Boyd Haley

De Psiram
Aller à la navigation Aller à la recherche

Boyd Haley (ou Boyd E. Haley ou Boyd Eugene Haley), né le 22 Septembre 1940 à Greensburg, Indiana, USA, est un professeur de chimie de l' Université du Kentucky à la retraite. L'intérêt de la recherche fondamentale de son laboratoire était centré sur les problèmes biochimiques et biomédicaux concernant le contrôle au niveau moléculaire, en particulier dans les systèmes biologiques régis par les interactions protéine-nucléotides où les bioénergétiques impliquées sont exprimées par un site spécifique nucléotidique se liant avec une haute affinité ou par un substrat de protéine phosphorylation.[1] Il a également étudié l'effet du mercure sur les tissus et publié sur les similitudes entre celui-ci et quelques changements biochimiques qui ont été rapportés dans les cellules nerveuses dans la maladie d'Alzheimer et l'autisme. Ses avis sur le mercure et les amalgames dentaires vont à l'encontre du consensus de la communauté médicale.

Formation et carrière

Haley a obtenu son baccalauréat en 1963 du "Franklin College in Franklin" (Indiana], il a ensuite servi comme médecin de l'armée américaine pendant quelques années, avant d'obtenir son M.S. (Master of Science) de l'Université de l'Idaho en 1967 et son doctorat en chimie-biochimie de la Washington State University (Université de l'État de Washington) en 1971, après quoi il a servi en tant que chercheur post-doctoral à l'Université de Yale pendant trois ans. Haley a décrit les recherches qu'il a mené à la WSU ainsi: «Le type pour qui j'ai travaillé à Washington State [University] était un biochimiste du muscle. Nous avons travaillé ensemble pour faire des modifications chimiques sur l'ATP [triphosphate d'adénosine], pour tenter de déterminer comment et où exactement l'ATP se lie pour causer le mouvement des muscles.».[2] De 1974 à 1985, il était professeur à l'Université du Wyoming, avant d'être nommé premier professeur de chimie médicinale à l'Université du Kentucky, et, plus tard, en 1997, président de son département de chimie.[1]

Recherches

Le laboratoire d'Haley à l'Université du Kentucky étudie les différences entre les tissus normaux et les tissus malades observées à l'aide des changements dans le nucléotide se liant aux protéines. Haley se concentre sur les problèmes biochimiques et biomédicales concernant un contrôle au niveau moléculaire, en particulier dans les systèmes biologiques régis par les interactions protéine-nucléotides où les bioénergétiques impliquées sont exprimées par un site spécifique nucléotidique se liant avec une haute affinité ou par un substrat de protéine phosphorylation.

Son laboratoire synthétise de nouveaux analogues de nucléotides qui sont fluorescents ou photo-actif, ou les deux, qui sont ensuite utilisés pour étudier les interactions protéine-nucléotidiques qui régulent l'activité de l'enzyme. Ces marqueurs se sont avérés utiles dans ses recherches sur les causes de la maladie d'Alzheimer, la sclérose latérale amyotrophique et la sclérose en plaques, que son laboratoire étudie actuellement.

L'approche de Son laboratoire pour l'étude du phénomène général des interactions protéine-nucléotide est de synthétiser de nouveaux analogues de nucléotides qui sont fluorescents ou photo-actif, ou les deux. Les analogues sont alors utilisés pour étudier les diverses interactions qui règule l'activité de l'enzyme. Les analogues utilisés peuvent être des modifications de nucléotides connus sous le noms d'Adénosine triphosphate, Adénosine monophosphate cyclique, Guanosine triphosphate, dUTP diphosphatase et Nicotinamide adénine dinucléotide.

L'une des études les plus connues d'Haley était celle dans laquelle il a montré que les taux de Glutamine synthétase étaient considérablement plus élevés dans le liquide céphalo-rachidien des patients atteints de la maladie d'Alzheimer que dans celui des personnes non malades.[3][4]

Recherches sur le mercure

Haley a témoigné à la Food and Drug Administration en ce qui concerne la vapeur de mercure des amalgames dentaires et les vaccins contenants du Thimérosal. Haley était l'un des premiers chercheurs à avancer que le Thimérosal dans des vaccins était l'agent toxique le plus probable impliqué dans le syndrome de Guerre du Golfe et les troubles de spectre autistique.

