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- Enfin assimiler les hommes aux séquoias, aux oiseaux (même le pétrel), aux chimpanzés ou aux rats, et tirer directement de quelques observations sur ces modèles, une théorie complète sur le vieillissement humain est très éloigné de l'attitude rigoureuse et prudente des scientifiques qui s'intéressent au vieillissement comparé des espèces, cette approche contribuant à la réflexion générale sur le processus de vieillissement mais ne débouchant pas directement sur des applications.
 
- Enfin assimiler les hommes aux séquoias, aux oiseaux (même le pétrel), aux chimpanzés ou aux rats, et tirer directement de quelques observations sur ces modèles, une théorie complète sur le vieillissement humain est très éloigné de l'attitude rigoureuse et prudente des scientifiques qui s'intéressent au vieillissement comparé des espèces, cette approche contribuant à la réflexion générale sur le processus de vieillissement mais ne débouchant pas directement sur des applications.
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- Ce genre de conclusion abusive est également faite par les auteurs lorsqu'ils extrapolent des corrélations. Si les femmes ont une espérance de vie supérieure à celle des hommes, elles diffèrent certes sur le plan de leur statut en fer (moins bon chez les femmes de la puberté à la ménopause), mais aussi sur beaucoup 'autres points ! Certes consommer du fer en excès est toxique compte tenu de son rôle pro-oxyadant (ce point est connu depuis des décennies), mais en manquer n'a jamais été démontré comme ayant un effet dans la prévention cardiovasculaire. Il faut rappeler par contre les effets délétère de la carence en fer, qui eux, sont fort bien documentés en termes de santé publique. C'est ce même genre de raisonnement qui amène également les auteurs à extrapoler des conclusions à partir de travaux montrant que les donneurs de sang ont un risque de " crise cardiaque "inférieur de 88% aux non donneurs. Oui, le don de sang répété peut réduire les réserves en fer chez les donneurs, mais les donneurs de sang peuvent constituer également une population dont l'hygiène de vie, les préoccupations vis-à-vis de la santé et la prise en charge sont peut-être différentes de ce qui se passe chez les non donneurs ! La prudence scientifique exige de ne pas interpréter les données de façon aussi péremptoire et, quel que soit l'intérêt de ce type de travail de mise en évidence de corrélations au niveau de populations, il ne permet en aucun cas de juger de la causalité entre les facteurs associés. Ce type de raccourci aboutirait, à la lumière des travaux montrant que le cancer du sein est plus répandu chez les femmes des pays du nord de l'Europe, où les femmes ont de plus grands pieds, à considérer avec les femmes vivant dans le sud sont protégées par leurs petites chaussures, et si l'on suit le raisonnement des auteurs de l'article du Nouvel Observateur, à proposer aux femmes suédoise ou norvégiennes de porter des chaussures ayant trois ou quatre pointures de moins pour éviter un cancer du sein !
