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== 2015: Un enfant (Argentine) ==
 
== 2015: Un enfant (Argentine) ==
Un couple argentin a été condamné à trois ans de prison avec sursis par le tribunal de première instance de Buenos Aires (Argentine) pour « châtiment naturel » et « abandon ». Adeptes des théories de Ryke Geerd Hamer, ces parents ont laissé mourir l’un de leurs enfants en ne lui apportant pas les soins dont il avait besoin.
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'''Un couple argentin a été condamné à trois ans de prison avec sursis par le tribunal de première instance de Buenos Aires (Argentine) pour « châtiment naturel » et « abandon ». Adeptes des théories de Ryke Geerd Hamer, ces parents ont laissé mourir l’un de leurs enfants en ne lui apportant pas les soins dont il avait besoin.'''
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La mère a donné naissance à deux jumeaux en 2013 et l’un d’entre eux a reçu le diagnostic d’une hypertension pulmonaire sévère et d’encéphalopathie hypoxique ischémique. Malgré cela, les parents n’ont jamais emmené les enfants effectuer les contrôles médicaux nécessaires. Ils n’ont suivi ni traitement, ni le calendrier vaccinal prévu par l’état argentin. De plus en grandissant les enfants n’étaient plus nourris correctement. Le couple est adepte des théories de la nouvelle médecine germanique de Ryke Geerd Hamer. Les principes de cette pseudo-médecine se basent sur le fait que les maladies répondent aux traumatismes émotionnels et qu’une fois les conflits résolus les individus guérissent. Les croyances des parents sont la cause de la détérioration de la santé de leurs enfants. [...] Le 24 avril 2015, l’enfant le plus touché est décédé d’une insuffisance respiratoire causée par une infection pulmonaire aiguë. L’affaire a été renvoyée devant un tribunal pénal national, déclaré incompétent des années plus tard, avant d’être reprise en 2018 par la justice de Buenos Aires. Après six ans de procédure judicaire, le couple a été condamné à trois ans de prison avec sursis, accusé d’abandon d’un proche, de mise danger de la vie ou de la santé d’une personne ne pouvant subvenir à ses besoins.<ref>https://www.unadfi.org/groupes-et-mouvances/des-adeptes-dhamer-condamnes/ Publié le 12 février 2020</ref> <ref>http://www.infocatolica.com/blog/infories.php/2001170854-argentina-dejaron-morir-a-su (Argentine: ils ont laissé mourir leur fils en suivant la nouvelle médecine germanique) Publié le 7.01.20.</ref>
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La mère a donné naissance à deux jumeaux en 2013 et l’un d’entre eux a reçu le diagnostic d’une hypertension pulmonaire sévère et d’encéphalopathie hypoxique ischémique. Malgré cela, les parents n’ont jamais emmené les enfants effectuer les contrôles médicaux nécessaires, Ils n’ont suivi ni traitement, ni le calendrier vaccinal prévu par l’état argentin. De plus en grandissant les enfants n’étaient plus nourris correctement. Le couple est adepte des théories de la nouvelle médecine germanique de Ryke Geerd Hamer. Les principes de cette pseudo-médecine se basent sur le fait que les maladies répondent aux traumatismes émotionnels et qu’une fois les conflits résolus les individus guérissent. Les croyances des parents sont la cause de la détérioration de la santé de leurs enfants.
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En novembre 2014, après leur avoir rendu une visite inopinée, la grand-mère des enfants a alerté les autorités de la santé des enfants Examinés dans un hôpital pour enfants, ils présentaient une malnutrition chronique, souffraient d’un retard de développement et d’une diminution générale du tonus musculaire. L’un des deux, gravement souffrant, a été transféré le 5 décembre 2014 en soins intensifs. Les parents s’opposant toujours aux soins médicaux, un juge civil prendra la décision de leur retirer leurs droits parentaux les cédant à la grand-mère maternelle.
