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Source d'information: Fonds Anticancer :
 
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La MHRA (Medicine and Healthcare Products Regulatory Agency), l'agence britannique de réglementation des médicaments et produits de santé, a fermé un laboratoire où l’on fabriquait du GcMAF. Ce laboratoire appartient à Immuno Biotech Ltd, une entreprise qui, pendant les deux dernières années, a lancé une campagne promotionnelle très agressive pour GcMAF et a commercialisé ce produit sur Internet sous le nom « First Immune ». Immuno Biotech Ltd a mis en place des centres médicaux en Suisse et en Allemagne où l'on traite de nombreuses affections par ce produit.
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La MHRA (Medicine and Healthcare Products Regulatory Agency), l'agence britannique de réglementation des médicaments et produits de santé, a fermé un laboratoire où l’on fabriquait du [[GcMAF]]. Ce laboratoire appartient à Immuno Biotech Ltd, une entreprise qui, pendant les deux dernières années, a lancé une campagne promotionnelle très agressive pour le [[GcMAF]] et a commercialisé ce produit sur Internet sous le nom « First Immune ». Immuno Biotech Ltd a mis en place des centres médicaux en Suisse et en Allemagne où l'on traite de nombreuses affections par ce produit.
 
   
 
   
La MHRA a effectué une inspection-surprise d'un site de production situé à Milton, dans le Cambridgeshire, après que l'administration de régulation de Guernesey avait exprimé des craintes sur le GcMAF.
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La MHRA a effectué une inspection-surprise d'un site de production situé à Milton, dans le Cambridgeshire, après que l'administration de régulation de Guernesey avait exprimé des craintes sur le [[GcMAF]].
 
   
 
   
On a découvert que le plasma sanguin qui sert à la fabrication du GcMAF, portait une étiquette avec la mention : « Ne pas administrer à l'homme, ni utiliser dans des produits médicamenteux ». La stérilité du produit s'est également avérée douteuse. Les autorités ont conclu que ce produit n'ést pas fabriqué selon les exigences des bonnes pratiques de fabrication (BPF). Le nombre de fioles de ce produit fabriqué sans licence dans cette usine est estimé à 10 000.
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On a découvert que le plasma sanguin qui sert à la fabrication du [[GcMAF]], portait une étiquette avec la mention : « Ne pas administrer à l'homme, ni utiliser dans des produits médicamenteux ». La stérilité du produit s'est également avérée douteuse. Les autorités ont conclu que ce produit n'ést pas fabriqué selon les exigences des bonnes pratiques de fabrication (BPF). Le nombre de fioles de ce produit fabriqué sans licence dans cette usine est estimé à 10 000.
 
   
 
   
Les consommateurs du [[GcMAF]] ont été amenés à croire qu'ils participaient à un essai clinique en achetant ce produit, bien qu'il n'existe aucun enregistrement d'essai clinique par Immuno Biotech Ltd. Ils ont été demandés d'informer l’entreprise sur l'évolution de leurs maladies et les scientifiques qui participaient à cette opération publiaient leurs prétendus « résultats » dans des revues prédatrices. « L'édition prédatrice » est un modèle de pratique commerciale de publication en accès libre qui consiste à faire payer des frais de publication des articles par les auteurs. Les articles sont publiés sans révision par les pairs, et sans la présence de services éditoriaux et de publication, généralement associés aux revues professionnelles. Cette méthode prédatrice permet la publication des absurdités de n’importe quel auteur, dans la mesure où il paie les frais. Immuno Biotech Ltd qualifie ces publications de « plus grandes revues scientifiques du monde ». Ceux qui connaissent très peu le monde de la publication scientifique pourraient croire, à tort, que ces revues sont crédibles alors qu'elles sont une vaste escroquerie.
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Les consommateurs du [[GcMAF]] ont été amenés à croire qu'ils participaient à un essai clinique en achetant ce produit, bien qu'il n'existe aucun enregistrement d'essai clinique par Immuno Biotech Ltd. Ils ont été demandés [sic!] d'informer l’entreprise sur l'évolution de leurs maladies et les scientifiques qui participaient à cette opération publiaient leurs prétendus « résultats » dans des revues prédatrices. « L'édition prédatrice » est un modèle de pratique commerciale de publication en accès libre qui consiste à faire payer des frais de publication des articles par les auteurs. Les articles sont publiés sans révision par les pairs, et sans la présence de services éditoriaux et de publication, généralement associés aux revues professionnelles. Cette méthode prédatrice permet la publication des absurdités de n’importe quel auteur, dans la mesure où il paie les frais. Immuno Biotech Ltd qualifie ces publications de « plus grandes revues scientifiques du monde ». Ceux qui connaissent très peu le monde de la publication scientifique pourraient croire, à tort, que ces revues sont crédibles alors qu'elles sont une vaste escroquerie.
 
