lyme disease. ''Am J Med.'' [American Journal of Medicine]. 2017;130:231-233.<br>
 
1. Goddard J. Not all Erythema migrans lesions are Lyme disease. ''Am J Med.'' [American Journal of Medicine]. 2017;130:231-233.<br>
 
2. Alby K, Capraro GA. Alternatives to serologic testing for diagnosis of Lyme disease. ''Clin Lab Med.'' 2015;35:815-825.<br>
 
2. Alby K, Capraro GA. Alternatives to serologic testing for diagnosis of Lyme disease. ''Clin Lab Med.'' 2015;35:815-825.<br>
Ligne 111 : Ligne 102 :  
5. Bil-Lula I, Matuszek P, Pfeiffer T, Woźniak M. Lyme Borreliosis.The utility of improved real-time PCR assay in the detection of Borrelia burgdorferi infections. ''Adv Clin Exp Med''. 2015;24:663-670. <ref>http://www.advances.am.wroc.pl/pdf/2015/24/4/663.pdf</ref>
 
5. Bil-Lula I, Matuszek P, Pfeiffer T, Woźniak M. Lyme Borreliosis.The utility of improved real-time PCR assay in the detection of Borrelia burgdorferi infections. ''Adv Clin Exp Med''. 2015;24:663-670. <ref>http://www.advances.am.wroc.pl/pdf/2015/24/4/663.pdf</ref>
   −
La 1ère référence, l'étude de Jérôme Goddard "Toutes les lésions d'Erythèma migrans ne sont pas des lésions de la maladie de Lyme" est une étude dont Perronne conteste la conclusion de l'auteur: «syndrome de la maladie de Lyme post-traitement». On peut consulter l'abstract de l'étude de Goddard ici <ref>https://www.amjmed.com/article/S0002-9343(16)30907-X/abstract</ref>.<br>Alexis Lacout, Mostafa El Hajjam, Pierre-Yves Marcy et Christian Perronne ont envoyé une lettre à l'éditeur du ''Journal of Global Infectious Diseases'' où a été publiée l'étude de Jérôme Goddard. Ils expliquent dans cette lettre que, pour eux, le cas de ce patient n'est pas un «syndrome de la maladie de Lyme post-traitement» mais une «vraie maladie de Lyme chronique». <ref>https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6100330/ La maladie de Lyme persistante : «vraie maladie de Lyme chronique» plutôt que «syndrome de la maladie de Lyme post-traitement»</ref><br>La 2ème référence, "Alternatives aux tests sérologiques pour le diagnostic de la maladie de Lyme" conclu "Bien que les tests sérologiques demeurent la méthode de référence en matière de diagnostic en laboratoire de la maladie de Lyme, la réponse en anticorps peut prendre plusieurs semaines avant d’augmenter davantage que la limite de détection. En raison de cette période prolongée, il est nécessaire d'identifier de nouvelles méthodes de diagnostic pour un diagnostic plus précoce et un traitement approprié de la maladie de Lyme." Il s'agit là de plaider pour des tests détectant de l'ADN de Borrelia à partir d'échantillons cliniques.<br>Pour la 3ème référence, quand on trouve les noms de [[Raphael Stricker]] et de Lorraine Johnson, membre de l'ILADS et directrice exécutive de la CALDA (California Lyme Disease Association), cela se passe de commentaires. Voir leur publication <ref>https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3108755/ Lyme disease: the next decade. [[Raphael Stricker|Raphael B Stricker]] and Lorraine Johnson</ref><br>La 4ème référence, "Séquestration d'anticorps contre Borrelia burgdorferi dans des complexes immunitaires dans la maladie de Lyme séronégative", un article de Steven E. Schutzer publié dans ''JAMA'' en 2000, nous n'en sauront pas plus: aucun abstract.<br>Et enfin, la dernière référence, "Lyme Borreliosis – the Utility of Improved Real-Time PCR Assay in the Detection of Borrelia burgdorferi Infections" <ref>http://www.advances.am.wroc.pl/pdf/2015/24/4/663</ref> ne pose pas de problème, elle est saluée par diverses organisations.