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Le 24 avril 2015, l’enfant le plus touché est décédé d’une insuffisance respiratoire causée par une infection pulmonaire aiguë. L’affaire a été renvoyée devant un tribunal pénal national, déclaré incompétent des années plus tard, avant d’être reprise en 2018 par la justice de Buenos Aires. Après six ans de procédure judicaire, le couple a été condamné à trois ans de prison avec sursis, accusé d’abandon d’un proche, de mise danger de la vie ou de la santé d’une personne ne pouvant subvenir à ses besoins.
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(Source : Ries, 17.01.2020) <ref>https://www.unadfi.org/groupes-et-mouvances/des-adeptes-dhamer-condamnes/ Publié le 12 février 2020</ref> <br><br>
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Ici l'article "''Argentine: ils ont laissé leur fils mourir pour avoir suivi la nouvelle médecine allemande''" du Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES) mentionné ci-dessus <ref>http://www.infocatolica.com/blog/infories.php/2001170854-argentina-dejaron-morir-a-su Argentina: dejaron morir a su hijo por seguir la Nueva Medicina Germánica Secretaría RIES, el 17.01.20</ref> [traduction DeepL : ]<br>Un couple argentin qui adhère à la théorie du controversé docteur Ryke Geerd Hamer (appelé German New Medicine) n'a pas laissé ses jumeaux recevoir des soins conventionnels. L'un des enfants, qui souffrait d'un problème respiratoire, est mort. Nora Sanchez le raconte dans le journal Clarin.
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En 2013, ils ont eu des jumeaux atteints du syndrome de Down. L'un d'eux a souffert d'un manque d'oxygène à la naissance et sa santé était délicate. Malgré cela, les parents ont refusé de leur permettre de recevoir des soins médicaux conventionnels ou d'être vaccinés.
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Ils suivaient les préceptes du controversé médecin allemand Ryke Geerd Hamer, qui prêchait que les maladies répondent aux traumatismes émotionnels et que, une fois le conflit résolu, les gens se soignent eux-mêmes.
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En conséquence, l'un des enfants est mort et l'autre a subi de graves conséquences sur sa santé en raison de sa négligence. Après six ans d'activité judiciaire, l'affaire a été examinée par le bureau du procureur de la ville. Et maintenant, le couple a été condamné à trois ans de prison avec sursis pour négligence.
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<big>Comment tout a commencé</big>
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Les parents ont fait des études supérieures, appartiennent à la classe moyenne et vivent dans le quartier de Balvanera. Leurs jumeaux sont nés en décembre 2013, tous deux atteints du syndrome de Down. Selon le tribunal, ils n'ont jamais subi de contrôles prénataux et sont arrivés à la dernière minute à l'Institut médical d'obstétrique, où ils ont également entravé le travail des médecins.
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Dans les deux heures qui ont suivi la naissance, '''l'un des bébés a eu des convulsions et on lui a diagnostiqué une hypertension pulmonaire sévère. On lui a également diagnostiqué une encéphalopathie hypoxique et ischémique''', qui est une blessure causée par le manque d'oxygène et un flux sanguin limité vers le cerveau pendant la naissance. Cela laisse souvent des séquelles motrices et neurologiques.
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Cependant, '''les parents n'ont jamais emmené leurs enfants pour des examens médicaux ou suivi le calendrier national de vaccination'''. En vieillissant, ils ne les nourrissaient pas non plus correctement : ils n'étaient allaités qu'au sein.
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<big>Le gourou : Hamer</big> [...]
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<big>Comment les enfants ont empiré</big>
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En novembre 2014, la grand-mère est allée rendre visite aux jumeaux et a remarqué que l'un d'eux avait de la fièvre et était agité par sa respiration. Quand elle l'a dit aux parents, ils l'ont emmené dans une chambre.
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La grand-mère est allée demander de l'aide au Bureau des violences domestiques de la Cour suprême et une affaire a été portée devant la justice civile. Les frères ont été évalués à l'hôpital pour enfants Ricardo Gutiérrez, où '''les médecins ont décidé de les admettre sous escorte policière'''.