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- Ce genre de conclusion abusive est également faite par les auteurs lorsqu'ils extrapolent des corrélations. Si les femmes ont une espérance de vie supérieure à celle des hommes, elles diffèrent certes sur le plan de leur statut en fer (moins bon chez les femmes de la puberté à la ménopause), mais aussi sur beaucoup d'autres points ! Certes consommer du fer en excès est toxique compte tenu de son rôle pro-oxydant (ce point est connu depuis des décennies), mais en manquer n'a jamais été démontré comme ayant un effet dans la prévention cardiovasculaire. Il faut rappeler par contre les effets délétère de la carence en fer, qui eux, sont fort bien documentés en termes de santé publique. C'est ce même genre de raisonnement qui amène également les auteurs à extrapoler des conclusions à partir de travaux montrant que les donneurs de sang ont un risque de " crise cardiaque " inférieur de 88% aux non donneurs. Oui, le don de sang répété peut réduire les réserves en fer chez les donneurs, mais les donneurs de sang peuvent constituer également une population dont l'hygiène de vie, les préoccupations vis-à-vis de la santé et la prise en charge sont peut-être différentes de ce qui se passe chez les non donneurs ! La prudence scientifique exige de ne pas interpréter les données de façon aussi péremptoire et, quel que soit l'intérêt de ce type de travail de mise en évidence de corrélations au niveau de populations, il ne permet en aucun cas de juger de la causalité entre les facteurs associés. Ce type de raccourci aboutirait, à la lumière des travaux montrant que le cancer du sein est plus répandu chez les femmes des pays du nord de l'Europe, où les femmes ont de plus grands pieds, à considérer avec les femmes vivant dans le sud sont protégées par leurs petites chaussures, et si l'on suit le raisonnement des auteurs de l'article du Nouvel Observateur, à proposer aux femmes suédoise ou norvégiennes de porter des chaussures ayant trois ou quatre pointures de moins pour éviter un cancer du sein !
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2) '''Les conséquences de tels articles peuvent également être déplorables sur les habitudes alimentaires de nos concitoyens. Il y a certes beaucoup de points à améliorer sur ce plan, mais en diabolisant des aliments, en en défiant d'autres, les auteurs vont à l'encontre de tous les travaux développés depuis de longues années mettant en évidence l'importance de nos comportements globaux, en termes d'équilibre, de diversité et de qualité nutritionnelle de notre alimentation et de notre hygiène de vie. En fournissant des listes " positives " et " négatives ", on aboutit obligatoirement à une simplification grossière et normative qui ne peut que nuire aux tentatives d'éducation et de prise en charge par les consommateurs eux-mêmes de la qualité de leur nutrition et de leur santé.''' Outre le principe sommaire et condamnable de donner des repères normatifs qui ne reposent, dans ce contexte, sur aucun argument scientifique réel (liste pimentée de quelques notes d'exotisme pour ajouter au côté fantasmatique de la démarche), on peut noter de nombreuses incohérences dans la liste : fromages dits " gras "sont dans la colonne des aliments protecteurs, alors que l'emmental et les fromages type gruyère (les plus gras) sont dans celle des aliments protecteurs ; curieuse opposition entre pain complet ou aux céréales (les protecteurs) et le pain au son (accélérateur du vieillissement ) ; le riz blanc parmi les condamnés alors que le riz Basmati (qui est également commercialisé le plus souvent blanc en France) serait un modèle d'aliment protecteur ; le saumon et la sardine du bon côté, le thon et l'anchois de l'autre (on se demande bien pourquoi sur le plan nutritionnel) ; quid des eaux de sources dans les aliments accélérateurs du vieillissement (et de certaines eaux minérales dans les protecteurs) ; et passons sur l'huile de lin qui n'est pas dans le champ des huiles alimentaires en France ;quant au vin rouge (s'il est justifié de poursuivre les recherches sur les effets éventuellement favorables des doses