+
La 1ère référence, l'étude de Jérôme Goddard "Toutes les lésions d'Erythèma migrans ne sont pas des lésions de la maladie de Lyme" est une étude dont Perronne conteste la conclusion de l'auteur: « syndrome de la maladie de Lyme post-traitement ». On peut consulter l'abstract de l'étude de Goddard ici <ref>https://www.amjmed.com/article/S0002-9343(16)30907-X/abstract</ref>.<br>Alexis Lacout, Mostafa El Hajjam, Pierre-Yves Marcy et Christian Perronne ont envoyé une lettre à l'éditeur du ''Journal of Global Infectious Diseases'' où a été publiée l'étude de Jérôme Goddard. Ils expliquent dans cette lettre que, pour eux, le cas de ce patient n'est pas un « syndrome de la maladie de Lyme post-traitement » mais une « vraie maladie de Lyme chronique ». <ref>https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6100330/ La maladie de Lyme persistante : « vraie maladie de Lyme chronique » plutôt que «s yndrome de la maladie de Lyme post-traitement »</ref><br>La 2ème référence, "Alternatives aux tests sérologiques pour le diagnostic de la maladie de Lyme" conclu "Bien que les tests sérologiques demeurent la méthode de référence en matière de diagnostic en laboratoire de la maladie de Lyme, la réponse en anticorps peut prendre plusieurs semaines avant d’augmenter davantage que la limite de détection. En raison de cette période prolongée, il est nécessaire d'identifier de nouvelles méthodes de diagnostic pour un diagnostic plus précoce et un traitement approprié de la maladie de Lyme." Il s'agit là de plaider pour des tests détectant de l'ADN de Borrelia à partir d'échantillons cliniques.<br>Pour la 3ème référence, quand on trouve les noms de [[Raphael Stricker]] et de Lorraine Johnson, membre de l'ILADS et directrice exécutive de la CALDA (California Lyme Disease Association), cela se passe de commentaires. Voir leur publication <ref>https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3108755/ Lyme disease: the next decade. [[Raphael Stricker|Raphael B Stricker]] and Lorraine Johnson</ref><br>La 4ème référence, "Séquestration d'anticorps contre Borrelia burgdorferi dans des complexes immunitaires dans la maladie de Lyme séronégative", un article de Steven E. Schutzer publié dans ''JAMA'' en 2000, nous n'en sauront pas plus: aucun abstract.<br>Et enfin, la dernière référence, "Lyme Borreliosis – the Utility of Improved Real-Time PCR Assay in the Detection of Borrelia burgdorferi Infections" <ref>http://www.advances.am.wroc.pl/pdf/2015/24/4/663</ref> ne pose pas de problème, elle est saluée par diverses organisations.
    
Pour ce qui concerne Alexis Lacout, radiologue à Aurillac, il fait partie du Conseil scientifique de la FFMVT<ref>http://ffmvt.org/conseil-scientifique/ (au 30/9/18) : Christian Perronne, Hugues Gascan, Raouf Ghozzi, Yves Malthiéry, Camille Mazé, Philippe Raymond, Alain Trautmann, Paul Trouillas et Hans Yssel.</ref>, il a des liens avec Pierre-Yves Marcy, radiologue, qui consulte à Ollioules (83190) mais aussi à La Seyne-sur-Mer (83500), avec lequel il a publié plusieurs livres.
 
Pour ce qui concerne Alexis Lacout, radiologue à Aurillac, il fait partie du Conseil scientifique de la FFMVT<ref>http://ffmvt.org/conseil-scientifique/ (au 30/9/18) : Christian Perronne, Hugues Gascan, Raouf Ghozzi, Yves Malthiéry, Camille Mazé, Philippe Raymond, Alain Trautmann, Paul Trouillas et Hans Yssel.</ref>, il a des liens avec Pierre-Yves Marcy, radiologue, qui consulte à Ollioules (83190) mais aussi à La Seyne-sur-Mer (83500), avec lequel il a publié plusieurs livres.
6 955

modifications