Haley a mené des études qui suggèrent que de faibles taux de mercure sont capables de contribuer à certaines maladies neurologiques comme l'autisme et la maladie d'Alzheimer, et il a observé que l'exposition de rats de laboratoire à de faibles taux de vapeur de mercure provoque une forte augmentation des teneurs de mercure dans le cerveau des rats ainsi qu'une diminution marquée dans le cerveau du photomarquage de tubiline, comme cela a été constaté dans les cerveaux de patients atteints de la maladie d'Alzheimer.[5]

En utilisant l'analyse des cheveux de naissance, Haley a apporté la preuve que les enfants diagnostiqués autistes excrètent moins de mercure. Son hypothèse est qu'ils forment un sous-ensemble qui est distinct de la population à excrétion réduite de mercure, relative au rôle controversé et non prouvé du thiomersal dans l'étiologie d'autisme.[6]

Avis controversé sur le mercure et les amalgames dentaires

Haley émet l'hypothèse que le mercure libéré par les amalgames dentaires pourrait être une cause potentielle de l'autisme et de la maladie d'Alzheimer. Ses conclusions n'ont pas été reproduites et le United States Public Health Service (Service public de santé des États-Unis) et l'American Dental Association (ADA) rejettent ces allégations.[7][8] La position de Haley, est qu'il y a un lien entre les personnes avec des amalgames dentaires contenant un taux élevé de mercure et le niveau de mercure dans le sang et l'urine.[9] Les critiques des anti-amalgames ont pointé une étude[10] conclut que la quantité de mercure libérée par les amalgames en utilisation normale est minime et ne représente pas une menace pour la santé.[11] Ces positions opposées font partie du débat plus large de la controverse sur l'amalgame dentaire.

Mercure et sels d'or

Haley a émis l'hypothèse que les sels d'or pourraient induire un large ensemble d'améliorations de l'état de santé, de manière similaire à ceux de la [[thérapie par chélation]. Haley a également émis l'hypothèse que les sels d'or pourraient être utiles pour le traitement de l'autisme. [12] C'était fondé sur l'observation que l'une des premières autistes connue avait guéri de l'autisme qu'on avait diagnostiqué chez elle lors d'un traitement pour la polyarthrite rhumatoïde en prenant des sels d'or contenant un lien thiol. L'or et les thiols sont connus pour avoir une forte affinité pour le mercure.

Associations professionnelles

Haley est également co-fondateur et conseiller scientifique de Affinity Labeling Technologies, Inc., une entreprise biotechnologie qui synthétise et commercialise des nucléotides analogues de photo-affinité pour la recherche biomédicale.

Dr Haley est un membre du Autism Think Tank de l'Association Autisme, et membre de IAOMT (International Academy of Oral Medicin & Toxicology) et a présenté de nombreuses conférences sur le sujet de la toxicité du mercure et les maladies neurologiques lors de diverses conférences internationales, et a témoigné devant les Comités du Congrès et l'Institut de Médecine.

Haley est le fondateur de CTI Science, une entreprise de bio-technologie à Lexington, Kentucky. CTI commercialise un produit OSR#1 destiné à la consommation humaine, décrit comme un complément alimentaire "antioxydant", qui est connu pour être un puissant chélateur d'une famille de chélateurs développée à l'origine pour éliminer les métaux lourds du sol et le drainage des eaux acides dans les mines. [13] En juin 2008, un toxicologue de la FDA a demandé [14] « sur quelles bases, on pouvait s'attendre à ce que le produit soit sécure et qu'il puisse être considéré comme un complément alimentaire», mais CTI Sciences et Haley n'avait pas [encore] répondu en janvier 2010.[13] La question était, pourtant, une réponse à un avis préalable de commercialisation de 75 jours pour un supplément qui exclue les tests sur les humains jusqu'après leur soumission [à autorisation]. Ellen Silbergeld de la Bloomberg School of Public Health dit à son propos "Il serait difficile d'imaginer quelque chose de pire.", et encore "Un produit chimique industriel connu pour être toxique - son propre test [d'Haley] incomplet indique qu'il est toxique. Il n'y a pas la moindre trace d'un quelconque aspect thérapeutique de celui-ci, et il est commercialisé pour être administré aux enfants."[15] Le 17 juin 2010, la FDA a envoyé une lettre d'avertissement notant cinq violations potentielles [de la loi], exprimant sa préoccupation concernant l'essai, et nécessitant une réponse dans 15 jours. Bien que Haley ait publié un article dans la page des opinions du Lexington Herald-Leader,[16][17], la FDA n'a pas reçu de réponse officielle et l'OSR#1 a été retiré du marché.[18]

Boyd Haley et l'Europe

Royaume-Uni

A Edimbourg, invité de Lorène Amet les 14 et 15 octobre 2005, son intervention s'intitule "Mercury Toxicity and its relationship to neurological disease" (Toxicité du mercure et sa relation avec la maladie neurologique).

France

Haley est un des intervenants au congrès de l'Association Ariane de Corinne Skorupka, organisé à Paris le 20 décembre 2006 avec pour thème "Mercury Toxicity and its Relationship to Neurological and Immunological Damage" (Toxicité du mercure et sa relation avec le dommage neurologique et immunologique).[19].

Suisse

Il est Président du conseil scientifique de l'association suisse STELIOR d’Elke Arod[20], "un centre international d’informations, de recherches et d’études sur les troubles du métabolisme et du comportement comme l’hyperactivité, les divers syndromes de l’autisme, de l’épilepsie, des maladies inflammatoires et dégénératives."[21].