modérées en terme de prévention cardiovasculaire), il apparaît surprenant pour les nutritionnistes de voir proposer dans cet article une recommandation, en terme de régime idéal donnant à supposer à ceux qui ne boivent pas qu'ils le devraient, et crédibilisant, auprès de ceux qui sont des consommateurs excessifs, leur comportement ! Les incohérences manifestes retrouvées dans cet article sont nombreuses, mais elles montrent à quel point les auteurs ont une vision partielle et fragmentée des choses : si la choucroute (outre son intérêt gastronomique) contient, comme rappelé dans cet article, des isothiocyanates pouvant certes avoir expérimentalement un éventuel intérêt, il s'agit également d'un facteur de risque goitrigène majeur connu depuis fort longtemps.
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2) '''Les conséquences de tels articles peuvent également être déplorables sur les habitudes alimentaires de nos concitoyens. Il y a certes beaucoup de points à améliorer sur ce plan, mais en diabolisant des aliments, en en défiant d'autres, les auteurs vont à l'encontre de tous les travaux développés depuis de longues années mettant en évidence l'importance de nos comportements globaux, en termes d'équilibre, de diversité et de qualité nutritionnelle de notre alimentation et de notre hygiène de vie. En fournissant des listes " positives " et " négatives ", on aboutit obligatoirement à une simplification grossière et normative qui ne peut que nuire aux tentatives d'éducation et de prise en charge par les consommateurs eux-mêmes de la qualité de leur nutrition et de leur santé.''' Outre le principe sommaire et condamnable de donner des repères normatifs qui ne reposent, dans ce contexte, sur aucun argument scientifique réel (liste pimentée de quelques notes d'exotisme pour ajouter au côté fantasmatique de la démarche), on peut noter de nombreuses incohérences dans la liste : fromages dits " gras "sont dans la colonne des aliments protecteurs, alors que l'emmental et les fromages type gruyère (les plus gras) sont dans celle des aliments protecteurs ; curieuse opposition entre pain complet ou aux céréales (les protecteurs) et le pain au son (accélérateur du vieillissement ) ; le riz blanc parmi les condamnés alors que le riz Basmati (qui est également commercialisé le plus souvent blanc en France) serait un modèle d'aliment protecteur ; le saumon et la sardine du bon côté, le thon et l'anchois de l'autre (on se demande bien pourquoi sur le plan nutritionnel) ; quid des eaux de sources dans les aliments accélérateurs du vieillissement (et de certaines eaux minérales dans les protecteurs) ; et passons sur l'huile de lin qui n'est pas dans le champ des huiles alimentaires en France ; quant au vin rouge (s'il est justifié de poursuivre les recherches sur les effets éventuellement favorables des doses modérées en terme de prévention cardiovasculaire), il apparaît surprenant pour les nutritionnistes de voir proposer dans cet article une recommandation, en terme de régime idéal donnant à supposer à ceux qui ne boivent pas qu'ils le devraient, et crédibilisant, auprès de ceux qui sont des consommateurs excessifs, leur comportement ! Les incohérences manifestes retrouvées dans cet article sont nombreuses, mais elles montrent à quel point les auteurs ont une vision partielle et fragmentée des choses : si la choucroute (outre son intérêt gastronomique) contient, comme rappelé dans cet article, des isothiocyanates pouvant certes avoir expérimentalement un éventuel intérêt, il s'agit également d'un facteur de risque goitrigène majeur connu depuis fort longtemps.
    
