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Dans la période allant du Moyen Âge européen au début des temps modernes, on a fini par écrire en Inde des nighantu, dont la fonction est comparable aux encyclopédies ou manuels médicaux utilisés aujourd'hui. Les écrits de Madanvinoda et Rajanighantu sont remarquables.
 
Dans la période allant du Moyen Âge européen au début des temps modernes, on a fini par écrire en Inde des nighantu, dont la fonction est comparable aux encyclopédies ou manuels médicaux utilisés aujourd'hui. Les écrits de Madanvinoda et Rajanighantu sont remarquables.
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Après l'établissement des enseignements ayurvédiques et la description de l'interprétation du physique, des fonctions vitales et des maladies, presque rien n'a changé au cours des siècles <ref name='Mazars'>Mazars G: Die klassische indische Medizin. in: Toellner R: Illustrierte Geschichte der Medizin. Andreas & Andreas Verlag, Salzburg, Band 2, S. 627-649, 1990</ref>, sauf dans le domaine des diagnostics et des thérapies. Le plus important a été l'introduction de l'opium dans l'enseignement de la médecine. Au Moyen Âge, des préparations alchimiques ont été ajoutées, souvent à base de mercure. En plus de l'immortalité et de la jeunesse éternelle, le mercure était censé conférer la capacité de voler ainsi que de transformer les métaux inférieurs en argent et en or. Pendant la domination coloniale britannique sur l'Inde, le développement de l'Ayurveda y a été systématiquement supprimé. <ref name='linder'>Lindner M: Komplementärmedizin. in: Hentschel, Chr. (Hrsg.): Naturheilverfahren, Homöopathie und Komplementärmedizin. Chapman & Hall, Weinheim, S.340-342, 1997</ref> C'est peut-être une des raisons pour lesquelles l'Ayurveda est resté, dans ses principes médicaux, unilatéral et extrêmement rétrograde.
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Après l'établissement des enseignements ayurvédiques et la description de l'interprétation du physique, des fonctions vitales et des maladies, presque rien n'a changé au cours des siècles <ref name='Mazars'>Mazars G: Die klassische indische Medizin. in: Toellner R: Illustrierte Geschichte der Medizin. Andreas & Andreas Verlag, Salzburg, Band 2, S. 627-649, 1990</ref>, sauf dans le domaine des diagnostics et des thérapies. Le plus important a été l'introduction de l'opium dans l'enseignement de la médecine. Au Moyen Âge, des préparations alchimiques ont été ajoutées, souvent à base de mercure. En plus de l'immortalité et de la jeunesse éternelle, le mercure était censé conférer la capacité de voler ainsi que de transformer les métaux inférieurs en argent et en or. Pendant la domination coloniale britannique sur l'Inde, le développement de l'Ayurveda y a été systématiquement supprimé. <ref name='linder'>Lindner M: Komplementärmedizin. in: Hentschel, Chr. (Hrsg.): Naturheilverfahren, Homöopathie und Komplementärmedizin. Chapman & Hall, Weinheim, S.340-342, 1997 (Naturopathie, homéopathie et médecine complémentaire)</ref> C'est peut-être une des raisons pour lesquelles l'Ayurveda est resté, dans ses principes médicaux, unilatéral et extrêmement rétrograde.
    