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Ils ont également préparé un rapport, selon lequel les jumeaux présentaient un tableau de la '''malnutrition chronique''' du troisième degré. '''Bien qu'ils aient presque un an, ils avaient à peu près la taille d'un bébé de cinq mois. Ils souffraient également de neuromaturité et d'une diminution générale du tonus musculaire. Ils n'ont pas été vaccinés ni stimulés'''.
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L'un d'entre eux souffrait d''''une cardiopathie congénitale et d'une pathologie pulmonaire grave'''. Le 5 décembre 2014, il a été transféré aux soins intensifs parce qu'il respirait fort. '''Les parents continuant à s'opposer aux soins médicaux''', le 29 décembre de cette année-là, '''un juge civil leur a retiré leurs droits parentaux''' et les a confiés à la grand-mère maternelle.
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<big>Un des enfants est mort</big>
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Le 24 avril 2015, '''l'enfant le plus touché est mort d'une insuffisance respiratoire causée par une infection pulmonaire aiguë'''. Et l'affaire a été renvoyée à un tribunal pénal national, qui s'est déclaré incompétent des années plus tard. C'est pourquoi, en 2018, la Commission de la justice de Buenos Aires a repris l'affaire.
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"''Nous avons reçu l'affaire '''et en peu de temps''', nous sommes parvenus à un procès et à une condamnation. Ce sont les avantages du système accusatoire de la Justice de la Ville, qui permet à nos procureurs de prendre en charge l'enquête. Et en tant que chef des procureurs, je considère que l'indépendance est fondamentale pour enquêter sans entrave''", explique le procureur général de la ville, Juan Bautista Mahiques.
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L'affaire a été traitée par le procureur Walter Lopez, chef du Bureau des poursuites criminelles, délictuelles et contraventionnelles n°17, qui a reconstitué l'histoire. "''A l'âge de 11 mois, les enfants étaient fiévreux, toussaient et l'un d'entre eux (celui qui est mort) respirait très fort. Ils étaient en sous-poids et avaient besoin de soins particuliers''", se souvient M. Lopez. Dans cette affaire, il a été possible de prouver que "'''''les parents ne croyaient pas à l'intervention de la médecine conventionnelle et comprenaient que les enfants, qui étaient malades, se soigneraient eux-mêmes'''''".
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<big>Accusation et condamnation</big>
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'''Les parents ont été accusés d'abandon d'une personne aggravée par le lien'''. Cette infraction consiste à mettre en danger la vie ou la santé d'une personne qui n'est pas en mesure de s'occuper d'elle-même. Il est passible d'une peine de 2 à 6 ans d'emprisonnement. Si la victime subit des dommages graves à son corps ou à sa santé, la peine est de 3 à 10 ans d'emprisonnement. Et s'il meurt, de 5 à 15 ans. Si l'auteur est un parent, un enfant ou le conjoint de la victime, la peine est augmentée d'un tiers.
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Le procureur a demandé une peine d'exécution effective, mais finalement le 20 décembre 2019, un tribunal présidé par le juge Norberto Tavosnanska a décidé de condamner les parents à '''trois ans de prison "''par châtiment naturel''"'''. Ce principe, prévu par le code pénal, s'applique lorsque l'accusé a subi un préjudice physique ou moral grave qui rend l'application d'une certaine peine disproportionnée.
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Dans le cadre de cette phrase, '''les parents doivent assister à l'atelier "Réflexions sur les enfants et les adolescents"''' organisé par le Département de la coexistence dans la diversité du Bureau du Sous-secrétaire aux droits de l'homme de Buenos Aires. En outre, la Direction de la médecine légale du pouvoir judiciaire de la ville '''effectuera un diagnostic psychologique afin de déterminer s'ls ont besoin d'un traitement'''. Et s'ils l'exigent, ils devront l'exécuter. Ils devront également passer par un processus de ré-liaison avec l'enfant survivant, avec l'intervention de l'équipe interdisciplinaire déterminée par le tribunal civil, qui assurera leur suivi.
    
== 2015: Lars Hildebrandt (Allemagne) ==
 
== 2015: Lars Hildebrandt (Allemagne) ==
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