   
 
   
 
Les autorités exhortent les patients qui ont utilisé ce produit à contacter leur médecin le plus tôt possible. Même si des effets secondaires n'ont pas été signalés par des consommateurs, rien ne permet de certifier que ce produit est indiqué pour une administration chez l'homme. Rien ne permet de certifier l'efficacité de ce produit. De plus, les recherches ayant établi initialement l'efficacité de ce produit dans le traitement du cancer du VIH ont été sérieusement remises en cause par la communauté scientifique et l'on estime désormais que les résultats ont été très vraisemblablement fabriqués de toutes pièces. Les articles décrivant les résultats de ces recherches ont fait l'objet de rétractations (ils ont été retirés par les revues dans lesquelles ils avaient été publiés) du fait d'irrégularités dans la procédure d'approbation des Comités d'examen institutionnels (IRB). En effet, des membres prétendus de ces Comités ont nié en faire partie et ont fait remarquer qu'ils n'avaient jamais participé aux études du [[GcMAF]]. De plus, il a été découvert que les résultats de ces recherches ont été présentés par un même groupe à plusieurs conférences internationales en invoquant de manière mensongère la participation d'un établissement universitaire reconnu et de l'un de ses scientifiques.
 
Les autorités exhortent les patients qui ont utilisé ce produit à contacter leur médecin le plus tôt possible. Même si des effets secondaires n'ont pas été signalés par des consommateurs, rien ne permet de certifier que ce produit est indiqué pour une administration chez l'homme. Rien ne permet de certifier l'efficacité de ce produit. De plus, les recherches ayant établi initialement l'efficacité de ce produit dans le traitement du cancer du VIH ont été sérieusement remises en cause par la communauté scientifique et l'on estime désormais que les résultats ont été très vraisemblablement fabriqués de toutes pièces. Les articles décrivant les résultats de ces recherches ont fait l'objet de rétractations (ils ont été retirés par les revues dans lesquelles ils avaient été publiés) du fait d'irrégularités dans la procédure d'approbation des Comités d'examen institutionnels (IRB). En effet, des membres prétendus de ces Comités ont nié en faire partie et ont fait remarquer qu'ils n'avaient jamais participé aux études du [[GcMAF]]. De plus, il a été découvert que les résultats de ces recherches ont été présentés par un même groupe à plusieurs conférences internationales en invoquant de manière mensongère la participation d'un établissement universitaire reconnu et de l'un de ses scientifiques.
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Ces prétendues études contredisent les principes établis de la recherche en oncologie. Tout ceci, en plus de la commercialisation illégale et offensive de ce produit, a incité notre organisation à enquêter davantage et à attirer l'attention des autorités scientifiques et gouvernementales, et celles des patients.
 
Ces prétendues études contredisent les principes établis de la recherche en oncologie. Tout ceci, en plus de la commercialisation illégale et offensive de ce produit, a incité notre organisation à enquêter davantage et à attirer l'attention des autorités scientifiques et gouvernementales, et celles des patients.
 
   
 
   
L'importation du [[GcMAF]] est désormais interdite par les autorités de Guernesey. Les consommateurs ont été avertis de cette interdiction par courrier. On estime qu'il existe encore 10 autres usines de [[GcMAF]] dans le monde. <ref>/www.anticancerfund.org/fr/news/les-autorites-de-sante-britanniques-ferment-le-laboratoire-ou-l%E2%80%99on-fabriquait-du-gcmaf</ref>
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L'importation du [[GcMAF]] est désormais interdite par les autorités de Guernesey. Les consommateurs ont été avertis de cette interdiction par courrier. On estime qu'il existe encore 10 autres usines de [[GcMAF]] dans le monde. <ref>http://www.anticancerfund.org/fr/news/les-autorites-de-sante-britanniques-ferment-le-laboratoire-ou-l%E2%80%99on-fabriquait-du-gcmaf</ref>
    
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