== Situation actuelle ==
 
== Situation actuelle ==
 
=== Diffusion en Inde ===
 
=== Diffusion en Inde ===
Les partisans des méthodes alternatives affirment que l'Ayurveda est particulièrement pratiqué en Inde. Lindner déclare : ''Aujourd'hui, environ deux tiers des habitants de l'Inde sont principalement traités médicalement par des médecins ayurvédiques.'' Ce n'est pas vrai. <ref>Lindner M: Komplementärmedizin. in: Hentschel, Chr. (Hrsg.): Naturheilverfahren, Homöopathie und Komplementärmedizin. Chapman & Hall, Weinheim, S.340-342, 1997 (Naturopathie, homéopathie et médecine complémentaire)</ref> La réalité est décrite dans un rapport du médecin indien Durgawale. <ref>Durgawale PM: Practice of self medication among slum-dwellers. Ind J Publ Health 42 (Nr.2): 53-55, 1998</ref> Le Urban Health Training Centre (UHTC) a mené une enquête auprès de 650 habitants des bidonvilles de Karad, dans le district de Satara, dans la partie occidentale du district de Maharashtra. 34,5 % des résidents interrogés se sont soignés eux-mêmes, principalement pour la douleur (84 %), la toux (78 %) et la fièvre (78 %). Le taux d'auto-thérapie pour la diarrhée était de 31% et pour les difficultés respiratoires de 26%. La majorité des habitants des bidonvilles ont pris des préparations de médecine universitaire conventionnelle (78 %). D'autres médicaments comme les remèdes ayurvédiques (4 %) ou les médecines traditionnelles (4 %) n'ont joué qu'un rôle mineur. Les médicaments homéopathiques n'étaient pas du tout utilisés. Les médicaments étaient conservés dans des sacs (68 %), des pots (7 %) ou non sécurisés dans le logement (23 %). Les enfants ne semblent pas avoir pris (et ingéré) les médicaments par inadvertance, car il n'y a pas un seul cas signalé d'enfant ayant ingéré les médicaments (effet Smarties). Les personnes interrogées se sont soignées principalement pour des raisons économiques (60 %) car il n'y avait pas d'argent disponible pour un traitement par un médecin. Pour l'auto-traitement, 47 % des personnes interrogées ont dépensé entre 1 et 5 % de leurs revenus, 28 % entre 6 et 10 %, 21 % entre 11 et 15 % et le reste a dépensé jusqu'à 25 % de ses revenus en médicaments.
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Les partisans des méthodes alternatives affirment que l'Ayurveda est particulièrement pratiqué en Inde. Lindner déclare : ''Aujourd'hui, environ deux tiers des habitants de l'Inde sont principalement traités médicalement par des médecins ayurvédiques.'' Ce n'est pas vrai. <ref name='linder'></ref> La réalité est décrite dans un rapport du médecin indien Durgawale. <ref>Durgawale PM: Practice of self medication among slum-dwellers. Ind J Publ Health 42 (Nr.2): 53-55, 1998</ref> Le Urban Health Training Centre (UHTC) a mené une enquête auprès de 650 habitants des bidonvilles de Karad, dans le district de Satara, dans la partie occidentale du district de Maharashtra. 34,5 % des résidents interrogés se sont soignés eux-mêmes, principalement pour la douleur (84 %), la toux (78 %) et la fièvre (78 %). Le taux d'auto-thérapie pour la diarrhée était de 31% et pour les difficultés respiratoires de 26%. La majorité des habitants des bidonvilles ont pris des préparations de médecine universitaire conventionnelle (78 %). D'autres médicaments comme les remèdes ayurvédiques (4 %) ou les médecines traditionnelles (4 %) n'ont joué qu'un rôle mineur. Les médicaments homéopathiques n'étaient pas du tout utilisés. Les médicaments étaient conservés dans des sacs (68 %), des pots (7 %) ou non sécurisés dans le logement (23 %). Les enfants ne semblent pas avoir pris (et ingéré) les médicaments par inadvertance, car il n'y a pas un seul cas signalé d'enfant ayant ingéré les médicaments (effet Smarties). Les personnes interrogées se sont soignées principalement pour des raisons économiques (60 %) car il n'y avait pas d'argent disponible pour un traitement par un médecin. Pour l'auto-traitement, 47 % des personnes interrogées ont dépensé entre 1 et 5 % de leurs revenus, 28 % entre 6 et 10 %, 21 % entre 11 et 15 % et le reste a dépensé jusqu'à 25 % de ses revenus en médicaments.
    
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