Biologie Totale

"Biologie totale des êtres vivants décrite sous forme d'histoires naturelles comparant les trois règnes : végétal, animal et humain" est le nom officiel de la Biologie Totale[1][2] (dite aussi: BTEV, total biology, bio-psycho-généalogie etc.) créée par Claude Sabbah, un ancien élève de Ryke Geerd Hamer.

Historique

Claude Sabbah, médecin né en Afrique du Nord et maintenant établi en Europe, dit avoir mené plus loin le concept pseudomédical de la Nouvelle Médecine Germanique. Tandis que Hamer a défini les soit-disantes "grandes lois" qui régissent les mécanismes biologiques en cause, Sabbah a beaucoup travaillé sur le volet interprétatif du lien entre émotion et maladie. Les deux praticiens ayant poursuivi leurs travaux de façon indépendante, les deux approches présentent aujourd’hui quelques petites différences. D’ailleurs, le Dr Hamer prévient sur son site que la Biologie Totale "ne représente pas le matériel de recherche authentique de la Médecine Nouvelle Germanique".

La Biologie Totale, tout comme la NMG, part d'une hypothèse qui expliquerait le processus de la formation de toutes les maladies. En porte-à-faux avec à peu près tout ce que la science moderne défend - et donc très critiquée[3]-, cette approche est basée sur l'hypothèse selon laquelle toutes les maladies, sans exception, seraient causées par un "conflit psychologique" (Hamer parle d'un "conflit biologique") traumatisant impossible à gérer, un « surstress ». Chaque type de conflit ou d'émotion toucherait une zone précise du cerveau, au point d'y laisser une "empreinte" physiologique, ce qui toucherait automatiquement l'organe relié à cette zone.

De ce fait, les divers symptômes - douleur, fièvre, paralysie, etc. - seraient des signes d'un organisme qui cherche sa survie avant tout : incapable de gérer psychiquement l'émotion, il ferait porter le stress par le corps. Par conséquent, si l’on réussissait à résoudre le problème psychique en cause, cela ferait disparaître le message de maladie envoyé par le cerveau. Le corps pourrait alors revenir à la normalité, ce qui se traduirait automatiquement par une guérison. Selon cette théorie, il n'y aurait pas de maladies « incurables », seulement des malades temporairement incapables d'accéder à leurs facultés personnelles de guérison.

A vouloir tout rapporter au somatique et au psychologique, les deux courants réfutent le rôle des microbes et virus qui seraient sans danger pour des organismes non fragilisés psychologiquement, et partant décrient Louis Pasteur[4] et ne cessent de se référer à son concurrent Antoine Béchamp[5], aujourd'hui bien oublié. Dans la même foulée, ils sont pour l'homéopathie et son inventeur Samuel Hahnemann.

Mais la biologie totale va plus loin, s'appuyant sur les théories de Marc Fréchet (le Projet/Sens concernant la vie pré-natale et les C.B.C.M. c'est à dire les Cycles Biologiques Cellulaires Mémorisés concernant la vie post-natale), elle décode les conflits à travers les générations ! C’est la psycho-généalogie. Vous êtes mal dans votre peau ? C’est la faute de votre grand-père, tante ou ascendant quelconque qui ne vous a pas tout dit et a eu le malheur d’avoir une vie privée ! Vous ne savez pas tout de vos ascendants et ça vous mine. L’adepte doit déterrer les problèmes en explorant sa famille. Encore une méthode qui va faire le lit de conflits, voire de drames familiaux, à cause d’accusations farfelues, ou permettre de générer des faux-souvenirs induits.

Les partisants de la Biologie Totale sont fervents ennemis de la vaccination, dénoncent les lobbys pharmaceutiques, l'OMS et développent une théorie du complot d'une élite mondiale visant à nuire à la population.[6][7]

La Biologie Totale a fait l'objet d'un reportage du journaliste Guy Gendron au Canada[8] assorti d'une vidéo[9]; elle est un traitement non reconnu par le collège des médecins du Québec.[10]

Un nouveau journal à la gloire de la Nouvelle Médecine Germanique et de la Biologie totale

Intitulé "Néosanté, revue internationale de la santé globale", le premier numéro est paru en mai 2011 en Belgique[11], le directeur de la publication et rédacteur en chef en est Yves Rasir. On y trouve pêle-mêle tous les noms des chefs de file de ces deux dangereux courants de médecine alternative: Bernard Tihon, Jean-Jacques Crèvecœur, Gérard Athias, Eduard Van den Bogaert, Alain Scohy, Léon Renard, Christian Flèche, Guy Corneau, Olivier Soulier, Laurent Daillie, Eric Ancelet, Christian Beyer, etc.

Liens externes

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Références