De nombreuses hypothèses existent sur telle ou telle molécule contenue dans divers aliments. Beaucoup sont citées dans cet article. Il s'agit d'hypothèses certes intéressantes mais ne permettant pas, à de rares exceptions près, d'être aussi affirmatif que le sont les auteurs de cet article. Il et inacceptable d'affirmer de façon très péremptoire que nous disposons de suffisamment d'éléments pour proposer à l'ensemble de la population française de se supplémenter en vitamines et minéraux pour vieillir en bonne santé, et malhonnête de laisser entendre (et ce type d'insinuation n'est pas innocent dans la démonstration que veulent faire les auteurs de l'article) que les scientifiques concernés en tout premier lieu le feraient à titre individuel ! ainsi on cacherait au public la vérité dont ne manquerait pas de profiter les initiés…
 
De nombreuses hypothèses existent sur telle ou telle molécule contenue dans divers aliments. Beaucoup sont citées dans cet article. Il s'agit d'hypothèses certes intéressantes mais ne permettant pas, à de rares exceptions près, d'être aussi affirmatif que le sont les auteurs de cet article. Il et inacceptable d'affirmer de façon très péremptoire que nous disposons de suffisamment d'éléments pour proposer à l'ensemble de la population française de se supplémenter en vitamines et minéraux pour vieillir en bonne santé, et malhonnête de laisser entendre (et ce type d'insinuation n'est pas innocent dans la démonstration que veulent faire les auteurs de l'article) que les scientifiques concernés en tout premier lieu le feraient à titre individuel ! ainsi on cacherait au public la vérité dont ne manquerait pas de profiter les initiés…
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'''Les scientifiques travaillant dans le domaine des relations alimentation et santé tiennent çà faire savoir qu'ils désapprouvent ce genre d'article et à rappeler aux journalistes et rédacteur en chef leur responsabilité. Informer le grand public de l'avancée de la recherche, se faire l'écho des débats parfois contradictoires inhérents à l'avancement de la science, mette en avant les insuffisance, voire les dérives éventuelles, de la recherche font partie des missions noble des médias, et fort heureusement la plupart le font avec beaucoup de respect éthique. Servir de tremplin spectaculaire à des argumentaires fantaisistes, non reconnus, sans le moindre débat contradictoire dans un domaine ayant des conséquences importantes en termes de santé publique ne correspond pas à cette mission du journaliste. Le contexte évident de lancement d'un ouvrage (d'une thèse ?) rédigé par le journaliste lui-même ajoute au caractère choquant de l'absence de contradiction scientifique.'''
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'''Les scientifiques travaillant dans le domaine des relations alimentation et santé tiennent çà faire savoir qu'ils désapprouvent ce genre d'article et à rappeler aux journalistes et rédacteur en chef leur responsabilité. Informer le grand public de l'avancée de la recherche, se faire l'écho des débats parfois contradictoires inhérents à l'avancement de la science, mettre en avant les insuffisances, voire les dérives éventuelles, de la recherche font partie des missions nobles des médias, et fort heureusement la plupart le font avec beaucoup de respect éthique. Servir de tremplin spectaculaire à des argumentaires fantaisistes, non reconnus, sans le moindre débat contradictoire dans un domaine ayant des conséquences importantes en termes de santé publique ne correspond pas à cette mission du journaliste. Le contexte évident de lancement d'un ouvrage (d'une thèse ?) rédigé par le journaliste lui-même ajoute au caractère choquant de l'absence de contradiction scientifique.'''
    
'''Nous tenons à rappeler que les scientifiques élaborent des théories à partir de faits scientifiques (observation, vérification, expérimentation, issues de recherches fondamentale, clinique ou épidémiologique). Inversement, les " gourous " qui ont une théorie, quitte à tronquer ou à ne voir que les résultats qui vont dans leur sens. Cet article en est un bon exemple.'''
 
'''Nous tenons à rappeler que les scientifiques élaborent des théories à partir de faits scientifiques (observation, vérification, expérimentation, issues de recherches fondamentale, clinique ou épidémiologique). Inversement, les " gourous " qui ont une théorie, quitte à tronquer ou à ne voir que les résultats qui vont dans leur sens. Cet article en est un bon exemple.'''
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Comme nous l'avions précédemment annoncé, notre collaborateur répond aux virulentes attaques des détracteurs de ses thèses. Preuves scientifiques et abondante bibliographie à l'appui. [...]
 
Comme nous l'avions précédemment annoncé, notre collaborateur répond aux virulentes attaques des détracteurs de ses thèses. Preuves scientifiques et abondante bibliographie à l'appui. [...]
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[Note de Psiram: La réponse de Souccar qui est publiée sur le site Jeûne et Randonnée est la copie - sans aucune mise en page - de l'article "Le programme de longue vie et les 70 philistins" publiée sur [[Nutra News]] ci-dessous]
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[Note de Psiram.com: La réponse de Souccar qui est publiée sur le site Jeûne et Randonnée est la copie - sans aucune mise en page - de l'article "Le programme de longue vie et les 70 philistins" publiée sur [[Nutra News]] ci-dessous]
    
=== Le programme de longue vie et les 70 philistins <ref>http://www.nutranews.org/sujet.pl?id=783 Article "Le programme de longue vie et les 70 philistins" de Thierry Souccar</ref> ===
 
=== Le programme de longue vie et les 70 philistins <ref>http://www.nutranews.org/sujet.pl?id=783 Article "Le programme de longue vie et les 70 philistins" de Thierry Souccar</ref> ===
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