STELIOR a organisé en 2004 une conférence avec Haley et Robert Nataf à Genève (donc avant m[22], puis de nouveau une autre conférence le 11 avril 2013 avec Haley et Karl Reichelt[23] qui se passait à la Faculté de Médecine Lyon-Est.[24]

Liens externes

Cet article est partiellement ou en totalité issu d'un article du Wikipédia anglais

Références

  1. 1,0 et 1,1 http://www.fda.gov/ohrms/dockets/dailys/02/Sep02/091602/80027dd3.pdf CV de Boyd Haley publié par la FDA, outre ses formations et sa carrière, on y trouve toutes ses publications
  2. http://www.research.uky.edu/odyssey/exclusive/summer03/haley.html Article intitulé "Boyd Haley: Tagging Toxins for Better Health", par Jeff Worley
  3. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1361232 Etude "Detection of glutamine synthetase in the cerebrospinal fluid of Alzheimer diseased patients: a potential diagnostic biochemical marker". Auteurs :Gunnersen D, Haley B. Publiée le 15 décembre 1992 dans Proc Natl Acad Sci U S A.
  4. http://www.nytimes.com/1992/12/15/news/a-possible-alzheimer-marker-is-found.html Article publié dans The Time le 15 décembre 1992, intitulé "Possible Alzheimer Marker Is Found" (On a trouvé un marqueur possible de l'Alzheimer)
  5. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9291481
  6. http://pubs.acs.org/isubscribe/journals/cen/82/i08/html/8208gov1.html Article "Vaccines and Autism ", signé Bette Hileman publié le 23 février 2004 par l'American Chemical Society dans "Chemical and Engineering News" (accès payant)
  7. http://web.archive.org/web/20071019060424/http://www.fda.gov/cdrh/consumer/amalgams.html Questions and Answers on Dental Amalgam
  8. http://web.archive.org/web/20071011130327/http://ada.org/prof/resources/positions/statements/amalgam.asp ADA Statement on Dental Amalgam (avril 2007)
  9. http://www.toxicteeth.org/natCamp_ADAresponds_haleyrebuttal.aspx Dr. Boyd Haley's Rebuttal to the ADA
  10. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/7790596 Article "Mercury release from dental amalgams: an in vitro study under controlled chewing and brushing in an artificial mouth." Auteurs : Berdouses E1, Vaidyanathan TK, Dastane A, Weisel C, Houpt M, Shey Z. Publié dans J Dent Res. en mai 1995
  11. http://www.dentalwatch.org/hg/myths201.html Amalgam -- Resurrection and Redemption Part 2: The Medical Mythology of Anti-Amalgam Michael J. Wahl, D.D.S.
  12. http://www.upi.com/Health_News/2005/12/30/The-Age-of-Autism-Gold-standards/UPI-28701135967515/ Article intitulé "The Age of Autism: Gold standards" Par Dan Olmster, dans United Press International le 30 décembre 2005
  13. 13,0 et 13,1 http://articles.chicagotribune.com/2010-01-17/news/chi-autism-chemicaljan17_1_dismay-upon-hearing-children-dr-l-jackson-roberts-expert-in-environmental-health Article titré "OSR#1: Industrial chemical or autism treatment?" et sous-titré "Parents giving kids compound created for use in mining, sold as supplement", Par Trine Tsouderos, publié dans le Chicago Tribune le 17 janvier 2010
  14. FDA letters and documents
  15. http://www.upi.com/Health_News/2010/06/24/FDA-warns-maker-of-autism-supplement/UPI-44231277415294/
  16. http://www.kentucky.com/2010/07/12/1345487/dietary-supplement-safe-for-right.html Article "Dietary supplement safe for right use" publié le 12 juin 2010 par Boyd Haley dans la page des opinions du Lexington Heral-Leader
  17. http://articles.chicagotribune.com/2010-07-12/health/ct-met-autism-chemical-update-20100712_1_boyd-haley-unapproved-new-drug-the-fda Article intitulé "Supplement seller says FDA may be 'confused'" et soutitré "Agency says selling product violates law", signé Trine Tsouderos, et publié dans le Chicago Tribune le 12 juillet 2010
  18. http://articles.chicagotribune.com/2010-07-26/health/ct-met-autism-treatment-pulled-20100726_1_boyd-haley-cti-science-web-warning-letter Article intitulé "Controversial supplement to come off shelves" et sous-titré "Product FDA called 'unapproved drug' is popular in autism cases", signé Trine Tsouderos, et publié dans le Chicago Tribune le 26 juillet 2010
  19. Congrès de l'Association Ariane du 12 décembre 2006 à Paris
  20. http://www.nutritherapeutes.com/documents/Centre-Stelior.pdf
  21. http://www.intolerancegluten.com/association_stelior.html
  22. https://www.youtube.com/watch?v=VeaZO61O5Vk
  23. http://www.unspecial.org/2012/12/autisme-et-hyperactivite/
  24. http://approcheglobale.wordpress.com/actualites/